F
Si tu veux bien je te donne aussi mon témoignage :
Je me suis mariée à 22 ans, je voulais fonder une famille rapidement car la mienne était un chaos. J'ai eu mes règles dès 11 ans et elles ont toujours été régulières, je n'avais pas de surpoids à l'époque. J'ai mis plus d'un an à tomber enceinte et il se trouve que pendant ce temps-là j'ai grossi (le stress de pas tomber enceinte entre autre). Trop heureux, on l'a annoncé à toute la famille. Seulement 2 mois après : fausse couche. Obligés d'avertir tous le monde :roll:
Ma docteur,confiante, me dit que ça arrive souvent, et que je vais rapidement retomber enceinte. Malheureusement au bout de 10 mois toujours rien, et je commence des tests pour voir mon ovulation. Et pile poil je tombe enceinte. A ce moment là on l'annonce encore mais juste à nos parents. Re-fausse couche à 2 mois et demi avec curetage car ça faisait 1 mois que le foetus était arrété dans mon ventre et pas évacué naturellement. A ce moment-là je me dit merde :lol: et je trouve du travail, ça va me changer les idées.
Le problème c'est que travaillant avec des enfants dans les écoles, à 25 ans et mariée on me demande systématiquement si j'ai des enfants. Et lorsque je répondait que "non, pas encore, j’essaie mais je ne fait que des fausses couches" les gens me plaignent dans un premier temps, puis tout de suite expriment leur peur que je leur vole leur enfant :shock: du coup je change de réponse et je dit que "je n'en veux pas pour l'instant". Et là la réaction des mères est que "ça veut dire que t'aime pas les enfants" :shock: Du coup j'ai commencé à prendre mes distances avec les mères...et les boulots avec les enfants.
Encore presque un an écoulé depuis ma dernière FC et je retombe enceinte. Il se trouve que c'est une sensation que je détecte avant même la date de mes règles et donc je file faire une prise de sang pour mon taux HCG. Seulement le taux est très bas et 2 jours après j'ai mes règles.
Il se trouve que pendant tout ce temps là ma famille fait sentir son impatience de plus en plus. Particulièrement ma belle-mère m'accuse d'être responsable de cet échec pour la simple raison que j'ai pris beaucoup de poids pendant tout ce temps et que c'est la seule et unique raison qui fait que j'ai du mal à tomber enceinte (1 an d'intervalle entre chaque grossesse). Mon mari commence à la croire et à m'accuser aussi d'être trop grosse :evil:
Je décide donc d'entamer un parcours avec un spécialiste de l'infertilité qui me prescrit prises de sang pour voir si pas de problème génétique, une hystérographie et un 3ème truc dont je me souvient plus :oops: pour voir l'ovulation. Bref tout ça prend un certain temps pour que ça se réalise (5 mois) et enfin je retourne voir mon spécialiste pour le verdict final :lol:
"Tout fonctionne parfaitement chez vous Madame" qu'il me dit ! Alors je lui explique que forcément non, puisque le but étant d'avoir un bébé et que malgré ses années qui commencent à faire long je n'en ai toujours pas. Dans la mesure où à ce moment je pesait 96Kg pour 1m62, je lui demande si ça n'est pas mon poids qui est en cause. Car même si je n'ai pas toujours été obèse, je n'ai jamais été vraiment mince non plus (toujours 5kg de plus que mes copines adolescente). Et il me répond que "pas du tout, c'est plus souvent les trop maigres qui ont des difficultés de procréation que les trop grosses" :shock: Alors je lui explique que le discours ambiant n'est pas du tout celui-ci et que l'on stigmatise beaucoup le poids dans la difficulté de procréation. Il me demande alors qui m'a dit ça et je répond "mon entourage, ma belle-mère particulièrement". Il me demande alors si cette dame est médecin gynécologue et je lui répond que non évidemment. Il me répète donc que "le poids a bon dos mais 30% des infertilités restent inexpliquées médicalement et que lui-même n'en a aucune idée.
