50 ans
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Dans le même genre, il y a "Eloge de la graisse "de Olivier Bardolle.
Citation:
Depuis près d’un demi-siècle, nous vivons en Occident sous la dictature de la "belle jeune fille", filiforme, lisse et toujours fraîche, supposée être le sommet de nos valeurs en termes de désir et d’admiration. Ce canon s’impose très tôt dans le mental de la petite fille et aboutit à l’adolescence à une véritable tyrannie psychologique : elle cherche à tout prix à ressembler à l’image déclinée à l’infini dans les médias. Cette tyrannie trouve son accomplissement chez le "top model", longue tige décharnée (néanmoins pourvue de seins et de fesses) déambulant le visage fermé, à la manière d’un flamant rose, sur les podiums des défilés. Olivier Bardolle propose dans Éloge de la graisse d’autres critères esthétiques comme la "rondeur", et tord le cou à cette icône frelatée, facteur de tant de souffrances pour des générations de jeunes filles qui multiplient les régimes les plus extravagants. Certaines vont jusqu’à utiliser des méthodes radicales pour ne plus avoir à s’alimenter. Ce texte agit comme une œuvre de santé publique. Il favorise le retour à une joie de vivre cruellement absente de notre société post-moderne, qui transforme, par le biais d’une entreprise de réification, la "jeune fille" en "bien de consommation", catégorie "produit de luxe".
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Depuis près d’un demi-siècle, nous vivons en Occident sous la dictature de la "belle jeune fille", filiforme, lisse et toujours fraîche, supposée être le sommet de nos valeurs en termes de désir et d’admiration. Ce canon s’impose très tôt dans le mental de la petite fille et aboutit à l’adolescence à une véritable tyrannie psychologique : elle cherche à tout prix à ressembler à l’image déclinée à l’infini dans les médias. Cette tyrannie trouve son accomplissement chez le "top model", longue tige décharnée (néanmoins pourvue de seins et de fesses) déambulant le visage fermé, à la manière d’un flamant rose, sur les podiums des défilés. Olivier Bardolle propose dans Éloge de la graisse d’autres critères esthétiques comme la "rondeur", et tord le cou à cette icône frelatée, facteur de tant de souffrances pour des générations de jeunes filles qui multiplient les régimes les plus extravagants. Certaines vont jusqu’à utiliser des méthodes radicales pour ne plus avoir à s’alimenter. Ce texte agit comme une œuvre de santé publique. Il favorise le retour à une joie de vivre cruellement absente de notre société post-moderne, qui transforme, par le biais d’une entreprise de réification, la "jeune fille" en "bien de consommation", catégorie "produit de luxe".