Consultez vous toutes pour vos problèmes ?

_nash_ a écrit:

Mmmm... j'ai consulté à un moment, tout n'est pas réglé, on verra ça plus tard, pour le moment je ne me sens pas prête.

Par contre je te conseille, si tu prends des anti-dépresseurs, de consulter un psy : les deux traitements vont de pair, sinon les médicaments ne servent à rien sur le long terme.

pendant des années on m'a dis d'aller voir un psy et je ne voulais pas
et puis un jour je me suis sentie prete a y aller
et j'ai trouvé la bonne personne qui m'a beaucoup aidée en peu de temps

aller voir un psy c'est une decision qui demande du courage et c'est une relation particuliere qui ne peut se faire que quand on est pret
et il faut aussi ne pas hesiter a se renseigner sur leur maniere de fonctionner avant
et surtout si le contact n'est pas bon ne pas s'obstiner et en changer
meme plusieurs fois si necessaire avant de trouver le bon

Cela fait maintenant 12 ans que j'ai ces problèmes. Il est vrai que le médoc ne fait que camoufler mes symptômes. Même après 12 ans, je ne me sens pas prête. Pas prête à me dévoiler ? Pas prête à entendre ce qu'il pourrait me dire ? Pas prête de connaître des causes cachées ? Je ne sais pas ...

C'est pas facile. Et puis c'est vrai qu'au fond, j'espère beaucoup que seule ma volonté m'aidera à guérir !

Pas prête ? Perso j'ai toujours considéré que faire une psychothérapie est une aventure passionnante, une sorte de chasse au trésor... et dans ton cas, devine qui est le trésor ?

Je dis pas que c'est facile, je dis que c'est intéressant, enrichissant et aussi éprouvant mais dans le bon sens.

La première étape est de trouver le psy pour accompagner la démarche, on ne cherche pas un grand gourou mais un "accompagnateur" car c'est toi qui fais le travail, c'est toi qui mène la danse. Et d'après ma propre expérience ce n'est pas le psy qui "dit" des choses, c'est toi qui les dis. Et si tu crois les dire pour le psy, ben non, c'est pour toi que tu les dis... Etc.
A moins que ton cas ne relève carrément de la psychiatrie mais ça ne semble pas être le cas...

C'est une démarche entre toi et toi, pour aller d'un toi malade de quelque chose à un toi guéri de cette même chose, voilà c'est ma vision de la psychothérapie.
Faut dédramatiser, c'est une recherche de fond où l'on découvre des trésors cachés, ce n'est pas un remuage de boue qui pue !

Je suis extremement stressée par mes études et ça se transforme par moments en angoisse maladive (j'ai peur de rater tout ce que j'entreprends, de ne pas être à la hauteur, etc...).

Mon médecin traitant m'a prescrit des anxiolytiques légers, pour le moment ça marche pas trop mal mais sans plus. Il m'a déjà parlé d'antidépresseurs mais je ne m'y résouds pas..

A côté de ça, je vois un psychologue depuis presque 2 ans maintenant....

_nash_ a écrit:

j'ai mis bien plus de 12 ans entre la premiere fois ou quelqu'un m'en a parlé et le moment ou j'ai franchi la porte d'un psy

par contre fais moi plaisir oublie ta volonté parce que ça fait partie des rares trucs qui m'ont gaché des années
combien de fois j'ai entendu "quand on veut on peut"
ben ça c'est une connerie complete il y a des problemes que toute la volonté du monde ne resoudra jamais

Cocagne a écrit:

Quand je parle de volonté, je crois qu'en fait je recherche une solution de facilité, parce que je sais très bien qu'entamer une psychothérapie est quelque chose de long et semé d'embuches et de découvertes.

Coucou Nash ! Question volonté tu devrais vite comprendre que ça n'a rien à voir, comme dit Cocagne, et que tu réussiras juste à perdre ton estime de toi-même au fil des années en voyant que tu n'arrives pas à t'en sortir par ce moyen. Tu risques même de devenir dépressive au bout du compte.

Perso j'ai pas envie de raconter mes problèmes psycho ici mais ce que je peux dire c'est que j'en ai encore bon nombre à régler et que j'ai commencé vers l'âge de 18 ans à me faire aider par un psy. J'ai procédé par étapes et j'ai trouvé ça mieux que de m'engager pour de longues années sans voir le bout du tunnel... et puis j'ai vécu plein de déménagements en changeant de villes, ce qui était peu propice à la tenue d'une thérapie longue durée sur plusieurs années... ;)

Moi chaque fois j'arrive chez le psy avec un objectif réaliste, un "symptôme" que je veux guérir, ça peut être un problème physique ou bien un handicap psychologique, et je demande une thérapie à court terme axée sur cela. Ce qui me permet de "travailler" en psychothérapie pour arriver à régler mon problème sur environ une année à raison d'un entretien par semaine, et ensuite je fais une petite pause en attendant de reprendre le "travail" sur un autre aspect de ma vie qui me pose problème ou me fait encore souffrir.

