Bonsoir à toutes et à tous,

Malgré une participation plutôt pauvre au forum, je suis toujours par là et lis avec attention certains posts. Et ce soir, j'ai envie de vous poser une nouvelle question (qui, une fois encore, n'est peut-être pas dans la bonne section):

Arrivez-vous à partager ce que vous aimez avec les autres?

Etes-vous du genre à parler facilement de ce qui vous intéresse, ou au contraire êtes-vous plutôt de ceux/celles qui écoutent les autres parler sans oser partager ce que vous-même aimez? Dans un cas comme dans l'autre, pourquoi?

Pour vous, partager, ça veut dire quoi, en fait?

Merci d'avance de vos réponses

J'ai l’échange facile donc oui je discute aisément de ce qui m'amine; je suis une personne passionnée et enthousiaste alors, c'est plutôt facile pour moi de converser et deviser autour d'un sujet qui me passionne...ou pas. Ce que j'aime c'est le partage qu'il peut y avoir, celui des connaissances, des sourires, des expériences...
Pour moi partager ça veut surtout dire passer un bon moment avec quelqu'un qui nous aura transmis ou a qui on aura transmis juste un peu de ce qu'on est; de la façon dont on voit les choses. Les rencontres ou sorties "fermées" d'esprit et de paroles ne m’intéressent absolument pas.

Bonne question.
Je suis une partageuse, spontanée et enthousiaste de première et frustrée
Personne pour les sorties ça c'est dur. Les activités manuelles que je fais sont un peu mal perçues par mes fils (surtout le jeune), du coup pas de partage.Je le fais un peu avec une de mes belle-fille mais je fais attention à ne pas la soûler
Heureusement que j'ai des groupes sur FB pour ça

J'adore fouiner, échanger, trouver des solutions ou des trucs pour les autres aussi.
Je suis capable de passer des heures à discuter si en face il y a un discours sensé ou des choses à découvrir ou apprendre.

Donc frustrée mais respectueuse de ceux qui ne veulent pas "subir" ce que j'aime.

OK, je suis vraiment HS en ce moment j'ai cru que tu allais nous demander si nous étions partageuses de monsieur... genre hop je te le prête une nuit et hop je prends machin puisque je te laisse bidule
oui je sais, j'ai besoin de repos là ^^

Bref pour en venir à la question des partages avec (et pas du) conjoint, ben je dirais que c'est important oui. Après il a le droit à ses gouts bien surs et nous divergeons sur certaines choses, en fait c'est pas vraiment de la divergence mais de la complémentarité.
Moi littéraire lui scientifique. Lui adorer l'informatique et les chiffres, moi les seuls chiffres que j'aime c'est le calcul d'un rabais (que je peux faire de tête demandez à Kuro).
Du coup on s'aide, on s'échange des services et ça fonctionne bien comme ça. Et comme chacun est curieux ça marche aussi.
Après ce que j'aime avec lui c'est qu'on est de la même génération et j'aime pouvoir se faire un délire sur une référence commune (rapid'asperge à chaque fois qu'il voit mon crabe en tube par ex). Films, pubs, nourritures, fringues, jeux on est de la même culture/ génération et ça je kiffe. Ça je ne l'avais pas avec mon ex (11 ans de plus) et je réalise maintenant que ça me manquait.
Il m'a appris le gout du bateau et d'aller en mer, je lui ai fait découvrir la cuisine, donc on essaie et on voit ce que l'on aime que l'autre fait et pas soi.
Et quand vraiment un truc me plait moyen ou inversement ben on le fait avec des potes qui aiment et chacun se fait plaisir de son côté et voilà.
Mais nous partageons beaucoup au niveau culturel et loisirs.

Pour tout ce qui est des opinions idéologiques et politiques là nous avons sensiblement les mêmes. Et là c'est hyper important! je ne pourrais pas être avec une personne qui vote FN, regarde un gay ou un immigré de travers, juge l'art dégénéré et n'a pas un regard bienveillant sur les autres. Et là je suis vernie en ce moment parce qu'entre lui et mes amies je découvre des tas de mouvances que j'apprécie de plus. Et ça pour moi c'est très important comme partage.
Avoir des valeurs communes, des principes ça me semble essentiel, encore plus maintenant que nous projetons et que je me dis qu'avec lui je sais que pour élever un enfant nous irons dans le même sens. Alors qu'avec mon ex je me disais souvent que je devrais temporiser certaines choses, avec Namoureux non.

