72 ans
BORDEAUX
1018
Merci Sunset pour ta réponse et pour les précisions que tu apportes quant à ton vécu.
S
Il faut être prêt pour se faire opérer, psychologiquement parlant.
J'étais dans les critères de chirurgie depuis des années. Avec un IMC à 54, je n'aurai eu aucun souci de prise
J'étais dans les critères de chirurgie depuis des années. Avec un IMC à 54, je n'aurai eu aucun souci de prise
en charge.
Or, je savais que je n'étais pas prête et que ça aurait été un échec. Les raisons qui m'ont fait grossir étaient tjs là et non réglées.
J'ai progressé, travaillé dessus, seule et avec ma diet. Un jour, le déclic a eu lieu et sans me faire opérer, j'ai pu arrêter de compenser la moindre émotion par la nourriture. J'ai repris un comportement normal avec les aliments, je reprends du plaisir à manger et surtout, à préparer à manger.
A ce jour, mon IMC se rapproche de 35, sans avoir eu à subir un seul coup de bistouri. Je n'ai rien supprimé de mon alimentation, le plaisir est là, mon rapport avec la nourriture est devenu sain, les kilos partent comme ils se sont installés.
Et comme j'étais prête à ce changement, j'accepte les désagréments de cette perte de poids importante... La peau qui pendouille c'est moche, mais c'est moi et l'illustration de ce combat dont je suis si fière.
Mais je me rends bien compte que se faire opérer (ou non d'ailleurs) sans être pret peut avoir de grosses conséquences car le corps change vraiment bcp.
Et je ne ferme pas la porte au besoin d'aller consulter éventuellement une psy un jour pour parler de cette image de moi (car je me vois toujours grosse et je ne sais tjs pas quelle taille je fais...)
Or, je savais que je n'étais pas prête et que ça aurait été un échec. Les raisons qui m'ont fait grossir étaient tjs là et non réglées.
J'ai progressé, travaillé dessus, seule et avec ma diet. Un jour, le déclic a eu lieu et sans me faire opérer, j'ai pu arrêter de compenser la moindre émotion par la nourriture. J'ai repris un comportement normal avec les aliments, je reprends du plaisir à manger et surtout, à préparer à manger.
A ce jour, mon IMC se rapproche de 35, sans avoir eu à subir un seul coup de bistouri. Je n'ai rien supprimé de mon alimentation, le plaisir est là, mon rapport avec la nourriture est devenu sain, les kilos partent comme ils se sont installés.
Et comme j'étais prête à ce changement, j'accepte les désagréments de cette perte de poids importante... La peau qui pendouille c'est moche, mais c'est moi et l'illustration de ce combat dont je suis si fière.
Mais je me rends bien compte que se faire opérer (ou non d'ailleurs) sans être pret peut avoir de grosses conséquences car le corps change vraiment bcp.
Et je ne ferme pas la porte au besoin d'aller consulter éventuellement une psy un jour pour parler de cette image de moi (car je me vois toujours grosse et je ne sais tjs pas quelle taille je fais...)
72 ans
BORDEAUX
1018
94 ans
9582
je plussoie Sunset, la grande perte de poids, peu importe le moyen, nécessite un accompagnement psychologique… On pourrait penser que devenir moins grosse, voire mince, n'est que joie et bonheur… C'est très, très déstabilisant. Je viens de reprendre le sport avec une salle pleine de miroirs, la première fois j'étais limite mal de voir mon reflet… j'ai l'impression qu'il va me falloir plus de temps pour reprendre contact avec mon image avec maintenant qu'il m'en avait fallu pour accepter croiser mon image d'obèse… heureusement que mon copain (avec qui je m'entraîne) comprend très bien tout ça d'ailleurs, j'ai beaucoup de chance. Je pense que ces angoisses existentielles n'ont rien de futile et que celles qui vivent ça avec un conjoint peu compréhensif voire pénible sur le sujet, doivent un peu péter les plombs, c'est pas pour rien qu'il y a autant de divorces au décours de grandes pertes de poids.
Je plussoie aussi pour les tailles de fringues… mètre de couturière en main je n'arrive pas à commander la bonne taille, me disant que "ça passera jamais".
Heureusement qu'on peut renvoyer. Et acheter en magasin je n'y arrive pas encore vraiment et quand je le fais c'est la vendeuse qui me "corrige" quand j'arrive en cabine en me disant mais non la taille du dessous devrait aller. Il faut beaucoup de temps je pense. Je suis stable depuis presque deux mois et c'est loin d'être acquis mentalement…
Ne parlons pas du regard des gens… c'est pas toujours facile non plus.
Je plussoie aussi pour les tailles de fringues… mètre de couturière en main je n'arrive pas à commander la bonne taille, me disant que "ça passera jamais".
