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La télé dénonce l’obésité, l’obésité dénonce la pub [news]

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« Obésité : état d’alerte ». La tonalité du « Droit de savoir », ce soir sur TF1, se veut grave : « Si rien n’est fait, 25  
% des enfants seront obèses dans dix ans », assure la Une. Comme elle, toutes les chaînes se sont emparées d’un sujet qui concerne 11 % des adultes et 4 % des enfants français. Le 20 septembre, Canal+ diffusait Supersize Me, où Morgan Spurlock se gave de hamburgers pour mieux dénoncer la malbouffe. En mars, « Ça se discute » se penchait pour France 2 sur « L’obésité, maladie du siècle ». Et en janvier sur M6, Marc Lesggy éduquait trois familles au « mieux manger ».

Mais ces programmes évoquent rarement la part de responsabilité de la télé. Et surtout de la pub. En 2004, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments affirmait pourtant que « l’exposition à la publicité télévisée a un impact majeur » sur l’obésité des enfants. « Les spots vantant les biscuits gras et les sodas sucrés peuvent avoir des effets destructeurs sur les comportements alimentaires », confirme le député PS Jean-Marie Le Guen. Médecin, il demande depuis 2003 que les réclames alimentaires soient accompagnées de messages sanitaires. Intégré à la loi de financement de la Sécurité sociale, le dispositif sera voté dans quelques jours à l’Assemblée.
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La television, la publicité y a t-il vraiment là un coupable ?
Une taxe équivalant à 1,5 % des dépenses pubs comparés aux profits de ces entreprises n'est-ce pas ridicule ?
Est-ce que des messages incitant à l’exercice physique ou à la consommation de fruits et légumes suffiront et seront efficaces à votre avis ?
Que dites vous de tout ca ?
44 ans Toulouse, ou pas très loin 3982
Que dites vous de tout ca ?

D'un coté les émissions de téléréalité et de discussions avec magnéto de reportage, lancent cri d'alerte sur cris c'alerte.
Mais ne proposent pas vrai de solution.
D'un autre coté, bien sur la pub joue sur le comportement alimentaire, surtout celui des enfants "dis maman, je peux avoir le snack de la mort qui tue avec le soda, la pate à tartiner et les graissains tout en un pour rendre les copains jaloux à la récré ?". Ces pub scandent le "c'est bon, vous allez aimer", tandis que d'autre spots disent attention si vous mager des trucs gras, vous allez être comme le super héro qui se casse la gueule parce qu'il est trop gros, c'est à dire ridicule : bah ! pas bien d'être gros ! bah !, c'est que des feignants !

Seules les pubs qui disent que les fruits c'est bon, et qu'il y en a plein, qu'on peut varier relèvent un peu le niveau en ne jouant pas sur la culpabilisation.

Je sais une chose : la pub a plus d'impact négatif que positif à ce niveau la : les messages négatifs sont toujours très vite assimilés (le super biscuit hyper calorique est super bon, ou bien je vais rire des ronds parce que c'est facile et à la mode) alors que les messages positifs sont certainement vu, mais pas appliqués (a-t-on observé une augmentation de chiffre d'affaire dans les rayons fruits et légumes depuis la pub "10 par jours ?, je n'en ai jamais entendu parlé, ou est-ce que les menus "en forme les enfants" les incite à délaisser leur play station pour aller faire un tour en vélo... j'ai jamais entendu un mome dire une chose pareille...)

C'est pas vraiment un avis, c'est une peu décousu, désolée, je faisais juste quelques observations.
49 ans Exactement à côté de sous le soleil... 1081
En effet. Les pubs vantant les produits de consommations alimentaires prévus pour les enfants sont soit en complète contradiction avec la nouvelle campagne de santé publique, soit elles veulent se mettre au diapason en faisant de l’information mensongère (les barre chocolatés qui représentent la juste quantité de calcium dont un enfant à besoin à 4 heure par exemple :roll: ou encore notre ami le clown qui nous fait découvrir les bâtonnets de carottes qui à eux seuls pallieraient le déséquilibre d’un menu riche en lipides et en glucides)
Je parlais du lobby agro alimentaire américain et du fait que les politiques avaient tout intérêt à ne pas froisser cette source éminemment intéressante de financement aux moments des élections. Ca n’est pourtant pas le cas en France, et le gouvernement devrait inciter ces firmes à un peu plus de sérieux, mais ça n’est pas le cas.
La politique française table peut être plus sur les responsabilités individuelles (celles des éducateurs/parents, donc), et il est vrai que c’est aux parents de donner de bon réflexes alimentaires aux enfants. Mais on ne leur rend pas la tâche facile… Une pomme ne sera jamais aussi attractive qu’un pot de compote 50% de sucre ajouté dans un tube magique et coloré… Alors, ok pour l’emballage, mais de grâce, n’y mettez que de la pomme !!!
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Un petit complement d'info sur le sujet :)

:arrow: Le monde de la Pub se fout de votre santé !

Citation:
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Ainsi, l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA) a aussitôt dénoncé le dispositif. Son président, Jean-René Buisson [E1] , a déclaré que « l’une des conséquences immédiates de ce nouveau texte serait un nouvel alourdissement important des charges pesant sur notre secteur. L’instauration de cette taxe de 1,5% sur les dépenses médias de nos entreprises, le lancement de nouvelles campagnes de publicité dévalorisant nos produits alimentaires, orchestrées par l’INPES et le ministère de la santé, et la pression sur la baisse des prix, ne peuvent conduire les consommateurs qu’à se détourner de nos produits, et engendrer ainsi, une situation de déséquilibre par rapport à nos concurrents internationaux ». Et les industriels de l’industrie alimentaire de s’interroger sur « la finalité des actions menées actuellement par les pouvoirs publics et sur leur volonté pourtant affichée de favoriser le développement de la première industrie française ».

A lire ces déclarations, on comprend le fossé qui sépare le simple consommateur, auquel on impose une augmentation de sa participation à l’équilibre de la sécurité sociale, et les industriels qui ne pensent qu’à augmenter leurs bénéfices, sans assumer un tant soit peu les conséquences sanitaires de la vente de leurs produits. Or, comme l’indique Joël de Rosnay dans un livre récent - Une vie en plus - la qualité de l’alimentation a une grande incidence sur la qualité de notre vie et de notre santé.
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B I U
☺