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Mon fils a un comportement étouffant

40 ans Paris 1810
Bonjour...

Je viens partager mon expérience du moment avec mon fils (unique) de bientôt 14 mois, car je suis un peu désemparée...

Je travaille (sauf le mercredi), et en semaine il va  
chez sa nounou, chez qui tout se passe extrêmement bien. Il y est calme, joue sereinement, va au lit sans chipoter, etc.

Mais dès qu'il est avec moi à la maison(le soir, les weekends, pendant les vacances...), ce n'est plus du tout la même chanson.

Il est constamment sur moi. Il y a quatre pièces dans lesquelles ils peut jouer, mais non, il veut jouer SUR moi. C'est-à-dire qu'il va prendre le jouet avec lequel il veut jouer, disons un camion, va venir jusqu'au fauteuil où je serai en train de bouquiner ou autre, le mettre sur mes genoux, se hisser et jouer SUR moi. Il ne fait pas ça 5 minutes, il répète la manoeuvre 5 fois, 10 fois, 30 fois... Jusqu'à ce que je dise "non" en fait. Ce qui génère automatiquement une crise épouvantable.

Il va chouiner dès que je sors de la pièce, même 30 sec. Il me suit jusque dans les toilettes. M'interpelle, m'appelle toutes les 2 sec jusqu'à 50 fois de suite. J'ai limite peur à chaque fois que je joue avec lui, car systématiquement, quand je mets fin au jeu, c'est la crise.

Il ne supporte pas que je fasse quoique ce soit sans lui (par exemple si je regarde un clip sur youtube pendant 5 minutes, il va essayer de grimper sur mes genoux), hurle quand je sors de l'appartement alors même qu'il est avec son père, et ne supporte pas que je le "repousse" (entendre par là arrêter de jouer, le reposer après l'avoir pris dans les bras, l'enlever de mes genoux s'il me gêne...) ou que je lui dise simplement "non".

Quand je dis qu'il fait des crises, ce sont vraiment des crises de rage impressionnantes : il hurle à la mort (mon mari l'a entendu depuis 2 rues derrières la notre une fois..., se convulse de rage, pleure des larmes, bave, crie "Naann!!" en me frappant...

Le soir, alors que pendant plusieurs mois il allait se coucher sans aucun problème, maintenant il fait du cinéma, il faut que je m'y reprenne à 3 fois, il jette son doudou de rage, reste debout dans son lit et hurle. J'ai essayé de le laisser pleurer mais il ne s'arrête pas et finit par s'étouffer car il rage tellement qu'il n'arrive plus à respirer. Il s'épuise, finit par se calmer en s'allongeant sur mon ventre (et dans ses moments-là il refuse que son père l'approche ou m'approche, sinon il tente de le frapper) et alors seulement je parviens à le coucher.

Je suis épuisée, passer une journée avec lui, au lieu d'être un plaisir, devient synonyme de calvaire. Il m'étouffe complètement, je suis dépassée par son attitude, ses crises, et je n'arrive plus à rester zen... :(

Si l'une d'entre vous a connu cette situation, et même sans ça, je suis preneuse de conseils...
40 ans Paris 1810
Je précise qu'avec son papa, qui s'occupe pourtant beaucoup de lui depuis sa naissance, il n'a pas cette attitude. Il ne le "colle" pas du tout comme ça, le frappe beaucoup moins et, s'il reste colérique, ne lui fait pas des crises comme à moi...
40 ans Paris 1810
Dernière précision : En vérité, il ne supporte AUCUNE frustration (si un jouet ne fait pas ce qu'il eut il hurle, si on ne lui donne pas un truc dont il a envie - généralement tout ce qu'on va avoir dans les mains - il hurle etc.) mais on va dire que c'est amplifié dès que ça touche à moi.
on fait un club, dis, hein??

j'ai ce souci depuis qu'il a 9 mois.il en a 21 aujourd'hui.

il est sociable, épanoui à la creche.

et avec moi,c'est terrible. comme toi, j'ai la boule au ventre dés le vendredi soir, car, je vais rester seule avec lui 12h.

je lis un bouquin de psycho en ce moment:
http://www.google.fr/u...Pw&sig2=8N9t88nCLSzt60LR9O6NWA

