Quand j'ai dit que j'entendais des "blablabla" c'est que vraiment, je n'arrivais pas à l'écouter, ni à me concentrer pour essayer de l'écouter!
Je crois que je
suis devenue allergique à ses interventions, et que mes oreilles ne veulent plus le comprendre et l'entendre.
J'avoue que je suis pareil, mais ça ne se limite pas, loin de là, à NS (bien qu'il soit particulièrement insupportable dans son genre...).
La plupart des pontes du PS et de l'UMP ne savent plus parler, ils "communiquent".
Entendez par là que globalement leurs phrases ne veulent plus rien dire, elles sont simplement destinées à orienter
l'attention de l'auditeur vers tel ou tel ressenti au travers de mots-clés, d'attitudes et d'intonations prédéfinies.
Ça sert juste à remplir le vide en quelque sorte, mais au final il y a très peu de choses intéressantes à l'intérieur.
C'est précisément ce qu'on appelle la "langue de bois".
L'art de ne rien dire tout en donnant l'impression d'être impliqué, sérieux et sûr de soi.
Il y a quelques années un document échappé de l'ENA (l’École Nationale d'Administration dont sortent énormément d’hommes politiques et de hauts fonctionnaires) démontrait l'existence de cours de "langue de bois".
Bien que le sujet soit à priori plutôt traité sur l'angle de l'humour, le document n'en reste pas moins édifiant.
Il s'agit d'un tableau divisé en 4 colonnes où l'on peut enchainer n'importe quel morceau pour former une phrase en apparence très sérieuse mais qui ne dit absolument rien.
Vous pouvez le consulter en suivant ce lien :
http://sitecon.free.fr/Data/PDF/langue_bois.pdf
C'est pour cette raison qu'on a souvent l'impression de ne rien comprendre à ce qu'ils nous disent ou d'entendre 50 fois les mêmes discours creux.
Non, ce n'est pas nous qui somment cons ou qui n'avons pas le niveau pour comprendre (on finit des fois pas se poser la question tellement c'est répandu...).
Ce sont tout simplement nos hommes politiques qui se foutent allégrement de notre gueule à longueur d'interviews et d'interventions.
Cependant tout ça ne serait pas possible sans la complicité plus ou moins consciente, et plus ou moins flagrante, des journalistes qui les interviewent.
Récemment, une excellente vidéo a circulé sur le net, où l'on voit un journaliste (un vrai) irlandais interpeller un représentant de la BCE.
Ce dernier s'en tient, comme à l'accoutumée, à un discours policé particulièrement représentatif de la langue de bois la plus caricaturale.
Or, face à un vrai journaliste qui fait son boulot, c'est-à-dire qui attend de vraies réponses claires, le mécanisme va rapidement s'enrayer.
Par son acharnement sain, le journaliste démontre
in fine que le discours est totalement vain et n'est qu'une façade destinée à masquer les vraies réponses.
Vous pouvez voir cette vidéo ici :
http://youtu.be/MQgU9LGt5yU
Si nos journalistes étaient aussi perspicaces et réellement au service d'une information fiable et honnête, les résultats des élections seraient différents.