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Inceste (ou quand les souvenirs remontent)

35 ans 27
Bonjour à toutes et à tous.

Je me lance sur un sujet plus que personnel. Pourquoi sur VLR? Parce que j'espère avoir des conseils bien sûr, et peut être même  
des cas similaires.

J'ai commencé de nombreuses thérapies il y a plusieurs années maintenant (psychologue, hypnothérapeute, psychiatre) dû à des problèmes de sommeil : toutes mes nuits étaient faites de cauchemards où l'on me poursuivait, me violait..je me reveillais appeurée persuadée qu'il y avait quelqu'un dans ma chambre.

A côté de ça j'avais d'autres problèmes (TCA, manque de confiance en moi, etc.)
Ces thérapies m'ont surtout aidé à régler ces autres problèmes mais mes cauchemards ont eux continué.

Il y a donc quelques semaines,j'ai décidé de commencer (encore!) une nouvelle thérapie, qui s'appelle l'EMDR.

Et là...les souvenirs me sont remontés. c'est vraiment bizarre à vivre et à expliquer: des choses reviennent, comme si mon cerveau les avait cachés et me les renvoient maintenant.

Je n'ai pas forcément envie de dettailler les actes qui me sont revenus, tout est dans le titre, elle provienne de mon oncle.

Après le temps de réaliser les faits, vient maintenant le temps où je ne sais quoi faire : en parler ? à qui ? pourquoi?

Lui en parler à lui lorsque nous passons des vacances familiales ?
A ma soeur et lui demander de se taire ?
A ma famille et les detruire tous?

Je suis totalement perdu entre l'envie d'hurler ce qui m'est revenu ou de me taire (qu'est ce que ça changera de toute façon?)

Plus j'y pense et plus je comprend de choses : les cauchemards, les TCA, le dégout d'être touchée et de toucher..

Au final la même question :Comment puis-je avancer ?
111 ans Sous la neige au fond à droite 7534
Je pense qu'il faut en parler. Que ta souffrance soit reconnue il me semble que c'est une première étape indispensable.

Je reste prudente dans la manière dont je le formule parce que ce genre de déclaration va bouleverser les choses et les gens.

Mais pour toi, à terme, ça me semble la meilleure solution.
39 ans 92 512
Moi aussi je pense qu'il faut que tu en parles... Rester avec ce "secret" va être trop lourd à porter pour toi.

Parles en dans ta famille, à une personne de confiance (ta soeur?) qui elle saura peut-être t'aiguiller sur ce que tu peux faire. Je pense que comprendre serait le mieux pour toi, donc il faudra un jour essayer d'avoir une "confontation" avec ton oncle.
Mais ne grille pas les étapes.

Bon courage.
32 ans Vienne, Lyon 521
Ma mère a fait un TS y'a 2 ans à cause de ça... En parler à son bourreau sa serre à rien, il va niai les faites, mais à ta famille oui, parce que sa les concerne aussi, même si eux n'ont rien vécu.. et peut être que ta soeur l'a aussi vécu... Il faut cassé ce silence, voir même porté plainte..
57 ans Est 414
Il y a Rachel Green qui a posté pas mal sur ce sujet. Je pense qu'elle va te répondre et tu peux aller voir en attendant son sujet qui a pour titre approximativement : comment a-ti pu faire ça ?

Et porter plainte doit être envisagée sérieusement car tu as jusqu'à tes 28 ans pour le faire.
37 ans perdue dans un monde qui est devenu fou 539
Il m'est arrivé un truc du même genre mais en plus "light". Mon ex beau frère, attouchements sexuels quand j'étais pré ado...

Moi aussi j'ai refoulé tout cela pendant des années, c'était plus facile. C'est remonté après le décès de mon papa. J'ai consulté un psy pour gérer le deuil et paf, après quelques consultations tout m'est revenu. Et gros TCA depuis. Donc je sais combien c'est difficile d'en parler à quelqu'un et encore plus à la famille.
Personnellement, j'ai reconsulté une psy, on verra bien ce que ça donne, rien que d'en parler avec elle ça me remue et j'ai envie de fuir son cabinet à chaque fois. Et j'ai décidé de ne pas en parlé à ma famille pour le moment parce que faut pas se leurrer ça foutrait un sacré bordel ! Déjà pour moi, c'est dur d'en parlé ici alors à ma famille... Et puis en plus j'ai honte et je culpabilise. Toi aussi tu ressens cela ? J'en ai juste parlé à une amie (qui n'est plus mon amie depuis du coup je me sens trahie) et à mon amoureux. JE me suis sentie comme libérée après lui avoir dit.

