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Besoin d'aide, dépression

57 ans Out of Africa... 4355
Poluxx a écrit:
C'est juste en profondeur que quelque chose ne va pas.


Bonjour,

Et donc, c'est ce "en profondeur" qu'il faut aller voir.

Tes parents ne sont pas des tyrans,  
soit, je ne me permettrais pas de remettre ta parole en cause.
Mais t'écoutes t'ils ? Ont-ils été là quand tu te sentais seul et que tu avais besoin d'être rassuré ? T'encourages t'ils dans tes efforts, t'aident t'ils à surmonter tes échecs ? As-tu eu le sentiment d'avoir une relation complice et privilégiée avec eux ou l'un d'eux ? As-tu eu le sentiment, enfant, d'être indispensable à tes parents ? T'ont-ils fait ressentir leur bonheur de t'avoir pour fils ? Ton père (puisque tu es un garçon) prend il le temps de s'asseoir auprès de toi pour discuter ? Avez-vous eu des activités en commun (foot, réparation d'une mobylette....). As-tu pu parler "d'homme à homme" avec lui ? etc..

C'est toute ces petites choses qui font la relation parent/enfant et qui permettent à l'enfant de grandir sereinement, de se sentir bien. Sinon, il ressent un grand vite intérieur, l'impression que quelque chose manque, quelque chose d'impalpable mais bien là... Difficile de savoir, qui plus est, ce qui nous a manqué puisqu'on ne l'a pas eu !!!
Sincèrement, j'insiste lourdement :D , mais je crois que tu devrais consulter un psychologue. Il existe différentes méthodes de thérapies et ce n'est pas forcément long ! Parfois il suffit de d'apprendre à reconnaitre et exprimer ses émotions pour aller mieux (gestalt thérapie). Ca te permettrais, à mon avis, de te sentir mieux et de ne pas te traîner une dépression qui risque de devenir chronique... Tu es jeune, profites-en, tu as toute la vie devant toi et tu peux en faire quelque chose de merveilleux ! L'adolescence est une période difficile mais la souffrance n'est pas un passage obligé ! Plus tu te prendras en main jeune et plus tu t'assureras un présent et un avenir beaucoup plus serein et à l'image de ce que tu es... Tes écrits me donne l'image d'un jeune homme sensible et intelligent, profites-en, beaucoup n'ont pas cette chance ! Fonces !

Pour les livres, je regarde dans ma bibliothèque et je te donne les noms d'auteurs et titres des livres : mais tu peux, d'ores et déjà, si tu le souhaite, lire les ouvrages de Boris Cyrulnik et Paulo Cohelo : de pures merveilles pour comprendre et appréhender la vie d'une autre manière !

Bon courage.
48 ans 785
Câline a écrit:
Poluxx a écrit:
C'est juste en profondeur que quelque chose ne va pas.


Bonjour,

Et donc, c'est ce "en profondeur" qu'il faut aller voir.

Tes parents ne sont pas des tyrans, soit, je ne me permettrais pas de remettre ta parole en cause.
Mais t'écoutes t'ils ? Ont-ils été là quand tu te sentais seul et que tu avais besoin d'être rassuré ? T'encourages t'ils dans tes efforts, t'aident t'ils à surmonter tes échecs ? As-tu eu le sentiment d'avoir une relation complice et privilégiée avec eux ou l'un d'eux ? As-tu eu le sentiment, enfant, d'être indispensable à tes parents ? T'ont-ils fait ressentir leur bonheur de t'avoir pour fils ? Ton père (puisque tu es un garçon) prend il le temps de s'asseoir auprès de toi pour discuter ? Avez-vous eu des activités en commun (foot, réparation d'une mobylette....). As-tu pu parler "d'homme à homme" avec lui ? etc..

C'est toute ces petites choses qui font la relation parent/enfant et qui permettent à l'enfant de grandir sereinement, de se sentir bien. Sinon, il ressent un grand vite intérieur, l'impression que quelque chose manque, quelque chose d'impalpable mais bien là... Difficile de savoir, qui plus est, ce qui nous a manqué puisqu'on ne l'a pas eu !!!
Sincèrement, j'insiste lourdement :D , mais je crois que tu devrais consulter un psychologue. Il existe différentes méthodes de thérapies et ce n'est pas forcément long ! Parfois il suffit de d'apprendre à reconnaitre et exprimer ses émotions pour aller mieux (gestalt thérapie). Ca te permettrais, à mon avis, de te sentir mieux et de ne pas te traîner une dépression qui risque de devenir chronique... Tu es jeune, profites-en, tu as toute la vie devant toi et tu peux en faire quelque chose de merveilleux ! L'adolescence est une période difficile mais la souffrance n'est pas un passage obligé ! Plus tu te prendras en main jeune et plus tu t'assureras un présent et un avenir beaucoup plus serein et à l'image de ce que tu es... Tes écrits me donne l'image d'un jeune homme sensible et intelligent, profites-en, beaucoup n'ont pas cette chance ! Fonces !

