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Dévorée par l'angoisse du monde exterieur pour mon BB..

voilà, j'ai commencé à évoquer brievement(sur un autre post) un truc qui me ronge..pour de bon.

j'ai terriblement peur pour mon bébé.
j'ai cessé en janvier de regarder les infos, ça me  
mettait en panique dés le matin.

ce qui me fait peur, c'est la violence, les accidents, tout..
il va grandir, j'ai peur de son entrée à l'école. des sorties scolaires..de tout.

et j'ai meme peur, en écrivant ce post, de nous porter la poisse.cinglée....

il y a quelques années, je serais allée calmer mes angoisses à grand coup de chocolat.. :roll:

Allez y, dites moi que je suis folle...
:cry:

je voudrai le mettre à l'abri de tout, faire un rempart de mon corps pour lui.


ps: le petit est tres sociable, va en creche où il s'éclate...
35 ans Dans le sud ;) 5608
Bien sur que non tu n'es pas folle.. Je pense que tu es tout simplement , une maman ! Il est normal que tu t'inquiètes pour lui , que tu sois effrayée par le monde dans lequel on vit surtout au vu des evenements récents . Mais dis toi bien que tu es là pour le proteger , et que bientot , il sera capable de se proteger tout seul .

En grandissant il va se forger une carapace , construite de ses propres idées, de ses propres experiences et également des mises en garde que tu lui auras inculquées .

Malheureusement (?) on ne peut pas mettre ses enfants sous cloche pour le reste de leurs vies , il faut qu'il se fasse des bobos pour comprendre les choses mais ton rôle sera d'être là pour lui à chaque fois , de le rassurer , de l'aider et de l'aiguiller pour lui éviter les embuches .

Ne te rends pas malade , tout ira bien et quand bien même quelque chose foirerait ( éloignons la poisse ) , tu seras là pour lui :kiss:
38 ans 4879
Non tu n'es pas folle, je ne suis pas maman donc je ne parle pas en connaissance de cause mais il me semble tout de même que tu as des angoisses très fortes... Celà n'est pas anodin non plus et surement lié à certaines choses dans ton passé plus qu'à une simple nature un peu anxieuse j'imagine...? Tu en as parlé avec quelqu'un de ton entourage de ces angoisses? Peut être que d'en discuter avec un psy, trouver les causes, celà pourrait t'aider à relativiser un peu et à ne pas trop transférer celà sur ton bout de chou (c'est toujours un risque)...
Courage en tout cas, je suis d'une nature angoissée et j'ai vraiment peur d'avoir un jour des enfants pour cette raison (parmi tant d'autres)...alors je me dis que ça ne doit pas être facile...
4240
Non tu n'es pas folle, et je comprends parfaitement ce que tu ressens, à chaque fois que j'entends un meurtre au infos, j'ai la boule au ventre en pensant à ce qui se passerait si un jour un détraqué tirait sur mon fiancé, à chaque fois qu'il rentre de cours je suis soulagée parce que je me dis "c'est bon, je n'aurais pas à attendre ce soir alors qu'il lui serait arrivé quelque chose", en même temps, avec tout ce qu'on entend, il faudrait vraiment avoir sacrément de distance face au monde réel pour ne pas avoir peur.
S
89 ans 4951
C'est clair que quand on devient maman, on augmente sa dose d'angoisse.

Du fait de ma méningite au 6ème mois et de l'accouchement ou nous avons failli y laisser la vie tous les deux, j'avais des angoisses beaucoup plus fortes pour mon deuxième fils (cela a réveillé des angoisses latentes).

Du coup je l'ai plus protégé que mon ainé et je lui ai inconsciemment transmis une angoisse du monde extérieur, le message inconscient est si maman se fait du souci c'est que c'est dangereux en gros. Cela ne s'est pas manifesté tout petit. Il a ensuite développé une phobie scolaire vers 8 ans ainsi que d'autres phobies. J'ai compris à ce moment là (grâce à la pédopsychiatre) que mon fils n'était pas libre d'affronter le monde extérieur à cause de moi et j'ai vraiment changé.

Une chose qui m'a aidé à me calmer c'est de me dire c'est que de vivre angoissé n'allait pas rendre mon fils heureux. J'ai préféré travailler le lâcher-prise. On a pas un contrôle absolu sur la vie de nos enfants, mais de les empêcher soit par une interdiction, soit par une attitude trop angoissée ne peut que les empêcher de profiter de la vie.

