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Abolition de la prostitution

O
55 ans 388
@Salammbo. J'exprime une crainte pour les femmes et tu viens me dire que je vous menace ? Chapeau, chapeau, chapeau.

Quand tu as faim tu contrôles ? Quand tu as soif  
tu contrôles ? Quand tu dois te soulager aux toilettes tu contrôles ? Tout ça est naturel et la sexualité l'est également. Une sexualité épanouie est un gage d'équilibre. Ce n'est pas parce que les envies des autres sont supérieures aux tiennes que ça en fait des pervers. Il y a des couples qui font l'amour une fois par semaine, d'autres 2 fois par jour. Si on coupe les vivre au mec du second couple, ça ne fera sûrement pas de lui un violeur potentiel mais il y a des chances pour qu'il aille voir ailleurs pour soulager son manque. Dans le pire des cas il forcera sa femme et ça fera de lui ce qu'on appelle un violeur conjugal. Au fait, il y en a combien de ces violeurs dans notre pays ?

Ton esprit de gauche va encore s'offusquer mais je te le dis quand même. Avec moi les violeurs reconnus, du pathologique au viol en réunion, auraient tous la tête tranchée sans aucune miséricorde. Alors ne viens pas me parler de menaces.............................
47 ans Sous le chant des cigales ^^ 3642
Salammbo a écrit:
Ovidian, tu nous dis que nous (personnellement, les filles du forum) devrions craindre le viol si la prostitution était combattue comme certaines ici le souhaiteraient (sans t'exclure toi-même absolument du lot, et parlant pour "les hommes en général") : je trouve cette façon de nous menacer absolument abjecte. Ça n'a pas sa place dans un débat normal.

Je ne sais pas pour Ovidian mais moi ce n'est aps l'idée que je voulais faire passer, je ne voulais pas dire qu'il fallait avoir peur ou que tous les hommes frustrés allaient devenir des violeurs, j'espère que tu as bien compris :oops:.
35 ans 2571
Skela a écrit:
Salammbo a écrit:
Ovidian, tu nous dis que nous (personnellement, les filles du forum) devrions craindre le viol si la prostitution était combattue comme certaines ici le souhaiteraient (sans t'exclure toi-même absolument du lot, et parlant pour "les hommes en général") : je trouve cette façon de nous menacer absolument abjecte. Ça n'a pas sa place dans un débat normal.

Je ne sais pas pour Ovidian mais moi ce n'est aps l'idée que je voulais faire passer, je ne voulais pas dire qu'il fallait avoir peur ou que tous les hommes frustrés allaient devenir des violeurs, j'espère que tu as bien compris :oops:.


Je sais bien, y a pas de confusion, t'en fais pas. Ce que je voulais dire c'est que brandir cette menace de cette façon (nannn mais je m'inquiète pour vous : ça va aller, merci), m'énerve au plus haut point, car elle ne prouve en rien qu'il soit juste de laisser des femmes se prostituer, et en + de ça, c'est un argument par la peur, ce qui bloque la réflexion.

De toutes façons, Ovidian croit tout savoir sur l'homme, sur ses instincts (on se demande pourquoi des chercheurs érudits disent que le désir irrépressible est une contre-vérité) et connaître les mécanismes qui amènent des gens à devenir des violeurs conjugaux, des violeurs tout court, moi ça m'insupporte alors j'arrête là. Comment discuter avec quelqu'un qui t'affirme qu'un type en manque de sexe, c'est exactement pareil que quelqu’un qui a soif, et qu'il est donc du devoir de la société de lui fournir du sexe, et donc de ne pas s'interroger sur le bien-fondé d'accepter la prostitution ?

Mon esprit de gauche et moi (ce que je ne trouve d'ailleurs pas offensant, malgré l'intention) vivons très bien nos convictions.
O
55 ans 388
@Salammbo. C'est une image et il ne faut pas la prendre au pied de la lettre. L'homme n'est qu'un animal doté de raisonnement et d'émotions, et l'infaillibilité n'existe pas. Tous les frustrés ne deviennent pas des violeurs mais personne ne peut affirmer en son âme et conscience que les agressions sexuelles n'augmenteront pas si la prostitution n'existait plus. Je fais donc valoir le principe de précaution et c'est mon grand respect de LA FEMME qui me fait craindre pour elle. Tu vois je la respecte tellement que je n'ai pas d'attitrée, ce qui élimine tout risque de ne pas la rendre heureuse.

