lwena a écrit:Je ne m'aventurerais pas à parler de la cause de l'obésité chez les autres en fonction des parents ou pas.
Qu'un gamin soit nourri au fast-food, ça ne le rendra pas forcément obèse ; qu'un gamin soit bien nourri, ça ne le rendra pas forcément mince.
Je pense que le rôle des parents par rapport aux problèmes de poids est bien plus souvent psychologique que réellement diététique.
Me concernant, c'est en très grande partie dû à mes parents, mais ils n'en sont pas conscients.
Surtout mon père : celui qui est en restriction cognitive à cause de passé de régimes et de contrôle, c'est lui ; moi je n'ai fais que "copier" ses symptômes. Et lui, il est comme ça à cause de sa mère, obsédée des régime et de la minceur, peut-être elle-même comme ça à cause de ses parents ...
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Mon fils ainé qui est très mince, mange "mal" (selon les principes, il n'aime pas les légumes ni les fruits et aime la junk-food particulièrement), il est capable de s'enfiler des quatités des nourriture qui étonnent ceux qui le voient car il est vraiment mince. Pourtant quand il n'a pas faim, il ne mange pas même pas un morceau.
Mon second fils a toujours été plus rond mais je n'ai jamais stressé sur son poids (malgré le fait que la pédiatre m'a un peu soulé un petit moment). J'étais dans une approche avec la dièt qui m'a aidé à me libérer de la pression sur la nourriture. On a analysé son comportement avec la nourriture et il était sain. Il n'a pas de troubles alimentaires et ne mange pas en cachette, il aime manger et j'aurais eu de la peine de lui induire une culpabilitsation de cela. Il exprime ses émotions autrement que dans la nourriture, la dièt m'a dit laissez-le, ne le privez d'aucun aliment, il y a en libre accès chez moi, les sucreries et tous les aliments qui peuvent être considérés comme tabous(chez moi c'était le cas, ma mère surveillait son poids et il n'y avait jamais ce type d'aliment).
On a essayé de se baser sur la faim (mais cela commence tout petit à mon sens, je n'ai jamais forcé à finir son assiette ou forcé à manger des légumes, régulièrement je proposais de regouter par contre, car les gouts changent en grandissant, je n'ai pas fait des repas un combat.
Du coup comme on l'a laissé tranquille, il a maintenant 15 ans et est toujours dans un imc normal, limite supérieure et il ne se prend pas la tête avec cela. Il est comme j'étais à son âge et je pense que si je n'avais pas commencé les régimes et je n'avais pas eu une telle culpabilisation pour un certain type d'aliment je le serais restée.
Et je confirme que tous les enfants qui mangent que de la junk-food ne sont pas gros. C'est quand on mange au dela de sa faim que cela fait grossir (après, on peut se poser la question de la qualité des graisses employées).
Ils font tous les deux du sport, même s'ils sont des geeks au fond de l'âme ;) .
En tant que fille j'ai grossi par plein de facteurs. J'ai été privée de certains aliments dans mon enfance et ensuite je me suis ruée dessus. J'ai fait des régimes, ensuite la nourriture était ma drogue qui me permettait d'affronter la réalité de certaines émotions douloureuses.
C'est pour cela que j'ai pris l'optique d'encourager mes enfants à mettre des mots sur leurs émotions, d'avoir tout type d'aliment chez moi et de ne pas se prendre la tête avec la balance. La pédiatre a compris d'ailleurs au bout d'un moment quand je lui ai dit que l'on voyait quelqu'un d'expérimenté qui nous avait conseillé de le laisser tranquille avec cela.
Mes deux enfants ont un bon rapport avec la nourriture, elle n'est ni une obsession ni un désintérêt total, donc je suis contente. Ils n'ont pas le même tempérament, mais ils sont beaux tous les deux.
En tant que parent, on a tous envie de faire au mieux, on aimerait leur éviter ce qui nous a fait souffrir, par contre, on peut être surpris de comprendre un jour que nos enfants souffrent de quelque chose qui ne nous a pas atteint par exemple. Je pense que la majorité des parents veut bien faire, mais qu'on ne peut tout contrôler.
En devenant maman, Je me suis dit que des erreurs j'en ferais, que je ferais aussi des tas de choses bien qui leur seraient bénéfiques, j'ai essayé que la balance penche dans le positif.
Je rejoins yuutsu sur le point qu'on essaie de ne pas refaire les mêmes que nos parents mais qu'on en fait surement d'autres. Pour moi le principal c'est d'accepter de reconnaitre qu'on a pu faire des erreurs, savoir demander pardon au cas ou et de rassurer nos enfants sur notre amour inconditionnel, après chacun fait avec son caractère, son vécu et ses possibilités.