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Fat addicts / FA - ne mélangeons pas tout

33 ans Nancy/Lille 4
Coucou à toutes et tous,

Réveillé aux aurores, sous un magnifique soleil lillois, l'envie m'est venue de jeter un pavé dans la mare et combattre certaines mauvaises idées ou, au moins,  
en débattre.

Qui suis-je, comment osé-je ? Je rassure ces dames, je ne suis qu'un quidam de plus, un être humain tout comme vous (enfin mis-à-part que Dame Nature m'a doté d'un corps d'homme :)).
J'ai été dans mon enfance et mon adolescence en surcharge pondérale avec un pic d'obésité pendant 2-3 ans dans ma vie de jeune adulte. Depuis, j'ai perdu un certain nombre de kg. Grand bien m'en fasse, là n'est pas le sujet.

Suis-je fat addict ? Oui et non. Le terme est fort peu élégant :twisted: , addict=addiction et donc par extension "drogue". D'autant plus qu'il n'y a pas à ma connaissance d'équivalent (blonde addict, small addict, ...).

Qui se cache derrière le fat addict ? Autant de personnalités différentes que d'êtres humnains qui ont comme point commun d'être plus "attiré" naturellement (1), si la personnalité (et tutti quanti) colle à ses besoins, une femme "ronde" (2).

1) Ce sont bien là les premiers soucis. Il n'y a pas de mal à préférer les blonds ou les grands, tant que cela reste de la préférence et non de l'obsession. J'irais plus facilement vers une personne qui me plaît physiquement et c'est tout naturel.
Le problème, c'est que le terme laisse penser que forcément, c'est de l'obsession. Pourquoi ? Parce qu'il n'apparaît pas naturel que ce que certains puissent détester plus que tout attirent d'autres personnes. Et pourtant, pour des raisons très diverses, certaines personnes iront naturellement plus facilement vers des personnes qui leurs plaisent physiquement (y compris les rondes !).
En revanche, certains fat addict sont réellement addicts ce qui pose deux soucis selon moi :
_ a) tu ne cherches plus une femme qui te correspond mais une ronde qui te correspond
_ b) et donc qu'advient-il quand la "ronde" cesse d'être ronde ? Certains fat addicts recherchent peut-être une ronde au départ mais finissent par aimer la femme, d'autres restent attachés à cette notion de ronde plutôt que de femme. De la même façon, chez des personnes minces, certains quittent leur partenaire pour une faible prise de poids.

2) C'est un point délicat, qu'entend-on par ronde ? Pour certains "ronde", c'est simplement pour parler cru (et me mettre à leur niveau) de gros seins et un gros cul, et vous vous doutez bien que c'est très orienté pour un certain type de rencontre (quoi que l'on puisse dire derrière), mais pour d'autres, cela comprend la silhouette globale (plus qu'un poids ou une masse devrais-je dire pour nos ami(e)s scientifiques, être rond/ronde est avant tout une affaire de silhouette selon moi). Forcément, encore une fois, ma silhouette peut correspondre aux attentes de l'autre ou pas (et dans ce cas, ça renvoie une image plus ou moins positive de moi). Cette image peut être plus destructrice dans la mesure où je rencontre quelqu'un qui se dit fat addict mais qui n'est pas attiré par moi : ça pousse à un tas de questions sur moi-même.

En cela, les fat addicts ne sont pas différents de vous et moi, ils ont leur préférence mais aussi des besoins qui varient d'un individu à un autre tout comme les non fat-addicts. Tous ne sont pas des feeders (et heureusement) ni des personnes qui ne souhaitent réaliser qu'un fantasme. Aussi choquant que cela puisse paraître, on peut être fat addict et aimer en toute sincèrité la femme/l'homme au fond de chacun de nous.

Bref, assumons de ne pas plaire à tout le monde, assumons de plaire à certain(e)s même si cela semble invraisemblable et arrêtons les discriminations. Chaque être humain est différent, c'est pour cela qu'il ne faut pas s'arrêter à une étiquette (ce que je fais malgré tout).

Un très bon dimanche à vous toutes et tous.

P.S. : c'est sûrement un peu décousu, ça m'a pris un peu de temps pour écrire tout ça. J'apprécierai grandement votre retour, à vrai dire, j'ai longtemps hésité à le publier, moyennement convaincu que ça sera réellement utile.

P.S. 2 : même si je suis célibataire, ce texte n'est pas une déclaration d'amour :P
35 ans La Ville Rose 2324
Salut Giyomu,

Ton texte très intéressant.

Je n'ai jamais croisé d'homme préférant les grosses, je n'ai pas particulièrement d'avis sur eux, même si j'ai pu lire pas mal de choses négatives je l'avoue.

