J'ai connu ta situation...enfin...je me dis d'ailleurs que je peut resombrer à n'importe quel moment... Ce qui m'aide à tenir, à vivre c'est mon homme. Il me soutient beaucoup et surtout m'aime comme je suis sans (trop ^^) me juger.
Néanmoins je sais que ce n'est pas la solution, mais il s'avère qu'en plus de ma dépression je souffre de dépendance affective...en bref dès que je me retrouve à deux ça va mieux, dès que je suis de nouveau célib je plonge complètement.
Néanmoins...je me reconnais dans plein de choses que tu expliques et que tu vis...La flemme de faire à manger, le ménage, les nuits interminables et le besoin de me coucher très tard, la difficulté à sortir, les journées sur l'ordi, les difficultés à téléphoner... Ca je l'ai connu et pas qu'un peu...et je le vis toujours, mais moins violemment...j'ai été sous ad pendant 1 an et quelques puis j'ai arrêté...en grande partie grâce à mon nouveau mec je crois :( ... bref je sais que tout ça dépend énormément de lui et ça me fait peur.
Mais le fait de voir une psy ça je l'ai décidé quand j'étais seule, et j'ai été super fière de moi.
En fait souvent notre gros problême outre le fait de n'avoir envie de rien, c'est le fait qu'on arrive pas à s'estimer assez pour avoir envie de faire des choses juste pour nous...ni même de s'en sortir... Au fond on se dit..."à quoi bon sortir de tout ça, pour quoi, pour qui?"...la dépression a aussi un côté horriblement confortable, c'est ça le gros problême... On va avoir des poussées de culpabilité, se dire que ça craint, qu'on perd son temps et sa vie mais au fond c'est tellement plus facile de se laisser aller, tellement dur de se battre pour s'en sortir, bah oui, envie de rien donc pas envie de s'en sortir...là je crois se situe le souci majeur des dépressifs...
L'envie de m'en sortir je l'ai trouvée suite à ma relation avec mon ex, qui m'a frappée, insultée, trompée...je suis arrivée tellement bas qu'au bout d'un moment j'ai compris que je ne pouvais pas accepter ça (encore une fois le déclic est venu du rapport à l'autre :( )...alors je me suis forcée à reprendre une activité que j'adorais (mais je n'a pas tenu très longtemps)...à voir des gens, à sortir même si j'en avais pas envie...et puis j'ai fini par être placée sous anti dépresseurs (avant je voulais pas je bloquais) et ça m'a énormément aidée, surtout pour les rapports sociaux (oui en plus de la dépression et de la dépendance affective je souffre de trouble de la personnalité évitante, une sorte d'agoraphobie en moins handicapant :lol: )...
Bref effectivement il faut dans ton cas que tu prennes conscience que tu vaux largement la peine de te battre pour toi même et que la vie quand on va mieux est vraiment bcp plus épanouissante (parce que bon en général quand tu fais de la dépression chronique ça fait tellement longtemps que t'as pas connu la sensation de bien être liée à la non dépression que c'est difficile de se battre pour arriver à un truc dont tu te souviens même pas, voire même que tu n'as jamais vécu).
Il faut que tu acceptes de sortir de là...peut être qu'un groupe de parole pourrait t'aider? (je ne sais pas ou tu vis), ou t'obliger à commencer ou à reprendre une activité qui pourrait te plaire ou t'avait plu par le passé? Tu as un travail c'est déjà super (moi je ne suis jamais arrivée à en garder un à cause de mes pb de rapports sociaux)...mais essaie de développer ta vie perso, vas sur des sites de rencontre, ou des trucs comme Badoo ou On Va Sortir, qui organise des sorties sur des thématiques hyper divesifiées :)... Ou sinon pourquoi ne pas donner de ton temps pour des assos'? Dans les refuges pour animaux si tu les aimes ou les restos du coeur, ou plein d'autres trucs, ou tu verrais du monde et te sentirai utile...?
Le tout c'est que tu acceptes de t'en sortir...et je sais qu'il faut bcp de courage pour ça mais que tu finiras par le trouver... ;)