Pour les livres, je regarde dans ma bibliothèque et je te donne les noms d'auteurs et titres des livres : mais tu peux, d'ores et déjà, si tu le souhaite, lire les ouvrages de Boris Cyrulnik et Paulo Cohelo : de pures merveilles pour comprendre et appréhender la vie d'une autre manière !

Bon courage.



Bonjour Caline,

Les parents ne sont pas parfaits et il peut y avoir de justes raisons d'être en colère contre eux ( il y en a toujours). Polux n'a sans doute pas la même histoire que quelqu'un d'autre, ni les mêmes besoins. C'est à lui de dire ce qu'il ressent comme bon ou mauvais.
57 ans Out of Africa... 4355
Mephistofelesse a écrit:


Les parents ne sont pas parfaits et il peut y avoir de justes raisons d'être en colère contre eux ( il y en a toujours). Polux n'a sans doute pas la même histoire que quelqu'un d'autre, ni les mêmes besoins. C'est à lui de dire ce qu'il ressent comme bon ou mauvais.


J'entends bien ce que tu me dis.
Je ne juge pas ses parents, je ne les protège pas non plus. Je ne les connais pas, et je ne connais pas la vie intime de Poluxx. Cependant, le quatrième commandement : "tu honoreras tes parents" n'est pas pour moi ! Beaucoup de parents, de par leur propre histoire, ressentent des difficultés relationnelles avec leurs enfants, sans pour autant être "maltraitants". Est-ce pour autant qu'il faut fermer sa gu*** et protéger à tout prix les parents ? Je crois que non ! Je ne condamne pas les parents pour autant, je dis simplement qu'il est mieux d'ouvrir les yeux si on veut avancer dans la vie ! J'ai perçu une solitude affective dans les paroles de Poluxx d'où mes questions (qu'il n'est pas obligé de se poser non plus !!!)

Je n'ai donc pas eu non plus la prétention d'écrire à Poluxx que je savais mieux que lui ce qu'il ressentais. J'ai simplement posé par écrit ce que je ressentais, moi, face à ses écrits. Il prend, il laisse. Et tu as raison quand tu dis que son histoire n'est pas celle des autres. Mais je ne peux pas non plus rester dans des termes qui me sembleraient "politiquement" correct.

Tu crois vraiment que sa depression, qui n'est pas nouvelle, va s'envoler comme ça par magie ? Qu'elle est due uniquement à l'adolescence ? Qu'il va apprendre du jour au lendemain à exprimer ce qu'il ressent vraiment ? Que l'amour d'une femme va le "sauver" ??

Moi, je ne crois pas. Ca m'appartient, j'assume.

Ne vois aucune agressivité à ton égard dans mes paroles Mephistophelesse, je dis simplement les choses telles que je les ressens. De manière peut être un peu vive, mais c'est aussi ma manière d'être, et sans vouloir être "irrespectueuse", je suis moi dans la vie et... sur le net !
57 ans Out of Africa... 4355
Mephistofelesse a écrit:



Bonjour Caline,

Les parents ne sont pas parfaits et il peut y avoir de justes raisons d'être en colère contre eux ( il y en a toujours). .


Ha ! Bavarde comme je suis, forcément j'ai encore à dire !!! :D

Je suis d'accord avec toi, et à mon sens, tant que l'enfant peut exprimer sa colère, il n'y aura aucune incidence ni dans le présent, ni dans le futur.

Là où peuvent commencer les problèmes, c'est justement quand l'enfant a l'interdiction (consciente ou insconsciente) d'exprimer ladite colère !!! Il va la ressentir comme une émotion "dangereuse" (pour lui, pour l'autre) et la refouler.

