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la dyslexie : dépistage à l'école ?

56 ans 9077
Mon "petit" frère (de 27 ans ;) ) a encore et toujours de très gros problèmes pour écrire un texte sans fautes.
Pourtant il n'etait pas un gros fainéant à  
l'école (comme certains le croient encore :evil: ) il travaillait avec acharnement pour un résultat moindre.
La faute à quoi ? à qui ?
Mon frère est "simplement" dyslexique... mais non décelé avant le CE2... En fait c'est ma maman en lisant un bouquin qui s'est aperçu que mon frère correspondait au "portrait du dyslexique".
Son instit de l'époque ne savait même pas ce que ce mot voulait dire :twisted: ok c'était y'a plus de 20 ans mais bon... ma maman sans aucune formation ni diplôme l'avait decelé, elle...
Je me dis que s'il avait été decelé plus tôt il aurait pû mieux se débrouiller à l'école ....
Existe-t-il maintenant des tests spécifiques fait par les instits leur permettant de suspecter la dyslexie?
Avez vus des enfants ou êtes vous dyslexiques ?
Comment vous en sortez-vous aujourd'hui ?
60 ans douai 1905
avec mon troisième gamin, j'ai compris tout de suite qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas,dès le cp....il l'a redoublé, puis le ce1 a été une catastrophe.....j'ai évoqué mes doutes , mais on m'a répondu que ce ne pouvait pas être de la dyslexie car il était très bon en math.... :roll: je vois pas trop le rapport mais bon, toujours est il que l'institutrice s'est acharnée sur mon fils, le traitait de fénéant, oralement et sur ses bulletins!!!! le gamin a fini par me faire des crises de larmes pour ne plus aller à l'école!!! et puis en juillet 2001,il fait une chute de vélo, et après une consultation au chr de lille, on s'aperçoit que christophe continue à boiter ,qu'il se plaint de sa hanche gauche, en fait il marche complétement déhanché!!! irm faite, il s'avère qu'il doit être immobilisé immédiatement car il a un gros problème de hanches, une "décalcification" et doit donc subir une épyphisiolise, (pose de vis dans chaque hanche pour les maintenir),problème de naissance qui n'as apparemment pas été décelé....une semaine après l'intervention, il part en centre de rééducation , marc sautelet pour ne pas le citer, et doit rester impérativement jusqu'à fin décembre en fauteuil roulant!!!!(pour consolider cette intervention)....donc, christophe est scolarisé en même temps , dans le centre même, une institutrice faisant les cours de différents niveaux.....et elle me conseille de continuer les scéances d'hortophonie une fois le gamin sorti du centre....et elle est surprise d'apprendre que malgré mes doutes, on ne m'a jamais prise au sérieux car christophe est bien dyslexique!!!!!et non un fénéant comme on se plaisait à me le répéter!!!!! il a été mit dans une clis, classe spécialisé pour enfants ayant un retard, forcément, vu qu'il n'arrivait pas à assimiler, et meme là, le maitre pourtant formé à ce genre de situation doutait de mes propos parce que christophe était premier en math!!!! j'ai du me battre pour enfin faire reconnaitre ce problème et aujourd'hui, il est dans un éréa à la semaine, il lit et écrit de façon quasi parfaite, sinon encore quelques fautes d'hortographe et se sent beaucoup mieux , n'étant plus traité de fénéant!!!!
je crois que ce fait de dyslexie est de plus en plus fréquent et touche beaucoup plus d'enfants qu'auparavant....peut être que la cause est la différence d'apprentissage concernant la lecture mais j'ai entendu dire aussi que les enfants métissés étaient plus touchés que les autres.....christophe est effectivement métiss, mais je ne sais pas si cela joue vraiment un role dans sa dyslexie!!!!!! donc, aujourd'hui, je crois que les instituteurs ne sont pas encore assez "formés", sans vouloir les juger à cette "maladie" et qu'il peut parfois être très difficile de s'en rendre compte!!
56 ans 9077
Je vois qu'il n'y a pas que mon frère qui n'a pas été dépisté !!! et pourtant ton fiston est bien plus jeune...
Mon frère n'a pas pu faire les études qu'il désirait car son niveau en orthographe était déplorable malgré les 4 années au cours Binet... et tous les exercices qu'il faisait à la maison...
Maintenant pour écrire des lettres il tape tout sur son ordi portable avec correcteur d'orthographe car il a encore vraiment "honte" de ce mal qui le ronge....alors qu'il n'y est pour rien :?
42 ans 998
Me concenant, je suis aussi dyslexique mais assez légérement en fait. Je confond les p et b, d et t , v et f. Ca m'arrive de me tromper, plus souvent à l'ecrit, qu'oralement. Je suis obligée de me concentrer sur les mots " à problème" et ca passe 8 fois sur 10.
Ma dyslexie a été dépisté au CE2 par une maitresse qui voyait des fautes semblables s'accumulaient dans mes dictées. Je suis passée par la case orthophoniste mais ca m'a surtout aidé à me focaliser sur les mots où j'eprouve qqs difficultés. Je suis parfois encore obliger de lire un mot à voix haute pour "comprendre" la sonorité de la lettre qui me pose problème.
Je pense qu'un depistage plus precoce aurait surement facilité une ecriture plus rapide. Mon cas etant léger, je comprend votre desarroi.
41 ans 240
moi aussi je suis dyslexique et je comprend ton frere qui en souffre car moi aussi tout les jours presque .

