robinetterie a écrit:JCD39 a écrit:Merci à "robinetterie" pour son joli conte de fées. Sur les sites anti-bizutages, on trouve quantités d'exemples de faits précis. On peut aussi chercher "bizutage" sur Google.
SOS Bizutage
Je suis heureuse de vivre dans un joli conte de fées ! :) Pourtant, c'est bel et bien la réalité, peut-être tout simplement car nous ne sommes plus en 1987, et que le monde étudiant a évolué depuis...
Je me suis rendue, comme vous me l'aviez conseillé (si on peut dire) sur le site de SOS bizutage, et je n'y ai pas vu les fameuses quantité d'exemples de faits précis dont vous parlez.
Ce qui me gène chez les organismes dénonçant le bizutage, c'est qu'ils semblent vouloir (sur)protéger les personnes contre leur gré. Les week-end d'inté dont vous parlez sont des week ends
proposés aux étudiants, payants, et comportent un formulaire d'inscription. L'étudiant qui s'y inscrit stipule qu'il est responsable de sa consommation d'alcool et de ses agissements. Les étudiants qui participent à ces week ends savent qu'il y aura beaucoup d'alcool, et n'ont d'ailleurs pour la plupart pas l'intention de tourner à l'orangina.
Je pense que beaucoup de personne sont marquées par les faits divers sordides qui ressortent régulièrement en rapport avec le "bizutage" (viol, coma éthylique...) et s'imaginent que c'est monnaie courante dès lors qu'il est question d'intégration.
Il faut savoir faire la part des choses : l'immense majorité des WEI se déroule sans encombres, les "bizutages" y sont bon enfant, assez sales (mieux vaut ne pas être trop précieux pour y participer), mais pas humiliants, à moins d'être très orgueilleux ! Lorsqu'une dérive a lieu dans un week end d'inté, les organisateurs doivent être inquiétés, mais pas l'ensemble des assos étudiantes du pays ! Ce qui m'énerve et me fait peur dans des démarches telles que la votre, c'est qu'elles participent à effrayer les gens à propos de ce genre de week end, alors que c'est parfaitement injustifié.
Personnellement, je salue les membres d'asso, BDE, corporations... Qui se donnent le mal d'organiser des week end ou des soirées d'intégration pour le plus grand plaisir des étudiants de leur promo, alors qu'ils n'ont rien à gagner à donner de leur temps et à prendre de telles responsabilités !
Tout pareil.
Et, pour approfondir la question, il me semble que la grosse différence, entre le bizutage sanctionnable et les WEI, c'est la contrainte.
Dans la définition même du bizutage entre le fait que si vous refusez de participer, si vous refusez l'humiliation, vous serez mis au ban de votre promo.
Ce n'est absolument pas le concept du WEI. Ne serait ce que parce que vous n'y participez que si vous le souhaitez.
Enfin, de façon plus triviale, le sensationnalisme des assos anti bizutage me fatigue. Il me semble que l'on passe d'une condamnation du bizutage à une condamnation de la liberté même. Oui, les étudiants, majeurs, prennent parfois le risque de picoler, de fumer, de baiser de façon un peu...décalée. Et ouais, c'est légal, ne vous en déplaise.Des jeunes gens, adultes, ont le droit de se bourrer la gueule s'ils le souhaitent. Ils sont majeurs et vaccinés. Qu'on aille faire des remarques aux mecs qui enchainent les ballons de rouge dans les PMU, et qu'on arrête d'infantiliser les jeunes majeurs.
Et oui. Merci aux assos, corpos, BDE. Qui ne font pas qu'organiser des WEI et des soirées, mais qui gagnent les élections étudiantes, s'impliquent dans des projets de solidarité, participent à la gestion de leurs universités. Et ras le bol de l'infantilisation.