Je ne ressens pas vraiment le besoin ou l'envie de partager ce que j'aime avec d'autres personnes. En parler ( exposer en tous cas ) déboucherait sur des avis, des retours, des débats ( ou parfois un désintérêt total ) et c'est pas ma tasse de thé, j'aime ce que j'aime c'est tout, j'ai pas envie d'en discuter voire de justifier mes goûts. Donc je n'en parle pas mais c'est très naturel pour moi étant de nature réservée.

A bien y réfléchir je n'aime pas grand chose, je n'ai pas vraiment de passion donc quand bien même je voudrais en parler, ça irait vite.

Alors, perso, j'adore parler de ce que j'aime.

Que les autres aiment aussi ou pas, je suis toujours contente: s'ils n'aiment pas, cela permet de débattre, de chercher à convaincre l'autre de pourquoi c'est trop cool, d'avoir des discussions animées. S'ils aiment, cela permet d’échanger sur un truc qui me plait.

Je ne suis pas vraiment le genre de fille qui reste en retrait quand un sujet m'intéresse. Je suis timide, les autres me font un peu peur en général, mais si on aborde un sujet qui m'intéresse, même avec des gens que je connais peu, l'attrait de la discussion et mon envie de défendre ce que j'aime passe avant.

Merci beaucoup pour vos réponses, c'est super intéressant!
Je m'interroge pas mal là-dessus ces derniers temps car je réalise que de mon côté j'ai de la peine à partager certaines choses, que ce soit avec des amis ou avec un partenaire amoureux.

J'aime beaucoup interagir avec les autres dans une discussion et je n'ai pas de peine à donner mon point de vue ou à parler de ce que j'aime/de ce que je sais si le contexte s'y prête, par contre je vais rarement parler spontanément de ce qui m'a touché, me plaît, etc. Un exemple concret: si quelqu'un me pose la question "te considères-tu comme philosophe puisque tu as étudié la philosophie?", là je m'enflamme et je peux parler des heures , mais si on ne me pose pas la question je n'en parlerai pas.

J'ai besoin que l'autre manifeste vraiment son intérêt pour oser aborder les sujets qui me tiennent à coeur. Sinon, j'ai peur d'ennuyer l'autre avec mon blabla, et j'ai remarqué qu'il m'arrive même de m'auto-saboter (je dévalue ce que je présente, je fais tout pour ne pas le rendre intéressant, etc.). Et dans certains cas, je n'ose simplement pas partager avec l'autre certaines choses car j'ai peur du "rejet" ou du manque d'intérêt de mon interlocuteur, c'est très bizarre, si ça arrive ça me blesse et je me ferme encore plus. Par exemple, je suis incapable de montrer mon travail artistique si on ne me le demande pas, je ne vais pas aller vers l'autre et lui dire "Regarde, voici ce sur quoi je travaille actuellement" parce que je me dis que ce n'est pas intéressant.

Pour moi c'est clairement lié à mon passé et ce que j'ai vécu, à un manque de confiance en moi de ce côté, et quelque part ça me chagrine car je me rends compte que parfois ça casse la réciprocité du partage, la relation est déséquilibrée (l'autre parle, j'écoute et je participe, ce faisant j'apprends à le connaître, mais moi je reste secrète), du coup je me demande comment surmonter ça, parce que ce que vous écrivez de votre perception du partage me parle beaucoup Misscolibrii, ClauBreizhPolska et Justdontknow. Le partage, il me semble, c'est une qualité, une densité dans l'échange, ça participe à la construction du lien, et c'est une chose de plus en plus importante pour moi.
Je crois qu'il faudrait que je me convainque que ce que j'aime peut être intéressant aussi pour les autres, que ça peut leur apporter quelque chose, mais c'est dur

ZouZou, est-ce que tu dirais que c'est comme si tu n'étais pas assez "habitée" par ce qui t'intéresse pour réussir à en parler aux autres?

