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Que penser de cette psy ?

Ca va être une question toute con mais j'ai trop envie de la poser alors tu me réponds seulement si tu en as l'envie...

On ne se connait pas et je  
ne tiens pas à faire ma grande curieuse...mais est-ce que tu as réellement besoin d'un psy ? J'veux dire par là est-ce que ce que tu as envie de lui dire ne pourrait pas être dit à quelqu'un d'autre...de "banal" ? Puisqu'apparement ces gens-là ( le corps médical )ne prennent même pas le soin de te comprendre et te jugent direct ?

En tous cas je t'envoie plein de bises d'encouragement

Amicalement ;)
71 ans Charente Maritime 3080
Glyss a écrit:
j'accepte très mal l'idée de ne pas avoir de vie privée en me faisant accompagner par quelqu'un que je ne connais pas ou même que je connais déjà, puisqu'il n'y a pas 36 000 interprètes dans ma ville et que leur code de déontologie n'est pas forcément au point.
C'est vrai que ce n'est pas évident, la déontologie et les bonnes âmes. Mais l'autonomie est la quadrature du cercle, qui demande des solutions pas toujours simple à établir.

Pour le prof qui ne voulait pas te laisser sortir seule, je pense qu'il aurait été attéré par l'attitude de mes parents. J'ai été "une enfant à la clé" depuis l'âge de mes 4 ans ;) Trouver et payer une nourrice quand j'étais petite n'était pas forcément une solution facile... Par contre, savoir comment j'avais vécu le fait d'être une enfant à la clé m'a beaucoup aidé pour pousser mes enfants vers l'autonomie. On n'a pas besoin de sortir d'une grande école pour se diriger. Quant à supposer qu'il soit plus difficil à un sourd de traverser une route qu'à un enfant de 4 ans, je plains les enfant de ce guss :(

Pour le téléphone, est-ce que tu as entendu parler de la "synthèse vocale" http://efax.service.sms.free.fr/vocale.php. Je n'ai pas pri le temps de chercher, mais il me semble qu'il doit exister des solutions ordinateur/téléphone basées sur ce principes pour les sourds (et traduction inverse pour entendre le message). Je pense que des solutions, même si elles ne sont pas encore très rapides, doivent exister de ce côté là.

Pour le corps médical, le forcer à te parler alors que tu ne sembles avoir aucun problème est déjà difficil. Et dans ce cadre, j'imagine fort bien les difficulté de quelqu'un de sourd. On parle régulièrement ici des préjugé anti gros des médecins. A priori, se faire des stock de réparties semble être la solution.

Pour l'autonomie, il faut chercher et chercher encore tes solutions, mais cela vaut le coup. Au fait, as-tu essayé de demander une liste de médecin prenant en compte les problèmes des sourd à un orthophoniste ? Normalement, à force de parler avec ses propores patients, il a peut-être une idée de quel spécialiste trouver dans ton coin ?

Pour ElCarreraDream, je crois que le problème n'est pas tant celui d'un psy en particulier que celui du corps médical en général. Et je ne comprends pas trop ta remarque. Ou plutôt, j'ai tendance à la transposer. " Si tu as envie de parler de tes problèmes cardiaques, ne pourrais-tu pas prendre quelqu'un de plus banal qu'un cardiologue pour en parler, comme ton voisin par exemple ?" Pour avoir beaucoup fréquenté les psy pour mes enfants, oui je pense que certains sont nuls, non, je ne pense pas que quelqu'un d'aussi banal que mon voisin les aiderait autant que des psy ont su le faire.
G
42 ans 744
ElCarreraDream a écrit:
Ca va être une question toute con mais j'ai trop envie de la poser alors tu me réponds seulement si tu en as l'envie...

On ne se connait pas et je ne tiens pas à faire ma grande curieuse...mais est-ce que tu as réellement besoin d'un psy ? J'veux dire par là est-ce que ce que tu as envie de lui dire ne pourrait pas être dit à quelqu'un d'autre...de "banal" ? Puisqu'apparement ces gens-là ( le corps médical )ne prennent même pas le soin de te comprendre et te jugent direct ?


