Tu peux très bien réfléchir à tout cela en entreprenant un travail thérapeutique qui te fera comprendre dans le fond pourquoi tu as tellement besoin (tes frères et soeur aussi apparemment) d'avoir l'approbation de tes parents, sans avoir l'impression d'attaquer tes parents, on peut avancer sur le chemin de l'indépendance affective sans "casser ses parents" mais en se rendant compte que certaines choses ont eu sur nous telle ou telle conséquence.
Au départ que c'est une réaction normale d'enfant de vouloir l'approbation de ses parents et si j'en ai longtemps voulu aux miens d'avoir manifesté leur déception face à mon comportement cela a eu l'avantage de me "libérer" pour mes décisions, mais en fait c'est deux de mes soeurs qui ont joué le rôle de parents et cela a été difficile pour moi de me libérer de leur opinion quand à mes choix.
Je pense nécessaire pour avancer dans la vie de se détacher de ce que pense les autres et en particulier nos proches.
En fait une partie de l'indépendance affective est pour moi lié à la confiance en soi. Si tu es sure de toi, si tu es prête à assumer tes erreurs, cela peut t'aider à te libérer. Ensuite ce qui m'a aidé c'est de me faire une "famille" d'amis de qualité qui m'acceptent comme je suis, avec mes qualités et mes défauts, sans juger mes choix. Quand ils ne sont pas d'accord avec moi, ils le disent sans que cela m'atteigne car je suis sûre de moi (en particulier sur l'éducation des enfants ou parfois j'ai eu des remarques, mais pas blessantes).
En tant que maman, je rejoins ladybugette sur le fait que le rôle d'un parent est aussi de faire comprendre aux enfants qu'ils ont le droit de se planter, de prendre les mauvaises décisions, qu'on tire leçon de ses erreurs et que l'on peut toujours se relever. Le parcours d'un parent peut servir d'exemple à un enfant, mais on doit aussi lâcher prise à un moment donné.
Pour mon fils ainé, quand il a eu 16 ans, je lui ai écrit une longue lettre dans laquelle je lui ai dit que j'avais confiance en lui pour les décisions qu'il prendrait pour son futur, qu'il avait le droit de se tromper, comme son père et moi l'avions fait et qu'il avait le droit de penser différemment de nous et qu'il était assuré que quoi qu'il fasse comme choix, notre amour inconditionnel serait inaltérable.
Il avait apprécié. Je suis là s'il a besoin de moi, bien sur, mais il n'a pas besoin d'avoir mon approbation pour avancer dans la vie, il a quelque fois déjà fait des choix différents que ceux que j'aurais fait et pourtant je ne lui en ai pas fait part car j'estime qu'il est assez grand et assez mur pour savoir ce qui est bon pour lui.
En théorie c'est génial, en pratique c'est toute la difficulté du rôle de parent je trouve. Quand les enfants sont petits on doit donner notre avis, tout est sous contrôle et en grandissant on doit lâcher du lest, c'est pas toujours évident car on a tellement envie de leur éviter les difficultés et les souffrances, on a des angoisses sur leur futur parfois et pourtant il faut lâcher prise.
Je ne peux que te recommander d'entreprendre un travail thérapeutique concernant cette dépendance car tu as l'air d'en souffrir ce qui est la base d'un changement.