Que faire quand l'enfant tape, griffe et tire les cheveux ?

Soft-Mom-Power a écrit:
Pareil avec mon fils. Moi je suis la "mégère" qui gronde alors que papa est perçu comme le plus gentil car il cède trop facilement. :roll:
D'ailleurs quand je dis non à quelque chose, mon fils va s'adresser à son père en se disant que lui dira oui.

les boules

Œdipe les filles, Œdipe ! Ça finira par leur passer, a l'adolescence ça sera " Papa ? beeeeurk " :lol:

Par contre désolée Yuutsu, mais la douche froide je ne cautionne pas mais alors pas du tout. Je suis consciente qu'on puisse être dépassée par le comportement d'un enfant, mais faire baisser sa température corporelle, faire accélérer les battements de son cœur, lui couper la respiration jusqu'à suffoquer ( parce que oui, c'est ce que provoque chez un enfant le fait de le mettre sous une douche froide ), pour moi ça ne s'apparente ni plus ni moins à de la maltraitance.

Une fois mon père m'a aspergé d'eau froide sur la figure parce que je faisais une énorme crise de nerfs, mes fréres et soeurs étaient super en colère aprés lui (Ils sont ts bcps plus agés).
Avec le recul je peux comprendre son geste, parfois on ne sait pas comment réagir face à un enfant qui part en vrille.

Je ne suis pas pour les fessées et autres claques non plus mais parfois je m'y sens contrainte, les nerfs qui lachent, juste l'envie de hurler qui monte et de montrer qui est le chef... Et aprés je culpabilise.
Je ne mets jamais de grosses fessées, et jamais sans vêtements, et c'est vraiment quand elle est complétement hystérique.
J'essaie de ne plus y avoir recours parce que je me doute bien que ça enclenche le processus, "tu me tapes donc je te tape".

Pour le moment j'ai pris le parti de l'ignorer quand elle s'énerve, car l'isoler... Faudrait déjà que je l'attrape pour ça, et quand elle se couche par terre impossible pour moi de l'attraper avec mon gros bide !

Depuis quelques jours ça se tasse un peu, mais elle dort mieux, donc forcément elle est moins énervée.

Je suis absolument contre les fessées sur mes enfants et j'évite au maximum les hurlements sauf que parfois faut se l'avouer, élever trois enfants c'est un peu la course et quand un grain de sable se met dans la belle machine ba il y a tout qui pète (même nous...On est humain).

Il y a 2 mois Augustin me faisait passer des moments épouvantable avec des crises ou il se jeté par terre, hurler, jeté ses jouets sur moi et sur ses soeurs. J'étais épuisé de l'entendre hurler, bref j'ai mis une fessée à Augustin. Le soir mon mari m'a retrouvé en larmes, j'ai beaucoup culpabilisé de mon geste et le lendemain il m'offrait ma bible: 100 façon de se faire obéir sans cris ni fessée de Anne Bacus, je te le conseille vivement car il te permet de déculpabilisé et d'avoir plein d'astuces.

J'ai suivis beaucoup les conseils du livre et en 1 mois sans rien lâcher, j'ai eu un garçon beaucoup plus calme et obéissant.

Bon courage à toi

sandrinesse a écrit:

petit hs, je trouve adorable la réaction de ton mari sandrinesse , c'est le genre de geste qui me parle en tout cas:D fin du hs

Merci pour la piste Sandrinesse, je crois bien que je vais l'acheter, c'est exactement le genre de bouquin que je cherche !

Moi non plus j'aime pas les fessées, mais avec les hormones, la tension, la trouille de mal faire, l'énervement, parfois ça part tout seul.
Mais aujourd'hui je culpabilise moins quand ça arrive, parce que bizarrement, je me demande si elle n'en joue pas aussi.
Je "fesse", je culpabilise, je lui explique mon geste, je lui dis que j'aime pas ça etc etc, et j'ai l'impression qu'elle en a pris conscience et qu'elle accentue encore plus les crises parce qu'elle sait que je dois me contrôler, et que si je pars moi même en vrille, elle aura "gagné".

Enfin là je me plains pas depuis que j'ai adopté la méthode de l'isolement/ignorance ça désamorce bcp plus vite et ça évite les tapes et autres griffes.
Là elle sort du bain je vais lui couper les ongles déjà !

Et puis je pense qu'elle ressent mes doutes, le fait que je sois pas sure de moi vis à vis de ça, elle s'engouffre dans la brèche.

Et puis surtout, le fait qu'elle soit à fond Papa et Mamie en ce moment, le fait qu'elle me repousse, j'ai tjrs peur qu'elle ne m'aime pas tellement et du coup elle en profite.

quelque part, ton post me rassure...je me dis que je ne suis pas la seule à être un peu captive de mon gamin.

voir, à sa merci..

Oh bah moi dés la naissance le ton a été donné lol.

Mais c'est de ma faute. Je ne suis pas ultra possessive, je ne pense pas être une maman poule à l'excés, je ne panique pas facilement, je suis assez cool sur les limites, les règles, les horaires etc...

Quand elle est avec moi elle vit sa vie, je la laisse beaucoup jouer seule, s'occuper, je ne la suis pas dans toutes les pièces pour la surveiller.

Mais à coté de ça je suis incapable de la laisser réellement seule, sans moi.
Je n'ai jamais réussi à me résoudre à retravailler, parce que ça me foutait les boules de la mettre en nourrice.
Au début, même la laisser à ses grands parents c'était dur. Aujourd'hui beaucoup moins parce que je vois bien qu'elle les adore et que ça se passe super nickel, mais petite j'avais toujours cette peur qu'elle se sente exclue ou abandonnée.