ça m'aide, même si, pour le moment, je suis toujours à sa merci..
40 ans Paris 1810
Je tiendrai jamais jusqu'à 20 mois, je l'aurai jeté par la fenêtre avant ça :lol:

C'est marrant quand tu dis "à sa merci", j'ai vraiment ce sentiment là, j'ai parfois la boule au ventre comme pour de la peur... :(

Alors c'est aidant ton livre? En gros, ça aborde le sujet comment? Ca m'intéresse, je veux bien l'acheter si ça peut me donner des pistes de comportement à adopter en réponse au sien... :roll:
en fait, oui, ça m'aide bcp.
ça décrypte l'action du bébé, ce qu'il exprime, ce qu'on en comprend et le fossé qui se créer..

par exemple, j'ai appri qu'un enfant qui pique une colere vit en fait une tempete emotionelle qu'il n'arrive pas à gérer.

sa colere il ne le comprend pas, ça lui fait peur,il ne sait pas s'arréter..

j'ignorai ça.
S
89 ans 4951
Je me permets de répondre également, même si c'est très loin les crises, je n'ai pas oublié.

J'ai eu deux enfants, 1 sans aucune crise et un autre qui en a fait beaucoup. Au final le premier a traversé l'adolescence plus difficilement que le second.

En fait, mon ainé c'était l'enfant que beaucoup d'adultes valorisaient par rapport à mon second, qui même s'il y a avait du monde si cela n'allait pas il pouvait criser.

Quand j'avais consulté la psy pour les crises de mon second, j'avais trouvé très étrange qu'elle me dise qu'en fait mon second n'allait pas mal, qu'elle était plus inquiète pour mon ainé si sage. Pour mon second fils comme dit blueberrycat il n'arrivait pas à gérer son trop plein d'émotions et que je surinterprétais aussi beaucoup. Je m'étais mise une énorme pression sur le dos, car comme cela ne roulait pas comme pour mon premier, j'étais persuadée de faire faux et je m'épuisais à chercher une solution à tout, je voulais éviter tout traumatisme.

En fait, il y avait une partie de mes angoisses de séparation que mon fils avait hérité oui, mais je compliquais trop. Quand la psy m'a persuadé que j'étais une bonne mère et que chaque action que je pouvais faire n'allait pas le perturber à vie, j'ai réussi petit à petit à dédramatiser les crises. J'ai eu de la chance aussi car je suis la dernière d'une famille de 4 enfants et j'avais pu voir aussi sur mes neveux et nièces qu'en fait ce qu'on était bébé on ne le restait pas pour la vie.

Mon second fils a eu un retard de langage ce qui n'aidait pas pour gérer les frustrations, mais quand il a acquis le langage et petit à petit appris à mettre des mots sur ses émotions. Je lui avais aussi appris à taper sur un coussin quand il était en colère et ensuite on a même eu un petit punching-ball. Plus il grandissait, plus il allait bien. C'est un jeune homme de bientôt 16 ans qui est devenu zen, très agréable, qui a réussi à se détacher de moi également, il traverse l'adolescence avec une légèreté que je n'ai pas connue.

Mon grand fils, qui comprenait la première fois que j'expliquais, à qui petit il suffisait que je dise "non" en le regardant dans les yeux pour qu'il m'obéisse n'a pas appris à sortir ses émotions et quand il a vécu certains évènements difficiles, il s'est effondré, j'ai eu peur pour lui. Quand j'avais revu la psy, je lui avais dit, je comprends ce que vous vouliez dire sur Samuel maintenant, quand il était petit, je trouvais que c'était la norme pour un enfant.

Enfin tout cela pour dire que plus on a la boule au fond du ventre, plus c'est désécurisant pour eux de sentir cela et plus. Je pense qu'une chose qui est importante, c'est d'essayer de pas douter de soi, se dire que c'est notre faute, pour moi c'est très différent de savoir se remettre en question (en lisant un livre comme cité par blueberry par exemple) que de se dire "mon fils est pénible car je suis une mauvaise mère". La psy me disait que cela ne rendait service ni à nous ni à l'enfant pour finir.

