mamykro a écrit:
A 30??!! C'est vraiment débile, comme idée. :roll:
Bref, nous ne sommes pas tellement satisfaits de ces heures d'AP, parce que c'est presque impossible de les organiser correctement pour des raisons pratiques de construction des emplois du temps et de moyens mis à notre disposition.
En fait, tous les élèves devront bénéficier de l'accompagnement personnalisé, donc a priori en classe entière, à 30 ou 24 pour les REP et REP+ (le nouveau label "établissement sensible").
Toutefois, il a été prévu 2,75 H de "marges professeurs" en plus des horaires hebdomadaires, qui devaient servir à la base au dédoublement de certains cours : SVT, sciences physiques, cours transdisciplinaires et accompagnement personnalisé. Mais les 2,75H ne suffiront pas à faire des classes en demi-groupe pour tous ces cours, il faudra donc faire des choix.
Par ailleurs, le gouvernement a un peu reculé sur le latin, en donnant la possibilité aux collèges d'utiliser une partie de ces 2,75 h pour faire une mini option latin d'une ou deux heures.
Il va donc falloir choisir entre proposer du latin, faire des SVT en demi-groupe ou de l'accompagnement personnalisé à classe plus réduite...
Pour l'AP au lycée, de nombreux collègues ont fait ce même bilan.
Vertemilie, du coup, l'enseignement LV1 au CP présenté comme un gain de la réforme, c'est de l'intox ?
Sinon, moi non plus je ne pense pas que les nouveaux cours rendront les ados plus intéressés.
Je ne suis pas contre le principe de changer les choses, mais l'expérience m'a rendue méfiante. Le fait est que derrière toutes ces réformes qui sont brandies depuis des années, quels que soient les gouvernements, il y a toujours plus de restrictions budgétaires, moins d'encadrement adulte et moins d'ambition sur le terrain. Et une bonne dose d'hypocrisie, parce que personnellement, je n'ai toujours pas avalé la réforme de l'Education prioritaire qui s'est faite en début d'année et qui a été présentée comme un super coup de pouce pour les établissements en difficulté. Vous croyez qu'il y aura plus d'argent public injecté dans les collèges "difficiles" ? Pas du tout, une grande partie a même été dépouillée des aides des années précédentes. Et pour les heureux élus, comme mon collège, l'argent supplémentaire que l'on va recevoir grâce à ce dispositif reste inférieur à celui que reçoit un collège lambda de Paris !
Pour masquer cette incurie, on fait du brevet une vaste blague, on se gargarise de pourcentages de réussite bidon et on envoie des gamins au lycée sans le niveau requis, dont toute une partie va se ramasser et décrocher, et une autre va suivre des filières lowcost avec aucun boulot au bout. L'Education Nationale peut seulement s'émouvoir de l'échec scolaire !
Prax, faire un constat lucide sur les choses ne veut pas dire baisser les bras et renoncer.