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Epuisement professionnel

45 ans 91 1474
Bonjour

Depuis 6 mois, mon médecin psychiatre me conseille de m'arrêter pour épuisement professionnel (rechute).
Je suis à 80% mais sur les 4 autres jours je travaille beaucoup (autant d'heures que sur  
5). Je finis régulièrement à 22h. Ma chef me donne énormément de boulot et est extrêmement difficile à gérer (crie, insulte, rabaisse)...

3 de mes collègues qui me permettaient de tenir partent ce mois ci. je ne vois plus trop à quoi me raccrocher pour avancer.
je me réveille très difficilement le matin, je fais des crises d'angoisses, j'y vais à reculons, bcp de mal à se concentrer et à être efficace, je rentre épuisée le soir, je fais des insomnies et j'ai des problèmes de dos.

J'ai signalé la situation à la RH et au médecin du travail... mais bon, ça ne donne rien.

Je commence à voir vraiment que ça ne va pas, car je n'y arrive plus du tout. Je donne le change. J'arrive avec autant d’énergie que possible mais je ressors le soir sur les rotules...
J'ai vu avec mon médecin comment faire pour entrer en maison de repos... sauf que je recule l'échéance car je culpabilise un max par rapport à mes responsabilités et mes échéances professionnelles, et puis de savoir que mon taf va retomber sur les épaules de qqn d'autre (mm si je n'apprécie pas spécialement mes autres collègues) ça me mine...

Je ne sais pas si je dois prévenir ma chef que je vais être absente un certain temps afin qu'elle réorganise les taches.... bref je ne sais pas comment m'organiser pour gérer ça au mieux...

Que pensez vous? dois je la prévenir? où dois je la mettre devant le fait accompli?
Une de mes collègues secrétaires est en arrêt pour dépression depuis plus d'un mois et certains collègues se permettent de dire qu'elle s'est mises en arrêt du jour au lendemain en sachant parfaitement qu'elle allait mettre tout le monde dans la m****.

Merci d'avance de votre aide.
sans trop détailler, dans quel secteur bosse tu?
y'a t'il un syndicat dans ta boîte?

et surtout, comment la médecine du traval justifie t'elle le fait de ne PAS intervenir?
51 ans à la maison ! 10072
De toute façon, si tu arrives à un stade où tu n'as plus le choix et où tu dois arrêter, tu n'as pas à culpabiliser pour le boulot. C'est à ta boîte de faire le nécessaire pour que ses employés ne finissent pas dans ton état.
après tu fais comme ta conscience te dit de faire. Que tu les avertissent ou non, tes collègues y trouveront à redire de toute façon. Mais au moins, tu aura ta conscience pour toi.
52 ans Sarthe 369
Coucou!
Tu devrais faire un rapport pour chaque fait de ta chef! C'est du harcèlement! J'ai eu un soucis avec un collègue, j'en avais la boule au ventre d'aller au travail. J'ai fait des signalements, mes collègues aussi et du coup le directeur est en train de le virer... mais il peut agir parce qu'il a des écrits.
Pour ce qui est de ton arrêt, je ne le dirais pas, on ne prévois jamais quand on va tomber malade! C'est la faute de ta chef, à elle de se débrouiller!
Prends soin de toi! Bon courage! :kiss:
45 ans 91 1474
Je travaille dans le public dans la recherche médicale.
Il y a a sans doute des syndicats mais personne n'est syndiqué dans mon unité (nous sommes pleins de petites entités dispersées, on communique rarement entre nous et encore moins avec le siège). Nous sommes 50% de CDD aussi...

La médecine du travail ne justifie rien... elle dit il faut travailler moins dans la journée et prendre des vacances plus souvent... sauf que ce n'est pas possible avec ce qu'on me donne à faire.

Je ne suis pas harcelée par mes collègues. ça serait plutôt par la chef ça... c'est elle qui insulte les gens ou les rabaisse qd elle est de mauvais poil. La médecine du travail et la RH est au courant, mais ils ne peuvent rien faire. J'ai les mails et des enregistrements audios pour les réunions comme preuves. mais ça sert à rien. elle est intouchable.

Je pense que je vais partir comme ça, sans rien dire...

Merci pour vos avis.
51 ans Face au vent 5339
Et partir à l'étranger ? Les chercheurs français son ttrès prisés à l'étranger... (j'ai pas mal d'amis chercheurs, mon mari est un ancien chercheur, mon beau-père a eu une longue carrière de chercheur, nous connaissons les douloureux problèmes qui se posent pour les jeunes personnels de la recherche, du technicien sup au chercheur, précarisés au macximum par les politiques RH du CNRS :evil: dénoncées très intelligemment par des gens comme Axel Kahn d'ailleurs)

Beaucou pde courage à toi. Peut-être que tu devrais t'arrêter, juste 15 jours, ça te permettrait de prendre du recul et d'éviter le burn-out ?
Tu perdrais quoi, 2 petites semaines ?

