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Chirurgie en dernier recours

F
37 ans 4
Bonjour,

Cela fait un sacré moment que je lis VLR, mais j'avais jamais osé poster.
Si je prend mon courage à deux mains, aujourd'hui, c'est pour vous demander votre avis.

J'ai 25 ans,  
je suis une femme, et je mesure 1m60 pour 123 - 125 kilos, soit un IMC de 46 et des poussières.

D'aussi loin que je me rappelle, j'ai toujours été grosse. J'ai compensé, pendant des années, une enfance assez chaotique par de la nourriture, de préférence ultra sucrée.
A partir de 16 ans, ça a commencé à monter dangereusement, j'ai atteint les 80 kilos. J'ai vu des diététiciens. J’étais incapable de suivre un régime, je craquais systématiquement. A 20, les 100. A 23, les 110.
A cette epoque, je me suis décidée à consulter en chirurgie de l'obésité. J'ai passé une semaine la bas, à faire un peu de sport, passer des entretiens etc.
Vu mon jeune age, on m'a demandé de tenter un rééquilibrage alimentaire avant d'aller à l'opération. Ce qui ma foi, ne me posait pas de problème.

J'ai donc décidé de faire gaffe. Sauf qu'a vouloir faire trop gaffe, je me suis imposée un régime draconien. Au final, assez proche des TCA. J'avais décidé, totalement tarée, de n'avaler qu'un bol de soupe par jour. Et je maigrissais. Jusqu'au jour où je suis tombée dans les pommes, mon organisme n'ayant pas apprécié la blague, et en ayant des carences assez costauds.

Puis des évènements personnels ont fait que ca n'allait pas. J'avais perdu ** kilos, j'en ai repris 30, en 1 an.
J'ai essayé de faire un rééquilibrage alimentaire, découvert par le biais du GROS ici même. Ça fait 6 mois que je tente. J'ai perdu ***g, c'est donc, encore une fois un échec critique. Je mange des bonbons, des glaces pour me remplir. Plus je me vois, plus je me dégoûte, plus je suis incapable de faire le moindre effort, en me disant qu'au point où j'en suis, y'a plus rien à faire.

J'ai mal au dos, aux genoux. Je suis essoufflée juste pour monter un étage ou faire 50 mètres a pied. Pour aller a la médiathèque, située a 900 m de chez moi, je prend la voiture. Parce que ça me semble inatteignable.

Socialement, je ne sors quasiment plus. Le regard des gens (regarde la grosse la bas) me fait peur. Mes amis me proposent d'aller faire les magasins, je fuis, a l'idée de marcher, et de ne rien trouver. Faire les courses est un calvaire physiquement. Je commande en ligne pour croiser le moins de monde possible et ne pas me fatiguer. Je suis en arrêt maladie pour dépression sévère. Mon poids est un facteur dans cette dépression.

Ce soir encore, avant de me décider à vous écrire, je me suis enfilée un paquet de batna, un pot de glace, et des tucs.

Je ne sais plus quoi faire. Je suis en larmes en vous racontant ça, parce que j'ai l'impression que quoique je fasse pour mon poids, ça n’améliorera rien. Je me sens d'une nullité inqualifiable.

Si vous êtes arrivé(e) à la fin de ce pavé, bravo, et merci.

Concrètement, à part le suicide, quelles solutions s'offrent à moi ?
C
49 ans là 2187
Est-ce que tu vois un thérapeute pour venir à bout de tes troubles du comportement alimentaire ?

Je pense que c'est à cela que tu dois t'attaquer de manière prioritaire, et qu'en arrivant à te guérir ou à les maîtriser, ça ne pourra qu'allait mieux pour toi.

Bon courage ! Tout n'est pas perdu.
F
37 ans 4
Bonsoir, et d'abord, merci pour ta réponse,

Je vois en effet un psy, depuis 6 mois, qui me dit que mes crises de bouffe s’arrêteront quand j'aurais réglé les problèmes familiaux. Le problème, c'est qu'il sont nombreux, et j'ai pas l'impression que leur résolution ait une grande influence sur mes folies de sucré.

Après, il n'y a pas de thérapeute GROS dans ma région, donc c'est un psy classique que je rencontre.

Et, je me trompe peut être lourdement, mais j'ai l'impression que tant qu'il y aura ce problème d’obésité, je n'irai pas mieux sur le plan psy. Parce que je m'enferme moi même du monde, et au final, ca me fait encore plus de mal. Je veux pas avoir une taille mannequin, et je suis bien consciente qu'un corps "normal" ne résoudra pas tous mes problèmes comme une baguette magique :)
Mais j'aimerai juste perdre un peu de poids, comme quand j’étais a 100 /110 kilos, que j'osais encore sortir et rencontrer des gens, sans me rendre malade en me demandant ce qu'ils vont penser de moi.
44 ans 242
Bonjour Fudge,

J'ai le même parcours que toi, sauf que je suis plus âgée et que j'ai commencé à prendre énormément de poids à l'âge de 24/25 ans, avant j'avais déjà des problèmes avec la nourriture mais j'arrivais quand même à ne pas franchir la barre des 70 kgs en faisant beaucoup de sport...actuellement, je fais 125 kgs pour 1.60 comme toi, je vois un psy aussi, j'ai vu aussi un chirurgien, qui n'était vraiment pas d'accord pour faire l'opération, il m'a dit qu'avec le contexte familial que j'avais eu, je risquais de continuer le sucré même en ayant subi une intervention chirurgicale, il m'a dit de soigner ses pulsions avant, je dois le revoir à la fin de l'année. J'ai aussi des tocs dans la vie quotidienne, je m'en rends même plus compte (angoisses inconscientes), pour lui, c'est lié aussi à la nourriture, si je ne prends pas de sucre etc, ma journée va mal se passer etc, enfin c'est lui qui m'a permis de réaliser ce problème en discutant, il a su pointer ce problème, alors que je voyais ma psy, en fait ce que j'ai s'apparente à une névrose obsessionnelle. La chirurgie bariatrique demande à faire beaucoup d'efforts.