Reinette, non effectivement, c'est pas à ce genre de partage que je pensais , et je l'ai posté dans la section couple mais je m'interroge de façon assez large, cela dit merci pour ton témoignage, ça m'intéresse aussi ces questions de partage dans le couple, comment on s'intéresse à l'autre, à ses passions, et je pense aussi que partager des valeurs communes c'est important.

Justdontknow a écrit :Alors, perso, j'adore parler de ce que j'aime.

Que les autres aiment aussi ou pas, je suis toujours contente: s'ils n'aiment pas, cela permet de débattre, de chercher à convaincre l'autre de pourquoi c'est trop cool, d'avoir des discussions animées. S'ils aiment, cela permet d’échanger sur un truc qui me plait.

Je ne suis pas vraiment le genre de fille qui reste en retrait quand un sujet m'intéresse. Je suis timide, les autres me font un peu peur en général, mais si on aborde un sujet qui m'intéresse, même avec des gens que je connais peu, l'attrait de la discussion et mon envie de défendre ce que j'aime passe avant.

Tout à fait d'accord! Trop souvent les gens considèrent les discussions animées comme la volonté d'imposer son opinion et je trouve ça dommage. Je peux discuter 3 heures de mon opinion sur la peine de mort par exemple ou pourquoi j'apprécie tel ou tel livre,ça ne voudra pas dire que j'eesaie de convaincre les autres de changer d'avis. Mon intérêt,c'est la discussion en elle-même,échanger des arguments.

C'est ce qui fait la richesse des échanges et du partage, de pouvoir dialoguer en respectant l'autre et ses passions et d'amener ses arguments.
J'adore ça !

Hum ... Je dirais que non ( mais c'est une question difficile lol ) ...

Disons que je pars du principe que ce que j'aime a de grandes chances de ne pas être apprécié par les autres, du coup je ne prends pas la peine d'en parler car ça risquerait de ne pas susciter d'intérêt et/ou de ne pas être compris ( je n'aime pas parler pour rien, encore moins si je me " dévoile " ).
En gros dans la vie je fonctionne comme sur le forum, si le sujet me parle ( et que la situation fait que je puisse me permettre de contribuer ) ou qu'on me demande mon opinion, je m'exprime ( en général assez brièvement, parce que je connais des gens qui partent dans de longs discours passionnés quand on aborde leurs thèmes favoris lol ). La différence c'est que j'ouvre plus de sujets ici qu'IRL !

J'ai aussi vu ta question " Pourquoi ? " ( que j'avais zappé tout à l'heure ) et en y réfléchissant vite fait je note deux causes.
La première est que je suis très introvertie du coup ce que j'aime à tendance à tourner autour d'activités solitaires et, à mon sens, c'est souvent moins communicatif que l'évocation de sujets à caractère collectif ( ce n'est qu'un ressenti ).
La seconde je pense découle de mon vécu. D'une part je suis enfant unique ( pas de cousins, pas copine avec les enfants des voisins, et j'habitais trop loin de l'école pour que mes potes viennent ) donc je suis habituée à " kiffer " toute seule. De l'autre les fameux : " Ah t'aimes ça ?! Mais c'est nul !!! " ( la version adulte c'est " Ah ouais t'aimes ça ? Ah c'est bien ... Ouais sinon moi blablabla ... " ) qui me déplaisaient fortement quand j'étais plus jeune ( pas le fait de ne pas aimer ce que j'aimais, mais celui d'ôter toute forme de valeur ou d'intérêt à ce qui me plaisais, ce qui s'interprète pour moi ainsi " tu aimes un truc naze donc tu es naze " ). Du coup ma " parade " c'était de ne pas aborder les sujets pouvant mener à ces réflexions ( de façon directe ou plus subtile ) ou de ne le faire que si on me le demande ( car je reste sociable quand même mdr ). C'est peut-être devenu une habitude.

Peut-être aussi que les faits que mes centres d'intérêts soient un peu en marge par rapport à mon entourage joue. S'ils étaient plus communs, peut-être que je me sentirais plus à l'aise/plus légitime d'évoquer mes goûts ... ?

