Coucou Ketai,
A vrai dire, je n'ai pas essayé de postuler dans l'informatique depuis que j'ai quitté mon ancienne boîte...
J'y ai été définitivement écœurée par les méthodes de management en SSII. J'ai pris un congé parental de 3 ans, et la perspective d'y remettre les pieds m'angoissait tellement que j'ai pris 30 kg de rab (j'avais déjà de l'avance pour le surpoids). Du coup, j'ai insisté pour obtenir une rupture conventionnelle.
Je n'ai pas essayé de postuler dans d'autres boites, d'une part parce que j'ai peur d'y subir à nouveau la même pression et d'autre part car justement, je ne me sens plus capable de réaliser un déménagement, de passer sous des bureaux pour passer des câbles, etc. Ça ne m'empêche pas de faire du support ou de l'administration, certes.
Le problème est aussi que les SSII ont tendance à être des marchands de viande qui rêvent de salariés sans famille et entièrement disponibles : le fait que j'ai 2 enfants jeunes est un problème. Ça l'était en tout cas avec mon ancienne boite : ma situation s'est fortement dégradée et mon avenir s'est bouché quand j'ai eu mon premier enfant.
Question comportement : il est clair que je n'ai pas l'esprit d'un cerf féodal, ce qui est privilégié en SSII. Je ne suis pas rebelle pour autant, c'est juste que j'estime que le respect mutuel n'est pas une option.
Et puis, quand même, le poids ne peut être que déterminant : j'ai déjà vu des collègues se faire virer ou changer de compte car le client avait déclaré qu'il le trouvait "timoré" ou un peu "exotique", et la boite ne défend en aucun cas son salarié de peur de fâcher le client. Si un client m'avait trouvé trop ronde, nulle doute que j'aurai giclé dans la foulée, autant dire que le recrutement doit en tenir compte.
Bref, j'ai même pas envie d'essayer...
J'ai juste commencé à postuler pour des emplois d'informaticien dans la fonction publique, car je me dis que là, ils peuvent se permettre de laisser plus de place au facteur humain, qu'il n'y aura pas à subir cette pression malsaine et que l'emploi sera assez stable pour pouvoir se projeter dans l'avenir. Mais je me dis qu'à choisir entre moi, qui ai des problèmes de poids, des enfants, et commence à cumuler un arrêt d'activité informatique assez long et un technicien normal, le recruteur choisira vite...
D'où l'idée de compenser les à-priori négatifs par une reconnaissance de handicap, qui permet au moins au recruteur d'avoir son quota handicap...
Je pars peut-être trop défaitiste, c'est vrai, mais ma dernière boite m'a tellement déstabilisée, et ma tentative de recyclage est tellement ratée que je n'ose plus imaginer y arriver sans trouver un petit "plus" à vendre tel qu'une RQTH.