on parle beaucoup de faire des percing, on pose beaucoup de questions sur l'entretien, et pourquoi en faire, et ça fait mal ou pas...
mais il y a aussi le moment
où le percing n'a plus lieu d'être, pour diverses raison... parce que c'est mal toléré au travail (auquel cas on le fait à contrecoeur), pour des histoires d'énergies qui circulent mal, ou raisons de santé (infections répétées), ou alors tout simplement, un jour, alors que lorqu'on les a fait on avait BESOIN de les avoir, un jour, donc ils ne nous sont plus nécessaires, et on les enlève...
et pour ceux qui ont déja entamé le processus d'enlèvement des percings, c'était pourquoi, comment vous l'avez vécu ?
pour ma part, j'ai eu jusqu'à plus d'une vingtaine de trous en même temps, 8 sur chaque oreille, 2 dans le nez, 1 au nombril et 1 dans la langue...
malgré mon envie, je n'ai jamais pu en avoir plus, parce que mon corps était à sa limite : dès que j'en faisais un nouveau, un ou plusieurs ancien se réinfectaient, malgré les soins... :shock: donc 20, ça a été mon maximum...
j'ai commencé à 18 ans, un besoin frénétique de rajouter des anneaux, et encore des anneaux... jusqu'à mon dernier percing, en 2001 (la langue), que j'ai fait par curiosité (je voulais voir comme mon corps allait le gérer et en une semaine c'était nickel)... les précédents, je les avais fait par besoin profond, de ressentir la douleur dans ma chair, pour marquer mon aml être, pour exprimer des choses, pour façonner mon corps, le rendre différent de ce qu'il était... dans ma tête, pendant toutes ses années, il était bien évident que jamais, au grand jamais je ne les enlèverait...parce qu'ils étaient MOI.
quand j'allais travailler en milieu hospitalier, je les enlevais pour bosser, je les remettais le reste du temps. j'ai toujours refusé que mes choix personnel m'handiccapent socialement. inutile de préciser qu'à la fac de sciences humaines, , ou sur les chantier d'archeo, le fait d'être percé est d'une banalité affligeante, donc je ne les enlevais pas.
problême avec mon percing au nombril : en 2 ans et demi, il n'a jamais guéri... :roll: et moi je ne voulais pas céder... j'ai tenu, tenu, j'ai eu mal non stop pendant ces deux ans... et finalement, quand j'ai frolé la septicemie, j'ai décidé d'arreter mes conneries, et je l'ai enlevé... j'en ai gardé une sacrée cicatrice... ce percing a été vécu dans ma tête comme un échec : ma volonté n'avait pas réussi à contraindre mon corps... (inutile de dire que je serais bien incapable de faire un régime, même si il le fallait :lol: )
et puis... changement de vie, je repars sur paris, début 2004... je décide d'arreter l'archeo parce que j'en ai marre de crever la misère, et je décide donc de chercher un boulot alimentaire, n'importe quoi pourvu que j'aie un salaire... et dans ma tête, le déclic se fait : je suis malade, à force de tousser, j'ai mal à la langue... à tel point que je retire mon percing, pour un jour ou deux... quand je veux le remettre, c'est encore possible, mais ça a commencé à se refermer, le trou... et je me dis "pourquoi pas, au fond ?" et je ne l'ai pas remis. et puis j'ai enlevé les deux anneaux que j'avais dans le nez, pour me préparer psychologiquement aux entretien d'embauche... et j'ai laissé perdre les trous... au début, bizarre de ne plus les voir dans la glace... mais pêtit à petit, ça devenait évident, ils n'avaient plus leur place sur mon visage...
cela n'avait plus aucun importance...
à partir du moment où j'ai accepter ça, on aurait dit que mon corps se mettait à rejeter, j'ai commencé à perdre des trous aux oreilles, ils se réinfectaient comme ça, après des années :shock: maintenant, il doit m'en rester 4 à chaque oreille.
j'en laisse perdre, je m'en fous... il n'y a plus de nécessitée à cela... mais je ne les enlève pas non plus, je n'ai pas BESOIN de les enlever comme à une époque j'avais eu BESOIN de les faire...
je ne sais pas si je suis très claire, il est tard (ou tôt) et moi, en tout cas, je vois très bien où je veux en venir... ;)