Le travail que j'ai fait sur moi a eu des répercussions sur mon fils. Aujourd'hui c'est un adolescent zen et heureux de vivre qui profite de la vie, libéré de ses angoisses et des miennes. Son frère ainé a bénéficié également de mon changement d'attitude.
Merci à vous. je pense retourner voir un psy pour en parler.

en effet, j'ai vécu une chose pas drôle, on va dire.

et mes parents n'ont pas été en capacité de réagir. en fait, ils ne m'ont pas cru.ce qui est encore pire. et je n'en ai pas reparlé.

j'ai commencé mes compulsions alimentaires curieusement à ce moment là...

Puis, dans le folklore familial, il y a l'ombre d'un BB mort de la mort subite du nourrisson..une cousine de mon age.
Et une FC de ma mere à un stade avancée de la grossesse dont on ne nous a pas parlé. Jamais. Maman est partie avec un petit ventre, maman est revenue sans BB....


je vois donc le monde exterieur comme un danger. et dans les pires moment, comme une agression même.

le travail fait avec les psys m'a aidé à aller mieux sur ce point. moi en tant que femme.

mais en effet, je n'avais pas réalisé la somme d'angoisse que c'est de devenir maman.
S
89 ans 4951
blueberrycat a écrit:
Merci à vous. je pense retourner voir un psy pour en parler.

en effet, j'ai vécu une chose pas drôle, on va dire.

et mes parents n'ont pas été en capacité de réagir. en fait, ils ne m'ont pas cru.ce qui est encore pire. et je n'en ai pas reparlé.

j'ai commencé mes compulsions alimentaires curieusement à ce moment là...

Puis, dans le folklore familial, il y a l'ombre d'un BB mort de la mort subite du nourrisson..une cousine de mon age.
Et une FC de ma mere à un stade avancée de la grossesse dont on ne nous a pas parlé. Jamais. Maman est partie avec un petit ventre, maman est revenue sans BB....


je vois donc le monde exterieur comme un danger. et dans les pires moment, comme une agression même.

le travail fait avec les psys m'a aidé à aller mieux sur ce point. moi en tant que femme.

mais en effet, je n'avais pas réalisé la somme d'angoisse que c'est de devenir maman.



D'un côté il est vrai que j'ai eu plus d'angoisses avec mes fils, mais d'un autre côté, le fait de ne pas vouloir les surcharger d'un bagage inutile, m'a fait avancer je pense plus loin que si je n'avais pas eu cette motivation.

La peur, le petit pincement reste toujours. Quand mes fils partent en camp de ski, j'ai toujours un pincement au coeur, je fais le tour de ce qui pourrait arriver et je repousse ensuite ces pensées qui n'auront aucun pouvoir sur les évènements de toute façon.
74 ans 3528
Il est vrai que devenir maman pose beaucoup de question, sur notre manière d'être au monde, nos rêves, nos peurs et nos angoisses de vie. Il vient forcément un point où l'on se rend compte que les angoisses que l'on a, nos tristesses, nos coups durs, pourraient être ceux de notre enfant. On peut se dire que ses circonstances pourront être pires, ou meilleures... celà n'allège pas la lourde responsabilité de se dire qu'on a mis au monde un être qu'on aime follement, dans un monde dont on ne contrôle rien et dont on souffre même parfois.

Cependant, les considérations ne devraient pas s'arrêter là. Si on est toujours ici, d'autant plus si on a eu un enfant, c'est bien qu'on a aussi vécu, à un moment ou a un autre, l'amour, la confiance et le désir surpuissants de se lancer dans cet aventure qu'est la maternité. C'est bien que malgré les coups durs, on a trouvé soutien, réconfort, assurance, aide, tendresse, foi sur le chemin qu'on a suivi. Il en sera certainement de même pour nos enfants, qui partageront plus tard toute la complexité d'être humain, que nous vivons déjà avec un petit recul, la beauté et la souffrance, l'amour et l'abandon, la tendresse et la douleur etc. Finalement, c'est ça, aussi, la vie. Nos enfants chercheront leurs propres réponses sur leurs propres routes. Les assurer de notre confiance en eux, à parcourir ce chemin, à grandir et à vivre, finalement, c'est peut être le meilleur cadeau qu'on peut leur faire.
S
89 ans 4951
mamisha a écrit:
Il est vrai que devenir maman pose beaucoup de question, sur notre manière d'être au monde, nos rêves, nos peurs et nos angoisses de vie. Il vient forcément un point où l'on se rend compte que les angoisses que l'on a, nos tristesses, nos coups durs, pourraient être ceux de notre enfant. On peut se dire que ses circonstances pourront être pires, ou meilleures... celà n'allège pas la lourde responsabilité de se dire qu'on a mis au monde un être qu'on aime follement, dans un monde dont on ne contrôle rien et dont on souffre même parfois.

