MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

Les Bienveillantes_Jonathan Littell

682
Bonjour !

Je le lis actuellement, doucement, quand j'ai le temps, je n'ai lu que dix pages, mais je trouve cela déjà passionnant. Oui c'est bien le Goncourt de 2006 et  
pour une fois, ça a l'air d'être un bon ! mais vous, qu'en pensez-vous ?
L
42 ans 3913
Je ne l'ai aps encore lu car je suis dans une série en 4 tomes donc je m'y mettrais surement après les fetes...
D'après ma belle maman, il faut le lire petit à petit et prendre le temps de digérer entre chaque lecture car c'est très dur... je te dirai quand j'aurai commencé ;)
5030
J'ai du mal avec ce livre!

J'avais vu Yann moix dire que littel écrivait comme dans les années 20! Et c'est totalement vrai! Et du coup ç tranche avec ce roman qui se passe dans les années 40!!
J'ai pas accroché à cette écriture: Lassant, ennyuant!
J'avoue avoir arretté au bout de 200 pages, j'avais plus aucun désir d'ouvrir ce livre

Bref, de toutes façons le thême meme du livre est assez discutable je trouve!

comment faire d'un nazi un héros de roman ?
C'est possible je pense, mais pas de cette façon!
Ce livre me gêne, une fiction trop poussé, ce Max aue qui passe de stalingrad à berlin, puis à kiev, paris, auscwitz (trop de point clés) et qui rencontre tour à tour Eichman, Himler, hitler!! :? :? Je vois ça comme une accumulation de "détails pour faire vrai" qui casse le roman, tout comme l'utilisation de tout ces termes (obersturmfuhrer, standartenfuhrer.....) qui casse le rythme du roman je trouve!!


Bref, j'ai pas aimé du tout!
P
71 ans charente maritime 860
Ce n'est sans doute pas bien ce que je vais dire mais je n'ai pas envie de lire ce livre. Sur le sujet, j'aime mieux un vrai livre d'histoire.
5030
pheli a écrit:
Ce n'est sans doute pas bien ce que je vais dire mais je n'ai pas envie de lire ce livre. Sur le sujet, j'aime mieux un vrai livre d'histoire.


Tout a fait, mieux vaut un vrai témoig,age historique, que une fiction de ce genre !! ;) ;)
682
En même temps, des tels actes impliquent que l'on ait pas les pieds sur terre, donc que l'on soit dans une vie fictionnelle : les auteurs des crimes nazi devaient se dégager de leurs reponsabilités, prendre beaucoup de recul pour objectiver et conscienciser leurs actes. La fiction sous forme de "journal" comme propose l'auteur se justifie selon moi.
682
J'ai avancé dans ma lecture dimanche et c'est vrai que certaines scènes décrites avec réalisme retournent les tripes. mais néanmoins, c'est très bien écrit et documenté, je comprend pourquoi il a mérité son concours (au moins, lui l'a mérité !).
Donc je continue !
43 ans Sud Ouest 3873
On m'a offert ce bouquin pour Noël, et vu ce que vous en dites, je ne suis pas sûre de vouloir le lire...
:?
49 ans eure 977
je suis abonnée à un club de bouquin.. et je pensais me l'acheter.. il a l'air vraiment bien ce bouquin .... même s'il fait 900 pages je crois.....

je pense que ça va être mon prochain achat..... au vu des critiques qui sont unanimes.....
bizzz
pili
156
pheli a écrit:
="Audreyyyy" pheli a écrit:
Sur le sujet, j'aime mieux un vrai livre d'histoire.
Tout a fait, mieux vaut un vrai témoig,age historique, que une fiction de ce genre !! ;) ;)

Bonjour, pour ma part, je suis en train de le terminer. Je ne pense pas qu'on puisse opposer cette fiction avec un témoignage historique. Dans un sens, c'en est un... romancé certes puisque le personnage n'existe pas mais pourtant de multiples personnages identiques ont existé vraiment... Je prends ce livre plus comme une tentative d'analyse de l'inhumanité humaine, comprendre qu'il y a dans l'homme à la fois le meilleur mais aussi le pire. Dans un sens, je trouve que c'est un livre quasi philosophique sur l'homme et son rapport avec la conscience et la morale.

Sur le style literaire, je suis très surprise par la qualité de ce livre. Pour moi, il s'agit d'un très grand livre qui sera j'en suis persuadée reconnu comme tel dans les prochaines années.

Claire
Perso, j ai pas réussi à le lire en entier non plus, en revanche je viens de tomber sur ce commentaire:
http://radiovraimentlibre.com/emission-17.html

Ou le mec qui est interviewé dit des choses surprenante sur ce bouquin!
exemple: la référence ultime des bienveillantes, c'est moby dick!

arf!
K
42 ans Paris - 75011 22
C'est délicat...

Sur l'utilité de le lire sur un plan historique, il faut reconnaître à l'auteur un vrai travail de fond. C'est un livre très documenté qui peut se lire comme une fresque historique qui repose sur des bases solides.

par contre, ce qui est plus détestable, c'est cette espèce de sublimation du narrateur, dans un livre où sa finesse et son raffinement sont exaltés. En plus, sur un plan purement fictif, l'empilement de tant de travers dans un personnage censé incarner l'immondice contribue à en faire un personnage "admirable" (au sens premier, qu'on admire pq il nous inspire une intelligence supérieure).

Bien plus qu'être dérangeant, ce livre est dangereux. L'horreur de la Shoah et le Mal en général n'ont rien de lyrique. Il est donc plus productif de lire Hannah Arendt pour bien comprendre que l'holocauste est d'autant plus terrifiant qu'il est la résultante d'enchaînement très pernicieux de maillons administratifs, la gestion administrative d'un génocide détruisant tout volontarisme, toute place de l'humain.

En clair, n'en déplaise à Littel, la Shoah ne s'explique pas par une dimension humaine, bien au contraire.
G
53 ans Côtes d'Armor 16
Je n'ai pas encore lu "Les bienveillantes" mais je compte le faire car le sujet abordé dans ce livre m'intéresse. D'après ce que j'en ai entendu dire, il s'agit d'un livre sur la banalité du mal (thème cher à la philosophe Hannah Arendt), sur la possible "inhumanité"de l'homme, et même de tout homme. Inhumanité, monstruosité: des termes qui vont si bien aux crimes nazis. Et pourtant! Pour Hannah Arendt ou pour l'écrivain Primo Levi, rescapé d'Auschwitz, les nazis n'étaient pas des monstres: ils étaient des hommes et c'est en cela qu'ils sont responsables de leurs crimes. Pire: pour Primo Levi, nous ne sommes pas l'abri de devenir nous aussi des "monstres"; l'enfer est pavé de bonnes intentions. Le personnage des Bienveillantes est une personne "normale" qui va devenir un "monstre". A méditer donc.

Pour les témoignages, il y a les livres :
- Si c'est un homme, de Primo Levi (incontournable);
- Etre sans destin, d'Imre Kertesz (prix nobel de littérature).
B I U