Et ce sont, à mon sens, toutes ces émotions refoulées qui, parfois, conduisent à la dépression car l'individu est comme amputé d'une partie de lui-même : il n'arrive pas à exprimer certaines émotions qui restent bloquées... Alors que s'il pouvait les exprimer, sa vie ne ressemblerait pas à un long fleuve tranquille, mais il se sentirait quand même beaucoup mieux dans sa peau et dans sa vie.
P
36 ans 37
Bien que tu ne connaisse pas mon histoire tu m'éclaire un peu.Méme si ca ne résout rien(et je savais pertinement que je ne résoudrais rien en venant sur ce forum.)ça m'éclaire et je pense que c'est ce dont j'ai besoin,mettre les choses a plats pour savoir dans quel sens orienter mes "recherches".
48 ans 785
Câline a écrit:
Mephistofelesse a écrit:



Bonjour Caline,

Les parents ne sont pas parfaits et il peut y avoir de justes raisons d'être en colère contre eux ( il y en a toujours). .


Ha ! Bavarde comme je suis, forcément j'ai encore à dire !!! :D

Je suis d'accord avec toi, et à mon sens, tant que l'enfant peut exprimer sa colère, il n'y aura aucune incidence ni dans le présent, ni dans le futur.

Là où peuvent commencer les problèmes, c'est justement quand l'enfant a l'interdiction (consciente ou insconsciente) d'exprimer ladite colère !!! Il va la ressentir comme une émotion "dangereuse" (pour lui, pour l'autre) et la refouler.

Et ce sont, à mon sens, toutes ces émotions refoulées qui, parfois, conduisent à la dépression car l'individu est comme amputé d'une partie de lui-même : il n'arrive pas à exprimer certaines émotions qui restent bloquées... Alors que s'il pouvait les exprimer, sa vie ne ressemblerait pas à un long fleuve tranquille, mais il se sentirait quand même beaucoup mieux dans sa peau et dans sa vie.


En cela je suis d'accord. Je dis juste qu'il faut faire attention à ne pas induire l'explication d'une colère en la calquant sur une autre. Il peut être dangereux à mon sens de projetter ce qu'on ressent sur la souffrance d'un autre, simplement parce que ça peut le couper de ses propres sentiments. C'est à chacun de cheminer avec son histoire et sa souffrance et de faire le lien entre qui il est et ce qui semble lui avoir manqué.
48 ans 785
Câline a écrit:
Mephistofelesse a écrit:



Bonjour Caline,

Les parents ne sont pas parfaits et il peut y avoir de justes raisons d'être en colère contre eux ( il y en a toujours). .


Ha ! Bavarde comme je suis, forcément j'ai encore à dire !!! :D

Je suis d'accord avec toi, et à mon sens, tant que l'enfant peut exprimer sa colère, il n'y aura aucune incidence ni dans le présent, ni dans le futur.

Là où peuvent commencer les problèmes, c'est justement quand l'enfant a l'interdiction (consciente ou insconsciente) d'exprimer ladite colère !!! Il va la ressentir comme une émotion "dangereuse" (pour lui, pour l'autre) et la refouler.

Et ce sont, à mon sens, toutes ces émotions refoulées qui, parfois, conduisent à la dépression car l'individu est comme amputé d'une partie de lui-même : il n'arrive pas à exprimer certaines émotions qui restent bloquées... Alors que s'il pouvait les exprimer, sa vie ne ressemblerait pas à un long fleuve tranquille, mais il se sentirait quand même beaucoup mieux dans sa peau et dans sa vie.


En cela je suis d'accord. Je dis juste qu'il faut faire attention à ne pas induire l'explication d'une colère en la calquant sur une autre. Il peut être dangereux à mon sens de projetter ce qu'on ressent sur la souffrance d'un autre, simplement parce que ça peut le couper de ses propres sentiments. C'est à chacun de cheminer avec son histoire et sa souffrance et de faire le lien entre qui il est et ce qui semble lui avoir manqué.
57 ans Out of Africa... 4355
Poluxx a écrit:
Bien que tu ne connaisse pas mon histoire tu m'éclaire un peu.Méme si ca ne résout rien(et je savais pertinement que je ne résoudrais rien en venant sur ce forum.)ça m'éclaire et je pense que c'est ce dont j'ai besoin,mettre les choses a plats pour savoir dans quel sens orienter mes "recherches".



Comme le dit Mephistophelesse (référence à Faulkner ??? Vi, en plus je suis curieuse !!! lol) tu es le seul à connaitre ton histoire et le seul à savoir ce que tu ressens.