Tu me fuis comme la peste mais tu ne peux pas t'empêcher de me répondre. Tu me conseilles d'élargir mon horizon pour m'enrichir humainement mais toi dès que tu tombes sur quelqu'un qui a des pensées radicalement différentes des tiennes, c'est l'opprobre. Une bien curieuse vision de l'acceptation de l'autre ou tout au moins de ses idées. Mais demande toi quand même si parmi les tiens il n'y aurait pas 1 ou 2 individus aux idées <déviantes>. On ne connait jamais les gens à fond.
39 ans 3267
Skela, je ne peux qu'applaudir à ton intervention, c'est exactement ce que je pense.
Ovivian, pour ce qui est de ta théorie " j'interroge une femme, je sais tout sur les femmes, les différences sont minimes", j'en ai bondi au plafond: les différences ne sont pas minimes! Tu parles des règles, certaines femmes les sentent pas passer et d'autres doivent rester alitées à cause de crampes de malade; pour la grosssesse certaines femmes vomissent non stop lors du premier trimestre, d'autres savent même pas ce que c'est... Parfois la même personne passe par différentes situations d'une fois sur l'autre! LA FEMME n'existe pas, il n'y a que des individus, comme pour les hommes d'ailleurs!
35 ans 2571
Ovidian, j'ai clarifié ma position à ton sujet car je ne voulais pas de malentendu avec Skela.

Personnellement je ne prétends pas parler au nom de toutes les femmes, c'est pourquoi je te conseillais de connaître des hommes différents de toi afin que tu t'aperçoives que tu ne les représentes pas.
D'autres personnes ont des idées différentes des miennes sur la prostitution : ce qui me fait fuir c'est ta façon de les présenter ("l'Homme", "la Femme", "rien à se mettre sous la dent", "je conseillerai aux femmes de rentrer avant le coucher du soleil", clichés, généralités, vulgarité...) et le fait que tu nies le libre-arbitre des personnes pouvant devenir des violeurs (alors même que tu veux leur couper la tête... pas compris...), ce qui me semble éliminer toute la considération morale de la discussion - qui est pour moi le coeur du problème.

Quant à mon entourage, merci de t'en préoccuper mais je me passerai de ton avis au sujet de ma famille et des mes amis.

Bref, sur ce, je sors, et je vais être bien occupée ces prochaines semaines alors à la prochaine...
47 ans Sous le chant des cigales ^^ 3642
Ovidian a écrit:
Tu vois je la respecte tellement que je n'ai pas d'attitrée, ce qui élimine tout risque de ne pas la rendre heureuse.

:roll:
Moi je ne suis pas en couple juste pour rendre heureux un homme mais je dois être trop égoïste ... Après tout chacun sa conception du couple.
49 ans Paris 9874
Ovidian a écrit:
@Salammbo. J'exprime une crainte pour les femmes et tu viens me dire que je vous menace ? Chapeau, chapeau, chapeau.


C'est très compatible: pense aux intégristes qui veulent que leur femme soit en permanence sous un rideau grillagé, tellement c'est une fleur qui doit rester protégée des regards dans son jardin. La violence et le mépris se déguisent aisément sous les atours du paternalisme protecteur.

Quant aux "discussions" avec toi qui se terminent régulièrement en appel au retour de la peine de mort ou autres considérations censées nous choquer en bonnes conscience de "gôche" que nous sommes supposées être... essaie quand même d'envisager qu'être de droite et être ignoble ce n'est pas FORCEMENT la même chose, je sais bien que les exemples récents dans l'actualité ne rendent pas la chose facile, mais sois imaginatif palsembleu.
O
55 ans 388
Sauf que chez moi il n'y a pas de grillage même si il y a un jardin.

