C'est dur à dire... mais je trouve en fait que l'ensemble des réponses forment un tableau cohérent.
Il y a des actes forts, fondateurs, que vous avez évoqués, et qui prouvent une certaine vitalité de la démocratie aux périodes données.
Et notamment, comme l'a souligné
Poupoule, la loi sur la laïcité dont l'impact est majeur sur la liberté des citoyens de manière générale.
Mais globalement, si on reprend strictement la question de départ, pour moi rien n'est comparable dans l'expression de la démocratie directe à "Mai 68".
On peut bien sûr contester son impact réel, sa qualité de "révolution manquée" ou son héritage.
Mais on ne peut pas nier le caractère profondément particulier des évènements.
Je reprends un passage de Wikipédia, ce sera plus clair pour exprimer le truc :
En France, ces événements prennent cependant une coloration particulière car d'importantes manifestations d'étudiants sont rejointes à
partir du 13 mai 1968 par la plus importante grève générale de la Ve République, dépassant celle survenue en juin 1936 lors du Front populaire.
Elle paralyse complètement le pays pendant plusieurs semaines et s'accompagne d'une recherche effrénée de prise de parole, d'une frénésie
de discussions, de débats, d'assemblées générales, de réunions informelles dans la rue, à l'intérieur des organismes, des entreprises,
des administrations, des lycées et des universités, des théâtres, des maisons de jeunes ou encore des maisons de la culture.
[...]
D'une manière générale mai 68 sera la plus grande contestation de l'ordre existant.
La singularité française sera le lien entre la contestation intellectuelle et le monde ouvrier.
Mai 68 est une ouverture brutale de la culture française au dialogue social et médiatique, qui s'infiltrera dans tous les rouages de la société et de l'intimité familiale, et une étape
importante de prise de conscience de la mondialisation de la société moderne (après les guerres « mondiales ») et de la remise en cause du modèle occidental de la « société de consommation ».
[...]
Une augmentation de 35% du SMIG à 600F par mois et de 10% des salaires, la création de la section syndicale d’entreprise, actée dans la loi du 27 décembre 1968 et une quatrième
semaine de congés payés, est entre autres conclue lors des accords de Grenelle, suite à des négociations menées en particulier par le jeune haut fonctionnaire Jacques Chirac.
Difficile de faire plus puissant comme émanation du peuple pour le peuple.
Et le tout au travers d'évènements somme toute relativement "pacifiques" en comparaison de leur ampleur.
Et ne débouchant pas pour autant sur une horreur politique comme souvent dans ce genre d'évènements de type révolutionnaire.