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Comme une poule devant un scalpel

poupoule a écrit:
Se sentir "bien dans sa tête", hors le fait que c'est de toute évidence mieux que se sentir mal, représente pour moi deux avantages:
- si le  
poids peut encore bouger, on augmente les chances d'y arriver en ayant envie de prendre soin de soi parce qu'on se sent bien dans sa tête;
- si le poids ne peut plus bouger, se sentir bien dans sa tête permet peut-être de l'accepter avec moins de tristesse/dépression...

Evidemment, que c'est toujours mieux de se sentir bien dans sa tete que mal. Mais ca ne règle pas tout, surtout en cas de grande obésité et/ou de conséquences médicales importantes.
49 ans Paris 9874
sirelle a écrit:
Ce qui me frappe c'est que dans ton cas la démarche est raisonnée, lentement murie, assumée et équilibrée dans le sens ou elle est tenable dans ta vie avec ton activité pro, ton style de vie tes habitudes.

Dans les sleeve avec gros régime post op ou les démarches que certains appellent "rééquiibrage" ou autre terme, voir même "Ra adaptée" ce n'est pas le cas. Il y a ce côté "lune de miel": regardez ma vie fantastique c'est magique je maigris c'est que du bonheur. Oui mais 10 heures de sport par semaine ou des repas blanc de poulet/légumes à vie qui va tenir ca? personne.

La vie nous rattrape tous un jour, une chirurgie, une grossesse alitée, un gros deuil, ou simplement l'âge. Et là on va voir les degats. Ca ne fait que commencer les boom des chirurgies et tous ses travers comme la voyage en tunisie avec sleeve en hotel 4 étoiles.

Que vont devenir toutes ces personnes?

Pour ma part alors que je connaissais déjà les théories RA et que je suis tombée malade, entre l'impossibilité de faire du sport avec une sonde et l'humeur d'un pronostic vital donc des envies de manger bien trempées et bien j'ai pris 10kg. Mais quelquepart je les ai pris avec une certaine conscience et sans me torturer à coup de régime. Ces kilos ont mis très très longtemps à dégager, à vrai dire il m'en reste . Mais ma vie aujourd'hui, ma santé, avec ce que je mange et comment je me bouge c'est possible à long terme.

C'est triste à dire mais il faudra des dizaine d'années pour pouvoir tirer des conclusions.

En attendant même si je ne suis pas toujours 100% d'accord avec touts tes écrits poupoule je dois dire que tes propos sont sensés, polis, argumentés, non méprisants et matures. Ce n'est pas le cas de tous les messages ici.

Ton expérience est pionnière donc pour ma part je me réjouis que tu continues à témoigner


Merci Sirelle.
Oui, la démarche est mûrement réfléchie, et en même temps je n'ai pas eu d'effort à faire ou de pour et contre à peser. C'était juste impossible de retomber dans les régimes à nouveau.
Si on m'avait dit pas de chir sans régime, c'était plié.

Pour ce que tu dis sur tes 10 kg pris, je suis certaine qu'il y a des kg "nécessaires" en période de crise, de difficultés, qu'il faut peut-être accepter de prendre, en tout cas le faire en toute conscience.
49 ans région parisienne 5831
Ben, je viens d'essayer de rechercher cette fameuse émission que j'avais vu il y a plusieurs années, et c'est difficile: j'ignorais qu'il existait tellement d'émissions sur le sujet! :roll:

Mais celle là était plus intéressante que les autres, dans le sens où on suivait vraiment les gens sur le long terme (2/3/4 ans, en fonction des personnes, il me semble), même si, comme toutes ces émissions, il restait un certain côté voyeurisme. :roll:

Si quelqu'un se rappelle du titre ou a un indice à me fournir pour essayer de la retrouver... Moi, je n'y arrive pas. :?
49 ans Paris 9874
mamykro a écrit:
Ben, je viens d'essayer de rechercher cette fameuse émission que j'avais vu il y a plusieurs années, et c'est difficile: j'ignorais qu'il existait tellement d'émissions sur le sujet! :roll:

Mais celle là était plus intéressante que les autres, dans le sens où on suivait vraiment les gens sur le long terme (2/3/4 ans, en fonction des personnes, il me semble), même si, comme toutes ces émissions, il restait un certain côté voyeurisme. :roll:

Si quelqu'un se rappelle du titre ou a un indice à me fournir pour essayer de la retrouver... Moi, je n'y arrive pas. :?


