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Mon collégien pleure tous les soirs...

nov 2006
64 ans Au bord de la mer 15536
J'ai besoin de conseils.
Mon fils a 11 ans 1/2, il est entré en 6ème cette année.
Tout avait l'air d'aller très bien, j'ai rencontré les professeurs le mois dernier, qui m'ont  
dit qu'il était tout à fait à l'aise (même un peu trop car il faudrait un peu plus de travail).
Et là..... depuis quelques temps (2 semaines), il pleure régulièrement le soir dans son lit.
Après de longues discussions, il ressort qu'il se sent mal au collège. Il me dit être très stressé tout le temps, et surtout, que les journées sont trop longues, que la maison lui manque.

Mon fils a toujours été un peu inquiet. Depuis tout petit, même s'il aime l'école, et s'il réussit plutôt bien, il a toujours dit qu'il préférerait rester à la maison. De plus, nous habitions juste à côté de l'école, et il ne déjeunait à la cantine qu'occasionnellement.
Le collège étant au village voisin, à 6 km, cette année c'est transports scolaires et cantine tous les jours, départ à 7h30 de la maison et retour à 16h30 ou 17h30 selon les jours.
En dehors de cela c'est un gamin dégourdi. Il sort seul à vélo dans le village, va chez les commerçants seul, il fait de la musique, il est actif, curieux, etc.

Je sais qu'il ne s'est rien passé de grave, il ne me le cacherait pas, car c'est déjà arrivé, et il sait qu'il doit en parler. Mais ce mal-être persistant m'inquiète.
Je ne sais pas quelle conduite adopter : tantôt je me dis qu'à son âge il devrait être raisonnable, et accepter la vie qu'il doit mener, et je le "bouscule" un peu ;
Mais en même temps je le comprends un peu. Pour un enfant sensible, qui se pose beaucoup de questions, c'est une vie et un univers difficile.
J'envisage de l'emmener consulter un psychologue. J'hésite. Je me demande s'il faut que je prenne RV avec le médecin scolaire, s'il faut que je vois notre généraliste, je suis un peu perdue.

Vos avis m'aideront à y voir clair. Merci d'avance :D
nov 2006
61 ans 43 659
je te comprends très bien j'ai des ados aussi, et mon fils a des problèmes au collège aussi.
je te conseillerai de voir d'abord ton médecin de famille, il sera de bon conseil s'il connait bien ton fils et pourra t'orienter vers un professionel psy ou non selon ce qu'il jugera.

mes fils on bien aimé l'entrée en 6e : liberté, se gerer d'avantage...
mais personnellement j'ai de la 6e et 5e un très mauvais souvenir j'ai eu du mal à me détacher du cocon familial.J'étais sans doute pas assez mûre.On est poussés stréssés, si on prend trop à coeur on en souffre. ça s'est arrangé en 4e je me suis sentie plus à ma place.

je te souhaite bon courage et tiens nous au courant de l'évolution...
nov 2006
J
57 ans Nord de la France 4
J'ai connu le même problème avec mon fils ainé qui a maintenant 14 ans.

Surtout essaie de dédramatiser la situation avec lui et fais lui sentir les points positifs qu'il y a à grandir, je sais bien que c'est difficile à gérer.
Cette situation de déprime que mon fils a connu à son entrée en 6ème a duré plus ou moins un trimestre.
C'était aussi un grand angoissé devant toutes les nouveautés et il se serait très bien vu rester à la maison lui aussi.

J'avais pris rendez-vous avec sa prof principale pour lui parler du problème et ça a apaisé certaines de ses craintes mais ps totalement.

Et moi, voyant l'état proche de la dépression qui le guettait (il pleurait tous les soirs dans son lit, ne mangeait pratiquement plus, n'avait plus goût à rien) je lui ai proposé un deal.
Je lui ai dit que si au mois de février, il était toujours dans le même état d'esprit, je le déscolariserais (je ne travaille pas pour le moment).

Je sais bien que ça n'est pas une solution mais je ne voyais pas comment faire autrement et je le connais bien mon loulou je savais que l'idée d'avoir une issue de secours le rassurerait.
Entre temps j'ai tout mis en oeuvre pour qu'il consolide sa bande d'amis et ça a fini par marcher.
Dès le mois de janvier il se sentait super bien au collège et il 'a plus jamais eu le moindre problème.