Par exemple, dans ton cas tu pourrais arriver chez un psy en disant que ton objectif est de guérir de ton apopathophobie. Sachant aussi que cela te fera travailler sur l'ensemble de ta personnalité, et aussi probablement sur les sources de ton angoisse, etc, mais en fait cela fixe un but concret à ta démarche et te permettra un jour, dans quelques mois, de dire à ton ou ta psy : voilà, ça c'est guéri maintenant, je voudrais faire une pause dans ma thérapie à ce stade de ma démarche.

Je me sers du psy comme d'un pourvoyeur de service, exactement comme je vais chez le dentiste quand j'ai un problème avec une dent. Je suis pas sure que ce soit un bon conseil, c'est juste globalement ce que moi j'ai vécu et que je vis encore.

MeteoRita a écrit:

Je ressens exactement la même chose

Je soulève des points parfois très très douloureux et en même temps, ce qu'il en ressort ressemble à des trésors magnifiques.
Je me redécouvre, je retrouve mon élan vital. J'ai l'impression d'être une enfant qui déballe des cadeaux. Je me sens mieux avec moi, je suis MOI !
Je n'ai plus à faire semblant d'être pour qu'on m'aime, pour quelques miettes d'attention, je suis moi..
Je n'ai plus besoin de masque pour vivre.
Les jours qui passent ne sont pas tous "joyeux", mais je ne ressens pratiquement plus ce putain de vide qui me faisait tant peur... JE SUIS

je suis quelqu'un de très nerveux, d'angoissé, même... hyperactive, à tendance franchement dépressive... malgré toutes les tentatives de mon médecin à m'orienter vers "autre chose", je n'ai ajmais voulu franchir le cap de commencer un travail de psy... pourquoi ? je ne sais pas si j'y crois vraiment, je ne sais pas si j'ai le courage de m'engager dans quelque chose de long... et je ne sais pas si j'ai envie de prendre le risque de guérir :?: de changer ce mode de vie et cette personalité qui est la mienne, y compris dans ses mauvais côtés... j'admire les gens qui prennent leur probêmes à bras le corps et se font aider par des professionnels... moi je ne l'ai jamais fait (à part prendre des anxio parfois, mais j'ai souvent refusé les traitements chimiques)... un jour peut être... :oops:

karen a écrit:

Heu, si ça peut te rassurer en ce qui me concerne j'avais pas mal de "résistances" durant la thérapie.

Avoir peur de quitter ce qu'on connait, même si ça fait mal, pour quelque chose d'inconnu dont on n'est même pas sur que ce sera mieux... c'est humain !! :D

Le travail est long, certes, mais d'étapes en étapes un mieux être apparait..

Pour ce qui est de la personnalité, je ne crois pas qu'on en change.. enfin, moi je me sens toujours la même sauf que je connais mieux mes besoins, que j'arrive à exprimer mes émotions, à me faire respecter... et du coup, j'autorise la même chose à mon fils !!! Je suis toujours la même, en moins dépressive quoi :D

Ma vie n'a pas changé non plus changé du tout au tout.. houlà, chuis frileuse moi, me faut du temps :D mais j'avance à petits pas, tranquille, à mon rythme..
A toi de voir quand tu te sentiras prête.. C'est ta vie, tu es la seule décisionnaire en ce qui te concerne...

Câline a écrit:

merci pour ta réponse, caline... :kiss: le problême pour moi est que je lie fortement ma créativité artistique (photographie et surtout écriture) à cet état de noirceur quasi permanente, et que les périodes où je suis bien, je n'ai rien à exprimer, donc rien à écrire ou à exprimer en images... ce qui me désole... je me sens inapte à la vie heureuse et légère, c'est un état de fait que j'ai accepté depuis mon enfance, et je ne me vois pas à "renoncer" à ça, parce que je n'arrive pas à me projeter dans un mode plus léger ou positif...

ce qui ne m'empêche pas de faire plein de trucs, de me battre tout le temps, faire des choix... Mais toujours dans le drame et le questionnement douloureux.

Si ce mode de vie qui est le tien te convient, pourquoi effectivement en changer ?

Saches seulement, si un jour la souffrance est trop forte ou trop "encombrante", qu'il existe autre chose..

Bisous

J'ai décidé d'aller voir un psy, j'ai rendez vous le 1er septembre. Après 12 ans de vie ponctuée de mauvais moments, j'ai enfin franchi le cap.

Mais comme toi Karen, j'ai peur de guérir, de ne plus être moi. Mais si j'ai pris la décision d'aller consulter c'est qu'aujourd'hui, j'ai l'impression de ne plus avancer dans ma vie, je stagne. Je suis en phase de sevrage d'antidépresseur et ça risque d'être dur. Je sens donc que je suis à un tournant de ma vie que je ne peux plus affronter seule.

On verra bien !