Ta question ne me dérange pas, et quant à savoir si j'ai réellement besoin d'un psy... Bah, déjà, c'est difficile de trouver quelqu'un qui t'écoutera vraiment, entre les amies qui préfèrent te parler de tout et de rien et les parents qui n'ont aucune réponse à t'apporter puisqu'ils n'en savent rien... et quand tu es entouré de gens avec qui tu es en conflit ou qui sont quelque part la cause de ton mal être, pourquoi leur en parler ?

Et puis, l'intérêt d'un psy, c'est qu'il trouve ce qui ne va pas chez nous et nous aide à nous en rendre compte par nous mêmes... puisque c'est son métier et qu'il est payé pour ça, à la différence d'un ami qui nous écouterait sans nous apporter de solution ou qui détournerait le problème. Et puis, y a des gens qui vont mal dans leur tête et le psy est formé pour les soigner... je n'ai peut-être pas de névrose, de phobie ou même de trucs du genre schizophrénie ou troubles bipolaires, mais je peux aussi en avoir sans le savoir... et quand on a un réel problème de poids (car on ne devient pas obèse morbide juste par simple gourmandise), c'est que la cause est plus ou moins psychologique... donc voir un psy est nécessaire.

Encore faut-il trouver le bon...
G
42 ans 744
maria123 a écrit:
Pour le prof qui ne voulait pas te laisser sortir seule, je pense qu'il aurait été attéré par l'attitude de mes parents. J'ai été "une enfant à la clé" depuis l'âge de mes 4 ans ;)

Excuse moi, mais je ne comprends pas trop ce que tu veux dire par l'expression "une enfant à la clé". Est-ce que ça veut dire que tes parents étaient trop protecteurs ou quelque chose das le genre ? Ou que c'est exactement l'inverse ?

De mon côté, j'ai toujours été très indépendante... quand j'avais trois ans (j'étais déjà sourde), ma mère m'a laissée quelques secondes seule dans le bac à sable pour aller répondre au téléphone, et j'en ai profité pour aller me balader toute seule en ville, j'ai même fait un bon bout de chemin avant de tomber sur des gens qui se sont inquiétés de voir une petite de 3 ans toute seule... même chose dans les magasins, ma mère me perdait toujours dans les rayons et était même parfois obligée de lancer une recherche à l'accueil du magasin pour que quelqu'un me trouve et m'y ramène... j'étais tout le contraire de ma soeur qui restait désespérément accrochée aux jupes de ma mère et qui pleurait sans arrêt dès qu'elle n'était plus là. Encore aujourd'hui, elle préfère rester chez nos parents alors que ça fait longtemps que je suis partie de eux... J'ai toujours été et je me suis toujours sentie autonome, et je n'ai jamais supporté qu'on cherche à m'en priver à cause de ma surdité...


Citation:

Pour le téléphone, est-ce que tu as entendu parler de la "synthèse vocale" http://efax.service.sms.free.fr/vocale.php. Je n'ai pas pri le temps de chercher, mais il me semble qu'il doit exister des solutions ordinateur/téléphone basées sur ce principes pour les sourds (et traduction inverse pour entendre le message).

C'est en projet, effectivement, mais c'est très loin d'être fonctionnel et je n'ai jamais entendu parler d'une solution de ce genre proposée aux sourds en France (qui est un pays très en retard au niveau de l'handicap par rapport à d'autres pays). Et les sourds n'ont pas besoin d'une synthèse vocale pour parler dans un combiné, ce dont ils auraient surtout besoin, c'est de savoir ce qui se passe à l'autre bout du fil... et le plus intéressant serait que les gens adoptent les mails, les sms ou la visiophonie, mais ça risque d'être très long. Et en attendant, il faut toujours demander à quelqu'un de téléphoner pour soi.

Citation:
A priori, se faire des stock de réparties semble être la solution.

Encore faudrait-il que le médecin nous comprenne du premier coup quand on lui lance "ce n'est pas parce qu'on est sourd qu'on n'a pas de cerveau !", parce que si on doit se répéter plusieurs fois pour se faire comprendre (et plus la personne en face est bouchée, plus il faut répéter)... et là, l'effet de la répartie tombe un peu à plat, non ?

Citation:
Au fait, as-tu essayé de demander une liste de médecin prenant en compte les problèmes des sourd à un orthophoniste ? Normalement, à force de parler avec ses propores patients, il a peut-être une idée de quel spécialiste trouver dans ton coin ?

