31 ans
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Juste besoin de lâcher du leste.
Ces derniers temps je ressens comme une haine profonde envers ma mère. Et puis ensuite énormément de culpabilité.
J'ai peur de la détester. C'est stupide comme réflexion.
J'étouffe sous la colère, et je ne dis rien. Mais tout m'insupporte : cette routine plus qu'ennuyeuse qui me donne vraiment envie de me jeter par la fenêtre. Se lever, prendre son "petit déjeuner", replier ce foutu clic clac, passer la serpillière, regarder une série/un blog-bd/des forums/des sites/des films, déjeuner, faire du sport, prendre une douche, regarder une série/un blog-bd/des forums/des sites/des films, dîner, regarder une série/un blog-bd/des forums/des sites/des films, dormir. Et ça recommence le lendemain. Tous les jours. Sauf le week end où on peut enlever le sport.
Ils m'insupportent aussi. La manière de victime avec laquelle ma mère agit parfois, sans dire mot. Elle fait semblant de ne rien voir. Je suis têtue, bornée et c'est à MOI de faire des efforts. Qu'est-ce que je ne comprends pas dans : tout ce qu'ils font c'est pour mon BIEN ?
Mon frère qui ne sait même pas fermer une armoire correctement, ni plier la couverture dans laquelle il dort, qui ne sait pas non plus débarrasser la table, qui hurle pour m'appeler quand ma mère fait la sieste sur le canapé à côté de lui, qui vit comme un prince, qui a toujours raison, qui fais attention à sa ligne et à ce qu'il mange et qui adore dire : ah non faut pas que je déconne en mangeant trop, ah je suis au régime ahahaha... et qui se gave de chocolat tard le soir ou l'après-midi quand il s'ennui.
J'en ai marre de me dire que si j'étais mince ma vie s'en porterait pas plus mal mais que non ce n'est pas le cas alors je n'ai plus le droit à rien. Ni amis, ni copain, ni foutu études.
Et cette solitude constante, oppressante. J'en pleure souvent.
L'ennuie aussi. Dieu seul sait à QUEL POINT JE M'ENNUIE.
J'ai galéré pendant 3 ans à tenir le cap dans mes études en me disant que vu le prix de l'école il fallait vraiment pas que je me loupe. Cette culpabilité de se dire qu'on rate une année à plus de 5000€ et que nos parents s'arrachent un bras pour nous la payer.
Cette fierté de voir que le prof de ma troisième année est satisfait de ce que j'ai fait, de ma progression constante, de mon travail.
Et tout ça pour quoi au final ? Etre privé de tout, forcer à maigrir parce-que la seule chose qu'on retient dans tout ça, c'est que je fais honte à ma famille à cause de mon poids.
J'ai appris aussi que je ne pourrais pas faire de quatrième plus tard. Je ne peux pas me réinscrire. C'était cette année ou rien.
J'en suis toujours à me demander POURQUOI ? Pourquoi on ne me laisse pas VIVRE ? Je viens ici et je vois des femmes/filles qui s'assument pleinement et qui sont heureuses, je lis des choses sur la size acceptance, sur le fait de s'aimer, de s'affirmer.
Je suis passée de 115 à 101 kilos. Mon corps ne me dégoûte pas. J'essaye de m'aimer. Mais comment faire quand personne ne me soutiens autour ? Quand personne ne me donne raison et qu'on me perçoit plutôt comme une obèse dégueulasse ?
Comment faire quand on est tiraillé entre des personnes qui disent qu'être obèse/grosse/en surpoids, c'est pas la fin du monde et qu'on a le droit de s'assumer, de se plaire et de plaire aux autres et entre d'autres qui prônent la minceur, qui disent que je vais mourir et que je suis un monstre horrible ?
J'en ai marre qu'on me force à maigrir. Je dois renoncer à tout parce-que ma tare c'est d'être obèse ? Je dois arrêter de vivre pour ça ? J'aurais pu me droguer, ou je sais pas tuer des gens, être pyromane, névrosée... Mais je suis "juste" obèse.
C'est si grave que ça ?
Désolé pour cette longue plainte. J'avais besoin de couché ma déprime. Merci à celles qui auront lues ce pâté jusqu'au bout.