j'ai fait des seance d'ortophoniste me rien a change je me battait pour avoir des resultat modeste .

moi aussi je suis tres bonne en maths et en desine

je voulais comprend pourquoi ou comment soigne cette maladie mais il y a rien a fait et le fait d'etre doit en une displine particulaire a l'ecole est que en fait ont a la moitié du cerveau qui fontion plusque l'autre don la plus part de gens dylexique sont merveille que d'autre dans une matier voila moi ces le decin et les maths

on ma dit que c'etait herititaire alors dans ma famille on a fait le constat ma grand mere patrenelle mon papa et moi souffront de cet maladie
ainsi que me cousin

le plus grand plobleme que je recontre cet pour chercher du boulot le lettre de motivation un horreur pour moi heurement que c'est mon mari que les fait a place sinon je ne serais jamais pris.

je devait ecrire une lettre pour ma petit soeur qui a accouche il y avait de faute biensur et mon mari il me sort tu ne fera jamais les devoir au enfants car catastrophe je sais qui na pas voulu me faire mal en disent sa mes je les pris en plein coeur

je souhait beaucoup de courage a toute les personne atteinde de cette maladie
E
43 ans Lille 419
Dyslexies : plusieurs causes, un meme effet ?

"On pose le diagnostic de la dyslexie lorsqu'il existe un retard d'au moins 18 mois dans l'apprentissage de la lecture, et pas avant".

Longtemps soupçonnée d'être due à un défaut éducatif, une faible intelligence ou des troubles psycho-affectifs, la dyslexie est aujourd'hui reconnue comme un trouble spécifique d'apprentissage du langage écrit. Trouble causé par une particularité du fonctionnement cérébral qui entraîne une difficulté d'identification des mots écrits. Avec pour conséquence, des problèmes dans l'apprentissage de la lecture qui se répercutent dans les autres matières et finalement un échec scolaire. On estime que la proportion d'enfants dyslexiques est comprise entre 5 et 10 % et cette proportion devrait être sensiblement la même quels que soient le pays, la langue ou la culture.
43 ans 3006
j'avais un élève en cours de français qui était dyslexique, légèrement certes mais il l'était. Je ne me souviens plus trop quelles lettres lui posaient problème. M'enfin je lui faisais lire un texte, puis écrire deux trois phrases.. Il m'écrivait tous les g en d si je me souviens bien.. J'en ai parlé à la mère, son enfant était en décrochage total, et vous savez ce qu'elle m'a répondu ? Que si l'école ne l'avait pas dépisté, elle ne voyait pas comment moi, simple étudiante, j'aurais pu le faire !! Idiote, mon ex-belle mère était orthophoniste !!! Elle m'avait donné deux-trois trucs, et puis c'est sacrément visible quand on travaille avec un gamin tout seul !!