Le problème est que l'orthophoniste ne fréquente souvent que des jeunes enfants sourds (qui voient généralement les médecins de leurs parents) et des devenus sourds adultes qui n'ont pas les mêmes besoins que les sourds comme moi et donc un médecin qui conviendra très bien à un devenu sourd adulte pourra très bien ne pas convenir à un sourd qui l'est depuis l'enfance... et mon orthophoniste, ça fait des années que je ne l'ai plus vue.

De toute façon, il y a un pôle sourds dans le CHU de ma ville, donc je pourrais y aller... mais ça serait vraiment le dernier recours pour moi, donc je n'y pense pas pour l'instant.
71 ans Charente Maritime 3080
"Enfant à la clé" = enfant ayant la clé de la maison (en sautoir autour du cou en général afin qu'il ne la perde pas). Autrement dit, enfant rentrant chez lui le soir avant ses parents. C'est plutôt une indépendance forcée très tôt.

Pour la synthèse vocale, pour moi, je pense que pour beaucoup de sourds, elle peur être utile dans les 2 sens. A ma connaissance, il existe des logiciels qui travaillent dans les 2 sens et ça doit être interfaçable au niveau d'un ordinateur. Je pense plutôt à ce type d'interface : http://svmlecarnet.vnu...m/2004/09/tlphone_pour_ma.html, à tester ou adaoter en français.

Citation:
Citation:
A priori, se faire des stock de réparties semble être la solution.
Encore faudrait-il que le médecin nous comprenne du premier coup
C'est pour cela que je parlais de synthèse vocale dans les 2 sens, type ce genre de dispositif http://wal.autonomia.org/article.php?id=1619 pour compléter le précédent.

C'est vrai que sur tous ces équipements, la France est en retard. Mais des solutions existent qui a mon avis peuvent t'aider à aller plus facilement vers ton autonomie.

Si je te parlais d'orthophoniste, c'est aussi parce que moi, j'y ai croisé des parents sourds accompagnant leurs enfants sourds. C'est dans ce cadre que je pensais que l'othophoniste pouvait avoir aussi connaissansce des médecins que fréquentaient les parents.

Pourquoi le pôle sourd de ton CHU serait-il ton dernier recours. Là aussi, ne pourrais-tu pas avopir des conseils pour trouver aussi des médecins en ville ?

En fait, à te lire, ton autonomie, tu l'as quasiment sauf envers le monde médical. Je pense que cela devrait être ton défit. Et franchement, aucune raison que tu n'y arrives pas.
Glyss a écrit:
ElCarreraDream a écrit:
Ca va être une question toute con mais j'ai trop envie de la poser alors tu me réponds seulement si tu en as l'envie...

On ne se connait pas et je ne tiens pas à faire ma grande curieuse...mais est-ce que tu as réellement besoin d'un psy ? J'veux dire par là est-ce que ce que tu as envie de lui dire ne pourrait pas être dit à quelqu'un d'autre...de "banal" ? Puisqu'apparement ces gens-là ( le corps médical )ne prennent même pas le soin de te comprendre et te jugent direct ?


Ta question ne me dérange pas, et quant à savoir si j'ai réellement besoin d'un psy... Bah, déjà, c'est difficile de trouver quelqu'un qui t'écoutera vraiment, entre les amies qui préfèrent te parler de tout et de rien et les parents qui n'ont aucune réponse à t'apporter puisqu'ils n'en savent rien... et quand tu es entouré de gens avec qui tu es en conflit ou qui sont quelque part la cause de ton mal être, pourquoi leur en parler ?

Et puis, l'intérêt d'un psy, c'est qu'il trouve ce qui ne va pas chez nous et nous aide à nous en rendre compte par nous mêmes... puisque c'est son métier et qu'il est payé pour ça, à la différence d'un ami qui nous écouterait sans nous apporter de solution ou qui détournerait le problème. Et puis, y a des gens qui vont mal dans leur tête et le psy est formé pour les soigner... je n'ai peut-être pas de névrose, de phobie ou même de trucs du genre schizophrénie ou troubles bipolaires, mais je peux aussi en avoir sans le savoir... et quand on a un réel problème de poids (car on ne devient pas obèse morbide juste par simple gourmandise), c'est que la cause est plus ou moins psychologique... donc voir un psy est nécessaire.

