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le Droit au suicide.

45 ans 04 5576
Précisions pour commencer :
- non ce n'est pas une menace de suicide de ma part, un chantage affectif ou quoi que ce soit, c'est vraiment une proposition  
de débat,
- je ne l'ai pas mis dans le forum "psy, depression" parce que le but premier n'est pas de parler de recenser ceux et celles qui vont mal en ce moment mais vraiment de discuter du droit au suicide...

:lol: :lol: :lol: :lol:

Bonjour, donc,

Je viens de lire ce texte
que pensez vous du droit au suicide ? pourquoi ?

Moi je suis pour, pour la raison principale exprimée dans ce texte :

Citation:
dans une société véritablement libre, vous êtes maître de votre propre vie, votre seule obligation étant celle de respecter les droit des autres. Je crois fermement que chacun a le droit d'être considéré comme son propre maître, seul propriétaire de sa propre vie. Je pense donc qu'une personne qui se suicide se trouve bien dans son bon droit, tant qu'elle agit dans les limites de sa vie privée sans menacer la sécurité des autres. Les membres de sa famille, les officiers de police, les juges et les "thérapeutes " qui s'opposent à sa décision de mettre un terme à son existence sont en violation avec les droits inhérents de cette personne. Le point de vue souvent exprimé selon lequel le risque de suicide justifie un traitement psychiatrique même s'il doit aller à l'encontre de la volonté de la personne suicidaire n'est pas soutenable. Tant que la personne en question ne viole pas les droits des autres, son autonomie a plus de valeur que la mise en pratique de ce que certains considérent comme rationnel ou que ce qu'ils pensent être dans son meilleur intérêt.
42 ans Weßling 320
"Sans menacer la sécurité des autres."
C'est un extrait très ouvert que je me permets de citer. Si on considère l'impact qu'a la perte d'un proche sur une grande partie de la population, comment peut-on considérer qu'un suicide ne menace pas la sécurité affective d'autrui ? Qui peut affirmer franchement ne pas être affecté par le suicide d'un proche ? Comment un père de famille peut-il ne pas menacer la sécurité de ses enfants en mettant fin à ses jours ?
10361
Continent a écrit:
"Sans menacer la sécurité des autres."
C'est un extrait très ouvert que je me permets de citer. Si on considère l'impact qu'a la perte d'un proche sur une grande partie de la population, comment peut-on considérer qu'un suicide ne menace pas la sécurité affective d'autrui ? Qui peut affirmer franchement ne pas être affecté par le suicide d'un proche ? Comment un père de famille peut-il ne pas menacer la sécurité de ses enfants en mettant fin à ses jours ?


completement d'accord le suicidé mets fin a SA peine et a SON mal etre en mettant fin a CES jours...
en faisant cela , il déclenche simplement les enfers pour ces proches..

je n'ai pas d'avis sur le suicide cependant , je ne suis ni pour ni contre, c'est un truc qui se fait en son ame et conscience

Pour ma part je n'ai jamais accepté le suicide d'une amie, car même si je comprennais son mal etre ( pour des raisons simillaire a des tas d'entre nous sur vlr) je l'acceptais tel quel sans la juger sans la forcer a quoi que ce soit, simplement en etant la , au bon moment. autant je comprenais sa douleur, son vide, ces cris de douleur tout ca.. autant je n'ai pas pu lui pardonnez d'avoir assassiné toute sa famille avec la peine et la souffrance de son geste.
Elle, elle est morte en 3 minutes, ces parents, meurent a petit feu depuis bientot 9 ans ...
41 ans Paris 404
Je suis aussi d'accord avec les deux réponses précédentes.
Le suicide d'une personne est un véritable calvaire pour la famille et les proches, et par cela ça devient un acte qui affecte aussi la vie des autres...