J'ai essayé par tous les moyens de le lui dire, de le crier, de le prouver, rien n'y a fait. A la fin, j'ai abandonné, j'en pouvais plus. Je ne suis pas fière de ça, mais qu'y pouvais-je ? Rien.
J
46 ans paris 130
Je suis moi même dysléxique, j'ai vu un orthophoniste ce qui ne m'a pas empechée de redoubler 4 fois.. Et en ça je ne remerci pas l'éducation national de vouloir avoir que des enfants fabriqués sur le même model (je ne généralise pas, j'ai aussi eu des profs extraordinaire, mais ceux-ci n'ont tout de même pas été la majorité)! J'ai cependant pu faire des études universitaire (je suis bac plus 5) où je ne contredisais pas mes prof quand ils me demandaient si j'étais étrangère à la vue de mes nombreuses fautes. Si j'en suis encore à avoir honte de mon orthographe, je pense cependant que la dysléxie n'est pas une tare mais une différence, un autre mode de fonctionnement... Les gens dysléxiques ont bien souvant une intelligence rapide, synthétique, en raiseau et pas linéaire... Et à tous ceux qui douteraient des capacités des dysléxiques, je repondrais: "Savez vous que Einstein, Léonard de Vinci, Edison et encore bien d'autre étaient dysléxiques?"
39 ans rouen 76 1559
je travaille en tant qu'assistante d'éducation dans le plan de lutte contre l'illetrisme dans une école primaire (plus particulièrement au CP)...
dans la classe où je bosse cette année, il y a plusieurs enfants en difficultés... mais pour ce qui est du dépistage de la dyslexie, c'est assez difficile, les enfants qui font l'apprentissage de la lecture ont souvent des difficultés au début...et certains arrivent à "cacher" leurs difficultés...(si, si!!!)
quand on sent qu'il y a un problème qui ne peut être régler seulement par l'instit ou moi, on conseille aux parents de rencontrer un hortophoniste, un psy...(tout dépend du problème que l'on semble voir)...
je pense qu'il ne faut pas faire de généralités aux niveaux des instits (même si, comme partout il y a des c***)... mais les troubles de l'apprentissage ne sont pas toujours et pour tous, facilement détectables...
E
43 ans Lille 419
Suite de mon precedent message "Dyslexies : plusieurs causes, un meme effet ?" (que je n'avais pu envoyer)
deux extraits d'articles qui illustrent bien ce qui a ete constate par plusieurs d'entres vous : Citation:
Pour d'autres chercheurs, comme Sylviane Valdois, du Laboratoire de Psychologie et neurocognition de Grenoble, les troubles phonologiques ne sont pas nécessairement les seuls impliqués : "On tente d'expliquer la dyslexie à partir d'un déficit, alors que la population des dyslexiques est très hétérogène". Sylviane Valdois fait l'hypothèse que l'analyse visuelle d'un mot nécessite de distribuer son attention de façon homogène sur l'ensemble de la séquence du mot et d'identifier successivement chacune des lettres qui le composent afin de pouvoir le mémoriser. "Les enfants dyslexiques présentant un trouble visuo-attentionnel ne pourraient effectuer l'une ou l'autre de ces opérations ou les deux, ce qui empêcherait la mémorisation de la séquence orthographique des mots", suppose t-elle.
Ces déficits pourraient être mis en relation avec des anomalies des cellules magnocellulaires, observées chez certains dyslexiques. Enfin, certains chercheurs défendent la thèse d'une atteinte du cervelet. Elle expliquerait les troubles phonologiques mais aussi les troubles sensori-moteurs qui semblent associés à certaines dyslexies.
E
43 ans Lille 419
Si cela peut vous aider (par des mots clefs; n'hesitez pas a rechercher les gens ou autres infos sur google ou Exalead) Citation:
Dyslexie et oculomotricité

