Comme mon lecteur mp3 ne marche plus, j'ai eu le plaisir de prendre le bus sans (et faut savoir que je ne vais jamais en ville sans musique, habituellement). Pour réaliser....que les gens parlent, fort, et pour dire n'importe quoi!
J'avais aussi oublié que c'était les vacances scolaires....
Pour l'aller, j'ai du passer le trajet avec un groupe de jeunes garçons....ils étaient une quinzaine, âgés entre 10 et 18 ans à peu près, accompagnés d'un homme d'une quarantaine d'années....(ils sont descendus en pleine zone industrielle, ou se situaient deux hôtels....je suppose une rencontre sportive ou un truc du genre).
Les plus âgés étaient plutôt calmes (ils se la jouaient, mais bon...).
Mais les plus jeunes....ils se sont assis derrière moi dans le bus, et piaillaient tellement fort que s'ils s'étaient assis à côté de moi pour crier tout près de mes oreilles, ça aurait eu le même effet! Et v'la les discussions ("bah moi, j'ai un manga, dedans, y'a deux gars qui se roulent une pelle, héhé" "Et moi, j'suis allé en Suède en voiture avec mes parents, on a fait 6000km en 26 heures!" "mais n'importe quoi!"). J'en pouvais plus, j'en avais plein la tête.J'étais tellement soulagée quand ils sont descendus que j'ai fait un grand "ouf" qui semblait être partagé par deux autres filles qui étaient dans le bus!
Ensuite, lorsque j'ai attendu ma correspondance dans l'arrêt de bus, j'ai du partager l'abri avec 3 ados, dont une était particulièrement volubile (les 2 autres parlaient à peine) :
"J'te jure, parait qu'elle était tellement prêt de Clément qu'elle pouvait presque lui prendre la main, si j'avais été là, je lui éclatais sa tronche!"
"Clément veut me présenter ses parents, ça me fait un peu peur"
"ça fait une semaine qu'on est ensemble, mais bon, obligé, ça va durer trop longtemps!"
(montrant des photos sur son portable) "regarde sur celle-là, mes lèvres sont trop laides et j'avais pas mis de fond de teint, on voit trop mes boutons"
(extraits plus que véridiques) J'avoue que ça m'a plus fait rire qu'autre chose...
Bus du retour: quasi vide. Je m'installe, une petite dame, la cinquantaine, se met juste devant moi dans l'espace "handicapés" (où on peut caser les fauteuils roulants, donc elle était debout contre le mur). Elle reconnait une dame assise deux rangées derrière moi, assise toute seule. Elles engagent la discussion. Non non, la petite dame n'est pas allée plus près de sa copine pour discuter alors que le bus est quasi vide, elle a discuté avec elle à distance. EN HURLANT. Je n'exagère pas. L'autre dame derrière moi avait un volume tout à fait normal, celle devant moi parlait tellement fort qu'on aurait pu croire qu'elle s'adressait à une assemblée. Et moi j'étais entre les deux :?
Heureusement qu'elles sont vite descendues.
Ce que je retiens de tout ça, c'est que les transports en commun (et le centre-ville) sont mille fois plus vivables en musique.....j'veux mon lecteur mp3 :( :(