MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

Chidfree, childless, mix des deux?

43 ans très au sud 7915
J'ai dans mon entourage un couple qui se revendique childfree, comprendre qui ne veut pas d'enfant. Un autre couple qui est un mélange de childfree et childless (qui ne peut  
avoir d'enfant), ils auraient voulu mais se sont rencontrés trop tard et monsieur est resté malgré cela d'où cet aspect childfree et childless.
J'ai vu l'autre jour une émission sur france TV, les maternelles qui abordait ce sujet.
En discutant avec l'amie du couple childfree elle m'a dit qu'elle ne se sentait pas d'élever un enfant, de le faire passer avant, de porter cette responsabilité. Elle n'a jamais été attirée par les bébés et les enfants.Qu'elle ne trouvait pas ce rôle épanouissant, qu'elle ne c'est jamais projetée maman.
On a parlé regard des autres et elle m'a raconté des expériences trash, les plus agressives venant de sa famille qui exige un enfant comme un du (d'être grand parents, tante etc...). Je n'avais jamais réalisé à quel point la pression sur ces couples était forte et les gens pouvaient être agressifs. Elle est restée longtemps en froid avec sa famille à cause de cela et elle c'est même pris que son cancer du sein ça lui serait pas arrivé si elle avait eu un enfant et pas pris autant le pilule par sa tante (et ce sans que personne n'ai rien à redire oO).
Sans parler de mon coté féministe qui bondit d'entendre ce genre de confidence, c'est la maman toute entière qui était révoltée.
En fait je me suis rendue compte que paradoxalement le fait d'être maman me fait encore mieux comprendre ce choix là.
Ben oui comment peut on imaginer qu'un enfant est du à une famille? Un enfant qui nait doit passer avant le reste, avant nos désirs personnels. C'est aux adultes de s'adapter à un nourrisson et non l'inverse. Mais si cet enfant n'est pas voulu et est fait pour autrui, quelle est sa place pour ses parents?
Je suis de ces neuneus qui pensent que chaque enfant doit être regardé comme la 8ème merveille du monde au moins à sa naissance. Regardé comme l'être le plus important. Et cela sous entend que ça ne s'impose pas à autrui, que ça se choisit pleinement. Que je suis capable d'entendre qu'une personne ne se sente pas de faire cela et ne veut pas de cela sans me sentir remise en question moi en tant que maman .
Ben oui à "convaincre" soi disant des childfree on risque quoi sinon des enfants malheureux? Et là c'est la maman qui parle. Un enfant ça se désire vu le tsunami que c'est, vu les tempêtes émotionnelles qui vous tombent dessus (et que j'imaginais à peine avant d'être maman), vu l'épreuve physique façon marathon le plus long de ta vie. Comment peut on penser que l'instinct maternel fera le reste (oui je fais aussi partie de celles qui n'y croient pas une seconde)? Comment peut on prendre le risque de rendre un enfant et ses parents malheureux?

Alors je me posais la question: c'est quoi pour vous les childfree? Vous en êtes? C'est quoi vos motivations?
Si vous n'en êtes pas, vous en pensez quoi?
46 ans 39
Desolé, Reinette. J'ai supprimé mon message, car malheureusement, au moment de sa publication, il était incomplet (pour une erreur sur le site).
37 ans Dijon 708
Merci merci merci merci mille fois pour ton recul, ta réflexion et ton bon sens !

Je pense faire partie des child free, car je n'ai pas d'enfants, et n'en veut pas. Après, je ne lis pas dans l'avenir, qui sait si ça va me venir un jour ou pas, même si comme toi, je mets un gros bémol sur ce concept d'instinct maternel. Comme ton amie, je n'en ressens ni l'envie, ni les compétences, je ne veux pas de cette responsabilité, je doute y trouver un quelconque épanouissement.

Je ne comprends pas non plus pourquoi les gens tiennent absolument à ce que ceux qui ne veulent pas enfanter fasse un enfant. C'est ça qui est hyper égoïste. Qu'ils tentent des démarches d'adoption s'ils aiment tant les enfants. N'ont-ils jamais lu les faits divers d'infanticide ? Je ne vois pas l’intérêt de mettre la pression pour qu'un gamin naisse et finisse éventuellement négligé et/malheureux. Déjà que l'avenir est pas forcément rassurant, si en plus l'enfant naît sans être voulu, bonjour les conditions...

Je suis seule, donc on me fout la paix à ce niveau, mais je vois bien que certaines ont du mal à comprendre que les gosses, c'est pas ma tasse de thé et que soit j'ai un problème, soit c'est juste parce que j'ai pas de mec et que "ça viendra".