Ces derniers temps je ressens comme une haine profonde envers ma mère. Et puis ensuite énormément de culpabilité.
J'ai peur de la détester. C'est stupide comme réflexion.
J'étouffe sous la colère, et je ne dis rien. Mais tout m'insupporte : cette routine plus qu'ennuyeuse qui me donne vraiment envie de me jeter par la fenêtre. Se lever, prendre son "petit déjeuner", replier ce foutu clic clac, passer la serpillière, regarder une série/un blog-bd/des forums/des sites/des films, déjeuner, faire du sport, prendre une douche, regarder une série/un blog-bd/des forums/des sites/des films, dîner, regarder une série/un blog-bd/des forums/des sites/des films, dormir. Et ça recommence le lendemain. Tous les jours. Sauf le week end où on peut enlever le sport.
Ils m'insupportent aussi. La manière de victime avec laquelle ma mère agit parfois, sans dire mot. Elle fait semblant de ne rien voir. Je suis têtue, bornée et c'est à MOI de faire des efforts. Qu'est-ce que je ne comprends pas dans : tout ce qu'ils font c'est pour mon BIEN ?
Mon frère qui ne sait même pas fermer une armoire correctement, ni plier la couverture dans laquelle il dort, qui ne sait pas non plus débarrasser la table, qui hurle pour m'appeler quand ma mère fait la sieste sur le canapé à côté de lui, qui vit comme un prince, qui a toujours raison, qui fais attention à sa ligne et à ce qu'il mange et qui adore dire : ah non faut pas que je déconne en mangeant trop, ah je suis au régime ahahaha... et qui se gave de chocolat tard le soir ou l'après-midi quand il s'ennui.
J'en ai marre de me dire que si j'étais mince ma vie s'en porterait pas plus mal mais que non ce n'est pas le cas alors je n'ai plus le droit à rien. Ni amis, ni copain, ni foutu études.
Et cette solitude constante, oppressante. J'en pleure souvent.
L'ennuie aussi. Dieu seul sait à QUEL POINT JE M'ENNUIE.
J'ai galéré pendant 3 ans à tenir le cap dans mes études en me disant que vu le prix de l'école il fallait vraiment pas que je me loupe. Cette culpabilité de se dire qu'on rate une année à plus de 5000€ et que nos parents s'arrachent un bras pour nous la payer.
Cette fierté de voir que le prof de ma troisième année est satisfait de ce que j'ai fait, de ma progression constante, de mon travail.
Et tout ça pour quoi au final ? Etre privé de tout, forcer à maigrir parce-que la seule chose qu'on retient dans tout ça, c'est que je fais honte à ma famille à cause de mon poids.
J'ai appris aussi que je ne pourrais pas faire de quatrième plus tard. Je ne peux pas me réinscrire. C'était cette année ou rien.
J'en suis toujours à me demander POURQUOI ? Pourquoi on ne me laisse pas VIVRE ? Je viens ici et je vois des femmes/filles qui s'assument pleinement et qui sont heureuses, je lis des choses sur la size acceptance, sur le fait de s'aimer, de s'affirmer.
Je suis passée de 115 à 101 kilos. Mon corps ne me dégoûte pas. J'essaye de m'aimer. Mais comment faire quand personne ne me soutiens autour ? Quand personne ne me donne raison et qu'on me perçoit plutôt comme une obèse dégueulasse ?
Comment faire quand on est tiraillé entre des personnes qui disent qu'être obèse/grosse/en surpoids, c'est pas la fin du monde et qu'on a le droit de s'assumer, de se plaire et de plaire aux autres et entre d'autres qui prônent la minceur, qui disent que je vais mourir et que je suis un monstre horrible ?
J'en ai marre qu'on me force à maigrir. Je dois renoncer à tout parce-que ma tare c'est d'être obèse ? Je dois arrêter de vivre pour ça ? J'aurais pu me droguer, ou je sais pas tuer des gens, être pyromane, névrosée... Mais je suis "juste" obèse.
C'est si grave que ça ?
Désolé pour cette longue plainte. J'avais besoin de couché ma déprime. Merci à celles qui auront lues ce pâté jusqu'au bout.