Le club d'Oculomotricité cognitive a organisé des journées didactiques sur le thème « Dyslexie, troubles d'apprentissage et d'attention et problèmes oculomoteurs » à Paris le 12 novembre 2002. Elles étaient organisées par Zoï KAPOULA, directeur de recherche au CNRS, Maria-Pia BUCCI, chargée de recherche au CNRS (Laboratoire de physiologie de la perception et de l'action, LPPA, CNRS - Collège de France) et Françoise VITU, chargée de recherche au CNRS (Laboratoire de psychologie expérimentale, LPE, CNRS – Université Grenoble 2 – Université de Savoie).
Cette manifestation était placée sous le patronage du Réseau des sciences cognitives d'Ile-de-France et du ministère en charge de la Recherche et a reçu le soutien de l'enseigne ATOL Les Opticiens. Elle s'est déroulée à Paris, les 27 et 28 septembre 2002. Voici les principaux thèmes scientifiques qui ont été traités.
La rencontre, initialement prévue pour permettre des échanges entre un petit nombre de chercheurs travaillant sur la dyslexie d'une part, l'oculomotricité d'autre part, a finalement suscité l'intérêt d'un large public d'horizons disciplinaires très variés.
En effet, plus de 150 personnes ont participé à ces journées, dont de nombreux orthophonistes et orthoptistes, des médecins (pédiatres, ophtalmologistes, médecins scolaires), des psychologues, des institutrices, des chercheurs et enseignants chercheurs ainsi que des professeurs des universités européennes et enfin, des opticiens. Zoï Kapoula a introduit la rencontre en soulignant la fréquence non négligeable des troubles de lecture et de la dyslexie lors de l'acquisition de la lecture, en particulier chez les garçons. Elle a rappelé que la complexité et l'étiologie controversée de la dyslexie créaient une nécessité urgente d'interdisciplinarité tant au niveau de la recherche fondamentale qu'au niveau de la prise en charge et de l'aide pouvant être apportée aux enfants concernés.
Liliane Sprenger Charolles, directeur de recherche au CNRS (Laboratoire d'études sur l'acquisition et la pathologie du langage chez l'enfant, CNRS - Université Paris 5), a souligné la prévalence du déficit phonologique dans les dyslexies, tout en reconnaissant l'importance d'un contrôle rigoureux des problèmes visuels et oculomoteurs éventuels. Carine Royer, Laboratoire de psychologie expérimentale (LPE, CNRS – Université Grenoble 2 – Université de Savoie), a mis en évidence l'existence de stratégies compensatrices chez des dyslexiques, s'appuyant sur la morphologie du mot. Severine Casalis (URECA, UFR, Université de Lille 3), a présenté des études démontrant sans ambiguïté l'absence de lien entre dyslexie et quotient intellectuel. Sylviane Valdois, chargée de recherche au CNRS (LPE), a résumé les résultats d'une étude particulièrement approfondie sur les troubles phonologiques et visuo-attentionnels des dyslexiques.
La fréquence de ces derniers se révèle importante. Qui plus est, la performance aux tests visuo-attentionnels développés par ce chercheur et ses collaborateurs est le meilleur élément prédictif des performances de lecture. Isabelle Eyom et Cécile Malecot, orthophonistes, ont présenté le cas clinique d'un enfant dyspraxique et dyslexique, dont les performances ont été améliorées par une rééducation visuo-attentionnelle. L'après midi, Françoise Vitu, a présenté une étude comparative du comportement oculomoteur lors de la lecture d'écoliers de 10-12 ans comparés aux adultes. La grande régularité stratégique du guidage du regard dans les mots identifiés chez l'adulte (atterrissage du regard à une position privilégiée vers le milieu du mot) est acquise par les enfants; mais les durées des fixations sont plus longues et plus variables, les saccades régressives (saccades de vérification) plus fréquentes - donc coûteuses en temps.
