Maman a pris un THS (traitement hormonal substitutif) jusqu'à la soixantaine. Puis son gynéco lui a dit d'arrêter, car effectivement les inconvénients devenaient supérieurs aux avantages (elle a du être suivie pour des microcalcifications dans un sein, rien de grave, mais pas la peine de tenter le diable selon le gynéco).
Pour l'endocrino qui me suit, tant que les avantages l'emportent sur les inconvénients, je peux continuer.
En fait je suis restée presque deux ans sans traitement, juste après l'intervention. C'était épouvantable ! Plus de règles (ça encore, ça allait ! ;) ), la peau sèche et terne, d'horribles bouffées de chaleur, les cheveux ternes, cassants, qui tombaient par poignées, les ongles cassants, la prise de poids, la fatigue... On ne me donnait rien car j'étais dans un protocole de recherche (et on ne me l'avait pas dit...). Quand j'ai commencé à avoir les poils qui poussaient bcp et des fuites urinaires, j'ai changé d'endocrino et je suis toujours suivie par lui. Tous ces inconvénients ont disparu avec le THS et depuis je me sens très bien. (par contre j'ai gardé le traitement qui supprime les règles, je m'en passais fort bien !).
En fait les effets du THS sont très controversés, mais surtout à cause d'études faites aux Etats Unis qui tendent à prouver que c'est plus dangereux que bénéfique. D'après mon endocrino, les résultats de ces études ne sont pas à prendre au pied de la lettre, les dosages utilisés n'étant pas du tout les mêmes là-bas, pas plus que le suivi. En France, les médecins ont reçu des consignes d'être prudents sur les THS. On disait avant qu'il jouait un rôle protecteur au niveau cardio vasculaire et pour l'ostéoporose. Maintenant, on revient sur ces déclarations.
Mais quand on sait qu'un THS traditionnel reprend à peu près le même dosage qu'une pilule, qu'on autorise les femmes à prendre la pilule des années, pourquoi n'autoriser les femmes ménopausées à prendre le THS seulement qq mois ? Selon mon endocrino, il y a moins de risques sur une femme dont le système hormonal est abaissé à cause de la ménopause, que sur des femmes à qui on bloque le bon fonctionnement hormonal et à qui on prescrit une pilule.
Par contre, des dosages plus forts sont à manier avec précaution.