Alors avec tout cela, comment avancer ? Franchement je ne sais pas trop quoi te dire... a part en parler avec ton psy et à ta famille si tu en as le courage. J'ai repondu à ton post parce que je me suis reconnue dedans pas pour des réponses à t'apporter malheureusement.
49 ans 1090
Du "light" comme Cerise avec un oncle (ce qui est visiblement plutôt courant car le fait d'être de la famille facilite beaucoup) qui n'est pas aller plus loin parce que je me suis rebellée, mais jamais j'en avais parlé et j'ai occulté, cela m'a rongé de l'intérieur et je le fuyais comme la peste dès qu'il rodait dans les parages.

Je pensais que pour ma soeur il ne s'était rien passé parce qu'on en a jamais parlé et je ne suis pas censée être au courant (pour elle c'est hyper light). Elle s'est prise la tête avec ma mère parce qu'elle était allée en vacances avec lui une 1ère fois et y était retournée l'année suivante (là je me dis qu'il y a quand même un petit grain surtout quand on est majeur, bref) alors que ma mère n'y était pour rien dans cette décision, ma soeur l'ayant prise en connaissance de cause. C'est comme cela que l'affaire à éclaté. C'est suite à cette dispute que ma mère m'a posé la question et que j'ai répondu franchement. Elle m'a avoué avoir des doutes car certains de ces gestes ou certaines de ses paroles ou attitudes étaient louches mais elle n'avait pas plus d'éléments pour nous protéger même si elle scrutait ses faits et gestes quand il venait à la maison... (d'ailleurs je ne lui en veut pas, elle ne pouvait pas savoir)

Malheureusement, ces personnes savent se faire apprécier des autres, sont très serviables, adoooore les enfants (il y a au moins une autre de ses nièces qui y est passée, mais je pense que ses petites-filles y ont eu droit et à qui il adore donner le bain) et bénéficient d'une auréole au sein de la famille. Le père n'a jamais rien su car pour lui ce serait impossible que son frère puisse commettre ça, on reconterait des conn**** , on aurait tort...

Donc en parler, oui car il faut arriver à surmonter cela, mais attention, il ne faut pas se confier à n'importe qui sous peine d'en pâtir encore une fois avec la famille qui pourrait se retourner contre toi.
51 ans loin et si près ... 9194
Bonjour

Difficile de te "conseiller" car cela dépend de beaucoup de paramètres, à commencer par toi ... Vas-tu supporter l'annonce à tes proches ? A ta soeur ? et revenir sur les faits etc ...

Après, tu as démarré une thérapie qui peut t'apporter un soutien - A toi de savoir s'il est mieux pour TOI de parler ou l'enfouir au fond de toi ?????

Personnellement, j'ai parlé mais n'est pas été entendu par ma mère ... J'en ai reparlé à mes proches (famille proche et amies) que récemment et notamment mes frères qui en sont restés marqués même à 32 ans et 30 ans.

J'en avais parlé à mon ex avec qui j'ai vécu 10 ans (+ 2 loulous) car il ne comprenait certaines attitudes que je pouvais manifester et au moment de notre "violente" séparation, il n'a rien trouvé de mieux que d'en parlé avec l'auteur des faits (il a travaillé avec lui) et m'ont traité de menteuse et d'hystérique ... J'ai ressentie quelque chose d'indescriptible à ce moment là, une douleur intense. J'ai suivi une thérapie qui m'a beaucoup aidé et j'ai participé à un groupe de paroles qui a été ressource pour moi.


Aujourd'hui, j'aide des personnes en grandes souffrances et je suis épanouie avec mon nouveau chéri et mes loulous.

