Sans compter que si tu vis dans un HLM situé en ZUS (Zone Urbaine Sensible) aucun surloyer n'est appliqué, quelles que soient tes ressources.
Bien sûr vivre en ZUS ce n'est pas toujours l'idéal, mais il y a des endroits où c'est tout à fait bien, ça dépend des endroits.
Il y a aussi pas mal d'offices de HLM qui majorent le plafond de ressources avant d'appliquer le surloyer et ainsi plus de familles à revenus un peu plus élevés peuvent habiter dans leurs logements.
En fait ça permet aussi d'assurer une mixité sociale, et aussi d'apporter des impôts locaux...
Parce que quand une ville, comme celle où je travaille, a un quota de logements sociaux qui dépasse largement le quota national imposé, si on respecte les plafonds, seules les familles très modestes peuvent accéder aux HLM et de ce fait une grande partie de la population paie peu - voire pas - d'impôts locaux. On doit donc reporter la charge sur ceux qui peuvent payer, au risque de les voir fuir la ville.
Et dans ce cas, la ville n'a plus d'argent pour assurer le service public, car quelle que soit la catégorie sociale de ses habitants, le salaire d'un éboueur est le même, le coût d'entretien d'une école aussi...
Quant à la mixité sociale, elle est indispensable si on ne veut pas créer de véritables ghettos, comme on l'a vu dans pas mal de résidences HLM situées dans les banlieues de grandes villes.
Cela étant, si je me base sur la politique d'attribution de mon bailleur social, il privilégie deux types de locataires :
- soit ceux qui ont de bons revenus bien que rentrant dans ses plafonds
- soit ceux qui ont des revenus extrêmement faibles et dont le loyer est réglé quasi majoritairement par l'APL.
Ca lui permet d'être sûr d'être payé ! :roll:
Mais en attendant, ceux qui sont au milieu ne trouvent pas à se loger, ni en HLM, ni dans le privé...
De plus en plus, afin de garantir la mixité sociale, on crée de petits immeuble HLM au milieu de copropriétés. L'idée est bonne à la base ! Mais si les immeubles HLM sont habités par une population trop "pauvre" et donc considérée souvent comme "vecteur de problèmes" pour les futurs accédants à la propriété, les appartements en copropriété ne se vendent pas et ceux qui sont vendus perdent de la valeur...
C'est ainsi que pas mal de villes refusent les logements sociaux pour ne pas faire baisser le prix de l'immobilier et se garantir des ressources suffisantes. Elles n'appliquent donc pas la loi SRU et ne construisent pas de logements sociaux. En contrepartie, elles ont une amende, mais apparemment pas très dissuasive (un des maires les plus connus pour refuser l'application de la loi SRU était le maire de Neuilly... devenu depuis ce qu'on sait et qui donne des leçons pour que chacun respecte la loi... :roll: ).
Pour en revenir au sujet, si vous voulez changer de logement il faut refaire une demande en mairie qui la transmettra en Préfecture (tous les logements HLM n'ont pas le même statut, certains sont sur un contingent mairie, d'autres préfecture et les autres sur le contingent bailleur). Ensuite il faut attendre les propositions... Et selon les communes le temps d'attente est très variable.
Une seconde solution consiste à demander une mutation avec un autre locataire. Par exemple un couple qui a divorcé et dont l'un des deux conjoints se trouve seul dans un F3 et aimerait un F2. Dans ce cas, il peut y avoir mutation entre locataires. Pour cela, il faut adresser un courrier au bailleur en lui disant que si la possibilité existe, vous êtes intéresssés.