Me voilà donc parfaitement déculpabilisée par un expert ! Sur ce, mon mari me demande alors de faire un parcours PMA. Et là je lui explique que j'en ai marre d'être un utérus sur patte et que NON je ne me taperai pas des doses de cheval d'hormones. Quand à l'adoption, c'est hors de question, je veux des enfants qui me ressemblent et surtout qui ont le patrimoine génétique de mon mari, puisque je l'ai épousé pour ça. Maintenant, s'il ne peut supporter ce statut-quo, je comprendrai qu'il veuille divorcer pour tenter sa chance avec une autre femme plus féconde.
Il se trouve qu'on est toujours ensemble, plus amoureux que jamais au jour d'aujourd'hui et que je n'ai toujours pas d'enfant. Mieux, j'ai même repris la pilule et j'ai repris des études.
Il se trouve qu'on a rencontré durant toutes ces années d'essai un certain nombre de personnes avec un parcours difficile. des PMA, des processus d'adoption aussi...Avec des échecs mais aussi des réussites !
Le problème est que toute cette pression pour avoir un enfant met à rude épreuve un couple. Et que, malheureusement, systématiquement, et ce à différentes étapes de ce parcours, les couples que j'ai rencontré ont éclatés et les infidélités ont été quelque chose de récurrent, avec toutes les blessures non guérissables que cela engendre... Par la suite, et ça c'est aussi valable pour tous ceux qui ont eu un bébé du premier coup, le fait d'avoir un enfant peut parfois s'avérer décevant quand aux attentes que l'on pouvait en avoir. Ce que je constate autour de moi, c'est que la pression pour faire des enfants est énorme, mais le fait d'en avoir ne rend pas forcément heureux.
Avoir un bébé n'est donc pas une fin en soi, il y a toute la vie avec qui est aussi une épreuve et il faut bien mesurer la responsabilité et les sacrifices que cela implique que d'élever un enfant. Avoir un enfant comporte de nombreuses contraintes que parfois les couples ne mesurent pas suffisamment et les désillusions sont nombreuses. Au jour d'aujourd'hui, j'ai des copines qui m'envient de ne pas à avoir la corvée des couches et la fatigue de s'occuper de ses enfants :lol: comme quoi dans la vie on n'est jamais satisfait de ce qu'on a ;)
Bon courage pour ton parcours, je te souhaite sincèrement d'accéder au bonheur.
Je me suis mariée à 22 ans, je voulais fonder une famille rapidement car la mienne était un chaos. J'ai eu mes règles dès 11 ans et elles ont toujours été régulières, je n'avais pas de surpoids à l'époque. J'ai mis plus d'un an à tomber enceinte et il se trouve que pendant ce temps-là j'ai grossi (le stress de pas tomber enceinte entre autre). Trop heureux, on l'a annoncé à toute la famille. Seulement 2 mois après : fausse couche. Obligés d'avertir tous le monde :roll:
Ma docteur,confiante, me dit que ça arrive souvent, et que je vais rapidement retomber enceinte. Malheureusement au bout de 10 mois toujours rien, et je commence des tests pour voir mon ovulation. Et pile poil je tombe enceinte. A ce moment là on l'annonce encore mais juste à nos parents. Re-fausse couche à 2 mois et demi avec curetage car ça faisait 1 mois que le foetus était arrété dans mon ventre et pas évacué naturellement. A ce moment-là je me dit merde :lol: et je trouve du travail, ça va me changer les idées.
Le problème c'est que travaillant avec des enfants dans les écoles, à 25 ans et mariée on me demande systématiquement si j'ai des enfants. Et lorsque je répondait que "non, pas encore, j’essaie mais je ne fait que des fausses couches" les gens me plaignent dans un premier temps, puis tout de suite expriment leur peur que je leur vole leur enfant :shock: du coup je change de réponse et je dit que "je n'en veux pas pour l'instant". Et là la réaction des mères est que "ça veut dire que t'aime pas les enfants" :shock: Du coup j'ai commencé à prendre mes distances avec les mères...et les boulots avec les enfants.
Encore presque un an écoulé depuis ma dernière FC et je retombe enceinte. Il se trouve que c'est une sensation que je détecte avant même la date de mes règles et donc je file faire une prise de sang pour mon taux HCG. Seulement le taux est très bas et 2 jours après j'ai mes règles.
