Angia a écrit:
Bon maintenant sur le fond de la question (si il y en a un et si j'ai bien compris lequel c'est), je ne sais pas comment ça se passe exactement en Belgique mais j'imagine que cette demande peut être refusée si la justice considère qu'il y a des risques de récidive ou des risques pour le condamné, et donc que la demande peut être refusée de façon tout à fait légale, sans qu'il y ait nécessité de dire que c'est injuste par rapport à d'autres qui ont bénéficié de cette mesure, et sans qu'il y ait besoin non plus d'abolir cette loi puisque j'imagine bien qu'elle prévoit justement ce genre de cas (si il y a des belges dans la salle qui ont des éléments un peu plus factuels à nous exposer?).
Bon ceci dit je lis en répondant la suite de la conversation et ça me semble bien trop émotionnel (surtout de ta part) pour que ça soit pertinent de continuer.
Merci Angia, et honnêtement j'aurais préféré que la discussion s'arrête à ce moment là.
Chères défenseures de la peine de mort, de la haine et de la loi du talion, si véritablement vous avez à coeur le sort des victimes et de ceux qui leur survivent, écoutez-les, et entendez ce qu'elles demandent. Actuellement, et leur démarche est formelle (recours devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme notamment), elles militent pour que les victimes et leurs représentants aient dans le cas de demandes de libération conditionnelle accès au dossier, puissent donner leur avis, interjeter appel si elles ne sont pas d'accord avec le tribunal d'application des peines.
Les parents Lejeune, les parents d'An et Eefje, se sont prononcés explicitement contre la peine de mort, et après le séisme que cette affaire a provoqué dans le pays, sont allés à la rencontre d'enfants dans les écoles afin d'animer des débats sur la question de la peine de mort. Parce que leur parole a un poids énorme. Ils ne parlaient pas de pardon, pas d'oubli, ils parlaient de justice et de leur souhait que leur pays s'apaise (et leur vie aussi par la même occasion, car l'opinion publique ne comprenait pas qu'ils n'en puissent plus d'être en colère et aspirent à un peu de paix). Et que les lois soient meilleures, et que le système judiciaire soit plus sûr. Et c''est toujours leur combat !
La privation de liberté est la solution la moins mauvaise que les sociétés occidentales (exceptés les Etats-Unis bien sûr) ont trouvé pour se protéger des criminels et tenter de favoriser, quand elle est possible, leur future réinsertion.
Dans le cas très particulier de ce criminel ,le risque de récidive est très important et a conduit à un refus du port du bracelet électronique et conduira certainement au refus d'une libération conditionnelle. En tout cas je l'espère, et dans le cas contraire, que le procureur fera appel de cette décision pour qu'elle soit invalidée car les risques de récidive ont été à plusieurs reprises soulignés par le médecin psychiatre traitant de Marc Dutroux.
Qu'est-ce que ça apporte, d'appeler publiquement à la barbarie, à la torture ? qu'est-ce que ça apporte aux victimes ? qu'est-ce que ça vous apporte sincèrement ? encore plus de violence, encore plus de haine, même si ce ne sont que des mots, ça soulage qui ?
Entendre 150000 fois "ton violeur est une merde, un sous-humain, on va lui couper les couilles et lui les faire bouffer" n'aide pas une victime ou ceux qui lui survivent et qui vivent leur vie avec le souvenir de leur enfant. Ils ont besoin de soutien, pas de haine.