Ceci dit, en France on n'enferme pas encore les gens pour avoir pensé au suicide ou avoir fait une tentative de suicide, donc je vois pas trop ce que tu entends par "le droit au suicide".
Si pour toi cela veut dire "laisser la personne dépressive, et qui pense au suicide, se suicider réellement sans l'empêcher", pour moi c'est de la non assistance à personne en danger. :roll:
44 ans là 5969
velvet a écrit:
Je suis aussi d'accord avec les deux réponses précédentes.
Le suicide d'une personne est un véritable calvaire pour la famille et les proches, et par cela ça devient un acte qui affecte aussi la vie des autres...

Ceci dit, en France on n'enferme pas encore les gens pour avoir pensé au suicide ou avoir fait une tentative de suicide, donc je vois pas trop ce que tu entends par "le droit au suicide".
Si pour toi cela veut dire "laisser la personne dépressive, et qui pense au suicide, se suicider réellement sans l'empêcher", pour moi c'est de la non assistance à personne en danger. :roll:



ben si on les enferme...
pas dans une prison, mais dans un hopital...

ça me fait penser à un livre que j'avais vraiment adoré "Véronika Décide de Mourir"
ben la réalité est tout à fait comme ça...

tu as tenté de te suicider? aller zou à l'asile :roll:


sinon ben moi je dirai autre, parce que chacun devrait avoir le droit de faire ce qu'il veut de sa vie (et la mort aussi)
mais ça fait souffrir tellement de monde autour, ça bousille des vies... :(
50 ans albertville 1799
J'ai voté "pour" avec un "mais" quand même : qu'il ne soit pratiqué que dans le cas de maladie incurable, et où l'on souffre physiquement (voire moralement).
Le genre, je me suicide parce que j'ai raté mon concours et que je ne ferai jamais le métier que je voulais, c'est non.
Quant à la détresse morale que cela peut induire chez la famille du suicidé, pensez aussi au soulagement. Certes la famille aurait préféré avoir leur proche en bonne santé mais elle préfèrerait peut-être aussi ne plus le voir souffrir.
113 ans Bretagne 1920
Co_lette a écrit:

completement d'accord le suicidé mets fin a SA peine et a SON mal etre en mettant fin a CES jours...
en faisant cela , il déclenche simplement les enfers pour ces proches..


+1 : mon cousin s'est suicidé en laissant 5 enfants mineurs et une épouse au chômage : les gosses sont aujourd'hui en familles d'accueil :? .
50 ans 91 2672
je pense que ça dépend du type d'envie de suicide. si l'on parle de quelqu'un qui prend sa décision en toute connaissance de cause parce qu'il estime que ça vie est trop dure à vivre pour de sérieuses raisons (handicap+++, cancer phase terminale, ...) et que la personne est appuyée dans sa demande par sa famille, je dis oui.

par contre, dans le cas des personnes n'ayant pas toutes leurs facultés mentales ou dont la pathologie implique des envies de suicide (ex:dépression, ...), je pense que l'entourage doit réagir et tout faire pour empêcher un passage à l'acte.

mais il est vrai que pour moi, en dernier ressort, chacun est maitre de son destin.

même s'il est vrai que pour moi le suicide peut quelquefois s'apparenter à une lâcheté.

je suis pour.
37 ans 14, limite 27/76 421
Moi je suis contre, à cause de tous les dégats que ce geste peut engendrer dans l'entourage.

En revanche, lorsqu'il s'agit d'un cas médical (un patien qui est à l'état de végétation et qui souhaite mourrir) , la je suis pour.
45 ans 04 5576
velvet a écrit:
Ceci dit, en France on n'enferme pas encore les gens pour avoir pensé au suicide


Ben si comme l'a dit Amnesis, on enferme les gens qui échouent leur suicide. J'ai fait une TS à 16 ans, et le psychiatre a requis un internement. Je n'y suis pas allée car étant mineure, mes parents s'y sont opposés, mais si j'avais été majeure, personne n'aurait rien pu y faire, j'aurais été internée.