:kiss:
45 ans 91 1474
Je ne suis pas chercheur, et je ne travaille pas pour le CNRS. c'est un autre organisme d'état.

La dernière fois que j'ai fait un burn out je suis restée chez moi 2 mois.... le corps se remet à peu près... l'esprit et le moral non.

Je ne pense pas que ce soit l'histoire de 2 semaines... vu que c'est juste la continuité du 1er épisode.

rester chez moi ne me permet pas de revenir en forme, même après 1 ou 2 mois d'absence. d'où la nécessité de partir hors de chez moi, dans un cadre où on s'occupe de moi, longtemps.
49 ans 1090
Ta santé d'abord!! (je sais, c'est plsu facile à dire qu'à faire)

De toute façon, si ce n'est pas toi qui choisira la solution, ton corps le fera pour toi, mais tu seras dans un triste état quand cela arrivera.

Donc oui, la solution de la maison de repos me semble indispensable dans ton cas et ce n'est pas parce que te tueras à la tâche que tu auras un CDI ou de meilleures conditions de travail (je sais également qu'on ne se refait pas, mais il faut essayer de lâcher prise, cela permet de mieux vivre ensuite ;) ) Et nonj, ce n'est pas la peine de les avertir que tu seras absente un certain temps, à ta direction de se débrouiller. Il ne faut plus avoir d'états d'âmes...

Bon courage ;)
34 ans Paris 3680
Iynx a écrit:
Ta santé d'abord!! (je sais, c'est plsu facile à dire qu'à faire)

De toute façon, si ce n'est pas toi qui choisira la solution, ton corps le fera pour toi, mais tu seras dans un triste état quand cela arrivera.

Donc oui, la solution de la maison de repos me semble indispensable dans ton cas et ce n'est pas parce que te tueras à la tâche que tu auras un CDI ou de meilleures conditions de travail (je sais également qu'on ne se refait pas, mais il faut essayer de lâcher prise, cela permet de mieux vivre ensuite ;) ) Et nonj, ce n'est pas la peine de les avertir que tu seras absente un certain temps, à ta direction de se débrouiller. Il ne faut plus avoir d'états d'âmes...

Bon courage ;)


J'irais aussi dans ce sens. Je pense que si tu continues comme ça ton corps va "lâcher" et ça pourrais tourner au burn out. J'ai une collègue qui a connu ça, c'était dur, autant l'éviter.

Pas la peine d'avertir ta direction, après tout: si ta chef est une saleté (à la lecture de tes posts) pourquoi être prévenante avec elle?

Pourquoi est-elle intouchable si tu as des preuves de son comportement ? J'avoue ne pas avoir compris !

Courage !!
44 ans Dans un arbre à Tecolotlan 962
On peut mettre plusieurs années à se remettre d'un burn out, car le mental est complètement épuisé, donc si tu en as déjà vécu un et que tu es de nouveau dans de très mauvaises conditions, il faut à tout prix sauver ta santé.

C'est rageant de savoir que la RH et la médecine du travail sont au courant et ne prennent pas leur responsabilité.

En tout cas, courage ! J'espère que tu es bien entourée en dehors du travail.
45 ans 91 1474
effectivement c'est rageant car le médecin du travail avait affirmé qu'elle contacterait mon médecin personnel et en fait elle ne l'a jamais fait... donc... finalement. je n'arrive pas à comprendre son utilité. idem pour la RH qui affirme qu'elle fait remonter le problème... mais que ça ne dépend pas d'elle.

C'est étrange de ne pas pouvoir récupérer. je peux prendre des vacances, faire des nuits de 11h, rien à faire.
mon corps fonctionne (difficilement mais ça va encore). Mon esprit aussi (moins bien qu'avant par contre, le calcul mental devient dur, la lecture aussi). J'ai du mal à me réveiller le matin et à me préparer.
Mais comme je suis obligée d'aller bosser, je pense que le coup d'adrénaline du matin me permet de tenir quelques heures. par contre, passé 16-17h, y'a plus personne... je peux faire ce que je veux. J'ai 2 de tension, je marche lentement, je réfléchis lentement, je suis irritable, le moral est bas. Je reste au boulot pourtant. car il y a du travail à ne plus savoir qu'en faire. mon collègue est en vacances pour 3 semaines... va bien falloir tenir.

Par contre, non pas trop entourée. ça n'aide pas.
B I U