Avec Elia j'ai eu le même souci, sauf que moi j'ai été entouré, trop même, à la maternité.
Pour Anaëlle, l'ainée, je tenais à allaiter coute que coute. J'ai eu des débuts difficile mais on m'a aidé, heureusement.
J'ai tenu tant bien que mal 3 mois environ en exclusif, et aprés plus rien, et comme elle perdait du poids j'ai laché.
Pourtant on a tout essayé. Je l'ai mal vécu, comme un échec.
Pour Elia j'avais décidé de me prendre bcp moins la téte. Le stress, la pression, tout ça ça joue énormément.
Mais il semblerait que ce soit réellement un problème physique. On nous bourre le mou à nous convaincre que TOUTES les femmes peuvent allaiter, mais moi je suis persuadée qu'il y a des morphologies, des peaux, des organismes qui tolèrent mieux les mises au sein que d'autres.
Perso j'ai eu des montées de lait trés tardives. Jamais vu la tronche de mon lait, jamais eu d'engorgements, même sans tétées régulières. Impossible de tirer mon lait, manuellement, avec une téterelle, rien à faire, pas une goutte quasiment.
Jamais vu le colostrum non plus, et pourtant bcp de SFs se sont escrimées sur mes seins !
Pour Elia, comme ça ne fonctionnait pas et que j'avais trés trés mal, j'ai donné des Bibs de LA avec le DAL, une sorte de paille trés fine. Tu introduis le bout dans la bouche et tu mets ton petit doigt pour que le bébé téte, c'est une bonne alternative au biberon.
Pour les biberons sinon moi j'ai utilisé les MAM, pas les dodies, les MAM en relais de l'allaitement et ça n'a jamais empêché mon allaitement mixte, bien au contraire.
Avec Elia je n'ai pas souhaité galérer et stresser comme je l'avais fait avec Ana, parce que qu'avec le recul je me suis rendue compte que ça avait littéralement gaché tout. Je me suis tellement accrochée à l'allaitement que donner le sein n'était plus un plaisir, ma fille le ressentait et finalement on ne profitait plus l'une de l'autre, c'était de la torture, mentale et physique.
Il y a un fossé entre ce que l'on voudrait être, faire, et ce qui est réel. On a souvent des désillusions post accouchement, parce qu'on s'était fait une idée précise de ce qu'on veut et ça ne fonctionne pas aussi bien dans la réalité.
Mais tout passe trop vite pour qu'on fiche en l'air ces moments, juste parce qu'on ne veut pas accepter que ça ne fonctionne pas. je pense qu'à un certain moment il faut savoir faire le deuil de ce "rêve" et réadapter à la situation, même si ça nous rend triste.
Je ne dis pas d'abandonner l'allaitement mais de voir ça moins comme un challenge mais plus comme un plus positif. Si ça fonctionne, cool, mais si ça ne marche pas, malgré les tentatives, et bien tanpis, tu auras essayé et fait de ton mieux.
Je pense que quand on choisit d'allaiter ça a forcément un lien avec nos propres éducations. Moi aussi je recherchais la proximité, j'avais besoin de ce contact avec ma fille. Quand je suis née, prématurément, j'ai été séparée de ma maman pdt un mois, je n'ai eu aucun contact avec elle, nous étions dans deux hopitaux différents, à 3/4h de route, moi ds ma couveuse et elle allongée ds le noir (Elle a fait un gros décollement de rétine suite à une pré écclampsie, elle avait 50 ans à l'époque, je suis une enfant de vieux).
J'ai tjrs eu peur de l'abandon, du rejet, que mes filles se sentent seules. L'allaitement pr moi c'était vital, primordial, et pr mon ainée, quand j'ai du passer au bib j'ai pleuré.
Avec le recul je me trouve bien bète lol. Il faut vraiment lâcher du lest, parce que ça peut avoir des conséquences graves, déshydratation, perte de poids, et même sur le moral, le mental, le bien être.
J'ai jamais su pourquoi ça ne fonctionne pas chez moi, mais hormonalement parlant je suis bien bien chargée. Je fais des blues post partum assez sévères qui s'en vont comme par enchantement au retour de couches... J'ai des syndrômes pré menstruels assez costauds, je tombe enceinte assez facilement... J'ai une forte poitrine, une peau super fine qui favorise les crevasses...
Mon ainée avait un frein de langue qui l'empéchait de téter aussi, il a été coupé mais rien n'y a fait.
Plus de lait malgré tout, les tisanes, la stimulation, le tire lait tous les jours, les positions, le cododo... On a cru que je faisais un syndrome d'éjection fort mais pas ça non plus.
Les filles hurlaient de faim et avaient de la constipation et des remontées. La deuxième régurgitait tout, on a du passer à différents laits épaissis.
Ma fille ainée allaitée a été bien plus svt malade que ma deuxième que j'ai allaité 15 jours, et pas en exclusif. Et elle est tout aussi proche de moi que l'ainée.