Pour ceux qui parlent des proches... je sais qu'on ne peut pas faire si facilement un parallèle entre une mort survenant par maladie et une mort par suicide, du point de vue des proches, s'entend. La culpabilité, l'impuissance reste à la charge des survivants. Mais ne croyez vous pas que quelqu'un qui pense au suicide (je suis OK avec le fait qu'on ne doit pas se suicider pour un exam ou une connerie mais que, comme tout acte de cette gravité, bien peser le pour et le contre) n'a pas pensé à cela ? Croyez vous vraiment que cette culpabilité, le "candidat au suicide" ne la porte pas lui aussi ? que cela ne l'enfonce pas lui aussi ? Croyez vous qu'il ne se dit pas que ce sera "plus facile" pour ses proches, de ne plus l'avoir sous les yeux dans cet état, de ne plus les voir souffrir de leur impuissance, de leur mal-être ?

Je suis tout à fait d'accord avec ce que dit Lollipops :

Citation:
je pense que ça dépend du type d'envie de suicide. si l'on parle de quelqu'un qui prend sa décision en toute connaissance de cause parce qu'il estime que ça vie est trop dure à vivre pour de sérieuses raisons (handicap+++, cancer phase terminale, ...) et que la personne est appuyée dans sa demande par sa famille, je dis oui.

par contre, dans le cas des personnes n'ayant pas toutes leurs facultés mentales ou dont la pathologie implique des envies de suicide (ex:dépression, ...), je pense que l'entourage doit réagir et tout faire pour empêcher un passage à l'acte.

mais il est vrai que pour moi, en dernier ressort, chacun est maitre de son destin.


sauf cela :

Citation:
même s'il est vrai que pour moi le suicide peut quelquefois s'apparenter à une lâcheté.


Est ce une lâcheté que de ne pas vouloir vivre dans certaines conditions ? Est ce égoiste de s'obliger à "continuer" pour que d'autres n'aient pas une soufrance brusque plutôt qu'une longue souffrance impuissante ?
Est ce lâche de quitter un jeu parce qu'on n'est pas d'accord avec les règles ?

Pour la plupart des personnes qui ont répondu, je crois que vous ne voulez pas non plus voir le point de vue des personnes ayant sérieusement décidé de se suicider, pour des raisons X, Y ou Z. Sans doute parce que vous avez eu la chance de ne jamais le vivre et seulement la malchance de le subir, au travers d'un proche, ou autre...
La perception n'est pas la même, je pense.
50 ans 91 2672
Calie-Toad a écrit:
velvet a écrit:
Ceci dit, en France on n'enferme pas encore les gens pour avoir pensé au suicide

sauf cela :

Citation:
même s'il est vrai que pour moi le suicide peut quelquefois s'apparenter à une lâcheté.


Est ce une lâcheté que de ne pas vouloir vivre dans certaines conditions ? Est ce égoiste de s'obliger à "continuer" pour que d'autres n'aient pas une soufrance brusque plutôt qu'une longue souffrance impuissante ?
Est ce lâche de quitter un jeu parce qu'on n'est pas d'accord avec les règles ?

je pense que c'est plus facile de laisser tomber que de se battre, mais cela cadre avec ma psychologie propre.
je suis meilleure dans l'adversité.
quitter le jeu, comme l'ont dit d'autres personnes, c'est laisser les autres continuer seuls, et quand il y a déjà des soucis, c'est pas correct, à mon sens.

Pour la plupart des personnes qui ont répondu, je crois que vous ne voulez pas non plus voir le point de vue des personnes ayant sérieusement décidé de se suicider, pour des raisons X, Y ou Z. Sans doute parce que vous avez eu la chance de ne jamais le vivre et seulement la malchance de le subir, au travers d'un proche, ou autre...
La perception n'est pas la même, je pense.


j'ai déjà eu l'occasion de connaitre le cas pour le petit copain de ma meilleure amie au lycée. ça date!
j'ai vraiment ressenti ça comme une lâcheté, un abandon.
P
40 ans Nice 21965
Amnesis a écrit:
velvet a écrit:
Je suis aussi d'accord avec les deux réponses précédentes.
Le suicide d'une personne est un véritable calvaire pour la famille et les proches, et par cela ça devient un acte qui affecte aussi la vie des autres...