Le fait que cela aille mieux chez d'autres personnes c'est peut être que ces personnes ne doutent pas de leur capacité à s'en occuper.

On fait peser parfois un lourd poids sur les épaules des mamans, j'en ai entendu dans les magasins ou par des connaissances sur mon second fils du style "qu'est-ce que vous allez en baver à l'adolescence" mais à partir du moment ou la psy m'a fait comprendre que j'étais une bonne maman, qu'une maman parfaite cela n'existait pas et que même si elle existe, c'est lourd un parent parfait, je me suis dit, non non, je ne vais pas lui coller une étiquette d'enfant difficile.

Maintenant c'est beaucoup plus facile pour moi. Les mêmes personnes qui m'ont prédit bien du plaisir, ont tout oublié et me disent "oui mais bon toi t'as de la chance avec tes enfants, ils sont cool".

Ce que je voulais dire zoé c'est que ne pense pas que c'est ta faute, que tu fais quelque chose de mal. Ton fils t'adore et aimerait que tu sois toujours avec lui, mais petit à petit il comprendra la frustration et il apprendra aussi avec les limites que tu lui donneras.

Récemment on parlait avec mon second fils, il se souvient encore de certaines de ses crises (vu qu'il en a fait jusqu'assez tard :mrgreen: ). Il ne sait pas toujours pourquoi, il se souvient qu'il était assez angoissé à une certaine période. Il me dit ensuite très gentiment, ce qui fait drôle à l'adolescence c'est qu'on change de regard sur nos parents. En fait, je me souviens très bien que quand j'étais petit tu était comme une déesse pour moi, maintenant je te vois comme tu es, une super maman, mais une humaine quoi ;) .

On a retrouvé un cahier d'école dans lequel il avait du écrire deux adjectifs qui le définissait (il avait 8 ans). Il avait écrit "fusionnel" et "anxieux" (la maitresse m'avait d'ailleurs dit que c'était étrange comme vocabulaire d'ailleurs je m'en suis souvenu à ce moment là!).

Il n'est plus ni l'un, ni l'autre.

Ce que j'essaie de te dire zoé c'est qu'en fait beaucoup de choses s'arrangent avec le temps. J'avais aussi peur que ma relation avec mes fils ne soient pas bonne car j'avais eu une relation complexe avec mes parents, mais petit à petit en se faisant confiance en nos capacités de parents et à leur capacité d'enfant à grandir et à devenir des adultes bien dans leur peau, les spectres du passé se sont éloignés.

:kiss: :kiss: :kiss:
44 ans 242
Je me joins aussi à vous les filles, j'ai une petite fille de 24 mois, qui est très colérique, pot de colle, enfin tout ce que vous avez décrit, d'ailleurs j'ai peur qu'un jour elle s'ouvre le crâne à force de taper le sol, heureusement elle n'est pas toujours comme ça...ma pédiatre m'avait dit que ça se calmerait vers 2 ans, j'ai constaté aucun changement pour l'instant, c'est encore pire, et d'autres m'ont dit qu'à 2 ans et demi, c'était l'apothéose, franchement j'appréhende.
Comme Blueberrycat, j'essaie de la comprendre, j'ai lu une multitude de bouquins pour mieux l'accompagner, d'ailleurs je ne connaissais pas celui dont tu parles Blue, ça a l'air très intéressant.

Il a toujours été comme ça ton fils Zoé?..ou c'est apparu il y a peu?
44 ans Strasbourg (Lingolsheim) 425
Tout pareil avec fiston 23 mois et je suis la seule à le garder.
Avec lui tout doit aller vite, qd il veut un truc c'est tout de suite.
Si on a l'outrecuidance de dire non c'est la crise, il se tape la tête par terre, hurle, pleure, me tape, me mord... Je laisse couler... Que puis-je faire de plus...
A part ça c'est un vrai amour, il adore tout le monde, veut des câlins tout le temps...
Je suis rassurée de savoir que c'est normal !
40 ans Paris 1810
@ blueberrycat : Ok merci, je vais me renseigner sur ce bouquin ça m'intéresse. :)

@ saralou : Merci... Comme d'habitude, tu sais trouver les mots justes... ;)

@ capucina : C'est depuis assez peu de temps, en fait ça a vraiment pris de l'ampleur pendant les vacances, j'espère que le retour à la "normale" va permettre d'apaiser un peu tout ça.