Encore faut-il trouver le bon...



Voilà j'espérais ne pas te vexer comme a pu le comprendre Maria, je voulais juste comprendre merci de ta réponse en tous cas , à présent je vois l'utilité du psy, désolée de cette question bête... :oops:

Amicalement ;)
G
42 ans 744
maria123 a écrit:
Pourquoi le pôle sourd de ton CHU serait-il ton dernier recours. Là aussi, ne pourrais-tu pas avopir des conseils pour trouver aussi des médecins en ville ?

Mon dernier recours tout simplement parce que c'est fait avant tout pour les sourds signants (qui utilisent la langue des signes) et que je suis une sourde oraliste, c'est à dire que mon principal mode de communication est l'oral. Et je ne connais pas la langue des signes (Si interprète j'ai, c'est avec une autre méthode de communication très peu connue qui est en fait une aide à la lecture labiale (www.alpc.asso.fr) et qui n'a donc rien à voir avec la langue des signes)

Donc en clair, pour moi, c'est comme mettre les pieds dans un autre monde qui ne m'acceptera peut-être pas (car certains groupes de sourds signants sont très sectaires et refusent l'oralisme). Voilà pourquoi je considère cela comme mon dernier recours.
71 ans Charente Maritime 3080
Je comprends alors ton point de vue par rapport au CHU, Glyss. Mais j'ai du mal à comprendre cet antagonisme entre tenants du langage signé et tenant de l'oralisme, alors que ce choix est en général celui qu'ont fait les parents.

Sauf que si j'ai bien compris, autant il est difficil d'aller vers l'oralisme pour un sourd qui ne l'a pas pratiqué depuis son plus jeune âge, autant le langage des signes est quelque chose que n'importe qui peut apprendre à tout âge. Pour moi qui suis extérieure au problème, il me semble évident que l'oralisme permet une meilleure intégration au monde en général. De même que quelqu'un qui ne parle que patois a du ml à s'intégrer ailleurs que dans son village. Mais le bilinguisme est une richesse également. Il te restera donc toujjours la possibilité d'aller vers le langage signé un jour.

Mais combattre pour aller jusqu'au bout de l'oralisme est aussi une bonne chose. Je suis sûre que là aussi tu peux gagner et trouver comment communiquer même avec des médecins. En même temps, je continue à penser qu'il faudrait que tu trouves le moyen de te passer d'interprète en consultation. Plus j'essaye de visualiser la scène, plus j'ai tendance à me demander, "S'il y a un interprète, à qui je m'adresse moi ?" Je crois qu'il est naturel d'avoir tendance à s'adresser à l'interprètre. Ensuite, c'est à l'interprètre de rester dans son rôle d'interprêtre et de traduire. Et j'ai l'impression que c'est là que le bât blesse.
G
42 ans 744
maria123 a écrit:
Je comprends alors ton point de vue par rapport au CHU, Glyss. Mais j'ai du mal à comprendre cet antagonisme entre tenants du langage signé et tenant de l'oralisme, alors que ce choix est en général celui qu'ont fait les parents.

Pour deux raisons :

- Les parents qui font le choix de l'oralisme pour leur enfant sourd sont en général des gens qui n'ont jamais côtoyé la surdité auparavant, et qui font tout pour s'impliquer personnellement dans l'éducation de leur enfant (quitte à ce que la mère sacrifie son boulot). Donc en général, l'enfant sourd oraliste est bien intégré, mais se retrouve isolé et est parfois le seul enfant sourd d'une classe ou même d'une école (c'était mon cas en maternelle et à l'école primaire, ce n'est qu'au collège que j'ai côtoyé d'autres sourds, et au lycée, je me suis de nouveau retrouvée seule). Les parents qui n'ont pas la possibilité de s'occuper ou de s'impliquer dans l'éducation de leur enfant sourd le mettent souvent dans une institution spécialisée où il fréquente d'autres sourds et donc apprend la langue des signes et vit en communauté. Il y a beaucoup d'exceptions et les choses ont pas mal changé ces dernières années, mais grosso modo, c'est comme ça.