Choqué, scandalisé, outré. C'est comme les tubes à la radio, on entend plus que ça. Mais si ça peut adoucir, perpétuité réelle. Mais ça ne doit pas être encore assez imaginatif. :roll:
j'ai une prostitué dans mon entourage tres proche. c'est la femme la plus feministe et independante que je connaisse. on parle souvent de son boulot qui est un choix. elle regrette beaucoup la fermeture des maisons closes ou elles etaient en securitée. et quand on parle abolitions de la prostitution elle ne me parle jamais de danger pour les femmes, mais de la detresse de certains hommes qui n'ont que ce moyen d'avoir une vie sexuel ou sensuelle ou meme juste un contact intime avec une femme.
38 ans 142
Poupee_Russe a écrit:
- Parler de choix en ce qui concerne la personne prostituée est pour moi un contresens. Pour citer mon film préféré : 'C'est pas à ça qu'on rêve quand on est petite fille'. Aucune personne au monde n'est arrivé à la prostitution dans un parcours classique de choix d'un métier. Ce sont toujours des circonstances particulières, souvent très difficiles qui y amènent. Proposer à un(e) prostitué(e) de gagner la même somme, en autant de temps, en faisant autre chose (n'importe quoi), qui va choisir la prostitution? Et ceci est encore plus vrai pour quelqu'un qui n'est pas encore dans le métier.

Parce qu'en étant petite fille (ou petit garçon : il y a des prostitués hommes, également), on rêve de devenir caissière à mi-temps avec des horaires impossibles ? On rêve de devenir femme de ménage qui commence à 4h tous les matins et se fait snober par les gens qui arrivent le matin pour travailler pendant qu'on est encore là ? On rêve de devenir aide soignante et d'aller torcher les fesses des petits vieux, des malades, et de nettoyer leur vomi ? On rêve de travailler en abattoir et de tirer dans la tête des boeufs pour les tuer ?
Ah, mais j'oubliais : tous ces métiers ne sont pas en lien avec le sexe, ils sont donc bien plus légitimes et moraux que la prostitution, forcément !

Poupee_Russe a écrit:
- Ce qui amène mon 2ème point. On parle toujours des prostituées heureuses et fières de l'être. Ce sont toujours elles qu'ont fait témoigner. Ce qui est bien la preuve qu'on peut se prostituer et être heureux(se), non? Ben non, désolée. Pour moi c'est oublier que l'être humain a des capacités de résilience exceptionnelles. Pour moi ça s'apparente presque au syndrome de Stockholm. D'ailleurs, dans tous les témoignages que j'ai lus ou entendus, le même point commun : 'La première fois j'ai pleuré'.

J'en connais beaucoup qui ne m'ont jamais dit avoir pleuré ; en revanche, elles savent qu'elles se font virer des manifestations féministes (parfois avec violence) parce qu'on estime qu'elles "trahissent la cause" et qu'il est très rare qu'on vienne leur demander leur avis quand on prépare un papier sur la prostitution : c'est plus vendeur de parler de la pauvre exilée de Roumanie qu'on a mis sur le trottoir de force, plutôt que de parler d'une jeune femme libre, bien dans sa peau, qui un jour s'est dit que la prostitution lui permettait de bien gagner sa vie sans trop se fatiguer. Et qui, en plus, n'est pas répugnée par le sexe !

Poupee_Russe a écrit:
- La prostitution qui ferait 'barrage' au viol. L'autre argument phare en faveur de la prostitution. Mais comme l'ont très bien dit Owlie et d'autres, le viol n'a rien a voir avec un trop-plein de désir. Le viol c'est un acte de haine, de violence, de torture, d'avilissement. Je citerais d'ailleurs le titre très bien choisi je trouve du roman de Stieg Larsson 'Les hommes qui n'aimaient pas les femmes'. Et au contraire, il est de plus en plus communément admis que la prostitution participe à une certaine idée de la femme comme objet sexuel, et de fait augmente les violences sexuelles là où il est librement pratiqué. (J'ajouterais qu'à mon sens, les viols dans les prisons s'apparentent plus à une preuve de domination, un peu comme le combat pour être le loup dominant dans une meute, qu'à une expression de frustration sexuelle).

On ne peut rejeter d'un revers de la main la question de la frustration sexuelle, quand même. Je ne dis pas que tout homme frustré devient une bête en colère : je dis juste qu'un homme frustré aura moins tendance à être lourd ou insistant avec une nana s'il sait qu'il peut aller trouver ce qu'il cherche ailleurs. Je pense notamment aux pratiques hors normes, que beaucoup d'hommes n'osent pas demander à leurs femmes : il y a fort à parier que certains en arriveraient à forcer leurs femmes à faire ce qu'elles ne désirent pas s'ils n'avaient pas cette échappatoire.
En prison, bien sûr qu'on viole pour dominer (d'ailleurs c'est le cas dans le règne animal : regardez des troupeaux de chevaux, par exemple, il n'est pas rare de voir un mâle, pas forcément entier, monter un autre mâle pour lui signifier qu'il lui est inférieur), mais nier le fait que les détenus sont frustrés sexuellement et que cela peut parfois les rendre dingues est une erreur. L'absence de relations sexuelles + la promiscuité avec les autres détenus pousse forcément à éprouver du désir pour les autres, et comme on sait qu'il y a peu de chances que le désir soit réciproque, alors ça peut passer par la violence pour assouvir cette pulsion. C'est d'ailleurs exactement le même fonctionnement dans les prisons pour femmes — les femmes n'étant ni mieux, ni pires que leurs homologues masculins : on leur a simplement répété depuis la nuit des temps qu'elles ne devaient pas aimer le sexe, alors qu'au fond, elles aiment ça autant que les hommes.

