j'ai souvent entendu dire qu'il fallait 6 mois en moyenne pour que la vie reprenne complètement après un attentat sérieux. Ce qui a changé depuis ceux de Paris, c'est le traitement médiatique de ceux-ci, et l'appréhension différente que les gens ont actuellement, c'est devenu presque banal, je n'ai pas vu grand monde de mes contacts avoir des réactions comme après Paris sur les réseaux (dans un sens ça ne me dérange pas, le terrorisme tue tous les jours ailleurs dans le monde et la majorité semble s'en foutre, les gens ont nettement moins de compassion quand ils sont commis en orient). En somme, aujourd'hui, l'Europe apprend à vivre comme dans d'autres parties du globe, malheureusement.
personnellement, je me base toujours sur les statistiques, le risque de mourir à cause de dégénérés est très faible, mais j'admets avoir adapté mon comportement quand je me rends à Bruxelles. Depuis ce qui y est arrivé, je n'y prends plus le métro. Je m'y rends quelques fois pour du shopping et ayant vécu là pendant quelques années, je connais les trajets à pieds. Ca me prend nettement plus de temps, mais je bloque vraiment avec l'idée de prendre le métro ou même les autres transports en commun dans cette ville. Ca avait été pareil quand j'avais été à Londres après les attentats bruxellois (sauf que là faire à pieds c'est vraiment trop compliqué tellement la ville est grande).
ce qui me met le plus en colère, ce n'est pas forcément le fait que des dégénérés tuent, c'est le fait que personne ne semble réellement vouloir prendre en compte le problème de base, et à chaque attentat, le problème s'aggrave clairement... le racisme monte et les langues parlent mal sous prétexte de liberté d'expression. J'ai tellement mal à mon humanité quand je vois passer ce genre d'horreur sur mon réseau d'amis. Je suis aussi en colère contre moi-même, je crois, parce que je suis une opposante à la peine de mort, mais dans le cas spécifique des terroristes, leur mort m'indiffère clairement, et j'en suis au point de me dire qu'il est complètement inutile de vouloir les garder en vie pour les interroger, les enfermer, les juger. Comme si le fait de commettre un tel acte déshumanisait totalement ces personnes embrigadées.
bref, c'est assez complexe à gérer comme truc, dans le fond.