Cependant, les considérations ne devraient pas s'arrêter là. Si on est toujours ici, d'autant plus si on a eu un enfant, c'est bien qu'on a aussi vécu, à un moment ou a un autre, l'amour, la confiance et le désir surpuissants de se lancer dans cet aventure qu'est la maternité. C'est bien que malgré les coups durs, on a trouvé soutien, réconfort, assurance, aide, tendresse, foi sur le chemin qu'on a suivi. Il en sera certainement de même pour nos enfants, qui partageront plus tard toute la complexité d'être humain, que nous vivons déjà avec un petit recul, la beauté et la souffrance, l'amour et l'abandon, la tendresse et la douleur etc. Finalement, c'est ça, aussi, la vie. Nos enfants chercheront leurs propres réponses sur leurs propres routes. Les assurer de notre confiance en eux, à parcourir ce chemin, à grandir et à vivre, finalement, c'est peut être le meilleur cadeau qu'on peut leur faire.


=D> c'est tellement bien dit!
38 ans 4879
Alors oui je pense qu'après ce que tu expliques c'est tout à fait légitime d'avoir des angoisses... Tu avais réussi à les gérer vis à vis de toi grace à un travail psy mais l'arrivée d'un autre être qu'on aime et donc que l'on veut protéger autant que soi voire plus chamboule forcément tout. D'autant que effectivement le ptit bout commençant à ne plus être physiquement tout le temps avec toi tu ne contrôles plus rien...
Bref pour moi le retour à la case psy pour un ptit moment ne pourra te faire que du bien et t'aider à surmonter ces angoisses... Parce que comme le dit Saralou c'est vraiment un risque de transférer à ton fils une angoisse du monde extérieur (mes parents m'ont eue par fiv au bout de 10 ans d'essai, autant te dire que ma mère a toujours été hyper angoissée pour moi et du coup je suis une angoissée maladive)... Bref parles en, ça évitera le transfert d'angoisse et surtout ça te rendra la vie plus facile ;) .
57 ans Out of Africa... 4355
blueberrycat a écrit:

mais en effet, je n'avais pas réalisé la somme d'angoisse que c'est de devenir maman.


Bienvenu au club :lol:

Le mien s'est blessé à la tête hier, en jouant au rugby à l'école... bonjour l'angoisse pour moi à le surveiller toute la soirée :?

Je l'ai bcp travaillé en thérapie et j'ai appris à lui faire confiance, à me faire confiance aussi. Pour moi aussi c'est lié à mon enfance.

Ceci-dit, je reste quand même une maman assez angoissée : quand il reste seul à la maison, quand il traverse la grande rue, quand il va tout seul au parc... pfiou !!!! :? Quant à lui, il sait comment je suis : on en rigole ensemble et du coup, c'est bcp plus léger pour lui à porter !
57 ans Out of Africa... 4355
j'ai oublié la fin de ma phrase

Donc pour lui c'est MON problème, pas le sien. Ca lui permet de vivre sa vie, sans croire qu'il doit me rassurer sans cesse.
je suis vos conseils depuis quelques jours.
ça paye mais ce sera long. je vais aussi sans doute consulter un psy, ça me fera du bien, j'ai vraiment des soucis avec mon rôle de maman, je suis angoissée, je me sens à côté de la plaque et du coup, le petit me "tyrannise".

c'est difficile d'être provoqué par un petit bout de 16 mois
57 ans Out of Africa... 4355
Si tu es angoissée, il est normal que les demandes (=besoins) de ton enfant te paraissent démésurées.

C'est très difficile de s'occuper de quelqu'un d'autre quand on ne va pas très bien, surtout d'un tout petit qui est très dépendant de nous, de nos états d'âmes.

Alors prends soin de toi aussi sans culpabiliser

Oui pour le psy, plus tu iras bien, plus ta relation avec ton enfant sera sereine.
B I U