Françoise Vitu privilégie une interprétation cognitive de cette différence de comportement oculomoteur et souligne l'utilité des études oculomotrices pour mieux comprendre les déficits du sujet dyslexique. Laurent Sparrow, enseignant-chercheur à l'Université de Lille 3, a présenté une étude pilote du comportement oculomoteur de cinq sujets dyslexiques au cours de la lecture de lignes de texte. Si aucune anomalie n'est signalée au début de la lecture, des durées de fixation anormalement longues apparaissent plus tard, en particulier sur des mots peu fréquents dans notre langue. La suite de la réunion a pris un caractère plus didactique en faisant le point sur des aspects fondamentaux de la physiologie oculomotrice impliquée lors de la lecture. Zoï Kapoula a souligné que si la lecture repose d'une part sur la vision, elle est d'autre part un acte moteur à part entière.
Lors de la lecture, le système nerveux central exerce un contrôle du regard dans trois dimensions (à l'horizontale, à la verticale et en profondeur) pour les deux yeux simultanément. Si le regard parcourt la ligne de gauche à droite avec des saccades horizontales suivies chacune d'une fixation, le saut à la ligne implique un mouvement oblique (en bas et à gauche) activant les six muscles extra-oculaires. Surtout, la lecture étant une activité de vision proche, le cerveau doit ajuster l'angle des axes visuels à la distance de lecture et le maintenir tout au long du balayage du texte. Faute d'un bon réglage de la vergence, les mots peuvent apparaître flous ou dédoublés, et entraver la lecture. Or de nombreux lecteurs (adultes et enfants) ont une capacité limitée de contrôle de la vergence, qui est de loin le plus fragile des mouvements des yeux. Prolongeant cette problématique, le docteur QingYang et ses collaborateurs (LPPA, CNRS-Collège-de-France) ont présenté des études récentes chez l'enfant de 4 à 13 ans, montrant que la latence (temps de préparation) des mouvements des yeux est très longue et variable chez le jeune enfant (400 msec) et n'atteint le niveau adulte qu'à 10-12 ans, en particulier la convergence en vision proche qui a la latence la plus longue. La durée de la latence chez le jeune enfant est attribuée à la maturation progressive du circuit cortical activé lors de la préparation des mouvements, notamment au niveau du cortex frontal. Les auteurs soulignent qu'elle doit être prise en compte dans les performances du jeune enfant, en particulier chez l'enfant présentant des troubles d'apprentissage de la lecture. Maria Pia Bucci et ses collaborateurs (LPPA) ont présenté une étude oculomotrice d'enfants souffrant de céphalées et de troubles d'équilibre sans anomalie associée au plan vestibulo-oculaire. En revanche, l'étude oculomotrice met en évidence une lenteur anormale dans le déclenchement des mouvements des yeux par rapport à des enfants sans trouble de même âge.Le déficit est majeur pour la convergence en vision proche. Surtout, l'étude montre qu'une rééducation orthoptique de la vergence a permis de ramener le temps d'initiation des mouvements des yeux à des valeurs normales. A noter enfin qu'un questionnaire adressé aux parents de ces enfants montre l'existence de troubles de la lecture chez 28% d'entre eux.
La séance s'est achevée par la vidéo-présentation de séquences d'enregistrement des mouvements des yeux utilisant un système vidéo (Chronos, SKALAR Médical, Pays Bas), enregistrements réalisés par le laboratoire de l'équipe de ZoÏ Kapoula au Collège de France. Zoï Kapoula ouvre la séance du 28 septembre, à l'Auditorium de l'Hôpital européen Georges Pompidou, par une allocution mettant l'accent sur l'exigence d'un contrôle continu de la convergence des yeux par le système nerveux central lors de la lecture, activité de vision proche. Elle poursuit par la présentation d'études électro-encéphalographiques permettant d'identifier, pour la première fois chez l'Homme, une activation corticale importante des aires postérieures pendant la période de préparation des mouvements des yeux. Premier constat, la vergence et en particulier, la convergence, provoque l'activation corticale la plus élevée, activation symétriquement distribuée sur les deux hémisphères alors qu'elle est latéralisée pour la saccade au niveau de l'hémisphère contralatéral par rapport à la direction de la saccade. Deuxième constat, en vision proche, dans l'espace péripersonnel qui est celui