Citation:Eveange a écrit:
Sauf que "dieu est amour" et que son fils bramait "aimez-vous les uns les autres"... les croyants sont sensés être tolérants et ouverts...
Il y a tolérance chez les catholiques, car jamais un catholique ne doit condamner un homosexuel... C'est la parole du Christ à Marie-Madeleine (Jean 8, 10-11)... même si l'homosexualité ne rentre pas dans la conception du monde catholique, il doit y avoir tolérance.
Par contre, accepter le mariage homosexuel au sein de l'Eglise, c'est une aurte histoire. Je cite Michel Johner, professeur d'Ethique à la Faculté libre de Théologie Réformée d'Aix en Provence qui résume mieux que je ne le ferai la nature essentiellement hétérosexuelle du mariage :
Citation:De plus, la condamnation dont l’homosexualité fait l’objet, dans l’Ecriture, pèse d’un poids important sur la conscience chrétienne. L'homosexualité est répertoriée par les écrivains bibliques dans la catégorie du « péché », non pour dire qu’elle serait le fruit d’un choix volontaire et délibéré, mais pour affirmer trois choses :1) elle s'inscrit en rupture objective avec la vocation que revêt, aux yeux de Dieu, la sexualité humaine 2) elle est placée par l'Evangile de la grâce sous le signe d'une espérance de rédemption ; 3) elle est contrecarrée, dans la vie du croyant, par les fruits de l’œuvre libératrice accomplie par Jésus-Christ.
Cette conviction, en théologie biblique, est étayée par des considérations qui renforcent le souci du « lien social » exprimé ci-dessus. Dans le récit des Origines, déjà, la création de l’être humain à l'image de Dieu implique une communion dans l'altérité des sexes: c'est "masculin et féminin" que l'homme est « créé à l'image de Dieu » (Genèse. 1:27). La communion de l'homme et de la femme, dans leur différenciation sexuelle, est posée comme un des lieux privilégiés où s’incarne la ressemblance de Dieu. Elle est l’expression d’un ordre anthropologique fondateur. De même, l'apôtre Paul, au premier chapitre de l'Epître aux Romains (1:18-32), condamne l’homosexualité comme étant, dans le domaine de la sexualité, le corollaire symbolique de ce qu’est l'idolâtrie sur le plan spirituel: le refus de l'altérité, ou l’« amour du semblable », dans l’effacement des distinctions créationnelles (cf versets 25 à 27).
Désolée, c'est un peu long.
Et puis, le sacrement de l'Eglise n'est plus obligatoire à ce jour (et tant mieux) alors quand on veut se marier au sein d'une communauté, il faut respecter les règles de cette communauté... Il y a à peine une cinquantaine d'années, des homosexuels notoires reniaient leur sexualité en raison de leur foi (je pense à Louis Massignon par exemple)... Il faut être cohérant avec le dogme et la foi...
Sinon Loveadict (je reviens au sujet mais en même temps, il n'était pas précisé que l'on parlait que de mariage civil ;)), je comprends tout à fait à quoi tu fais allusion... En même temps, ce n'est pas propre au couple homo : la personne qui vit avec ma grand-mère court le même risque (en même temps, tu pourrais me répondre qu'eux, ils ont le choix de se marier et tu auras raison)... Je crois aussi me souvenir d'une amie dont le père s'était remarié et qui avait dû négocier avec ses filles pour qu'elles acceptent que leur belle-mère reste dans la maison s'il venait à décéder avant elle.... il semblerait que dès qu'il y ait des enfants, pacs, mariage ou concubinage deviennent problématiques mais n'étant pas juriste, je ne m'engagerai pas dedans...
Il est en effet intolérable qu'une personne ait à subir une telle détresse en plus de la souffrance de perdre la personne qu'elle aime, je suis tout à fait d'accord....
... il y a toujours question en moi en fait ;))...