Heureusement qu'on peut renvoyer. Et acheter en magasin je n'y arrive pas encore vraiment et quand je le fais c'est la vendeuse qui me "corrige" quand j'arrive en cabine en me disant mais non la taille du dessous devrait aller. Il faut beaucoup de temps je pense. Je suis stable depuis presque deux mois et c'est loin d'être acquis mentalement…
Ne parlons pas du regard des gens… c'est pas toujours facile non plus.
S
a-nonyme a écrit:
Voilà....
Perso, mon image, j'ai du mal, je me vois toujours aussi grosse et large qu'avant. Pourtant j'ai changé de taille de fringues, les anciennes sont 4 fois trop grandes. Je me prends souvent en photo, ça m'aide et je commence à me trouver belle :)
Mon poids n'est pas encore stabilisé, je continue de perdre, tranquillement. Je fais beaucoup de sport et ça m'a aidée à m'accepter je trouve. Il n'y a pas de miroirs dans ma salle, ça aide ! :)
Par contre je vois la progression et l'amélioration de mes performances et ça, ça motive à fond. Et le corps qui se galbe malgré les kilos encore en trop.
Le regard des autres.. Avant, c'était moqueur ou alors on m'ignorait, j'avais l'impression d'être transparente.
Maintenant, vu ma perte assez faramineuse, je suis devenue le centre d'attention et je déteste ça. Tous les jours on me parle de mon poids et on me demande mon secret. Quand je réponds "j'ai fait la paix avec moi même et je ne fais pas de régime", on ne me croit pas...
Bref, ça me fatigue.
Bcp me félicitent, ça fait plaisir mais tout le temps, c'est "usant".
J'ose entrer dans les boutiques normales et quitter enfin les rayons grande taille. Mais je m'y sens encore mal à l'aise... Et parfois, comme toi a-nonyme, ce sont les vendeuses qui me disent que la taille est trop grande ou qu'au contraire, ce vêtement là m'ira bien.
Bref, un sacré bout de chemin à parcourir encore. Et comme me disait ma diet, heureusement que je ne me suis pas fait opérer car la perte aurait été encore plus rapide et j'aurais eu bcp de mal à y faire face je pense.
je plussoie Sunset, la grande perte de poids, peu importe le moyen, nécessite un accompagnement psychologique… On pourrait penser que devenir moins grosse, voire mince, n'est que joie et bonheur… C'est très, très déstabilisant. Je viens de reprendre le sport avec une salle pleine de miroirs, la première fois j'étais limite mal de voir mon reflet… j'ai l'impression qu'il va me falloir plus de temps pour reprendre contact avec mon image avec maintenant qu'il m'en avait fallu pour accepter croiser mon image d'obèse… heureusement que mon copain (avec qui je m'entraîne) comprend très bien tout ça d'ailleurs, j'ai beaucoup de chance. Je pense que ces angoisses existentielles n'ont rien de futile et que celles qui vivent ça avec un conjoint peu compréhensif voire pénible sur le sujet, doivent un peu péter les plombs, c'est pas pour rien qu'il y a autant de divorces au décours de grandes pertes de poids.
Je plussoie aussi pour les tailles de fringues… mètre de couturière en main je n'arrive pas à commander la bonne taille, me disant que "ça passera jamais".
Heureusement qu'on peut renvoyer. Et acheter en magasin je n'y arrive pas encore vraiment et quand je le fais c'est la vendeuse qui me "corrige" quand j'arrive en cabine en me disant mais non la taille du dessous devrait aller. Il faut beaucoup de temps je pense. Je suis stable depuis presque deux mois et c'est loin d'être acquis mentalement…
Ne parlons pas du regard des gens… c'est pas toujours facile non plus.
Je plussoie aussi pour les tailles de fringues… mètre de couturière en main je n'arrive pas à commander la bonne taille, me disant que "ça passera jamais".
Heureusement qu'on peut renvoyer. Et acheter en magasin je n'y arrive pas encore vraiment et quand je le fais c'est la vendeuse qui me "corrige" quand j'arrive en cabine en me disant mais non la taille du dessous devrait aller. Il faut beaucoup de temps je pense. Je suis stable depuis presque deux mois et c'est loin d'être acquis mentalement…
Ne parlons pas du regard des gens… c'est pas toujours facile non plus.
Voilà....
Perso, mon image, j'ai du mal, je me vois toujours aussi grosse et large qu'avant. Pourtant j'ai changé de taille de fringues, les anciennes sont 4 fois trop grandes. Je me prends souvent en photo, ça m'aide et je commence à me trouver belle :)
Mon poids n'est pas encore stabilisé, je continue de perdre, tranquillement. Je fais beaucoup de sport et ça m'a aidée à m'accepter je trouve. Il n'y a pas de miroirs dans ma salle, ça aide ! :)
Par contre je vois la progression et l'amélioration de mes performances et ça, ça motive à fond. Et le corps qui se galbe malgré les kilos encore en trop.
