petit poeme pour s'accepter

une plage déserte prenant soleil,
Couchées sur le ventre dans le plus simple appareil,
Se confiaient mutuellement,
Leurs peines et leurs tourments.


Allait-il en sortir d'heureux conseils ?

L'une aimait chez l'autre fesses rondes et gros tétons, En parlant d'elle même se traitait de rogaton,
Haïssant sa maigreur,
N'espérait séducteur,


En admiration face à ses tendons.

L'obèse chez sa compagne vantait sa fine taille,
Et s'accusait d'engouffrer moult victuailles, Détestant sa grosseur, Ne croyant aux faveurs,


Elle n'espérait plus quelques fiançailles.

L'énorme admirait chez l'efflanquée son courage,
S'éloigner de la table a quelques avantages,
Disait-elle. La maigrelette pour être plus jolie,
Même si elle s'était goinfrée n'aurait point grossi.


S'étant flattées durant des heures, les deux copines,
L'une et l'autre trouvant plus coquette sa voisine,
Finirent par se quitter,
Pour d'autres affaires traiter.


Comme s'imposer plus de discipline.

Ces sottes venaient de se tourner le dos,
Qu'aussitôt se traitaient de vieux chameaux,
Cette planche peut bien crever, pensait la grosse,
Pour trouver de la moelle, faudrait qu'on la désosse,


La maigre songeait, faudrait qu'il fasse nuit,
Pour qu'un cochon fasse l'amour à pareille truie.
Voilà bien illustrée passion de femme,
Permettez que bien haut je le proclame,


En conclusion mesdames,

Les hommes préfèrent les maigres un peu replètes,
Et les grasses un tantinet maigrelettes.


Acceptez-vous donc telles que vous êtes.