Poupee_Russe a écrit:
- On a aussi beaucoup parlé (notamment Poupoule) de la liberté d'une personne à monnayer ses services sexuels. Pour moi, la question rejoint un peu le débat qu'il y a eu il y a quelques années concernant le lancer de nains. Est-ce que, au nom de la liberté individuelle, on peut tolérer des atteintes à la dignité humaine? Pour moi la réponse est non. Mais j'admets que cette question est un débat à elle seule et je serais curieuse d'entendre des arguments pour et contre car mon opinion est loin d'être tranchée là-dessus.

Mais la dignité humaine, elle est là où chacun veut bien la voir. Je trouve indignes certains comportements qui sont pourtant tolérés par la société : je ne vais pas aller embêter les personnes en question parce que cela ne cadre pas avec mes propres valeurs.
Ce qui m'agace prodigieusement, c'est qu'on pense pour les autres — et qu'on pense presque systématiquement à la place des femmes. Forcément, ce sont des victimes, elles sont subi des abus sexuels, elles se font violence, etc. Ben, non. Pas toutes.
La majorité, effectivement, est sous la coupe de réseaux mafieux. Mais il faut évidemment lutter, à toute force, contre ces réseaux et contre les trafics d'êtres humains, c'est une évidence ! Néanmoins, ce n'est pas en pénalisant les clients qu'on y arrivera, puisqu'alors on ne fera que repousser les prostitués dans des endroits invisibles aux yeux des autorités : plus fragiles, les prostitués seront encore davantage la proie des proxénètes et mafieux en tous genres. C'est ce qui se passe en Suède, où on prétend que la prostitution a reculé : non, elle s'est davantage cachée et s'est davantage développée aux frontières. Ça n'a strictement rien changé pour les conditions de vie de certains prostitués qui sont effectivement réduits en esclavage.
Maintenant, est-ce légitime de vouloir tout interdire, alors que certains en vivent bien, et ne souhaitent pas changer de métier ? J'en connais plein (pour des raisons personnelles) qui ne veulent pas faire autre chose, qui apprécient leur métier, qui apprécient le contact avec le client, qui aiment faire plaisir. Oui, ça peut sembler aberrant, mais qui est-on pour juger de ce que font les gens ? Qui est-on pour leur dire comment vivre leur sexualité, que faire de leurs journées ?
Chacun est libre de disposer de son corps, et en voulant interdire la prostitution, on empêcherait certaines et certains d'avoir totale jouissance de leur individualité. Je ne peux l'accepter.

Poupee_Russe a écrit:
Enfin bon, c'est un vaste débat et il reste beaucoup à dire. Je conclurais juste sur le fait que pour moi, la prostitution c'est un viol monnayé. Dans un cas on utilise la contrainte physique, et dans l'autre l'appât du gain; mais ça reste l'idée d'avoir une relation sexuelle non consentie (ou en tout cas pas pleinement consentie).

Tu as tout faux : une relation tarifée est une relation consentie. Rien à voir avec le viol : le ou la prostitué(e) décide où, quand, comment, avec qui, et combien. Du début à la fin, il/elle est aux commandes et décide. Cela n'a rien à voir avec une relation sexuelle forcée, mais alors vraiment rien.
45 ans 04 5576
Luxlisbo, il y a plusieurs formes de prostitution qui vont, je te cite, de la pauvre exilée roumaine qu on met sur le trottoir à la jeune fille bien dns sa peau.

Toi tu occultés complètement les premiere, c est ça qui est dangereux dans ton discours. Grosse modo tu ne parlés que des syndiqués du strass qui sont protegeś vivent le métier de leur choix. Quel pourcentage cela représente t il ?

