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Je n'ai aucune affection pour ma famille

26 ans 1
Au risque de choquer certaines personnes, je pense très sérieusement n'avoir aucune affection pour ma famille (et ceci inclue tous les membres). Je ne suis pas du tout "famille", et  
des fois je me demande si je ne suis pas anormale par rapport à ça.
Je m'explique; je suis la dernière d'une fraterie composée de 3 enfants, je suis la seule fille (et j'ai donc 2 grands frères dont je ne suis absolument pas proche). J'ai rencontré mon père pour la première (et la seule) fois quand j'avais 17ans, et j'ai été élevée par le compagnon de ma mère jusqu'à ce que celui-ci meurt prématurément quand j'avais 15ans.

Je ne me suis jamais bien entendu avec ma mère, que je n'ai jamais vraiment considéré comme une mère en vérité. On a toujours eu une relation très conflictuelle, et je me suis toujours un peu sentie comme le bouc émissaire de la fraterie. En réalité, il y a vraiment des moments où elle me dégoûte. Elle m'a carrément foutu à la porte le jour du réveillon de Noël. Pour vous faire son portrait, ma mère est une personne très imbue d'elle-même, très égoïste et hypocrite (mais je crois que ce dernier trait de caractère concerne toute la famille, ce qui a tendance à m'exaspérer au plus haut point). Elle a toujours eu tendance à me rabaisser ou à me faire sentir que je ne suis pas normale, plus jeune (notamment vers 14ans) elle passait son temps à me traiter de "salope" de "branleuse" ou de "pourriture" parce que ma chambre n'était pas rangée. Ou quand j'étais encore plus jeune et qu'elle me brossait les cheveux il lui arrivait de me frapper la tête avec la brosse parce qu'il y avait des noeuds qu'elle n'arrivait pas à défaire. Une fois elle m'a également dit qu'elle "ne voulait pas me garder", en gros qu'elle avait voulu avorter, mais que mon père avait voulu me garder. De plus, elle passe son temps à me dire que je suis "grosse" en rajoutant qu'à 47 ans elle est moins lourde que moi (mais en même temps elle fait 10cm de moins). Depuis toute jeune elle m'a toujours crée un tas de complexes, comme toute ma famille d'ailleurs. Par exemple, plus jeune j'étais très complexée par la taille de mon front et de mon nez, parce que ma mère et mes frères passaient leur temps à me dire que mon front était "une piste d'atterrissage" et que j'avais un gros nez. Et c'était (et c'est toujours d'ailleurs) la même chose au niveau de mes goûts, que ce soit vestimentaires (je m'habille trop "bizarre"), musicaux ("Tu peux pas écouter la radio comme tout le monde?") ou même sur ce que je lis ou regarde ("Non mais le Fantôme de l'Opéra c'est de la m*rde"). Ce sont des choses qui peuvent paraître anodines mais qui ont eu un réel impact sur moi.

Si je vous raconte tout ça, ce n'est pas pour rien; j'ai besoin de vider mon sac. Dans peu de temps, je déménage loin de là où j'ai grandi pour prendre mon indépendance et étudier, et la réaction de mon hypocrite de famille ne s'est pas fait attendre. Entre autres, le fait que je parte loin les "effraie" et ils ont tous essayer de me convaincre/persuader de faire mes études à l'Université la plus proche, même si cette dernière ne jouit pas d'une fabuleuse réputation. Bien entendu j'ai refusé, déjà que mon choix de filière n'est pas assez bien (philosophie) dans le sens où je ne gagnerai pas assez d'argent une fois mes études terminées. Ils voulaient tous que je parte dans le droit, pour faire avocate, afin qu'entre autres je puisse aider ma famille si jamais ils sont dans le besoin plus tard. Sauf que moi j'aime pas le droit, et que j'ai la profonde conviction de ne rien devoir à personne, alors j'ai choisi ce qui me plait : la philo. Par conséquent, je suis d'après mon plus grand frère une "égoïste". Mais ça c'est pas nouveau, parce que vue que je ne viens pas aux repas de famille je suis une "égoïste" et une "sauvage" (en même temps être toute seule à table avec des enfants de 7 ans au milieu de gens qui se foutent royalement de moi et que je ne connais pas plus que ça, non merci).