Argh ça ne me dit rien!
45 ans 821
c'est pas une émission genre "infrarouge" ou quelque chose comme ça ????
49 ans région parisienne 5831
Je ne pense pas. C'est une émission américaine en tous cas, mais peut-être pas une émission, peut-être plutôt un reportage...
45 ans 821
poupoule a écrit:



Sachant qu'ils ont en vue la reprise partielle, ils craignent une opération "pour trop peu" d'où ce rappel du rôle boosteur du régime. A ma question "comment vous empêchez la reprise comme après tout régime?", silence gêné.
A mon sens, on ne sait donc pas si aujourd'hui les reprises constatées post sleeve sont dues aux régimes post op ou à la sleeve elle-même... ce qui est quand même TRÈS embêtant!



merci pour ce retour. c'est bien l'impression que j'ai quand je parle chirurgie avec les docs. Ils ne savent pas encore si le rebond est dû au régime auquel certains s'astreignent post op ou à un effet secondaire de la chirurgie ou les deux (pulsion alimentaire suite à restriction + élargissement estomac). Bien qu'il y ait des années et des années de recul sur cette méthode, c'est encore "en rodage".
49 ans Paris 9874
vivi75 a écrit:
poupoule a écrit:



Sachant qu'ils ont en vue la reprise partielle, ils craignent une opération "pour trop peu" d'où ce rappel du rôle boosteur du régime. A ma question "comment vous empêchez la reprise comme après tout régime?", silence gêné.
A mon sens, on ne sait donc pas si aujourd'hui les reprises constatées post sleeve sont dues aux régimes post op ou à la sleeve elle-même... ce qui est quand même TRÈS embêtant!



merci pour ce retour. c'est bien l'impression que j'ai quand je parle chirurgie avec les docs. Ils ne savent pas encore si le rebond est dû au régime auquel certains s'astreignent post op ou à un effet secondaire de la chirurgie ou les deux (pulsion alimentaire suite à restriction + élargissement estomac). Bien qu'il y ait des années et des années de recul sur cette méthode, c'est encore "en rodage".


C'est tout à fait ça: je pense qu'ils suspectent un mélange de toutes ces causes. "Multifactoriel" n'est-il pas le mot favori de tous les médecins? :lol:
Si on se fait opérer avant un réel recul sur cette question, il faut donc accepter un petit côté "cobaye" :?
Mais c'est toujours le cas en médecine: soit on bénéficie d'un truc rôdé qui a 20 ans, soit on tente la nouvelle technique plus prometteuse mais avec moins de recul.

C'est exactement le choix que j'ai eu à faire vers 2010, quand on m'a découvert le virus VHC.
Pour le coup, pas d'infantilisation mais au contraire une responsabilisation presque trop grande du patient: soit vous prenez le traitement de pharmacie simple mais guère plus de 50% de chances de réussite, soit vous prenez le protocole expérimental à l'hosto... assez contraignant mais "probablement" 80% de réussite.
Je leur ai répondu que je ne savais guère quoi choisir avec mon bac plus zéro en médecine, ben pas grave, ils n'ont pas le droit de t'influencer dans le choix final, ils peuvent seulement exposer les avantages et inconvénients des deux options.
J'ai choisi le protocole et je n'ai jamais regretté, mais ça n'a pas été de la tarte.
Je crois que ça a joué d'ailleurs pour la décision de la sleeve: je n'ai peur ni de l'hosto ni des solutions un peu radicales médicalement parlant. Si vous voulez me rendre folle, filez-moi de l'homéopathie! :lol:

Je me rends compte que j'ai oublié de parler des cheveux. Chute vers 3 mois, traitement au forcapil, ça semble calmé aujourd'hui.
Les analyses sanguines ne montrent aucune carence (et j'ai vraiment envie de manger de TOUT maintenant, même si j'étais obnubilée par la viande au début). Certains disent que ça pourrait être simplement l'anesthésie qui provoque la chute 3 mois plus tard... je ne sais pas mais en tout cas ce timing est fréquent (c'est dû au cycle de vie du cheveu, on le perd souvent 3 mois après un choc et non tout de suite).
Lors du traitement du VHC, j'avais déjà perdu pas mal au bout de trois mois... et ça laisse des séquelles (peau et cheveux).
Même entre 2011 et 2014 je n'avais pas récupéré ma qualité de peau et de cheveux, l'amélioration a été trèèèèèès lente.
Du coup j'ai des cheveux de caca mais je ne peux pas accuser seulement la sleeve. :?
poupoule a écrit:
Si on se fait opérer avant un réel recul sur cette question, il faut donc accepter un petit côté "cobaye" :?
Mais c'est toujours le cas en médecine: soit on bénéficie d'un truc rôdé qui a 20 ans, soit on tente la nouvelle technique plus prometteuse mais avec moins de recul.