Moi j'ai donné mon ressenti, qui était à prendre ou à laisser comme je l'ai dit.

Quand je parle d'un thérapeute, c'est parce que je pense qu'une tierce personne va - non pas de répondre à ta place ni te dire ce que tu dois faire ou ressentir - mais t'aider à te "prendre" en main, à savoir ce que TOI tu veux, ce que TOI tu ressens.

Maintenant, cette décision t'appartient. C'est ta vie et c'est à toi de décider quel sens tu veux lui donner. Nul n'a à décider à ta place de ce que tu dois faire ou ne pas faire. Tu vas peut être trouver toi-même un autre moyen qui sera bon pour toi. Fais-toi confiance.

En tout cas, je te souhaite bon courage
57 ans Out of Africa... 4355
Câline a écrit:
[

Comme le dit Mephistophelesse (référence à Faulkner ???)


En fait, je voulais écrire Goethe... ça m'a réveillé en pleine nuit :D Pffff
C
53 ans paris 4
Bonjour p'tit mimi,

Je te livre quelques réflexions personnelles sur le sujet, fruit de mon expérience, et j'espère qu'elles t'éclaireront un peu.
Pendant mon adolescence, je n'avais personne vers qui me tourner, et surtout, impossible alors de savoir si j'étais heureuse ou malheureuse, sachant qu'au fond, j'étais malheureuse...

Le bonheur (comme le malheur) est relatif: ce qui me rend heureuse, peut faire l'objet de mépris de la part d'un autre. Il n'y a pas de règle en matière de bonheur.
Aussi, dire à quelqu'un "tu as tout pour être heureux" ne peut sortir que de la bouche de quelqu'un qui ignore tout du bonheur, ou bien qui pense de façon totalitaire, à savoir "ce qui est bon pour moi l'est forcément pour tout le monde" (et inversement, ce qui est bon pour tout le monde, l'est forcément pour moi).

Moi aussi j'étais très malheureuse chez mes parents.
C'est un mal très répandu, une véritable épidémie. J'avais l'idée que mes parents étaient irréprochables en tant que parents (en fait c'était leur idée à la base) mais c'était une idée fausse, un mythe, très répandu lui aussi. L'erreur est très humaine, j'en fais, mes parents aussi, chacun d'entre nous.

L'erreur, c'est quand on pense faire bien alors qu'on est en train de se planter. C'est donc en toute bonne foi qu'on se plante, les parents en premier.
La connerie, c'est quand on refuse d'admettre qu'on puisse faire une erreur, et donc, quand on fait une erreur, au lieu d'essayer de la corriger et de trouver d'autres façons de faire, on persévère dedans, sachant pourtant obscurément qu'on se plante, mais bon, comme on n'a jamais appris à faire autrement, dans le doute obscur et permanent de ce qui est bien ou mal, de ce qui rend heureux ou pas, on fait comme tout le monde, dans l'espoir que la majorité aura raison. La connerie est aussi empreinte de bonne foi, ce qui fait tout son charme, sauf quand on souffre vraiment parce qu'il y a vraiment des grosses conneries qui sont faites, en toute bonne foi; un accident de la route qui fait 15 morts, personne ne l'a voulu, et pourtant, c'est arrivé. Le chauffeur bourré conduisait en étant sûr de lui, en toute bonne foi.

Ainsi, l'enchaînement machiavélique "j'ai tout pour être heureux", donc "je suis heureux", "je démontre à tous combien je suis heureux"et donc "je ne peux pas être malheureux", cela évite de se poser des questions, de remettre en doute ce que tout le monde considère comme normal ou évident, bref, vivre en se disant ça, c'est vivre sans penser, c'est vivre comme un mouton malheureux d'être un mouton. Normal, tu n'es pas un mouton, tu es un homme, et tu es fort! Normal de te sentir malheureux, ta vie ne t'appartient pas. Pas encore!

C'est une réaction normale d'être malheureux quand on a des difficultés qu'on n'arrive pas à identifier, qu'on a besoin d'aide pour y voir clair, et qu'on ne trouve personne pour nous guider et nous soutenir, à commencer par les parents!

