Dommage, je vois que le sujet "diabète et ra" n'a pas pris :(
Pourtant ce serait sûrement très utile! :idea:
Leyley, comment va ta soeur??
Un petit bilan de ma sleeve à 18 mois... en fait plutôt un bilan de "ma ra modifiée par la sleeve depuis 18 mois".
Plus le temps passe, plus ma sleeve m'apparaît comme un détail dans mon parcours, presqu'une péripétie. J'y pense quand je mets de la crème sur le ventrou après la douche et que je vois la cicatrice. Le reste du temps ce n'est quasi pas présent dans ma vie!
En revanche, la ra je me rends compte que j'y pense tous les jours, je suis super attentive à mes besoins (pas seulement alimentaires: des trucs cons comme arrête de cailler et investis enfin dans des pulls bon sang de bon soir!).
Je le précise comme à chaque fois: c'est une perspective très personnelle et je ne prétends évidemment pas que la sleeve soit ou doive être un détail chez les autres! pas de procès d'intention merci ;)
C'est juste que, dans l'économie de ma vie, il se trouve que j'en suis là. La ra, c'est des années de réflexion et de consultation, un reparamétrage entier de ma vie (et des conséquences bien au-delà de l'alimentaire). La chir, c'est 3 jours d'hosto, une semaine d'arrêt de travail, 2-3 semaines à faire particulièrement gaffe pendant la phase de cicatrisation, 3-6 mois de perte de poids ensuite stabilisation, des choix différents au restau (plat au lieu de entrée/plat/dessert) et c'est à peu près tout.
Je poursuis juste ma ra, mais avec une panse plus petite, et donc encore plus d'attention.
Je ne me suis jamais plus sentie en guère avec mon corps. Contrairement à la majorité des opérés, je n'ai pas eu UN SEUL épisode de vomissement. Je n'ai jamais forcé mon corps à quoi que ce soit.
J'observe, c'est tout, comme je faisais en ra depuis des années.
Ah tiens les bulles ça fait ça? ok, ben une gorgée suffit alors. Mais c'est pas interdit ou déplaisant.
Dans les détails concrets de ma journée, qu'a changé l'opération?
- je suis tout le temps fourrée à la machine à café/biscuits au boulot: j'ai besoin de mes en-cas (mes collègues doivent se dire que je mange tout le temps! et c'est pas tout à fait faux!); ces derniers temps j'ai ressenti le besoin de fractionner davantage (déj plus petit mais en-cas plus gros), me suis rendue compte que j'essayais de trop faire rentrer à l'heure du repas parce que "c'est l'heure du repas" (une petit phobie de l'opéré de ne pas faire sur le même rythme que les autres je pense);
- je suis tout le temps fourrée à la fontaine: je ne compte pas les calories mais, j'avoue, je compte les pipis! je peux très vite ne pas boire assez (j'avais déjà un peu le défaut avant la sleeve et le fait de ne pas pouvoir boire et manger en même temps n'aide pas). C'est le seul élément sur lequel j'introduis du contrôle: je ne le fais ni sur la bouffe ni sur l'activité physique, mais là c'est médical donc pas de question à se poser.
Je sais que je contreviens à deux grandes idées qui traînent sur vlr:
- chir bariatrique = "se faire charcuter" (je trouve cette expression profondément méprisante et méprisable);
- chir bariatrique = bouleversement total de ta laïfe.
Je n'y peux rien, POUR MOI la sleeve a été un micro-événement, un ajustement dans ma ra qui, elle, reste le vrai bouleversement.
D'ailleurs, la perte de poids post sleeve (espérée tant d'années comme le Messie!), si elle m'a certes boosté le moral, m'est apparue également comme un micro-événement (oui bon, une taille de moins c'est cool).
Je ne sais pas si dire tout cela sert à grand chose (qui fera 7-8 ans de ra avant une chir? quoique...) mais bon, vu que les expériences des autres, même et surtout lorsqu'elles ne me ressemblent pas, m'intéressent, peut-être que mon histoire bizarre et non prosélyte peut intéresser! Mais j'ai la trouille, aussi, d'instiller des idées fausses :?