Même encore aujourd'hui, mais à d'autres niveaux. Par exemple, quand elle joue avec d'autres enfants j'ai tjrs peur qu'elle soit mise à l'écart.
Je n'arrive pas à la faire dormir dans sa chambre, pas parce qu'elle ne veut pas mais parce que moi je ne me sens pas prête pour.
Chez les autres je trouve ça normal et logique que les enfants aient leur chambre, mais chez moi, ça me fend le coeur de la savoir seule pour dormir dans une une pièce éloignée de la notre (Ya la salle de bain et les toilettes entre les deux).

Je ne la laisse que pour les cas de force majeure, rendez vous doc ou quand elle préfère rester avec Papy/Mamie plutôt que de venir faire les courses avec nous, sinon elle fait tout avec nous.
Ça doit arriver 1 fois par mois, à la rigueur, et encore, parce que je suis enceinte et que j'ai mon suivi de grossesse !

Aprés je pense pas être esclave non plus parce qu'on s'entend relativement bien elle et moi, et elle sait que je ne suis pas une maman qui se met par terre pour jouer à ses jeux toute la journée ou qui fait ses 4 volontés (Pas comme Mamie mais ça c'est une autre histoire !).

A la naissance par contre c'était une autre histoire... Avec le baby blues c'était l'enfer, et avec l'allaitement je passais mes journées avec elle au sein, elle hurlait dés que je la posais et j'étais incapable de la laisser 5min.
Quand j'ai commencé à moins stresser, à prendre du recul, tout est revenu dans l'ordre (En prenant en compte aussi d'autres facteurs).
J'ai pu enfin la faire dormir sans qu'elle soit sur moi.

Je pense aussi que le lundi est une journée noire, parce que le week end elle est avec nous deux et on a pas forcément le même rythme que la semaine ou c'est bcp plus organisé.

J'ai du mal à comprendre pourquoi vous avez peur certaines que la fessée enclenche un processus de "tu me tapes, je te tape" qui est complètement faux d'après moi. J'ai reçu des fessées, et dans ma tête de petite fille, je ne me disais pas "Elle me frappe, elle mérite que je la tape en retour !" mais simplement "Elle a cédé à la fessée simplement parce que je me suis mal comportée", point.

Je pense que lorsque l'on donne une fessée (occasionnellement, si le bambin est insupportable), il suffit d'expliquer à l'enfant pourquoi on l'a donné. Que l'on est humain, qu'il n'a pas à se comporter comme ça car c'est difficilement supportable.

j'ai une amie qui a de jeunes enfants adorables et qui je trouve a une bonne méthode : lorsqu'un de ses deux garçons ont essayé de la "taper", elle leur a simplement retourné doucement leur tape (doucement j'ai bien dit) en leur disant : "On ne fait pas aux autres ce qu'on ne veut pas qu'on nous fasse.".

Et voila, tout comme lorsque ses deux garçons se chamaillaient et que le plus jeune s'amusait à taper son frère avec une espèce de bâton, elle est arrivé en lui enlevant des mains et lui a dit en souriant : "Hey, ça a l'air drôle ton jeu, je peux te taper ?". Son fils a refusé évidemment, et elle a répondu : "Bah tu vois que c'est pas drôle.".

Bref, j'ai un peu fait Hors-sujet.

le vécu de chacune influe sur nos convictions. Personnellement j'ai souffert des coups que j'ai reçu et j'ai souffert de devoir subir cela au nom d'être une enfant (même si je ne me suis pas fait dévisser la tête je te rassure). Je n'ai jamais trouvé cela justifié personnellement.

Pour moi du coup c'était important d'essayer de faire différemment et donc quand je disais à mes fils, on ne frappe pas, d'appliquer ce principe également en disant, On ne frappe pas, même maman et papa ne te frappe pas. C'est pour moi plus facile à comprendre. C'est juste une question de logique pour moi.

Maintenant il peut arriver à tout parent de perdre son contrôle. Expliquer qu'on est pas parfait et que parfois on perd son controle même si on ne le veut pas fait effectivement voir à l'enfant que personne est parfait, ses parents non plus et cela l'aide à se mettre moins de pression sur ses erreurs à lui.

Par contre, au final, mes enfants ont été démunis au début de l'école et on été assez surpris par les coups qu'ils ont pu se prendre dans la cour de récréation, car j'expliquais aussi "la violence ne résoud rien et blabla". Un jour j'ai changé de théorie car j en avais marre qu'ils se fassent taper.

je leur ai dit que s'ils se faisaient taper et que le dialogue ne fonctionnait pas, ils pouvaient rendre les coups qu'ils recevaient.

Chaque parent fait en fonction de ce qu'il pense être juste pour ses enfants et en fonction de ce qu'il peut également. Pour ma part, n^étant pas convaincue par la fessée je n'ai pas voulu l'employer avec mes fils.

Par contre de mon expérience avec d'autres mamans, celles qui l'ont bien vécu et qui n'y voit pas un problème, leurs enfants l'ont bien vécu apparemment. Je sais que dans ma famille cela n'aurait pas fonctionné comme système éducatif.

J'ai touché mes limites autrement parfois, comme tout parent, j'ai fait des trucs pas très justes, je m'en suis toujours expliqué par la suite et dans l'ensemble mes enfants apprécient l'éducation qu'ils ont reçu et ils tenteront à leur tour de faire de leur mieux avec leurs enfants.