Premier constat, douloureux: les parents sont terriblement décevants, non pas parce qu'ils sont nuls (c'est pourtant vrai qu'ils sont nuls mais on les aimes bien ces imbéciles heureux!), mais parce qu'ils nous ont fait croire qu'ils étaient des être heureux (parce qu'ils ont tout pour être heureux...), alors qu'à l'évidence, ce n'est pas vrai. En tout cas, si eux ils sont heureux avec leur façon de vivre, moi j'ai envie d'autre chose, leur mode de vie me rend malheureuse moi; à commencer par cette façon de cacher ses émotions, ses sentiments, comme si c'était un crime de rire ensemble, de pleurer parce qu'on a perdu un copain, de dire qu'on tient à eux, à quelque chose. Bref, de dire ce qui est important ou non pour soi, ce qu'on aime, ce qui nous énerve. Bref, exister quoi!

Ca a été très difficile pour moi d'admettre que j'étais malheureuse, parce que personne autour de moi n'avait l'air de le voir, ne voulait le voir, ni l'entendre. On me répétait à l'envi que j'avais tout pour être heureuse, et moi je le croyais aussi, puisque tout le monde avait l'air d'accord là-dessus, y compris mes nombreux amis. De toute façon, je tenais absolument à montrer de moi une image de personne forte et heureuse, sinon, pensais-je confusément, personne ne m'aimerait, ne voudrait me fréquenter. Il y a beaucoup de personnes qui fonctionnent comme ça, et il y a en a plein d'autres qui fonctionnent différemment.

Dans ces conditions, il y avait un paradoxe: d'un côté, tout pour être heureuse (point de vue extérieur, regard des autres, et je fais tout extérieurement pour confirmer cette idée fausse), de l'autre côté (du mien, mon point de vue à moi), je suis malheureuse.
Alors, au fond, suis-je malheureuse, ou bien suis-je heureuse? Où est la vérité? Comment savoir?
Besoin d'aide, mais où que je me tourne, personne pour me comprendre vraiment. Et puis, je dois être fort, pourquoi aurais-je besoin qu'on m'écoute? Dilemne, cercle vicieux. En parler, sans en parler vraiment. Je dois être fort et je suis faible, l'horreur.

Besoin d'aide, mais besoin de personne. Etre fort, et me montrer vulnérable. Etre heureux en surface, malheureux en profondeur.

La question sous-jacente, c'est: qui peut dire si je suis heureuse, ou malheureuse? Moi, ou quelqu'un d'autre a-t-il son mot à dire concernant ma vie à moi?
Quelqu'un d'autre que moi sait-il mieux que moi ce qui me rend heureux ou pas? Sur quels critères se baser pour savoir?
Et puis être malheureux, c'est être quelqu'un d'autre, puisque moi, par principe, par nature, je suis quelqu'un d'heureux, puisque j'ai tout pour être heureux...

Ta vie n'appartient quà toi, et personne maintenant que tu grandis, maintenant que tu deviens autonome, ne peut décider à ta place de ta vie, en tout cas pas sans ton consentement. Et faire quelque chose à contre coeur, parce que c'est quelqu'un d'autre qui a décidé pour toi, c'est la voie directe pour être malheureux. Même et surtout s'il s'agit de ses propres parents.

Alors que faire me demanderas-tu? C'est bien toutes ces questions et ces constats, mais moi je suis toujours malheureux, je suis toujours aussi perdu.
Peut-être essayer de trouver des gens qui ont envie de t'aider à voir clair, en t'écoutant, en te répondant, sans conseil ni jugement, ce qui n'est pas l'attitude de tes parents visiblement. Les parents font ce qu'ils peuvent et ce qu'ils croient bon, mais souvent ils se trompent, et l'erreur est tellement humaine, même s'ils ne l'acceptent pas!

C'est pas facile à trouver, quelqu'un qui t'écoute avec respect, mais sache qu'il y en a. De toute façon, par expérience, rien de bon n'est vraiment facile à atteindre, surtout ce qu'on cherche sans savoir précisément ce qu'on cherche. Ces quêtes là sont les meilleures, quand la réalité dépasse tout ce que tu pouvais espérer, quand tu fais des pas là où tu n'as jamais osé marcher, quand tu oses t'aventurer en terrain inconnu, sans filet, avec quand même une personne de confiance qui t'accompagne, qui est là en cas de problème, qui te stimule te protège et te sécurise.
Personnellement, j'ai trouvé cette oreille attentive chez une psychologue, et ça fait un bien fou de sentir qu'on est en droit d'être malheureux, que c'est légitime, c'est à dire d'admettre qu'il y a un problème (et que ce problème existe indépendamment de toi), de pouvoir en parler et de chercher des solutions, et donc ne ne plus être malheureux tout le temps à l'avenir.
Si tu es malheureux, c'est parce que tu as raison de l'être, qu'il y a dans ta vie quelque chose qui ne tourne pas rond, qui contredit tes aspirations profondes.
Etre malheureux ou ignorant n'est pas du tout une fatalité ni une tare, il y a plein de gens qui aident d'autres gens et c'est une chance de nos jours de pouvoir utiliser toute sorte de services d'aide. Il y a l'école publique pour tous, ça veut bien dire que les parents ne peuvent pas tout donner en matière d'éducation, c'est valable pour le soin du corps (médecins), le soin de l'âme (les psy), etc.