En résumé, je peux avoir une conversation sur ce que j'aime ( que ce soit unilatéral ou pas ) mais concrètement je ne ressens pas l'envie d'en discuter avec quelqu'un donc généralement le sujet n'est pas lancé par moi. J'aime un truc et je me suffis pour l'apprécier, le découvrir, le décrypter, le critiquer ... Savoir que je l'aime me convient, que les autres le sachent ou pas et ce qu'ils en pensent ( positif ou négatif ) m'importe peu ( J'ai conscience du caractère prétentieux de ma phase mais je ne voyais pas comment formuler ma pensée autrement. Je ne suis pas du tout focalisée sur ma propre personne dans la vie ).

Désolée pour le pavé

ClauBreizhPolska a écrit :C'est ce qui fait la richesse des échanges et du partage, de pouvoir dialoguer en respectant l'autre et ses passions et d'amener ses arguments.
J'adore ça !

Je suis entièrement d'accord avec toi, c'est ce que je suis en train de vraiment découvrir et la raison pour laquelle je m'interroge sur mes "résistances" à partager.


Merci ZouZou pour ton message, je dois dire que je me retrouve assez dans ce que tu écris sur certains points, notamment dans le fait d'avoir appris à "kiffer" toute seule, et que ce soit devenu une habitude
Et ce passage en particulier me parle beaucoup:

ZouZou-X3Again a écrit :Disons que je pars du principe que ce que j'aime a de grandes chances de ne pas être apprécié par les autres, du coup je ne prends pas la peine d'en parler car ça risquerait de ne pas susciter d'intérêt et/ou de ne pas être compris ( je n'aime pas parler pour rien, encore moins si je me " dévoile " ).

Celui-ci aussi:

ZouZou-X3Again a écrit :En résumé, je peux avoir une conversation sur ce que j'aime ( que ce soit unilatéral ou pas ) mais concrètement je ne ressens pas l'envie d'en discuter avec quelqu'un donc généralement le sujet n'est pas lancé par moi. J'aime un truc et je me suffis pour l'apprécier, le découvrir, le décrypter, le critiquer ... Savoir que je l'aime me convient, que les autres le sachent ou pas et ce qu'ils en pensent ( positif ou négatif ) m'importe peu ( J'ai conscience du caractère prétentieux de ma phase mais je ne voyais pas comment formuler ma pensée autrement. Je ne suis pas du tout focalisée sur ma propre personne dans la vie ).

Du coup, la question que je me pose vis-à-vis de ce que tu écris, c'est: est-ce que cette "rétention" (si on peut dire ça comme ça, c'est spécialement moche comme mot ) ne créée pas des déséquilibres dans tes relations (tu finis par mieux connaître les autres qu'ils ne te connaissent)?

C'est étrange Zouzou,comme quoi on évolue différemment.
J'ai été élevée comme une sauvage, en ermite : pas de famille, pas de sorties, bref aucun contact social sauf avec l'école et mes grands-parents.
J'étais si timide que dire "merci" me posait souci.
Je me suis rapidement plongée dans les livres, là j'ai découvert qu'il y avait une vie autour de moi.
A 20 ans j'avais encore des restes de timidité certes,avec la rentrée de ma fille à l'école je me suis ouverte aux autres.
Puis quelques claques dans la tronche plus tard, je me suis sentie plus encline à partager ce que j'aime ou pas d'ailleurs

J'aime partager, discuter, je suis plutôt quelqu'un d'ouvert. Je peux parler de tout même avec des personnes que je connais peu.

Par contre, bizarrement, je n'aime pas spécialement discuter de mes activités manuelles... C'est un peu mon jardin, le truc que j'aime faire seule, j'aime trouver la forme de mes sacs, ou tâtonner pour trouver une technique.

trashrap a écrit :J'aime partager, discuter, je suis plutôt quelqu'un d'ouvert. Je peux parler de tout même avec des personnes que je connais peu.

Par contre, bizarrement, je n'aime pas spécialement discuter de mes activités manuelles... C'est un peu mon jardin, le truc que j'aime faire seule, j'aime trouver la forme de mes sacs, ou tâtonner pour trouver une technique.

Moi aussi je fais mes trucs manuels seule mais j'aime en parler pour trouver des idées de créations à faire.
Sinon, j'adore échanger via FB au sujet de ce que je fais.