Tu peux toujours prendre rdv avec un chirurgien compétent, ça ne coûte rien, pour en discuter. Tu sais, il y a beaucoup de personnes qui ont des soucis, nous, ça se voit, il faut pas te sentir nulle de ne pas y arriver, c'est juste que t'es arrivée au stade ou il faut te faire aider, et ne plus cacher cette souffrance qui de toute façon se voit, voir plusieurs psys s'il le faut, j'en ai vu 3 là, deux ont touché les points sensibles. Tu es jeune, tu as raison de vouloir te prendre en mains. Avant d'avoir ma fille, je m'en foutais de ce qui pouvait m'arriver, je ne prenais pas conscience de ce qui m'arrivait, depuis tout est remis en question et je trouve vraiment bien que toi, tu le réalises toute seule.
42 ans Toulouse 817
Bonjour Fudge,

Dans le titre de ton message, tu parles de la chirurgie, mais quand je te lis je ne suis pas sure que cela fonctionnerais vraiment bien pour ton cas.
La chirurgie, que ce soit la sleeve ou l'anneau en tous les cas, fonctionne très très mal avec les grignoteuses. Tu ne vas rien perdre ou si peu.
De plus, ce n'est pas une baguette magique, loin de là. Ce n'est qu'un coup de pousse, une sorte de garde-fou, mais elle n'est qu'un point de départ pour recommencer à apprendre à s'alimenter en écoutant son corps. Les troubles alimentaires sont une contrindication très forte à toute chirurgie.
Il faut bien que tu vois une chose, tu manges pour une certaine raison, tu as besoin du réconfort que cela t’apporte (malgré tout le mal que ca te fait par ailleurs autant physiquement que psychologiquement). Si tu fais une chirurgie, ce réconfort qui t'es apporté par ce biais, tu ne l'auras plus... et psychologiquement ca risque d’aggraver ta dépression. La dépression est elle aussi une contrindication à la chirurgie.
Je ne dis pas que les personnes qui se font opérer doivent être bien dans leur peau non, mais pas dépressif non plus car dépression + tac = échec de la chirurgie.

Ton premier cheval de bataille doit être ces 2 points, uen fois que tu auras passé ce cap, si tu as toujours besoin de perdre du poids il sera peut être possible d'envisager une chirurgie mais pour le moment un médecin qui accepterait serait un inconscient voleur d'argent. Il faut mettre toutes les chances de ton côté, c'est ta vie.
25680
Bonjour Fudge,

Merci pour ton témoignage.

6 mois de RA et déjà une perte, ce n'est pas un échec.
Pour remettre ton corps en état après les régimes et les TCA il faut du temps :)

Pendant ma première année de RA j'ai juste arrêté de grossir et c'était déjà beaucoup
La seconde année j'ai pu dire adieu à mes crises d'hyperphagie
La troisième année seulement j'ai vu mon poids réduire.

Tu as peut-être besoin de te faire suivre, surtout concernant le sujet de tes prises alimentaires pour te remplir.

As-tu une idée de ce qui t'a fait grossir au début ?
F
37 ans 4
Merci à toutes pour vos réponses, ça me fait un bien fou d'avoir pu vider mon sac :)

Pour vous répondre:
Capucina: merci pour ton témoignage, avec un parcours quasi semblable au mien, je me sens moins seule.
Pour ma part, il m'arrive de ne pas manger de sucré de la journée, et de ne pas être mal. C'est quand je suis occupée. Par exemple, j'ai été 5 jours dans ma belle famille, sans bonbons, sans gâteaux, j'ai tenu. Les 3 premiers jours ont été durs, je me sentais mal physiquement. Mais j'étais occupée, donc ca allait. Quand je suis rentrée chez moi, j'ai été incapable de résister plus de deux heures à l'appel du placard et du sucré. J'ai aussi essayé de ne pas avoir de sucré chez moi, mais au final, je cuisine pour me faire un dessert super sucré, et je me dégoûte encore plus après. Je manque cruellement de volonté.

Shika: Oui je comprend ton point de vue, et je dois avouer que c'est normal. J'ai parlé de la chirurgie parce que je suis désespérée, et que ça me semble la dernière solution...

Anne: Vu de ce point de vue, en effet, ma RA n'est pas si mal partie ^^
Tu me redonnes espoir, mais je sais que c'est un travail de longue haleine qui m'attend :)
Ce qui m'a fait grossir au début, c'est l’arrêt du sport, suite à une fracture de la cheville. J'ai arrêté pendant 6 mois, et après je n'ai jamais réussi à m'y remettre.
Ensuite, je mange quand je n'ai rien à faire. je n'arrive pas à trouver des occupations suffisamment prenantes pour ne pas penser sans cesse à la nourriture :s
B I U


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