Bonjour,
Je ne sais pas trop par quoi commencer, au niveau alimentaire, j'ai toujours aimé grignoter, j'ai toujours été ronde, je pesais dans les 75Kg vers 16 ans, jusqu'à mes 18
je suis restée stable. J'ai ensuite sombrée dans la dépression, et je compensais par la nourriture, j'ai fini à 96Kg à l'âge de 22 ans. J'avoue avoir toujours tenté des régimes, je perdais quelques kilos, puis les réprenais, mais ils ramenaient des potes en plus en revenant les bougres, c'est l'effet yoyo qui est assez connu. Des fois, je me demande si ce ne sont pas ces régimes qui m'ont fait au final toujours grossir de plus en plus. Régimes bien souvent fait sous contrainte de ma mère ou de mon homme de l'époque, celui qui m'a traitée de façon à me faire sombrer en dépression. J'ai eut plusieurs phase sous Prozac, j'ai fait plusieurs mois de psycho thérapie aussi, qui a répondu à mes questions. Enfin, le jour où je suis montée sur la balance et que j'ai vu ces 96kg, la seule qui chose qui m'est venue à l'esprit : "Je dépasse les 100 : Je me tire une balle dans la tête."
Mon généraliste, qui me dit toujours d'un ton léger "Faites un petit régime, c'est pas dur, mangez des pommes, etc..." m'a conseillé une nutritionniste, la seule à qui il envoie des patientes, car il n'est pas tellement pour les régimes strictes, c'est un ancien gros je crois, et il me dit souvent que je suis jolie, mais j'ai l'impression qu'il ne comprends pas ce que je vis. Enfin, j'ai fait 6 mois de régime, suivi à la lettre les instructions de la nutritionniste, bouffé des trucs sans gout et sans saveur, j'ai fini quasiment dégoutée de la nourriture, je suis descendue à 85kg, que j'ai tenu pendant 1 a ensuite. Enfin, jusqu'à il y a quelques semaines, même pas un mois je pense.
J'ai arrêté le Prozac, j'étais dégoutée d'être accro à une drogue, moi qui interdit à mon petit ami de fumer ou de prendre des trucs louches. Et en fait, ça m'a rendu énormément d'appétit. Sauf que, avant, je ne mangeais pas pour me nourrir ou par faim, mais plus par compulsion, aujourd'hui, je fais les deux. J'ai atteint les 97Kg hier je crois bien. Et cette phrase que j'ai dans la tête concernant ces satanés 100kg, je l'ai encore, même si j'ai un petit ami qui m'aime et que j'aime. Il aime mes rondeurs, il ne me juge pas. Mais j'ai toujours mes envies suicidaires parfois. Je suis assez lunatique, un jour avec et un jour sans, je n'ai aucune humeur fixe. C'est fatiguant.
Avant, je fesais plus des crises ponctuelles, je sortais au supermarché m'acheter des choses à cacher dans mon placard, et je m'empifrais (connais pas l'orthographe exact) jusqu'à avoir mal au ventre, et le pire, c'est que, quand je pouvais pas sortir, je fouillais toute la maison pour trouver un truc, j'ai déjà avaler un gros paquet de cacahuètes avant de me rendre compte qu'elles étaient périmée, j'ai passé une journée entière à gémir de douleur dans le ventre. Aujourd'hui, quand je suis seule, je mange à longueur de journée, je ne peux pas m'en empêcher, j'en ai presque besoin, je sais que c'est mal, que je ne devrais pas, mais ça me réconforte, mais je sais même pas de quoi.
Je souffre d'une hernie discale qui est de plus en plus douloureuse, et je boite régulièrement car elle appuie sur mes deux nerfs sciatiques, j'ai mal aussi dans le bas du dos. Si je vais voir un médecin, j'ai peur qu'il me sorte d'un ton léger : "Faites simplement un régime !" Et j'aurai envie de lui cracher à la figure : "Parce que pour vous c'est simple ?!"
J'aimerai me mettre au sport ! Bouger, faire de la natation. Mais, je n'ai personne avec moi, je n'ai quasiment aucune amis, je les ai éloignés de mois il y a quelques années pour pouvoir mourir sans les faire souffrir. Des fois, je me mets pendants 2 semaines à faire des exercices, mais je m'ennuie, je me sens seule, mon petit ami n'est pas sportif et carrément feignasse, il ne m'accompagnera pas. J'aimerai ré apprendre à manger et non plus me goinfrer, mais je suis encore seule, je ne sais pas où aller. Triste à dire mais la seule chose qui me tient en vie c'est de ne pas faire de peine à mon petit ami ou à mes parents, mais des fois, je me dis qu'ils seraient tous mieux sans moi. J'arrive pas à tout dire. Mes parents pensent m'avoir "donner" assez de temps pour sortir de ma dépression et s'impatientent, mon petit ami, j'ai l'impression qu'on s'éloigne, je ne peux plus faire l'amour avec lui, je n'ai plus d'envie. Je ne vis pas, je survis.
Le pire au final, c'est que je n'ai pas subit de grand malheur, j'ai été une enfant gatée, mais solitaire, je suis pas trop bête, je n'ai pas de maladie incurable, je ne suis pas mourrante. J'ai l'impression d'avoir nulle part où me tourner, je sais que jamais je ne pourrais y arriver seule, je n'ai plus l'envie de bouger.
Je sais même pas pourquoi j'écris tout ça.