Lu ce matin dans le journal gratuit métro ce matin :
Des surprises de taille imaginées par Galliano
PARIS Lors des défilés de prêt-à-porter pour le printemps et l’été 2006, qui se sont récemment déroulés à Paris, John Galliano a présenté pour la maison Dior une collection d’une étonnante sobriété. S’est-il assagi pour autant? Non, car il a une nouvelle fois créé la surprise, mais cette fois-ci sous son propre label. Le styliste britannique a eu l’idée -et l’audace- de faire défiler de géants, des nains, des body-builders, des vieux messieurs et des modèles aux formes dignes d’un Rubens sur le catwalk.
Pourquoi avez-vous choisi, pour votre défilé, des modèles qui sortent de l’ordinaire?
John Galliano: «Dans notre petit monde, chacun s’occupe constamment de la beauté. Nous voulons toujours contempler des proportions parfaites, voir les plus beaux corps, avoir sous les yeux des jeunes dieux et déesses. Mais c’est une grossière erreur, car la société ne correspond pas à cette image. Je voulais montrer ce que nous sommes vraiment sur le catwalk.
Je suis très fier de ce projet: c’était un de mes rêves les plus fous. Chaque défilé est une étape, mais il s’agissait pour moi de la plus importante jusqu’à présent.»
Quels sont les thèmes de votre collection?
«Je reviens souvent à des images issues du monde du cinéma. Certaines de mes créations se réfèrent donc à la période des films muets.
D’autre part, j’ai également puisé mon inspiration dans l’époque du passage aux films en couleurs. Regardez un film datant de cette période, quand la couleur n’en était qu’à ses débuts, et vous voilà parti dans un monde de rêves.
J’ai aussi combiné les premières années de Hollywood avec le tango et le cricket. Le résultat, c’est un cocktail à la Galliano.»
Que signifie ‘le style’ pour vous?
«Le style, c’est aller par exemple chez McDonalds en robe du soir, ou en hauts talons à un match de football. Cela veut dire avoir de la personnalité, de la confiance en soi et de la séduction.
Le style, c’est oser certaines combinaisons; c’est aussi le constraste; c’est se trouver beau ou belle.»
La beauté est relative et la leçon donnée par John Galliano lors de son défilé a remis les choses en place. Lorsque deux nains en tenue de mariée et de marié sont apparus sur le catwalk, certaines personnes dans le public ont tout à coup pris conscience de leur grande taille. Même Marilyn Manson, assis au premier rang avec sa fiancée Dita, s’est tout à coup senti ‘bizarre’. Heureusement, sa couche de maquillage blanc lui a permis de sauver la face.
Arne Rombouts
Ben moi j'dis chapeau quand même ... inspiré ou pas de carnivale ... fallait oser ... j'ai bien aimé sa façon d'en parler aussi ... non vraiment j'applaudis des deux mains ! ... :) ...