Je pense que le côté provocateur, presque extrême du terme " fat addict " est lié au cadre dans lequel il est né, les FA devaient se sentir assez isolés, et souffrant d'une mauvaise image, donc un terme cash a peut-être semblé très approprié à l'époque. Le grand avantage c'est qu'au moins, avec ce terme, le risque d'amalgame ( entre " j'aime les gros seins et les hanches " et " j'aime les gros bourrelets " ) est fortement diminué.
Maintenant l'étiquette n'est pas obligatoire et ne pense pas qu'une grosse ( ou qu'un gros ) part du principe qu'elle/il plaira forcément à un(e) FA, voire à tous.

Aimer les gros(ses) est perçu comme une déviance, du fétichisme, un truc totalement anormal, c'est peut-être un terme revalorisant pour certain. A chacun de s'accorder ou pas son usage ...

Mais tu réponds à quelque chose que tu as vu/lu/entendu amenant ta réaction ou bien ... ?
49 ans région parisienne 5831
Giyomu a écrit:
Suis-je fat addict ? Oui et non. Le terme est fort peu élégant :twisted: , addict=addiction et donc par extension "drogue". D'autant plus qu'il n'y a pas à ma connaissance d'équivalent (blonde addict, small addict, ...).


C'est une remarque que je trouve intéressante: c'est vrai que créer un terme spécifique, "fat-addict", revient un peu à sous-entendre que le comportement n'est pas normal, que c'est une déviance.

Giyomu a écrit:
Le problème, c'est que le terme laisse penser que forcément, c'est de l'obsession. Pourquoi ? Parce qu'il n'apparaît pas naturel que ce que certains puissent détester plus que tout attirent d'autres personnes.


Moi, je dirais que le problème n'est pas seulement d'aimer quelque chose que beaucoup n'aiment pas, je dirais que c'est surtout le fait de le mettre en avant de façon trop prononcée: chacun d'entre nous préfère tel ou tel type de physique, mais perso, quand je rencontre quelqu'un, le physique est accessoire, je veux rencontrer une personne avant tout.

Si quelqu'un me dit que je lui plais parce qu'il aime les grosses, la relation entre nous ne pourra être au mieux qu'un plan Q, parce que c'est une attirance basée sur le physique seul.
43 ans 191
Vu que certaines disent ne pouvoir sortir qu'avec un homme plus grand, ton message ne me choque pas dans ce sens là.

Après personnellement je serai gênée si mon compagnon aimait particulièrement un trait physique chez moi, qui peut être "variable". Mais j'imagine que la puissance des sentiments prend le dessus par la suite (mode bisounours ON ^^)
51 ans Out of nowhere 3834
Il me semble que la définition initiale de FA, c'est Fat Admirer, ce qui donne un côté un peu plus fréquentable à la chose. Bref quelqu'un qui a une préférence pour les personnes rondes.
38 ans 1547
Ah tiens, j'ai toujours pensé que FA = fat admirer.

Tout un temps, cela me dérangeait énormément. C'était en partie lié au dérangement que suscitait mon poids pour moi-même et à l'idée du sur-investissement de cette partie là de ma personne dans une sphère sexuelle.
Du coup ça m'a interpellé que ça suscite un tel rejet en moi, ça semblait convenu que c'était "pas bien", mais au fond, je ne savais pas trop ce qui me dérangeait. J'ai eu envie de lire des hommes "FA" dans un autre contexte que celui de rencontres éventuelles, de les lire parler de leur attirance, des représentations que ça suscite, des difficultés à le partager, sans chercher à convaincre ou à séduire mais un peu comme à témoigner.
J'ai trouvé ça intéressant, ça a déconstruit des idées dans ma tête.

Il y a chez certains une forme de fétichisme prononcé. Chez d'autres, leur plaisir et/ou leur désir est semble plus "pluriellement" conditionné.

En tout cas, maintenant que je ne ressens plus la haine et la honte à l'égard de mon corps comme avant, et que j'en mesure toute la spécificité sensorielle, je comprends réellement que cet aspect du corps puisse agir sur le désir et le plaisir, dans un sens comme dans l'autre. Au fond je me dis que si on admet que le corps gros suscite un rejet chez les hommes c'est exactement la même démarche que si l'on admet que ça suscite leur désir, le corps seul, en dehors de la personne qui le meut, l'habite et le transcende de sa personnalité, agit sur l'autre. L'un est communément admis (personne ne m'aime car je suis gros-se), car culturellement porté, l'autre semble faire violence à la personne...