En réalité, je pense vraiment être anormale que je vois les autres membres de ma famille. Je ne leur ressemble pas du tout. La personne dont je suis la plus "proche" c'est ma grand-mère, qui est aussi la reine des hypocrites (l'hypocrisie étant un trait de caractère qui me dérange au plus haut point, puisque je suis d'un naturel très et peut-être même trop franc), par conséquent même elle j'ai du mal à la supporter. C'est le genre de personne qui gueule quand on n'appelle pas ou qu'on ne lui rend pas visite, mais quelques fois quand on vient lui parler elle s'en fout complétement et fait seulement semblant d'écouter. Elle est aussi fortement adepte du "chantage affectif", ce qui rend les appels et les visites comme des obligations dont on ne tire aucun plaisir. Des fois, je songe à me faire passer pour "morte" afin d'être tranquille et de ne plus voir aucun d'entre eux... Démarrer une nouvelle vie. (Oui je sais, ce sont des propos choquants)

Enfin bref, je vais m'arrêter là parce que ça fait déjà un bon gros pavé. Merci à vous ;)
C
49 ans là 2187
Je ne trouve absolument pas tes propos choquants, pas du tout.

Essaye de faire ton possible pour te construire une vie loin d'eux et sans eux.
35 ans La Ville Rose 2324
Cool40 a écrit:
Je ne trouve absolument pas tes propos choquants, pas du tout.

Essaye de faire ton possible pour te construire une vie loin d'eux et sans eux.


Mon avis est similaire.

Et je te comprends. Les liens du sang ça va bien mais ça n'autorise pas n'importe quoi. Je te souhaite de croiser des personnes qui te respecteront et t'apprécieront ;)
K
46 ans 728
On n'est pas obligé d'aimer sa famille. Parfois il est plus judicieux de s'en éloigner pour construire sa vie.
34 ans Versailles 25
Cela n'a rien de choquant. J'ai coupé les ponts avec tous les membres de famille sauf ma sœur (qui a elle aussi coupé les ponts avec eux). Mes grand-parents maternels sont tous deux décédés en 2013 et 2015 et c'étaient les seuls à qui je tenais en plus de ma sœur.

Je ne vais raconter ma vie mais il y a des moments où il vaut mieux se concentrer sur soi. J'ai mis le plus de distance géographique entre eux et moi et je m'en porte très bien ! Pas de nouvelles = bonnes nouvelles.

Je te souhaite bon courage pour la suite. Personnellement, le jour où j'ai quitté le domicile familial est l'un des plus beaux jours de ma vie. :] Le second est probablement mon indépendance financière.
51 ans Sur un gros arbre perché 7658
Tu pourras toujours leur redonner une chance dans quelques années...

Pour ce qui est des études, pense tout de même à boucler ton cursus de philosophie par une formation professionnalisante.
M
94 ans 1565
Non,ça n'a rien de choquant. Personne n'est obligé(e) d'entretenir des relations ou d'avoir de l'affection pour sa famille.
40 ans Je suis ici. 846
Je vais te dire ce qui me choque dans ton message, personnellement:

* une mère qui insulte et dénigre son enfant
* une mère qui répète à son enfant qu'elle ne voulait pas de lui
* la meme mère qui frappe son enfant
* quand ta famille veut décider à ta place des études que tu vas poursuivre, de ton futur job, de l'endroit où tu dois vivre
* le chantage affectif

C'est quand même difficile de ressentir de l'affection pour sa famille dans cette situation. Je pense (et ce n'est que mon avis) que si certaines personnes ont du mal à se détacher de leur famille toxique, c'est parce qu'elles sont "prisonnières" de l'amour qu'elles ont pour cette meme famille.

Tu n'as pas de mal à t'en détacher, profites en! Fais ta vie, construis toi...et comme le dit le Chat, peut être que dans quelques années, vous parviendrez à créer des liens et à vous retrouver.

Pour l'instant, oui, tu es égoïste, mais tu as raison de l'être!
51 ans Sur un gros arbre perché 7658
La demoiselle reviendra-t-elle lire les réponses ?
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À ce compte-là les réponses sont plutôt pour les spectateurs que pour l'auteur. On ne doit rien aux narcissiques, si quelqu'un est mauvais, il est purgé de notre vie. L'ADN ne lui donne pas de passe-droit.
B I U