Salut Lucie,
comme reinette l'a dit, tu n'es pas seule dans ce cas.
La situation actuelle étant source d'insécurité, d'un certain coté cela parait presque "logique" que ces crises apparaissent maintenant. C'est ce que je redoutais tout au long de ce confinement mais pour moi ce n'est pas le cas. Je redoute plus le retour au travail que d'être confinée bizarrement et il est de plus en plus compliqué à mesure qu'approche ce fameux déconfinement de maitriser mes angoisses.
bref… là n'est pas le sujet =)
Sache que dans de nombreuses grandes villes il y a des centres d'aides pour les personnes qui souffrent de TCA, qu'elle passe par l'aide téléphonique d'urgence quand la personne peut anticiper la période de crise et allant jusqu'à l'hospitalisation si besoin est.
L'hyperphagie, pour en souffrir, est complexe et déstabilisante. Les résultats sont catastrophiques pour la santé et les pro ont pris conscience il y a quelques années qu'il s'agit d'une véritable maladie. Leur analyse est encore balbutiante sur certains pans mais c'est déjà fortement appréciable.
Je ne peux que te conseiller de consulter un psychiatre (pas un psychologue hein) spécialisé dans ce domaine, les centres hospitaliers de traitement des TCA ont toujours les coordonnées de ces spécialistes.
Pour avoir fait un travail sur la cause, j'arrive la plupart du temps à apaiser mes sources d'angoisse avant le déclenchement de la phase "crise"... Même si de temps en temps, mon cerveau se met en off et mes réserves d'urgences sont dégommées, la sensation de se remplir étant quasi hypnotique, impossible de m'arréter quand j'ai commencé...
Mais, là ou il y a progrès chez moi, c'est que je ne m'inflige plus ce dégout de moi les lendemains: j'accepte que c'est un reflexe maladif face à une situation qui déclenche un choc (angoisse, stress, peur etc) et même si je souffre de cet excès je ne me flagelle plus mentalement par dessus le marché. De plus les périodes de crises se sont très clairement espacées là où il pouvait y en avoir jusqu'à 2 par semaines, il est rare maintenant qu'il y en ai une par mois/ bimestre.
(J'ai entamé parallèlement un programme avec un maitre reiki qui malgré mon scepticisme primaire semble m'apporter un certain équilibre petit à petit)
Je ne peux que te conseiller d'entamer cette démarche de demande de soutien psy: tu verras que se sentir comprise, soutenue, et encouragée dans cette lutte contre la maladie est salvatrice.
Bon courage à toi