Bon courage p'tit mimi!


Céline
C
53 ans paris 4
PS:

je te livre aussi quelques signes vécus lors de ma première rencontre avec une personne soutenante, réconfortante, protectrice, respectueuse, sérieuse, véritablement aidante (cela n'engage que moi, je t'offre mon témoignage):

- de la même manière que je me sentais confusément malheureuse, je me suis sentie en sa présence confusément en confiance, je sentais que quelque chose était possible, sentiment nouveau et réconfortant, entier, sans réserve.

- Je sens que la décision d'entamer une psychothérapie m'appartient complètement, que je peux refuser ou accepter son aide, cela ne tient qu'à moi. Je ne me sens pas obligée par elle, je me sens libre.

- elle est claire dans son attitude et ses propos, je la sens cohérente, honnête, sure d'elle dans son travail avec moi, sans arrogance ni certitude. Sa présence est intense et entière, elle est totalement disponible pour moi

- Elle ne me juge pas du tout (alors que moi!...), et a l'air de ne pas remarquer tous les côtés nuls de ma personnalité; au contraire, elle me regarde d'une drôle de façon, qui me rendrait presque méfiante, avec un profond respect qui m'est totalement étranger

- jamais elle ne juge ou condamne, ni moi, ni mes parents, ni personne d'autre (ce qui n'est pas mon cas!)

- je me sens normale avec elle, capable d'évoluer, de me trouver, intelligente, sensible, humaine quoi!

- elle m'aide dans mes silences, mes confusions, mes gênes, elle ne me laisse jamais seule et désemparée. Sa présence, le souvenir de nos entretiens, la perspective de la voir, est un véritable baume pour mon âme douloureuse.

- je me sens en général mieux après l'avoir vue, jamais l'inverse (très rarement la voir n'arrange pas les choses, mais jamais je ne me sens pire)

- tout ça ravive terriblement le cruel manque affectif que j'ai vécu et vis dans ma famille.

c'est une démarche qui ressemble à la vie, parfois agréable, douce, tranquille, paisible, joyeuse, insouciante, et à d'autres moments, terrifiants, tu traverses des zones à très hautes turbulences, avec le sentiment parfois que tu vas surement y laisser ta peau tellement ce que tu ressens est violent, cruel, sans concession, sans ménagements, pas de pincettes ni politesse avec les émotions et les pensées et les souvenirs, tu te sens déchiré à l'intérieur, laminé, broyé, écrasé, secoué comme dans une essoreuse, ou encore vide, silencieux, abyssalement vide et creux, néant total, rien à l'horizon, coincé comme un rat au milieu de rien et de nulle part, seul au monde, perdu comme un petit moineau tremblant sans ailes qu'un gros matou va croquer, une petite chose insignifiante qui ne compte pour personne, personne à qui parler, même pas le psy que tu adorais tant quelques temps auparavant... envie de mourir, d'en finir, foutu, trop dur, trop mal... et puis au fond du trou, désespéré, presque fou, épuisé à nager sans fin à contre-courant, à lutter contre des fantômes invisibles, à ramer dans une petite barque au milieu d'une mer immense en furie, tout seul...
tu poses tes rames et tu te poses un peu, et alors un rayon de lumière, quelque chose de nouveau est là, innattendu, nouvelles sensations, sentiment d'avoir fait un pas, d'avoir avancé, alors qu'on croyait mourir. A nouveau l'apaisement, la confiance qui renaît, et puis la fierté de s'être senti malgré tout vivant, d'avoir traversé ce trou noir et d'être là encore vivant.
Le visage ami du psy qu'on retrouve, qu'on avait un peu oublié ces derniers temps, trop flippé. Reconnaissance et gratitude.
Envie d'aller plus loin, sentiment que ce que j'ai vécu, je l'ai acquis, connaissance de cette zone de turbulence, acquis pour toujours. Une certitude naît en moi, confuse encore, mais certaine. Il y a des choses en moi qui n'appartiennent qu'à moi, dont je suis absolument certaine. Même le psy ne peut les atteindre. Je peux essayer de le décrire avec des mots, mais personne au fond à part moi-même ne sait ce que je vis. Je goûte à moi-même. Et il n'y a que moi pour savoir quel goût j'ai! Personne ne peut me le dire, personne ne peut me dire qui je suis. Mais j'ai besoin que quelqu'un m'accompagne, balise mon chemin, m'éclaire et apaise mes angoisses, pour que je m'essaye à ma propre vie.
31 ans 78
Moi aussi sa m'arrive parfois mais se dure pas deux ans.. Normalement, sa se limite à environs 2 jours, pas plus. Je sais pas si quelqu'un me précédant te l'a conseillé mais au pire je répète; je te conseille un psychologue. Peut-être que t'auras rien à dire vue que tu ne sais pas quel est le problème exact (ou je sais pas si la cause est ta situation familiale) mais le psy lui par-contre va te poser des questions. (j'en est eu l'expérience)La plupart du temps, il ne me posais pas vraiment des questions agréables et vraiment pas facile à répondre. :| Et au fur et à mesure, sa va t'aider à mieux te comprendre. Biensûr sa ne marche pas toujours, mais il faut y croire. Parce que des fois, on a beau être nous-même, il y a des choses qu'on ne sait pas... même sur nous!