Mais ce n'est pas que lié à comment on vit les rondeurs (les siennes ou celles des autres). C'était aussi parce qu'en étant mieux dans mon corps j'ai été encore plus proche de mes sensations. Et quand je perçois en moi l'attrait ou le rejet sensoriel de certaines personnes, certaines dimensions de certaines personnes, ou même des lieux ou des objets, je trouve dommage que d'une façon globale on connote si négativement ce qui a trait à ce qu'on ressent de ce côté là, comme si c'était nier le reste de la personne, alors qu'il s'agit juste de la reconnaître aussi dans ce formidable terrain de ressentis et de s'y reconnaître aussi.

Bon, je m'éloigne sûrement de la question de "être un homme qui est attiré par les femmes rondes".
35 ans La Ville Rose 2324
J'ai oublié de relever mais je rejoins les commentaires précédents, FA veut dire Fat Admirer à la base. Dans quel contexte as-tu trouvé le " Fat Addict " ?
33 ans Nancy/Lille 4
A vrai dire, c'est pure création (involontaire) de mon esprit le "fat addict". Admirer. C'est intéressant, parce que dans l'admiration, il y a une forme de respect. C'est différent du addict mais on reste dans l'idée que la réaction n'est pas forcément proportionnée. L'admiration, c'est une forme particulière d'amour, un amour à outrance, loin des réalités.

Pour être franc, ce sont des messages lus ça et là sur le net qui me faisaient cogiter depuis quelque temps. Il me prend parfois de vouloir bousculer les gens dans leurs pensées, animer un débat :).

En tout cas, tout cela est, je trouve, fort intéressant.
32 ans Tu vois où c'est le Puy de Dome ? Et bah, c'est pas là. 975
Je reprendrai une phrase qui dit "Tout à l'excès est mauvais".

Pourquoi ne parle-t-on pas de "Passion des grosses" ? Pourquoi on parle de fétichisme ? Je ne suis pas très emballée par le fétichisme, parce que dans cette pratique, il y a une forte idéalisation. C'est presque "objectifier" (sans entrer dans la pratique sexuelle), la personne vit au travers d'un critère.

Dans la passion, il y a une admission des avantages, des inconvénients et conséquences. Dans le fétichisme, j'y vois un aveuglement qui biaise ses choix. Prenons un homme fétichiste des blondes. S'il voit me voit blonde, bah, il va se dire "Elle sera forcément une fille bien !", et va probablement s'acharner à me plaire même si je l'envoie un peu bouler comme une grosse merde, parce qu'en plus, il me trouvera des excuses. Si je suis brune, il ne sera jamais venu me parler pour me draguer probablement, même si je suis à tout hasard, une fille bien, voir même, son âme-sœur qui c'est !

Je trouve que ça dresse des barrières d'avoir une obsession physique. Je ne dis pas "Arrêtez d'être exigeant, soyez ouverts à tout individus !", mais plutôt, gardez quelques préférences, pas de conditions/absolus.
33 ans Nancy/Lille 4
"Pourquoi ne parle-t-on pas de "Passion des grosses" ? Pourquoi on parle de fétichisme ? Je ne suis pas très emballée par le fétichisme, parce que dans cette pratique, il y a une forte idéalisation. C'est presque "objectifier" (sans entrer dans la pratique sexuelle), la personne vit au travers d'un critère."

Parce que la femme ronde est parfois quelque peu diabolisée dans nos sociétés en étant l'opposée des canons de beauté imposés par quelques individus. Le problème est que ces canons sont fortement implantés. Il ne faut pas oublier que par le passé, c'était les femmes rondes qui attiraient (signe de santé, prospérité, ...) par rapport aux femmes maigres. De fait, puisque la femme ronde est diabolisée, avoir une passion pour elle semble contradictoire selon certains. Pour eux, c'est forcément une déviance d'où le terme de fétichisme qui comme est pour moi un mot qui regroupe des réalités très différentes.
De la même façon, demandez à un catholique pratiquant si l'on peut avoir une passion pour le diable : pour lui, ce sera contre-nature et il n'admettra pas que l'on puisse associer les deux. L'exemple est peut-être trivial.

Bref, d'où l'importance de savoir prendre du recul (je ne parle pas de s'isoler) vis-à-vis du monde qui nous entoure sans forcément non plus tomber dans l'autre extrême comme tu le soulignes. Rejeter les canons de la beauté, ce n'est pas rejeter toutes les personnes qui correspondent à ce canon. Il faut savoir se forger sa propre opinion et voir au-delà des barrières.

En tout cas, bonne réflexion.
P
57 ans 3727
Ce que j'en dis c'est que si on arrêtait d'angliciser tout et rien, on ne se placerait pas artificiellement dans des catégories tout aussi artificielles. :roll:
33 ans Nancy/Lille 4
Prax, c'est un autre débat. Ici, on ne parle pas tant du mot que de la réalité que certains placent derrière.

Être de gauche, être de droite, ce sont des notions bien françaises et pourtant, il n'y a pas plus artificiel comme catégories vue la diversité politique.
B I U