de la lecture, la région pariétale est la plus activée, ce qui montre une représentation corticale de l'espace différente au loin et au près. Or le cortex pariétal joue un rôle majeur dans le contrôle de l'attention, des mouvements des yeux, l'orientation spatiale ; en outre, ses lésions provoque des déficits que l'on peut également observer chez des personnes dyslexiques. Le docteur Monica Biscaldi, de l'Université de Freiburg, a prolongé cette problématique du contrôle cortical des mouvements des yeux lors de la lecture, avec l'étude de l'inhibition des mouvements réflexes par contrôle volontaire de la réorientation du regard. Son équipe a utilisé une batterie de tests oculomoteurs neurologiques pour mettre en évidence, chez les dyslexiques, d'un plus grand nombre de saccades réflexes ainsi que des mouvements inappropriés dans les tâches d'inhibition des mouvements réflexes. La mise en place d'un programme de rééducation oculomotrice quotidien, à la maison, sous forme de jeu «game boy», a permis d'améliorer les performances oculomotrices. La performance de lecture elle-même a été indirectement améliorée. En conclusion, le mécanisme d'amélioration pourrait être perceptif, attentionnel, oculomoteur ou encore multifactoriel. Le professeur Yan Ygge du Karolinska Institut, Stockholm, a présenté des travaux montrant une différence de sensibilité dans la perception du mouvement entre sujets dyslexiques et normo-lecteurs, observations compatibles avec la théorie de la dyslexie renvoyant à un déficit du système magnocellulaire. Pour finir, le professeur Jean Stein, de l'Université de Physiologie, Oxford, a passé en revue l'ensemble des arguments scientifiques et des résultats expérimentaux produits par son équipe et par d'autres, témoignant en faveur de cette hypothèse. Rappelant que la sensibilité visuelle au mouvement est liée au système magnocellulaire et qu'elle aide à stabiliser les yeux, l'auteur met l'accent sur l'altération des fonctions visuo-motrices des dyslexiques : perception visuelle instable, encombrement visuel, mini-héminégligence gauche, mouvements oculaires de poursuite et de vergence présentant des intrusions saccadiques anormales, fixation binoculaire instable... Il souligne le fait que le contrôle cortical de la vergence est dominé par le système visuel magnocellulaire et que les dyslexiques ont un contrôle instable de la vergence. Enfin, considérant le lien longtemps controversé entre les troubles visuels et les troubles phonologiques prévalents chez les dyslexiques, le professeur Stein donne une dimension unifiante à la théorie magnocellulaire. En effet, les neurones magnocellulaires sont présents dans tout le système nerveux central, visuel, mais aussi auditif, cutané et proprioceptif, sensoriel mais aussi moteur, au niveau du cortex cérébral, mais aussi de l'hippocampe, du cervelet et du tronc cérébral, si bien, par exemple, que la sensibilité magnocellulaire visuelle déterminerait les aptitudes orthographiques alors que la sensibilité magnocellulaire auditive déterminerait les aptitudes phonologiques. (...) le docteur Christophe Orssaud, praticien hospitalier, service d'ophtalmologie, Hôpital européen Georges Pompidou) et par Hélène Puech, responsable scientifique, Atol Les Opticiens.
L'ophtalmologiste en France est-il suffisamment averti et conscient des liens entre problèmes visuels et dyslexie ? Comment peut-il guider l'enfant? Quel est le relais critique pour une orientation appropriée vers les spécialistes de la phonologie et vers les spécialistes de la vision, le médecin scolaire ou bien le médecin généraliste ou encore le pédiatre ? Les orthophonistes s'occupant de la rééducation des enfants dyslexiques et les orthoptistes s'occupant de la rééducation oculomotrice de ces mêmes enfants sont-ils suffisamment avertis du travail parallèle des uns et des autres ? Sont ressorties de ce débat la nécessité d'un contact avec les milieux de la recherche et celle d'une formation continue élargie, dans une perspective pluridisciplinaire.
E
103 ans Occitanie 3854
mon fils de 10 ans est en ce2 est dyslexique :D