Le regard des autres.. Avant, c'était moqueur ou alors on m'ignorait, j'avais l'impression d'être transparente.
Maintenant, vu ma perte assez faramineuse, je suis devenue le centre d'attention et je déteste ça. Tous les jours on me parle de mon poids et on me demande mon secret. Quand je réponds "j'ai fait la paix avec moi même et je ne fais pas de régime", on ne me croit pas...
Bref, ça me fatigue.
Bcp me félicitent, ça fait plaisir mais tout le temps, c'est "usant".
J'ose entrer dans les boutiques normales et quitter enfin les rayons grande taille. Mais je m'y sens encore mal à l'aise... Et parfois, comme toi a-nonyme, ce sont les vendeuses qui me disent que la taille est trop grande ou qu'au contraire, ce vêtement là m'ira bien.
Bref, un sacré bout de chemin à parcourir encore. Et comme me disait ma diet, heureusement que je ne me suis pas fait opérer car la perte aurait été encore plus rapide et j'aurais eu bcp de mal à y faire face je pense.
72 ans
BORDEAUX
1018
Merci à vous toutes de vos témoignages, cela me fait du bien de vous lire et je comprends un peu mieux les étapes à franchir pour se sentir à l'aise avec un nouveau corps.
94 ans
9582
Il faut aussi bien avoir conscience que l'on est jamais contente, quand on a été plus grosse. J'ai aujourd'hui un IMC politiquement correct, je m'habille en taille 42 pour 1m74… et je me trouve grosse. Et si j'atteins le 40 je me mettrai à rêver d'encore une taille en dessous, ce qui est complètement débile. Et je me dis toujours que si je perdais encore un peu là, ou là, ça serait pas mal… alors qu'intellectuellement je sais bien que ça ne changera rien à ma vie, ou à mon bonheur :roll:
Moralité, je ne tire aucune leçon de mon relativement court passage dans l'obésité… le problème est ailleurs et le poids, un prétexte. Donc perdre du poids pour sa santé, je dis oui si il pose problème… Pour soigner un souci d'estime de soi, c'est un combat perdu d'avance. Pour moi, du moins… [-(
Moralité, je ne tire aucune leçon de mon relativement court passage dans l'obésité… le problème est ailleurs et le poids, un prétexte. Donc perdre du poids pour sa santé, je dis oui si il pose problème… Pour soigner un souci d'estime de soi, c'est un combat perdu d'avance. Pour moi, du moins… [-(
M
Ma meilleure amie a subi une sleeve il y a 5 ans et ça a été une catastrophe parce que malgré un suivi conséquent avant et après l'opération,ça a été un désastre sur le plan psychologique:anorexie,dépression,idées suicidaires etc... Elle a également divorcé mais je pense que ça aurait fini par arriver,sleeve ou pas sleeve.
Sinon,je plussoie anonyme:j'ai perdu beaucoup de poids il y a 3 ans et malgré ça et une lipectomie,je ne me plais pas plus qu'avant et me trouve toujours mille et un défauts.
Sinon,je plussoie anonyme:j'ai perdu beaucoup de poids il y a 3 ans et malgré ça et une lipectomie,je ne me plais pas plus qu'avant et me trouve toujours mille et un défauts.
S
Comme les filles... Je revis de ma perte de poids car les douleurs au dos et aux genoux devenaient insupportables, que monter un étage devenait un calvaire, que je faisais probablement de l'apnée du sommeil (je me réveillais 6-7 fois/nuit, je me réveillais épuisée et migraineuse), que je galérais à m'habiller purement et simplement, etc...
A ce jour, je fais bcp de sport sans douleur, je ne prends plus l'ascenseur, je dors super bien et je suis en pleine forme, je m'habille sans difficulté.
Oui, j'aime ce nouveau corps car je revis.
Mais nue, les stigmates sont là... Et le resteront. Car même si je passe par la chirurgie réparatrice, il y aura aussi des cicatrices. Différentes, certes.
Bref, j'ai perdu du poids pour raisons de santé (et mal être en général dû à ce poids). Pour le reste, même si j'aime ce que je vois dans le miroir globalement, y'a encore du boulot !
A ce jour, je fais bcp de sport sans douleur, je ne prends plus l'ascenseur, je dors super bien et je suis en pleine forme, je m'habille sans difficulté.
Oui, j'aime ce nouveau corps car je revis.
Mais nue, les stigmates sont là... Et le resteront. Car même si je passe par la chirurgie réparatrice, il y aura aussi des cicatrices. Différentes, certes.
Bref, j'ai perdu du poids pour raisons de santé (et mal être en général dû à ce poids). Pour le reste, même si j'aime ce que je vois dans le miroir globalement, y'a encore du boulot !