Même maintenant 3 ans plus tard il n'arrive pas à expliquer cette peur irrationnelle.
Tout ce que je peux te dire c'est de patienter, le temps finit toujours par apaiser leurs craintes mais je suis bien placée pour savoir que pour une maman c'est très très éprouvant.
Courage !!
nov 2006
64 ans Au bord de la mer 15536
Je reconnais mon fils dans ce que vous dites, et vos réponses me font plaisir.
Je vais prendre RV avec sa prof principale, et puis aller voir notre médecin de famille.

Ce qui est paradoxal, c'est qu'il a des amis, et que pour tout le monde, c'est un enfant qui va très bien. Il ne laisse rien voir aux autres.

J'ai bien essayé de lui montrer les points positifs : la liberté qu'il peut avoir, la vie avec les copains, le fait de grandir, d'apprendre, de devenir plus indépendant. Rien ne le rassure.
Un deal de cette sorte Jimmie, j'aurais peur du résultat ! Remarque, nous nous étions toujours dit leur père et moi (nous avons 3 enfants) que si l'un des enfants ne s'adaptait pas à l'école, nous envisagerions la déscolarisation et l'école à la maison. Mais actuellement, je ne voudrais plus en arriver là, je n'aurais plus le courage de le faire :lol:

Je pense moi aussi qu'il faut tenir le coup quelque temps, mais c'est vrai que j'ai peur qu'il déprime de plus en plus, et qu'il rate son année...
nov 2006
J
57 ans Nord de la France 4
Je crois bien que moi aussi j'aurais eu des difficultés à me mettre au cours par correspondance mais dans l'urgence, je ne voyais pas d'autre solution.
J'avoue que c'était la première fois que j'étais impuissante face au désespoir d'un de mes fils.

En tout cas, ce problème n'a influé d'aucune façon sur ses résultats scolaires, ça a toujours été un très bon éléve.

J'espère de tout coeur qu'il en sera de même pour votre fils et qu'il retrouvera très vite la joie de vivre.
nov 2006
56 ans 9077
En te lisant Provence j'ai eu l'impression d'etre projetée 25 ans en arrière :?
J'allais dans une école de village avec classe unique CM1/CM2 puis l'entrée en sixième...dans un bourg distant de quelques kilomètres. Plus de repas en famille à midi et même si j'avais impatience d'aller dans "l'école des grands" quand j'y suis arrivée ben....le choc.
Je n'arrivais pas à m'habituer malgré ma bande de copines. Je voulais retrouver le cocon douillet des "petites classes"
J'ai pleuré tous les soirs pendant quasimment tout le premier trimestre puis petit à petit je me suis habituée à ce "changement de vie".

Je pense que ton fils a besoin de temps et qu'il sente que ses parents sont prets à l'aider...ce qui est le cas pour lui ;)
L'idée d'en parler à ton médecin de famille et de le laisser discuter seul à seul avec lui me parait une très bonne solution.
nov 2006
61 ans Cantal Auvergne et aussi Dordogne 316
je suis d'accord avec Bataille quand elle dit qu'il faut que ton fils discute seul à seul avec tiers (médecin, psy...) l'intervention de quelqu'un de neutre à qui on peut dire des choses qu'on ne peut pas dire à maman ou papa est positive.

quand j'ai vu que mon fils n'allait pas bien, j'ai pris un rendez vous au CMP de ma ville, il a rencontré un psychologue 3 fois, sans moi bien sur, et a réussi à dire ce qu'il ne pouvait me dire. La 1ere fois ça a été dur, depuis la salle d'attente je l'ai entendu pleuré. Quand il est sorti je lui ai deamndé si ça allait, j'ai eu droit à un mouais :? je lui alors demandé si il voulait en parler et j'ai eu droit à un non bien net et sur de lui.

Je n'ai jamais su ce qu'il a dit durant ses séance. ça fait partie de son jardin secret...
nov 2006
64 ans Au bord de la mer 15536
:D Merci pour vos réponses.
Je lui ai donc proposé de voir quelqu'un "pour parler". Dans un premier temps il s'est braqué en me disant qu'il ne voyait pas comment cette personne pourrait l'aider à aller mieux. La discussion a été longue, mais il est d'accord sur le principe....
Et ce soir il est allé se coucher et s'est endormi tout de suite :D
Bon le problème n'est pas réglé, mais on avance ! ;)
nov 2006
42 ans à la campagne dans le 49 ! 4364
Provence a écrit:
:D Merci pour vos réponses.
Je lui ai donc proposé de voir quelqu'un "pour parler". Dans un premier temps il s'est braqué en me disant qu'il ne voyait pas comment cette personne pourrait l'aider à aller mieux. La discussion a été longue, mais il est d'accord sur le principe....


pourquoi pas l'assistante sociale :?:
B I U
☺
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