Tout cela pour dire qu'il était important pour moi de dire ce que j'avais vécu et d'expliquer que je pouvais être mal à l'aise ou avaoir des attitudes "bizzares" sans explication apparente.

Je te souhaite bon courage car la route est longue pour la reconstruction mais pas impossible !!!!
51 ans loin et si près ... 9194
J'ai oublié de dire que s'il n'y avait pas eu prescription, j'aurai porté plainte car il me semble important de replacer les choses à leur place et de punir un criminel.

Lorsque j'en ai parlé à ma mère, la plainte était encore recevable mais elle n'a rien trouvé de mieux que de me dire : "on en parle plus, cela passera avec le temps :shock: " mais j'imagine qu'elle ne savait que faire mais je lui en veux (et lui ai dis)car j'aurai pu en parler plus tôt à un spécialiste et me construire différement.

La plainte permet, à mon sens aussi, de légitimer les actes et d'arrêter de culpabiliser - Ce sont eux les responsables, pas les victimes !!!! Maintenant, la justice n'est pas toujours à la hauteur de nos espérances et peut aussi être destructrice si elle ne condamne pas l'auteur pour x raisons que ce soit.


Quoiqu'il en soit .... parles-en comme tu l'as fais ici et bon courage.
35 ans 27
Merci beaucoup pour vos réponses et conseils

Pour l'instant je ne me sens pas capable d'en parler à ma famille, donc c'est plus avec mes amies que je vais extérioriser.

C'est impensable pour moi de faire un remue ménage dans la famille. trop dur, trop de poids.

Il y a quand même au fond de moi une réelle envie de lui parler directement, de lui dire que je m'en rappelle. Je pense que j'aviserais cet été si je le vois.

Tout est confus pour le moment, et je vais me laisser un peu de temps pour prendre une décision
39 ans 3170
Il se protégera en essayant de te détruire auprès de ta famille etc et il se préparera pour qu'on le croit et tu passera pour celle qui manque d'attention et qui invente n'importe quoi...

Dis le à des personnes qui t'aideront dans ton chemin vers la justice.. Pas la peine de lui dire, du moins pas avant d'avoir intenté quelque chose, il niera en disant que tu fabules surtout si tu n'as pas de souvenir concret etc...
De toute façon sache qu'aucune personne faisant ça n'avouera car elle ne veut pas aller en prison et tout le monde sait ce qui leur est réservé en prison... et c'est tant mieux... en étant le plus pervers malade du monde, tu ne touches pas à un enfant...
57 ans Out of Africa... 4355
canou_egc_forever a écrit:
Je n'ai pas forcément envie de dettailler les actes qui me sont revenus, tout est dans le titre, elle provienne de mon oncle.

Au final la même question :Comment puis-je avancer ?


A mon avis, tu ne dois pas être la seule de la famille à avoir été victime d'inceste.

Cet oncle, de qui est il le frêre ? Ta mère ? Ton père ? Pourquoi ne t'ont ils pas protégés de cet oncle violeur ?

Pour ma part, en premièr lieu j'en parlerai avec un psy. Ensuite, petit à petit, tu sauras ce qu'il est bon de faire pour toi et UNIQUEMENT pour toi.
46 ans le mans 1525
je connais le sujet..

j'ai mis des années a en parler. j'ai commencé par en parler a une tante,puis mon mari, et des amies.. puis quand ma mere est trombée malade, j'ai eu une discussion avec ma grand mere, qui finalement s'en doutait. elle m'avait demandé de ne pas en parler a ma mere qui etait tres malade. FInalement ma grand mere est decedée, ma mere l'année d'apres.. et j'ai fini par en parler a mes freres. Je pense que certains n'y croient pas, mais tant pis, j'avais besoin de le dire

maintenant, j'en parle plus librement, et j'ai ete surprise de constater que je suis loin d'etre la seule dans ce cas!!

en tout cas, en avoir parlé m'a aidé, et meme si je me suis demandée si j'allais en parler a la police ou quoi, j'ai decidé que non. Je prefere maintenant faire ma vie, ignorer celui par qui tout est arrivé.. et lui souhaiter une mort lente et douloureuse (ouais, je suis catho, mais y a des limites!)
B I U