Avant d abolir la prostitution, il faut abolir l esclavagisme que beaucoup de prostitués subissent...
38 ans 142
Toad a écrit:
Luxlisbo, il y a plusieurs formes de prostitution qui vont, je te cite, de la pauvre exilée roumaine qu on met sur le trottoir à la jeune fille bien dns sa peau.

Toi tu occultés complètement les premiere, c est ça qui est dangereux dans ton discours. Grosse modo tu ne parlés que des syndiqués du strass qui sont protegeś vivent le métier de leur choix. Quel pourcentage cela représente t il ?

Avant d abolir la prostitution, il faut abolir l esclavagisme que beaucoup de prostitués subissent...

C'est pour cela que je milite absolument contre le trafic des êtres humains et contre les réseaux mafieux qui se servent des prostituées comme de monnaies d'échange. L'un n'empêche pas l'autre : on peut soutenir les prostitués/es du STRASS et considérer qu'il n'y a rien de pire que la prostitution forcée — d'ailleurs les prostitués qui ont choisi leur métier le disent : faire ce boulot à contre-coeur est d'une violence terrifiante.
Mais je crois que le gouvernement ferait mieux de lutter contre ces réseaux, plutôt que de songer à pénaliser les clients ou à cacher dans des recoins sombres les personnes prostituées.
P
44 ans 1638
Je viens de tomber sur cet article que j'ai trouvé intéressant, et qui essaye de donner une réponse à la question sur laquelle visiblement nous ne sommes pas d'accord LuxLisbon, est-ce qu'un acte sexuel tarifé peut être considéré comme un viol?

Il y a une chose qui vraiment me fait hurler quand on aborde le sujet de la prostitution, c'est quand on compare ça au fait d'être caissière par exemple. Déjà je trouve ça infiniment insultant pour les caissières. Que leur métier soit difficile, dégradant parfois (enfin ça ça dépend surtout des clients que du métier en lui-même), je l'admets volontiers. Mais comparer ce métier à de la prostitution, je trouve que ça confine à la mauvaise foi. Je me permets de retranscrire ici une partie de l'article qui aborde ce sujet, beaucoup mieux que je ne pourrais le faire :

Citation:
« On peut tout autant choisir d’être pute que secrétaire ou prof de maths, je ne vois pas le problème. »
Contrairement à une idée qui tend à se répandre de plus en plus, les actes sexuels ne sont pas anodins, ils laissent des marques, et d’ailleurs ce serait pas mal qu’on éduque un peu plus les gens – en particulier les hommes – à ne pas trop déconner avec ça.

A ce titre, je considère assez problématique qu’on normalise la prostitution comme une carrière classique et une réponse à la pauvreté viable et acceptable. Mais surtout, cette affirmation invisibilise totalement les violences spécifiques et intrinsèques à la prostitution, et je crois que c’est vraiment ce qui me dérange le plus.
38 ans 142
Sauf qu'une fois encore, on n'écoute pas la parole des premières concernées quand on dit ça.
Que certaines prostituées aient subi des violences, personne ne le nie. Mais il y en a qui n'en ont pas subi, ni pendant leur activité, ni avant, et qui sont très satisfaites de leur métier.
Je ne sais pas quoi dire d'autre, en fait. Comment peut-on se permettre de juger pour autrui ce qui est digne ou pas ? La sexualité, ce n'est pas anodin, mais si pour certains et certaines, ça l'est ? Qui est-on pour les empêcher de vivre ça comme ils le souhaitent ?

Le témoignage de cette femme prouve qu'effectivement, il y a du boulot à faire en ce qui concerne l'aide apportée aux femmes qui se prostituent de manière contrainte (soit par un tiers, soit par leur situation financière). D'ailleurs, j'ai souvent entendu des prostitués dire que leur métier est terrible à faire quand on n'aime pas ça, quand on le fait de manière forcée. Ils et elles en ont conscience.

Sauf qu'il faut arrêter de généraliser. Le cas de cette femme est terrible, mais il n'est pas généralisable à toutes les personnes prostituées.

Regarde ça : http://www.dailymotion...mour-de-sonia-la-pute-d_people
Je suis désolée, mais personne n'a le droit d'interdire cette femme de faire ce qu'elle fait, alors qu'elle apprécie son métier et qu'elle l'a choisi.
B I U