C'est exactement le choix que j'ai eu à faire vers 2010, quand on m'a découvert le virus VHC.
Pour le coup, pas d'infantilisation mais au contraire une responsabilisation presque trop grande du patient: soit vous prenez le traitement de pharmacie simple mais guère plus de 50% de chances de réussite, soit vous prenez le protocole expérimental à l'hosto... assez contraignant mais "probablement" 80% de réussite.
Je leur ai répondu que je ne savais guère quoi choisir avec mon bac plus zéro en médecine, ben pas grave, ils n'ont pas le droit de t'influencer dans le choix final, ils peuvent seulement exposer les avantages et inconvénients des deux options.

C'est fou, ça!!! Autant, je suis contre l'infantilisation, autant ça me semble dingue d'imposer au patient de choisir entre deux traitements dont il ne sait à peu près rien...
49 ans Paris 9874
aurelie3367 a écrit:
poupoule a écrit:
Si on se fait opérer avant un réel recul sur cette question, il faut donc accepter un petit côté "cobaye" :?
Mais c'est toujours le cas en médecine: soit on bénéficie d'un truc rôdé qui a 20 ans, soit on tente la nouvelle technique plus prometteuse mais avec moins de recul.

C'est exactement le choix que j'ai eu à faire vers 2010, quand on m'a découvert le virus VHC.
Pour le coup, pas d'infantilisation mais au contraire une responsabilisation presque trop grande du patient: soit vous prenez le traitement de pharmacie simple mais guère plus de 50% de chances de réussite, soit vous prenez le protocole expérimental à l'hosto... assez contraignant mais "probablement" 80% de réussite.
Je leur ai répondu que je ne savais guère quoi choisir avec mon bac plus zéro en médecine, ben pas grave, ils n'ont pas le droit de t'influencer dans le choix final, ils peuvent seulement exposer les avantages et inconvénients des deux options.

C'est fou, ça!!! Autant, je suis contre l'infantilisation, autant ça me semble dingue d'imposer au patient de choisir entre deux traitements dont il ne sait à peu près rien...


J'en ai longuement parlé avec Apfel à l'époque. Il me disait que c'était ça la médecine moderne, qui veut s'opposer à la médecine du 19ème siècle où le médecin décidait tout et le patient était traité comme un objet... ok mais là ça va un peu loin.
Même pour des traitements du cancer on laisse des options au patient, je trouve cela un peu fou; même si c'est bien de nous aider à prendre conscience des risques, des effets secondaires, même si ça aide à s'approprier le traitement (voire ça aide à la guérison?)...
Mais c'est dur, on craint de faire le mauvais choix... faut-il privilégier son confort réel et actuel ou bien son espérance de vie lointaine et statistique??
Heureusement, entre quatre yeux, quand tu demandes ce qu'ils feraient à ta place... ils répondent ;)
En tout cas, moi, c'est une info dont j'avais besoin.

C'est un autre débat mais... on responsabilise à fond sauf pour l'euthanasie. Là, c'est fou comme la société (la politique, la religion, etc.) veut reprendre la main et décider à ta place! :roll:
poupoule a écrit:
aurelie3367 a écrit:
poupoule a écrit:
Si on se fait opérer avant un réel recul sur cette question, il faut donc accepter un petit côté "cobaye" :?
Mais c'est toujours le cas en médecine: soit on bénéficie d'un truc rôdé qui a 20 ans, soit on tente la nouvelle technique plus prometteuse mais avec moins de recul.

C'est exactement le choix que j'ai eu à faire vers 2010, quand on m'a découvert le virus VHC.
Pour le coup, pas d'infantilisation mais au contraire une responsabilisation presque trop grande du patient: soit vous prenez le traitement de pharmacie simple mais guère plus de 50% de chances de réussite, soit vous prenez le protocole expérimental à l'hosto... assez contraignant mais "probablement" 80% de réussite.
Je leur ai répondu que je ne savais guère quoi choisir avec mon bac plus zéro en médecine, ben pas grave, ils n'ont pas le droit de t'influencer dans le choix final, ils peuvent seulement exposer les avantages et inconvénients des deux options.