- La langue des signes a été interdite pendant un siècle en France (dans l'éducation, d'où oralisme forcé), ce qui a renforcé l'esprit communautaire et surtout le côté très revendicatif des sourds signants, qui, traumatisés par cette interdiction et l'oralisme forcé et mal adapté qui a suivi (ce qui a entraîné de gros échecs scolaires et surtout l'impossibilité de maîtriser le français), ont tendance, surtout pour les plus vieux, à rejeter en bloc l'oralisme.

Ce n'est que durant ces 20 dernières années, où l'interdiction de la langue des signes a été levée et que les professionnels de la surdité ont commencé à favoriser le bilinguisme que les choses se sont un peu arrangées, mais cet antagonisme risque d'être présent encore très longtemps.

Citation:
Autant le langage des signes est quelque chose que n'importe qui peut apprendre à tout âge.

Plus simple à dire qu'à faire, car pour avoir un bon niveau en langue des signes, il faut de longues années. C'est comme apprendre une langue étrangère. Et de toute manière, le problème est surtout identitaire et culturel. On ne peut pas s'intégrer comme ça chez les sourds signants si on ne se sent pas comme eux.

Et d'ailleurs, mon cas n'est pas comme celui des entendants qui apprennent la langue des signes juste parce qu'ils trouvent ça "magique". J'y suis plutôt contrainte, car on n'arrête pas de me dire "pourquoi t'apprends pas la langue des signes ?", et ce genre de choses... forcément, on me tape dessus pour que je rentre dans la "norme" de ce que devrait être un sourd aux yeux d'un entendant : un sourd muet qui signe au lieu de parler...

Citation:
Mais le bilinguisme est une richesse également. Il te restera donc toujjours la possibilité d'aller vers le langage signé un jour.

Je sais, et ça arrivera un jour, mais je serai obligée d'une manière ou d'une autre de renier une partie de mes 24 ans d'oralisme, donc je ne suis pas prête pour l'instant. Il y a tellement de sourds oralistes qui sont devenus presque exclusivement signants que je n'ai pas envie de finir comme ça aussi, parce que ça serait trop facile.

Citation:
Plus j'essaye de visualiser la scène, plus j'ai tendance à me demander, "S'il y a un interprète, à qui je m'adresse moi ?" Je crois qu'il est naturel d'avoir tendance à s'adresser à l'interprètre. Ensuite, c'est à l'interprètre de rester dans son rôle d'interprêtre et de traduire. Et j'ai l'impression que c'est là que le bât blesse.

Voilà justement là où est le problème. Quand il y a l'interprète, je ne peux pas regarder le médecin en train de parler, puisqu'il faut bien que je regarde l'interprète pour savoir ce qu'il dit. Et regarder d'abord le médecin parler, puis regarder l'interprète répéter après, ce n'est pas l'idéal non plus. Et le médecin se retrouve aussi coincé : à qui s'adresser ? Le sourd ou l'interprète ? Et au final, le médecin en vient à ne plus parler qu'à l'interprète, à ne plus essayer d'écouter le sourd qui parle, et le sourd en vient aussi à ne plus faire l'effort de lire sur les lèvres du médecin, ni même d'articuler pour parler, car c'est tellement plus facile de laisser l'interprète faire tout le boulot...
G
42 ans 744
Juste pour préciser, cette psy que j'ai vu, elle voulait que j'apprenne la langue des signes, comme si c'était la solution à tous mes problèmes...

Même chose pour une dame que je consulte actuellement pour un bilan professionnel : pour elle, la seule chose à faire, c'est que j'apprenne la langue des signes, alors que je ne suis pas venue la voir pour cela...

Aucun sourd ne m'a cassé les pieds avec cette question. J'ai des amis sourds signants du collège qui ne m'ont jamais demandé pourquoi j'apprenais pas la langue des signes. Non, les seuls qui me posent cette question, ce sont des entendants, et ça, c'est pas normal !
43 ans 3006
Ben comme ça ils n'auraient plus besoin de trouver un prétexte pour te dire qu'ils ne peuvent pas te comprendre... Puisque le langage des signes est un truc parfaitement incompréhensible pour la plupart des entendants, ils pourraient te discriminer sans mauvaise conscience. Je trouve ça absolument ignoble.
B I U