Ce poème je l'ai écrit quand je prenais le train vers 6h30 du matin et que j'avais le privilège de voir le jour se lever...
Je vous l'offre.
18px; line-height: normal">Paysage fuyant
Bercée par la cadence rythmée du train qui roule,
Je laisse mon regard errer librement au-delà de la vitre,
Sur le long tableau étiré par Micheline,
Subissant les assauts d’un mystérieux peintre fou.
Les arbres défilent, écheveaux de vert cardés,
Et parfois une coupure jaune, une blessure colorée,
Apparaît furtivement et déjà se résorbe.
Puis le tableau contemporain disparaît,
Et laisse la place à une œuvre champêtre,
Dans la lumière dorée du matin qui s’éveille,
Passe un village endormi au creux d’un vallon :
Bien au chaud, à l’abri du rouge de ses toits,
Il resserre frileusement ses couvertures vert des prés,
Mouillées, certes, un peu par les gouttes de rosée.
J’y pose mon regard et me sens honorée,
Car là, vraiment, le monde m’appartient
Je surprends son sommeil et le découvre
…en robe de champs (brrr !)
Le 6 septembre 2000