Il y a déjà assez de gens qui veulent réellement un enfant mais qui n'ont aucune notion pédagogique pour laisser leur enfant s'épanouir et bien se construire, pas de besoin de forcer les autres qui ne se sentent pas de gérer.
C
36 ans 94
J'ai un peu hésité à répondre à ce sujet car c'est un peu sensible pour moi.

J'ai découvert ce mot "childfree" il y a peu sur un autre forum.

Je ne le suis pas. Je n'ai effectivement pas d'enfants mais ce n'est pas par choix. J'espère un jour en avoir mais je commence à désespérer lol.

Childfree... Qu'est ce que j'en pense ?
Alors c'est simple chacun fait ce qu'il veut. Je bosse avec les gamins, j'adore les enfants mais sincèrement je préfère 1000 fois une personne qui n'en veut pas et n'en fasse pas plutôt que ceux qui en font mais assume pas derrière.

Là où ça devient compliqué, c'est quand dans un couple l'un en veut et l'autre non...
37 ans Bordeaux 739
De mon expérience, ce sont les gens qui sont le moins à l'aise avec leur parentalité (regrets "cachés", frustrations...) qui sont le plus virulents avec les childfree.

J'ai 34ans, en couple avec le même homme depuis 17ans, et nous ne savons pas trop si nous voulons 1 enfant un jour ou pas... A priori plutôt non, aucun de nous 2 n'est fermé à l'idée, mais aucun n'est moteur non plus. J'ai l'impression qu'il y a assez peu de place dans notre couple pour un enfant. On verra bien ce que nous réserve l'avenir mais je crois que nous pourrons être heureux dans les 2 cas.

Je dirai que le problème sociétal actuel, c'est de considérer à la fois cette injonction à être mère, mais également du "droit à l'enfant". Ca doit effectivement être difficile de ne pas avoir d'enfant quand on le souhaite, mais en même temps il faut pouvoir dire aux childless qu'on peut être heureux même si ce rêve là n'est pas assouvi...
67 ans St-Brieuc 173
J'ai été childfree jusqu'à 35 ans et ai mené une vie très dissolue.
Je suis entré dans une relation amoureuse à 38 ans en choisissant probablement la future mère de mon enfant que j'ai eu à 43 ans. Elle a maintenant 20 ans et c'est notre grande réussite et également la plus grande source de mon bonheur. Mais elle est aussi la raison de la séparation de notre couple qui y a consacré son activité de manière presque exclusive.
Je suis depuis en couple avec une femme sans enfant par obligation physique qui n'a jamais souhaité faire une démarche médicale ou administrative pour en avoir. Était-elle childfree ? Toujours est-il que sa relation avec ma fille m'enchante et ne ressemble en rien avec ce que je pouvais m'imaginer d'une position de belle mère. Elle est seulement belle et se sent un peu mère, surtout dans les actes du cotidien.
Ceci n'est pas une prise de position mais un témoignage sur le rapport que j'ai pu avoir en plus de 40 ans avec le childfree.
43 ans très au sud 7915
Punaise je réponds 100 ans après. Je suis en plein travaux de notre achat immobilier et c'est sportif enceinte avec 1 enfant en pleine phase du "non" !
FrenchieFreak et Cha1988 comme je vous rejoins sur les enfants là "par convention" ou qui ont des parents qui n'assurent pas derrière car dans le fond ils ne les voulaient pas! Dans mon métier j'ai vu aussi des parents divorcer et se battre... pour ne pas avoir la garde du ou des enfants! Ben oui ils avaient des trucs à rattraper et à profiter de la vie de célibataire. Cela me révolte profondément, ça démolit des enfants qui n'avaient rien demandé.
J'ai vécu 36 ans sans enfant, avant 40 ans j'en aurai 2. Est ce que j'aurai pu ne pas en avoir? En tout cas je n'en aurai pas eu seule (et mon expérience de la maternité me confirme dans ce choix pour moi, pour les autres chacune connait ses forces limites et désirs je ne juge pas).
J'ai vécu une grande partie de ma vie de femme en me disant que je serai childless de toute façon (merci à toi endocrinologue qui a dit quand j'avais 16 ans que je n'aurai jamais d'enfant naturellement et à toi hématologue qui m'a prédit moult fausses couches à 25 ans), alors autant être childless un temps au moins! Et puis il y a eu peu de nourrissons qui ont croisé ma vie et ceux que j'ai vue m'impressionnaient beaucoup, j'étais pas à l'aise. Et plus grands ils me tapaient vite sur les nerfs.
Et puis j'ai eu la chance de rencontrer mon mari et de tenter l'aventure avec un désir commun. J'ai su vers 30 ans que je commençais à avoir envie d'être maman mais avec un coparent et possiblement via l'adoption (je me suis toujours dit que je ne voudrai pas d'un parcours PMA trop lourd).
Maintenant que je suis maman et que je vais l'être à nouveau au printemps, je me dis que oui clairement un enfant ça se choisit, ça s'assume et qu'il y a des jours où on en bave! Et si on ne se sent pas de passer par là alors on n'y passe pas et personne n'a à juger. C'est bien plus respecter la vie humaine que de choisir de ne pas avoir enfant que de faire souffrir un enfant par ses regrets et ne pas assumer.
En fait je trouve toute pression à la procréation déplacée. Déjà quand ça vient pas quand on veut pourtant no comment. Et quand il faut justifier de ne pas vouloir d'enfant qui demande "mais pourquoi tu veux des enfants sérieux? Mais tu vas trop le regretter!" Ben dans l'autre sens ça se demande pas non plus. J'ai eu droit au "Va falloir s'y mettre là avec L. hein vous êtes plus très jeunes!" et quand on a annoncé le second mes beaux parents n'ont pas compris (et pire projettent je le crains leurs craintes d'ainés lésés par l'arrivée des suivants) ce choix. Si vite? Mais vous êtes vieux quand même et surtout avoir un second face à eux qui en ont eu 1 par choix (et pour être "normaux" alors que plutôt childfree dans l'âme je soupçonne) c'était aller contre eux que d'en avoir 2. Ben non c'est juste un choix perso, comme de ne pas en avoir du tout!
P
57 ans 3727
Pour moi les choses ont toujours été claires : je n'étais pas encore adulte que je savais que je ne voulais pas d'enfants. C'est évidemment quelque chose que je gardais pour moi, car 99 fois sur 100, dire ça si jeune n'est pas suivi quelques années après. Mais le temps m'a donné raison.

