Bonjour à toutes et tous,
J'ai longuement hésité à venir parler de ça ici :oops: mais je ne sais plus vers qui me tourner.
Zhom et moi avons acheté notre maison
en décembre 2003, malheureusement pour des soucis incombant aux anciens propriétaires nous n'avons pu signer chez le notaire que mi-avril 2004. La maison a donc passé l'hiver inhabitée et manque de bol, a perdu quelques tuiles dans la bataille et subi un dégât des eaux...
Bref, quand nous prenons enfin possession de notre chez-nous, le montant réel des travaux dépasse largement le montant estimé (et emprunté dans notre prêt hypothécaire).
Une voiture plus grande pour cause de bb2 qui s'annonce en 2005, des tuiles en tout genre...et nous voilà aujourd'hui avec "trop de crédits".
J'arrive à payer mes factures, mes crédits sont remboursés sans trop de retard, mais voilà, l'employeur de zhom ayant sucré les primes trimestrielles, ça devient un peu plus juste et nous sommes régulièrement dans le rouge (découvert bancaire).
Jusque là je n'ai pas de vrais ennuis, pas de menaces, pas de saisies sur salaire, pas de coupure d'électricité ou autre mais comme nerveusement j'ai de plus en plus de mal à encaisser, et que je nous vois "aller droit dans le mur", j'ai fait appel à un service de médiation de dettes.
On m'y a répondu "Vous traversez sans doute une mauvaise passe mais pas de quoi fouetter un chat, on ne peut rien faire pour vous, aurevoir". Leur conseil si je veux être aidée: ne plus rien payer, attendre que le ciel nous tombe vraiment sur la tête et là ils traiteront notre dossier en négociant des arrangements avec nos créanciers. Cette option je m'y refuse.
Il faut savoir que le chef de zhom est totalement opposé à la moindre évolution, il a pris ce boulot "faute de mieux" alors qu'il est diplômé d'un autre secteur et à chaque fois qu'il a demandé à suivre une formation interne ou a poser sa candidature pour un poste supérieur ça lui a été refusé. La seule réponse de son chef a été de le changer de service (son salaire n'a pas bougé) et de lui coller 9-20h au lieu de 7-15h qu'il faisait avant. Autant dire que le torchon brûle entre eux, surtout qu'il n'y a aucune possibilité pour mon chéri de gagner plus ou d'évoluer dans sa boîte. Il meurt donc d'envie de démissionner, d'abord parce que les fonds épargnés dans l'entreprise seraient débloqués, ensuite parce que son profil est quand même recherché mais qu'il a vu nombre de ses candidatures refusées parce qu'il n'est pas dispo immédiatement.
Ensuite, nous pensons fortement à vendre. Les prix dans le quartier où je vis ont flambé en trois ans, et je pourrais vendre ma maison près du double de ce que je l'ai achetée, ce qui me permettrait de solder mes crédits et de repartir à zéro.
Voilà ce que zhom m'a exposé hier, quitter son job, quitter cette maison. Chercher ailleurs et mieux, et en attendant d'avoir trouvé un autre nid, accepter la proposition de ma maman qui est de nous "héberger" quelques temps. Sa maison est grande (et tous les petits ont quitté le nid) et mes enfants auront leur chambre, nous aussi. Comme dit zhom, c'est l'assurance que les loulous aient un toit sur la tête, de mettre un peu de sous de côté pour repartir et pour moi de finir ma grossesse "chouchoutée" ou en tout cas plus sereine.
Dans ce tableau ce qui me gêne, c'est que j'ai l'impression d'être lâche et de quitter le navire en train de couler, retourner chez maman c'est malgré tout un échec, surtout que je n'aime pas cette région. Et puis ma grande allait rentrer en maternelle, elle est inscrite, elle est contente de son école et j'ai peur que tout ça la perturbe beaucoup bien qu'elle adore sa mamy. C'est sûr que ce sera moins perturbant que de grosses difficultés financières mais bon. Vendre ma maison ce n'est pas en soi un déchirement car je ne m'y suis jamais sentie vraiment bien, mais j'ai peur de la promiscuité et ne plus avoir de "chez-moi" ça m'attriste, même si c'est temporaire.
Enfin je suis perdue vous l'aurez compris. J'aurais aimé savoir ce que vous en pensez. Et aussi ce que vous feriez à ma place.
Merci de m'avoir lue et désolée pour le roman...