C'est fou, ça!!! Autant, je suis contre l'infantilisation, autant ça me semble dingue d'imposer au patient de choisir entre deux traitements dont il ne sait à peu près rien...


J'en ai longuement parlé avec Apfel à l'époque. Il me disait que c'était ça la médecine moderne, qui veut s'opposer à la médecine du 19ème siècle où le médecin décidait tout et le patient était traité comme un objet... ok mais là ça va un peu loin.
Même pour des traitements du cancer on laisse des options au patient, je trouve cela un peu fou; même si c'est bien de nous aider à prendre conscience des risques, des effets secondaires, même si ça aide à s'approprier le traitement (voire ça aide à la guérison?)...
Mais c'est dur, on craint de faire le mauvais choix... faut-il privilégier son confort réel et actuel ou bien son espérance de vie lointaine et statistique??
Heureusement, entre quatre yeux, quand tu demandes ce qu'ils feraient à ta place... ils répondent ;)

Heureusement!
Moi, je trouve ca bien qu'on laisse le choix et surtout qu'on respecte le choix du patient quand il en a un. Par contre, IMPOSER au patient de choisir, meme s'il ne sait pas quoi faire, ca me semble presque cruel.
Respecter le choix, laisser le choix et imposer de choisir, ce n'est pas du tout la même chose!
Par exemple, je connaissais une femme, jeune, qui suite à un cancer de la machoire avait été complètement défigurée. C'était il y a 20 ans, on ne lui avait pas vraiment laissé le choix. Les médecins avaient plus ou moins décidé à sa place, estimant que c'était sa seule chance de faire de vieux os... Résultat, elle s'est suicidée un mois après l'opération... Son espérance de vie aurait peut-etre été meilleure avec une autre option, en fait!
Je me dis qu'aujourd'hui, qqn qui refuse absolument une telle opération, aura des moyens de faire respecter son choix. C'est toujours mieux que de se flinguer après un traitement qu'on ne pouvait pas accepter...
poupoule a écrit:
Mais c'est dur, on craint de faire le mauvais choix... faut-il privilégier son confort réel et actuel ou bien son espérance de vie lointaine et statistique??

Il me semble que ça, c'est un choix personnel, individuel. A chacun de faire le sien... OU de ne pas faire ce choix-là et de choisir selon d'autres critères, ou de demander au médecin ce qu'il ferait, lui (sachant que ses priorités peuvent être différentes).
Moi, ce que je crois, c'est que respecter le choix du patient, c'est aussi respecter son choix de ne pas choisir lui-même si c'est trop lourd pour lui. Imposer au patient de choisir, c'est quelque part ne pas lui laisser le choix.
Mais après, le choix de faire ou non une chirurgie bariatrique, c'est aussi un choix qui appartient au patient. Et il est bien obligé de le faire, ce choix (choix de se faire opérer ou choix de ne pas se faire opérer), sachant que dans un cas le choix est réversible (on peut se faire opérer plus tard) mais pas dans l'autre (on ne peut pas "remettre l'estomac")...
51 ans à la maison ! 10072
poupoule a écrit:
aurelie3367 a écrit:
Ca aussi, ca fait partie des choses qui me gênent dans la size-acceptance (ou du moins dans la façon dont certains l'entendent). Je comprends qu'en s'acceptant, on puisse se sentir mieux dans sa tête... mais je doute que ca change qqch à ce que vivent les articulations, les vertèbres, les artères ou le foie... Donc ce n'est pas parce que qqn (de vraiment gros) s'accepte dans sa tête qu'il va forcément se sentir mieux physiquement.


Je comprends.
Se sentir "bien dans sa tête", hors le fait que c'est de toute évidence mieux que se sentir mal, représente pour moi deux avantages:
- si le poids peut encore bouger, on augmente les chances d'y arriver en ayant envie de prendre soin de soi parce qu'on se sent bien dans sa tête;
- si le poids ne peut plus bouger, se sentir bien dans sa tête permet peut-être de l'accepter avec moins de tristesse/dépression...

c'est un cercle vertueux, en fait : s'accepter, c'est aussi recommencer à sortir, à bouger, à s'occuper de soi, ce qui est bon aussi pour les articulations ou le foie ! Sans compter les effets bénéfiques directs du moral sur le physique.
94 ans 9582
Trashrap, quand je sors, c'est pas du tout bon pour mon foie :mrgreen: :drinking:
B I U


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