@ mouckie : Moi aussi à côté de ça il est très aimant, très câlin, me fait des bisous tout le temps... Il est très paradoxal en fait, il peut vouloir aller dans mes bras, me faire un gros câlin, et juste après dans la foulée m'en coller une... :roll:
47 ans Lille 7000
coucou,
c'est une phase que bcp d'enfant traverse, ms c'est comme les mots de la grossesse, on en parle peux finalement... ils ont dû mal à verbaliser leurs frustrations alors ils piquent des colères... les colères passent normalement qd ils peuvent verbaliser leurs frustrations...
as-tu un endroit pr isoler en toute sécurité ton fils pr qd il fait des crises?
mon fils a eût aussi une phase très colérique et en fait ce qui marchait bien c'était de l'isoler 30 secondes ds le couloir en lui disant tu pourras revenir qd tu seras calmer... en mon absence il se calmait instantanément... d'une manière générale, même qd ils sont plus grands, l'isolement est pr eux la sanction la plus difficile puisque ils aiemtn être avec nous ( mes doudous par exemple, qui sont bcp plus vieux, déteste qd je les punis ds leur chambre alors qu'ils y ont leurs jouets...)
je suis nounou et chez moi, le petit garçon que je garde dort bcp, fais moi de caprices ( même si il en fait), ms chez ses parents c'est autre chose, il dort peu... on n'a pas le même rapport affectif lui et moi et puis il y a aussi le fait qu'il essaye de porfiter un max de ses parents qd il est avec eux...
en tout cas bon courage, si on savait avant d'être parent comment la période 1 à 3 ans est galère, ch'uis pas sûre qu'on ferait des enfants...
52 ans 35 10308
Zoetincelle a écrit:
@ capucina : C'est depuis assez peu de temps, en fait ça a vraiment pris de l'ampleur pendant les vacances, j'espère que le retour à la "normale" va permettre d'apaiser un peu tout ça.

Ca ne peut pas être lié au fait qu'il est parti en vacances sans toi? Il a peut-être une peur de l'abandon et il l'exprime comme il peut...
Je ne dis pas que tu l'as abandonné, hein! ;) Mais si c'est la première fois qu'il part juste avec le papa et sans toi, ça a pu le déstabiliser.
40 ans Paris 1810
@ Angia : Ca avait commencé à s'amplifier avant qu'il parte avec son papa, et au final ils ne sont restés que deux jours tous les deux car je les ai rejoints, donc je ne pense pas que ce soit ça... enfin je n'ai pas l'impression...

@ DameAliénor : J'ai essayé l'isolement, ça ne marche pas sur lui, c'est presque pire... Et il ne reste pas seul, il revient dans la pièce ou je suis dans ces cas-là :?
74 ans 3528
Je ne sais plus à quel âge exactement j'ai commencé à le faire, mais pour ma fille je ne l'isolais pas seule mais elle devait s'asseoir sur le tapis (d'où l'expression "punie sur le tapis") quelque temps (30 sec à 2 min selon l'âge). Tapis du salon, donc dans la même pièce que moi. Au début je ne pensais pas qu'un truc aussi simple pouvait marcher, mais finalement si ;) Par contre je ne l'utilisais (utilise encore) que dans des cas vraiment exceptionnels.
44 ans Strasbourg (Lingolsheim) 425
C'est rude parce que quand il me colle ça m'énerve, du style m'appeler toutes les 10 secondes alors que je suis à côté de lui ou à tout le temps me demander de venir alors que je suis occupée, alors des fois je hausse la voix ou je dis non, et ça finit en pleurs...
Et après je m'en veux de lui faire de la peine alors qu'il veut juste sa maman, et je me dis que plus tard qd il sera grand il ne voudra plus de moi (du genre "ma mère elle saoûle" qd il sera ado).
C'est cette ambivalence dans mes sentiments qui m'attriste, il m'énerve et en même temps m'attendrit tellement...
B I U