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et si ma fille veut faire un régime?

30 ans 262
Alors personnellement j'ai fait plusieurs régimes malgré la philosophie anti-régime de ma mère qui est très ronde. Pour autant je pense que le dialogue sur le sujet mérite d'être ouvert  
car ma mère ne s'y est pas très bien prise pour me transmettre cette façon de pensée.
D'abord comme elle s'assume pleinement elle passe son temps à me dire que mes états d'âmes au sujet de mon poids sont ridicules mais elle n'a jamais daigné m'écouter alors que je souffre beaucoup à ce sujet. L'écoute je l'ai trouvé du côté de ma tante qui est elle aussi un peu ronde et qui a perdu du poids depuis une bonne dizaine d'année, sans faire de régime mais au grè des circonstances : nouvel emploi physiques, diabète ... Cette tante m'encourageait à faire régime pour me sentir mieux dans ma peau et même si depuis j'ai découvert VLR et réaliser que ce n'était pas la meilleure solution, son soutien reste très précieux pour moi.
Ensuite ma mère manque clairement de modestie quant à son physique et passe son temps à répéter à tout le monde que je suis belle parce que je lui ressemble à elle et pas à mon père qu'elle ne peut plus voir en peinture depuis leur divorce. Vous voyez le tableau c'est pourquoi je ne me vois pas discuter de la dangerosité des régimes avec elle, je préfère faire cela sur VLR ou l'on trouve des arguments et des explications pertinentes plutôt que " faire régime ça sert à rien et basta".
Enfin le surpoid peut être dû à autre chose qu'une mauvaise alimentation mais dans le cas de ma mère et le mien c'est clairement la cas. Longtemps j'ai fait comme elle c'est-à-dire boire du soda à tous les repas et jamais de l'eau et je la laissait préparer des repas presque exclusivement composés d'hamburger et de pizza avec des légumes une fois en passant de manière très ponctuelle. Maintenant je ne dis pas qu'elle est entièrement responsable de mon surpoids, je souffre de TCA et elle n'était pas là pour me dire d'avaler un paquet de biscuit pour noyer mon mal-être. Maintenant j'essaye d'éradiquer ces mauvaises habitudes alimentaires et bien ça la fait hurler de rire de voir que je bois de l'eau à table.
En bref établir un dialogue sensé entre elle et moi à ce sujet n'a jamais été d'actualité et ne le sera jamais je pense. Maintenant je pense que faire de la "prévention" reste nécessaire mais surtout il faut bien expliquer pourquoi, et ne pas prendre à la légère la souffrance qui se cache derrière l'envie de faire régime.
49 ans région parisienne 5831
Merci pour ton témoignage, hallybell: c'est un éclairage intéressant de la situation, en effet. C'est vrai qu'il faut prendre en compte la souffrance des enfants et leur permettre de l'exprimer, même si cette souffrance nous semble complétement disproportionnée ou sans fondement.
30 ans 262
En effet surtout si comme tu l'as dit, des personnes font des remarques au sujet de ta fille et de son poids. Il n'est pas exclu qu'un jour c'est directement à elle que ces remarques soient faites. Même si je ne doute pas que tu seras là pour prendre sa défense et lui apporter ton soutien, le mal sera fait.
P
44 ans 1638
Moi j'ai commencé à prendre du poids à la puberté.

Ce qui m'aurait aidé je pense, dans mon acceptation de moi :

- Voir des photos de très belles femmes rondes (à mon époque soit les mannequins grandes tailles n'existait pas ou bien je n'en avais jamais entendu parler).

- Faire une séance shopping / maquillage. D'une manière générale avoir des vêtements à ma taille qui me mettent en valeur.

- Travailler ma souplesse et mon endurance. Le fait de pouvoir montrer qu'on a beau être en surpoids mais en ayant une bonne forme physique est important dans la confiance en soi je pense.

- Avoir une figure paternelle qui me dise que les formes peuvent aussi être attirante pour un homme. Que je ne serai pas forcément aimé en dépit de mes formes mais pour elles aussi.

- Qu'on m'explique ceci : il y a 3 images de soi : L'image qu'on a de nous mêmes, l'image que les autres ont de nous mêmes et l'image réelle. Or, l'image que les autres se font de nous est beaucoup plus influencée par l'image que l'on a de nous mêmes que par l'image réelle. Ça paraît idiot comme ça, mais depuis que j'ai entendu ça, à chaque fois que je me trouve grosse et moche, je me répète le nom d'une fille de mon collège / lycée que j'ai toujours trouvé très moche mais qui était très "populaire" et avait beaucoup de succès auprès des garçons. J'ai toujours été surprise en discutant avec mes amies de constater que certaines la trouvaient très moche comme moi et d'autres la trouvaient magnifique, il n'y avait pas de milieu. Aujourd'hui je comprends que c'est sa confiance en elle qui influençait beaucoup l'image que les autres se faisaient d'elle.

- Dans le cas où j'aurais choisi de faire un régime, j'aurais voulu qu'on me soutienne et m'encourage, et non qu'on me prenne de haut. Si par exemple elle décide de ne manger que du choux à chaque repas parce qu'une de ses copines l'a fait et a perdu 5 kgs, même si tu trouves ça débile, je pense que tu peux lui expliquer ton point de vue mais aussi lui dire que si c'est ce qu'elle veut elle peut le faire. Quand elle craquera, ne pas lui dire "je te l'avais bien dit", mais plutôt lui montrer les statistiques prouvant que ça n'est pas elle qui manque de volonté.

- Aussi, j'ai beaucoup aimé cette expérience que j'ai vu dans l'excellente émission de Frédéric Lopez "Leurs secrets du bonheur". On peut la voir dans cette vidéo, ça commence à 21:00 environ. Pour moi, cette expérience illustre parfaitement les méfaits des restrictions cognitives qu'imposent les régimes.
56 ans Région nîmoise 1567
Poupee_Russe a écrit:

- Avoir une figure paternelle qui me dise que les formes peuvent aussi être attirante pour un homme. Que je ne serai pas forcément aimé en dépit de mes formes mais pour elles aussi.

- Qu'on m'explique ceci : il y a 3 images de soi : L'image qu'on a de nous mêmes, l'image que les autres ont de nous mêmes et l'image réelle. Or, l'image que les autres se font de nous est beaucoup plus influencée par l'image que l'on a de nous mêmes que par l'image réelle. Ça paraît idiot comme ça, mais depuis que j'ai entendu ça, à chaque fois que je me trouve grosse et moche, je me répète le nom d'une fille de mon collège / lycée que j'ai toujours trouvé très moche mais qui était très "populaire" et avait beaucoup de succès auprès des garçons. J'ai toujours été surprise en discutant avec mes amies de constater que certaines la trouvaient très moche comme moi et d'autres la trouvaient magnifique, il n'y avait pas de milieu. Aujourd'hui je comprends que c'est sa confiance en elle qui influençait beaucoup l'image que les autres se faisaient d'elle.


Je pense que ce sont deux choses qui m'auraient beaucoup aidé également.
49 ans région parisienne 5831
Poupee_Russe a écrit:
- Travailler ma souplesse et mon endurance. Le fait de pouvoir montrer qu'on a beau être en surpoids mais en ayant une bonne forme physique est important dans la confiance en soi je pense.


Tu as raison, c'est important.

Ma fille est ronde, mais elle adore la danse, elle est physiquement en forme. Par exemple, à la piscine avec l'école, elle est dans le groupe des "meilleurs": on la valorise beaucoup pour ça, je trouve ça important.
B I U