L'entourage ? Toujours la même rengaine (disons jusqu'à un certain âge car au bout d'un moment, les gens finissent par comprendre et se faire à l'idée), la mise en avant d'une construction. Et toujours la même contre-question de ma part : "Dites-moi ce que vous avez bâti d'original que d'autres n'ont pas fait avant vous ?" Et là ben jamais de réponse puisqu'ils n'ont fait que faire comme les autres.

En tant qu'homme, le poids dans la Société n'est pas très élevé. Mais ce n'est bien évidemment pas la même chose pour les femmes. Je n'ai pas d'avis tranché car même avec la meilleure volonté du monde, il suffit de tomber ne serait-ce que durant un court laps de temps sur une femme au caractère spécial, apprendre qu'elle n'a pas d'enfant car elle n'en désire pas, et faire un rapprochement d'idées : "Ça ne m'étonne pas qu'elle soit comme ça !"

Quoi qu'il en soit, beaucoup auront toujours tendance à analyser, à chercher les causes et les raisons avant de se faire une opinion. Je ne critique pas ouvertement car je fais partie de ces gens-là. Arrivée à 40 ans, une femme qui n'a pas d'enfants est l'objet de d'imagination.

- Elle ne peut pas en avoir : la question est réglée.
- Elle n'en a pas alors qu'elle en veut (et qu'elle n'a pas un physique à faire fuir les hommes) : y a anguille sous roche.
- Elle n'en a pas et n'en veut pas : serait-elle une mauvaise femme, égoïste ?

Bref, tout ça n'est pas très important (encore une fois, je vois les choses en tant qu'homme), là où ça devient problématique, c'est quand une des 2 en veut et pas l'autre..........
L
59 ans 9
Bonsoir à vous,

C'est la société et la religion qui nous mettent dans des "boites": il faut faire/dire ceci,cela. Nous devons nous marier, avoir des enfants, etc... MAIS une personne peut être épanouie sans avoir d'enfants, sans être mariée.
Où est le problème ?
Les parents veulent à tout prix devenir grands-parents etc.... mais pense t-il au bonheur de leurs enfants ?

J'ai expliqué à tous mes neveux et nièces que le principal est qu'ils/qu'elles soient heureux dans leur vie professionnelle et privée.
C'est leur vie et elle leur appartient.

Pour revenir à ton questionnement, c'est son choix et chacun se doit de le respecter
B I U