Je ne répondrai pas mieux qu'a-nonyme.
Cela dit, les psys n'ont pas tous la même approche et ça m'épate toujours un peu de lire les "j'en ai vu plusieurs, je parle, il m'écoute, et c'est tout". Ma psy, je lui parle, elle m'écoute, elle répond à mes questionnements, me donne des pistes et des exercices. Et même si je rechigne à parfois faire ces derniers, je cogite énormément à leur sujet. C'est un travail qui vraiment demande du temps (et aussi de l'argent, grmblblblbl), ça va faire 1 an que je la vois vraiment régulièrement, et les changements sont lents, faut pas s'attendre à ce que des problèmes qui traînent depuis longtemps soient réglés en quelques séances.
De ton message, j'ai l'impression de lire, grosso-modo, que la solution à tes problèmes c'est forcément la perte de poids. C'est quand même assez affolant d'envisager une 4e opération, ce n'est pas anodin quand même. Je ne te blâme pas toi, loin de là, mais perdre du poids durablement n'implique pas qu'un changement dans la tuyauterie. Il faut vraiment aborder le problème dans son ensemble, et l'aspect psychologique n'est franchement pas à négliger.
Tu sais, le "manger sain", quand on sort de ce qu'on veut toujours nous faire croire à grands renforts de recommandations, ce n'est pas forcément se nourrir que de verdure et d'eau. Et mener une vie saine ce n'est pas non plus se lancer dans le sport. Mais quand on a vécu pendant des années des déréglages alimentaires, "l'alimentation instinctive" dont tu parles, elle est d'office biaisée. La RA peut remettre les pendules à l'heure, mais à ce niveau-là je ne pourrai pas t'aider et te conseille donc de voir dans la section appropriée du forum.
Tu parles aussi de ton côté anti-conformiste... Les opérations bariatriques, c'est justement du conformisme à mon sens, dans le sens où on les fait aussi pour se rapprocher d'une "norme" sociale mieux acceptée en ce qui concerne le poids. Du coup, tu luttes peut-être inconsciemment, ce qui fait que tu reprends. Je me permets de le relever parce que pendant des années je cultivais ma différence, et être obèse faisait partie du "jeu". Puis un jour j'ai eu envie de me conformer à certaines choses, de devenir quelqu'un de tellement normal avec une vie tellement banale que je ne sortirais plus du lot en quoi que ce soit, c'est seulement à ce moment-là que mon poids a commencé à me pourrir la vie. Et c'est finalement une grande partie de mon travail chez la psy, tous les jours je me pose la question "est-ce que je veux vraiment ces choses-là, ou est-ce que c'est de nouveau les "codes sociaux" qui me poussent à les vouloir ?".