Il se trouve que pendant tout ce temps là ma famille fait sentir son impatience de plus en plus. Particulièrement ma belle-mère m'accuse d'être responsable de cet échec pour la simple raison que j'ai pris beaucoup de poids pendant tout ce temps et que c'est la seule et unique raison qui fait que j'ai du mal à tomber enceinte (1 an d'intervalle entre chaque grossesse). Mon mari commence à la croire et à m'accuser aussi d'être trop grosse :evil:
Je décide donc d'entamer un parcours avec un spécialiste de l'infertilité qui me prescrit prises de sang pour voir si pas de problème génétique, une hystérographie et un 3ème truc dont je me souvient plus :oops: pour voir l'ovulation. Bref tout ça prend un certain temps pour que ça se réalise (5 mois) et enfin je retourne voir mon spécialiste pour le verdict final :lol:
"Tout fonctionne parfaitement chez vous Madame" qu'il me dit ! Alors je lui explique que forcément non, puisque le but étant d'avoir un bébé et que malgré ses années qui commencent à faire long je n'en ai toujours pas. Dans la mesure où à ce moment je pesait 96Kg pour 1m62, je lui demande si ça n'est pas mon poids qui est en cause. Car même si je n'ai pas toujours été obèse, je n'ai jamais été vraiment mince non plus (toujours 5kg de plus que mes copines adolescente). Et il me répond que "pas du tout, c'est plus souvent les trop maigres qui ont des difficultés de procréation que les trop grosses" :shock: Alors je lui explique que le discours ambiant n'est pas du tout celui-ci et que l'on stigmatise beaucoup le poids dans la difficulté de procréation. Il me demande alors qui m'a dit ça et je répond "mon entourage, ma belle-mère particulièrement". Il me demande alors si cette dame est médecin gynécologue et je lui répond que non évidemment. Il me répète donc que "le poids a bon dos mais 30% des infertilités restent inexpliquées médicalement et que lui-même n'en a aucune idée.
Me voilà donc parfaitement déculpabilisée par un expert ! Sur ce, mon mari me demande alors de faire un parcours PMA. Et là je lui explique que j'en ai marre d'être un utérus sur patte et que NON je ne me taperai pas des doses de cheval d'hormones. Quand à l'adoption, c'est hors de question, je veux des enfants qui me ressemblent et surtout qui ont le patrimoine génétique de mon mari, puisque je l'ai épousé pour ça. Maintenant, s'il ne peut supporter ce statut-quo, je comprendrai qu'il veuille divorcer pour tenter sa chance avec une autre femme plus féconde.
Il se trouve qu'on est toujours ensemble, plus amoureux que jamais au jour d'aujourd'hui et que je n'ai toujours pas d'enfant. Mieux, j'ai même repris la pilule et j'ai repris des études.
Il se trouve qu'on a rencontré durant toutes ces années d'essai un certain nombre de personnes avec un parcours difficile. des PMA, des processus d'adoption aussi...Avec des échecs mais aussi des réussites !
Le problème est que toute cette pression pour avoir un enfant met à rude épreuve un couple. Et que, malheureusement, systématiquement, et ce à différentes étapes de ce parcours, les couples que j'ai rencontré ont éclatés et les infidélités ont été quelque chose de récurrent, avec toutes les blessures non guérissables que cela engendre... Par la suite, et ça c'est aussi valable pour tous ceux qui ont eu un bébé du premier coup, le fait d'avoir un enfant peut parfois s'avérer décevant quand aux attentes que l'on pouvait en avoir. Ce que je constate autour de moi, c'est que la pression pour faire des enfants est énorme, mais le fait d'en avoir ne rend pas forcément heureux.
Avoir un bébé n'est donc pas une fin en soi, il y a toute la vie avec qui est aussi une épreuve et il faut bien mesurer la responsabilité et les sacrifices que cela implique que d'élever un enfant. Avoir un enfant comporte de nombreuses contraintes que parfois les couples ne mesurent pas suffisamment et les désillusions sont nombreuses. Au jour d'aujourd'hui, j'ai des copines qui m'envient de ne pas à avoir la corvée des couches et la fatigue de s'occuper de ses enfants :lol: comme quoi dans la vie on n'est jamais satisfait de ce qu'on a ;)
Bon courage pour ton parcours, je te souhaite sincèrement d'accéder au bonheur.