Bonjour,
Cela fait un sacré moment que je lis VLR, mais j'avais jamais osé poster.
Si je prend mon courage à deux mains, aujourd'hui, c'est pour vous demander votre avis.
J'ai 25 ans,
je suis une femme, et je mesure 1m60 pour 123 - 125 kilos, soit un IMC de 46 et des poussières.
D'aussi loin que je me rappelle, j'ai toujours été grosse. J'ai compensé, pendant des années, une enfance assez chaotique par de la nourriture, de préférence ultra sucrée.
A partir de 16 ans, ça a commencé à monter dangereusement, j'ai atteint les 80 kilos. J'ai vu des diététiciens. J’étais incapable de suivre un régime, je craquais systématiquement. A 20, les 100. A 23, les 110.
A cette epoque, je me suis décidée à consulter en chirurgie de l'obésité. J'ai passé une semaine la bas, à faire un peu de sport, passer des entretiens etc.
Vu mon jeune age, on m'a demandé de tenter un rééquilibrage alimentaire avant d'aller à l'opération. Ce qui ma foi, ne me posait pas de problème.
J'ai donc décidé de faire gaffe. Sauf qu'a vouloir faire trop gaffe, je me suis imposée un régime draconien. Au final, assez proche des TCA. J'avais décidé, totalement tarée, de n'avaler qu'un bol de soupe par jour. Et je maigrissais. Jusqu'au jour où je suis tombée dans les pommes, mon organisme n'ayant pas apprécié la blague, et en ayant des carences assez costauds.
Puis des évènements personnels ont fait que ca n'allait pas. J'avais perdu ** kilos, j'en ai repris 30, en 1 an.
J'ai essayé de faire un rééquilibrage alimentaire, découvert par le biais du GROS ici même. Ça fait 6 mois que je tente. J'ai perdu ***g, c'est donc, encore une fois un échec critique. Je mange des bonbons, des glaces pour me remplir. Plus je me vois, plus je me dégoûte, plus je suis incapable de faire le moindre effort, en me disant qu'au point où j'en suis, y'a plus rien à faire.
J'ai mal au dos, aux genoux. Je suis essoufflée juste pour monter un étage ou faire 50 mètres a pied. Pour aller a la médiathèque, située a 900 m de chez moi, je prend la voiture. Parce que ça me semble inatteignable.
Socialement, je ne sors quasiment plus. Le regard des gens (regarde la grosse la bas) me fait peur. Mes amis me proposent d'aller faire les magasins, je fuis, a l'idée de marcher, et de ne rien trouver. Faire les courses est un calvaire physiquement. Je commande en ligne pour croiser le moins de monde possible et ne pas me fatiguer. Je suis en arrêt maladie pour dépression sévère. Mon poids est un facteur dans cette dépression.
Ce soir encore, avant de me décider à vous écrire, je me suis enfilée un paquet de batna, un pot de glace, et des tucs.
Je ne sais plus quoi faire. Je suis en larmes en vous racontant ça, parce que j'ai l'impression que quoique je fasse pour mon poids, ça n’améliorera rien. Je me sens d'une nullité inqualifiable.
Si vous êtes arrivé(e) à la fin de ce pavé, bravo, et merci.
Concrètement, à part le suicide, quelles solutions s'offrent à moi ?