Évidement, la relation enfant-parent (mm si t'es pu vrm un enfant!) aide beaucoup. Moi personnellement j'ai énormément de la misère à parler avec ma mère... Je ne lui dis que ce que j'ai fait pendant la journée, une ou deux anecdotes et puis c'est tout. Mais côté sentiments et problèmes, rien ne sort. C'est quand même un gros problème parce que je suis tellement réservée que tout me ronge de l'intérieur. Je me retiens de pleurer ou de crier quand j,en aurais envie. Mais toi, je suis certaine que tu seras plus courageux que moi et que tu oseras aborder le sujet.
En ticas, surement que d'autres t'aideront mieux que moi mais j'espère avoir quand même été un peu utile! ;) Et comme on te l'a déjà dit, quand c'est déprime, il faut en parler!!
S
101 ans 4480
Vous lire m'a permis de comprendre 2-3 choses également ;)

Je me rends compte que moi aussi, j'ai "tout pour être heureuse" mais que je ne le suis pas.. Je ne suis pas proche de mes parents, je ne parle que de la pluie et du beau temps avec eux et ce, depuis toujours... Si ça ne va pas, je garde tout pour moi et affiche une bonne façade, toujours souriante.. Même si au fond de moi, j'ai envie de hurler et pleurer :cry:

Alors les seules personnes à qui j'en parle sont :
:arrow: ma best friend, par texto ou MSN
:arrow: mon psy
:arrow: mon médecin traitant


Et c'est tout.... Ca s'arrête là... Ce qui signifie que je passe une majeure partie de mon temps à repenser à tout ça et à me morfondre..

EN tous cas, courage Pollux ;)
P
36 ans 37
Merci a tous!
A qui puis je m'adresser pour trouver un psy correct?
Je sais pas si je ne serais pas plus a l'aise a parler avec une femme.
Ca a son importance?
57 ans Out of Africa... 4355
Poluxx a écrit:
Merci a tous!
A qui puis je m'adresser pour trouver un psy correct?
Je sais pas si je ne serais pas plus a l'aise a parler avec une femme.
Ca a son importance?


L'important c'est que toi tu te sentes à l'aise avec la personne, femme ou homme. Sachant que tu peux lâcher un/une thérapeute au bout de quelques séances si tu ne te sens pas bien avec lui/elle.
Je crois que tu peux avoir des adresses dans les plannings familials. Selon tes moyens financiers (tes parents sont-il prêts à te payer les séances ?) tu peux voir un psychologue payant ou gratuit. Et je me répète, l'important c'est que tu te sentes bien avec la personne, que tu puisse lui faire confiance et "lâcher prise" avec elle (exprimer ta colère, ta rage, ta tristesse..etc... tes émotions quoi !)
:D Bon courage
B I U