Il a redoublé son cp, en fait on a mis un mot sur ses pbs qu'en septembre 2005, alors qu'il est suivi depuis son premier cp :roll: , mon fils avait trouvé tellement de méthode pour contourner ses pbs qu'il devenait très dur de mettre un diagnoctic dessus, l'orthophoniste s'y ai pris à plusieurs fois

mon fils est capable de faire des exercices que des gamins de son ages seraient incapable de faire, mais dès qu'il s'agit de lecture ou d'écriture c'est une catastrophe

Pour la CLIS pas possible pour lui, ils font passer des tests avant, et il a de trop bon résultats aux tests :lol:

Alors mon fils combien de fois j'ai entendu dire c'est un feignant , il fait rien et patati et patata... enfin faut dire que c'est un peu vrai, puis maintenant qu'il sai tpourquoi, il en abuse et l'utilise comme excuse... loin d'être bête lui

A gérer au quotidien c'est très dur, les devoirs sont un calvaire, puis ses années ou tout le monde lui répété qu'il ne faisait aucun effort qu'il était nul, on influencé un comportement de rebellion :roll:

Enfin pas le choix je dois le vivre tous les jours, maintenant il sait lire, l'écriture est toujours autant une catastrophe :roll:

le moi prochain rdv dans le service neuro de l'hopital des enfants de toulouse pour bilan complet , car il existe (histoire de tout simplifié) plusieurs type de dyslexie, il faut donc affiner le diagnoctic

On verra si l'année prochaine il passe en CM1, mais vu son niveau d'écriture j'en doute :roll:

Pour le côté héréditaire, ma soeur l'est très certainement même si ça n'a jamais été décelé..;

heureusement elle a trouvé une école d'art et s'en sort très bien, sinon au niveau scolaire pour elle c'était une horreur...
43 ans 3006
elfeline a écrit:
...
On verra si l'année prochaine il passe en CM1, mais vu son niveau d'écriture j'en doute :roll:

Pour le côté héréditaire, ma soeur l'est très certainement même si ça n'a jamais été décelé..;

heureusement elle a trouvé une école d'art et s'en sort très bien, sinon au niveau scolaire pour elle c'était une horreur...


Je ne sais pas si je l'ai déjà dit mais le système scolaire en général ça me fait ... horreur. Tout le monde dans une ligne, ceux qui en sortent sont mis à l'écart. Pouah que je trouve ça infect ! Dès qu'il y a un truc pas comme les autres, c'est mis directement à l'écart sans réfléchir, stygmatisé....... Un peu comme dans toute notre société, non ?
44 ans Somewhere in the night... 437
Bonjour,

Je suis prof des écoles et j 'ai travaillé dans une CLIS Troubles du Langage ( et par extension tous les troubles "Dys").

En théorie l'enseignant qui a un enfant dyslexique dans sa classe doit "avec l'accord des parents" prévenir le psychologue scolaire qui lui fera passer des tests pour déterminer si il y a dyslexie ou blocage.
Si dyslexie il y a et autres dans la majorité des cas la dyslexie n'est pas seule. on envisage plusieurs cas de figure:

1) on met en place un suivi orthophonique privé.

2) On saisit la CDES qui peu décidé d'une thérapie avec le SESSAD (orthophonie neuro psy)

3) toujours avec la CDES décider d'heures d'intégration en CLIS ou l'intégration totale en Clis

malheureusement sauf rares cas comme a dit une assistante d'éducation la dyslexie est diagnostiquée fin CE1 début CE2.
B I U