Ceci dit, en France on n'enferme pas encore les gens pour avoir pensé au suicide ou avoir fait une tentative de suicide, donc je vois pas trop ce que tu entends par "le droit au suicide".
Si pour toi cela veut dire "laisser la personne dépressive, et qui pense au suicide, se suicider réellement sans l'empêcher", pour moi c'est de la non assistance à personne en danger. :roll:



ben si on les enferme...
pas dans une prison, mais dans un hopital...

ça me fait penser à un livre que j'avais vraiment adoré "Véronika Décide de Mourir"
ben la réalité est tout à fait comme ça...

tu as tenté de te suicider? aller zou à l'asile :roll:


malheureusement, si on appliquait réellement la loi les personnes ayant fai une tentative de suicide encourt une peine de prison, sauf que heureusement ce n'est pas le cas

je suis pour le droit au suicide tout comme l'euthanasie, en regle general on subi sa mort (maladie, accident, ect...) et le suicide est le seul moyen de decider de sa mort tout comme l'euthanasie
44 ans là 5969
j'ai fais une TS à 17 ans...

et (dans mon cas) j'ai pas pensé aux autres...
ou alors si peu... :roll:

le cousin de nam s'est suicidé juste apres mon mariage (le jour de mon anniversaire youpi c'est la fête :x )
il avait une maladie mentale genre dépression parrait-il... je ne sais je l'ai pas connu...

son ex femme a dû déménager, parceque pour l'entourrage, c'était sa faute, suite à ce suicide, un de ses frère s'est faché à mort avec ses parents (ils ne se voient plus, ni leur petite fille)

et toujours la même questio des parents: pourquoi toute cette violence retournée contre lui même?

c'est vrai qu'une mort de maladie longue, un accident, c'est douloureux pour la famille, mais un suicide, c'est ...

quelqu'un haissait tellement votre enfant qu'il l'a tué, et ce quelqu'un c'est votre enfant (ou parent, ou frere...)


moi apres ma ts, mon frere m'en a voulu longtemps.... j'ai perdu ma meilleure amie parcequ'elle n'a pas supporté...
ça a foutu la m*** dans mes rapport avec mes parents, ils étaient brisés... (moi aussi c'est sur mais c'est pas pareil...)

je pense pas que le suicide soit un acte lache comme certains l'ont dit, mais je pense plus que c'est un geste désespéré, et même s'il est longtemps calculé, prémédité, on ne peut pas dire qu'il soit réfléchi...

pour réfléchir à ça faut avoir les idées claires, mais (et c'est paradoxale) quand on en vient à y songer serieusement, on n'a rarement les idées claires....
45 ans 04 5576
Calie-Toad a écrit:

Pour la plupart des personnes qui ont répondu, je crois que vous ne voulez pas non plus voir le point de vue des personnes ayant sérieusement décidé de se suicider, pour des raisons X, Y ou Z. Sans doute parce que vous avez eu la chance de ne jamais le vivre et seulement la malchance de le subir, au travers d'un proche, ou autre...
La perception n'est pas la même, je pense.


Mouais...

je me relis et je me trouve bien présompteuse de donner des leçons... :roll: :roll: :roll:
Merci de zapper ce passage, qui n'apporte d'ailleurs rien au débat. ;)
A
72 ans bordeaux 62
En mon âme et conscience, après avoir réfléchit à la question, je ne peux répondre ni pour ni ni contre.

Le suicide est acte tellement grave, de quel droit autoriserais-je ou refuserais-je cette action ?

Pour certain c'est un acte réfléchi, ils sont sûrs de leur décision, mais prennent-ils le temps d'en discuter avec des personnes qui ne chercheront pas à les influencer dans un sens ou dans l'autre ?

Pour d'autres c'est un acte de désespoir car personne n'est venu leur tendre la main, les aider à surmonter ce désespoir et voir s'il n'était pas possible de les faire renoncer à leur projet.

Comme il est difficile de se prononcer aussi radicalement. Pour moi chacun est libre de choisir sa voie, mais je me sens libre aussi d'essayer par mon amitié, mon soutien d'empêcher quelqu'un de recourir à une solution aussi extrème.
B I U