velvet a écrit:Ceci dit, en France on n'enferme pas encore les gens pour avoir pensé au suicide
Ben si comme l'a dit Amnesis, on enferme les gens qui échouent leur suicide. J'ai fait une TS à 16 ans, et le psychiatre a requis un internement. Je n'y suis pas allée car étant mineure, mes parents s'y sont opposés, mais si j'avais été majeure, personne n'aurait rien pu y faire, j'aurais été internée.
Pour ceux qui parlent des proches... je sais qu'on ne peut pas faire si facilement un parallèle entre une mort survenant par maladie et une mort par suicide, du point de vue des proches, s'entend. La culpabilité, l'impuissance reste à la charge des survivants. Mais ne croyez vous pas que quelqu'un qui pense au suicide (je suis OK avec le fait qu'on ne doit pas se suicider pour un exam ou une connerie mais que, comme tout acte de cette gravité, bien peser le pour et le contre) n'a pas pensé à cela ? Croyez vous vraiment que cette culpabilité, le "candidat au suicide" ne la porte pas lui aussi ? que cela ne l'enfonce pas lui aussi ? Croyez vous qu'il ne se dit pas que ce sera "plus facile" pour ses proches, de ne plus l'avoir sous les yeux dans cet état, de ne plus les voir souffrir de leur impuissance, de leur mal-être ?
Je suis tout à fait d'accord avec ce que dit Lollipops :
Citation:je pense que ça dépend du type d'envie de suicide. si l'on parle de quelqu'un qui prend sa décision en toute connaissance de cause parce qu'il estime que ça vie est trop dure à vivre pour de sérieuses raisons (handicap+++, cancer phase terminale, ...) et que la personne est appuyée dans sa demande par sa famille, je dis oui.
par contre, dans le cas des personnes n'ayant pas toutes leurs facultés mentales ou dont la pathologie implique des envies de suicide (ex:dépression, ...), je pense que l'entourage doit réagir et tout faire pour empêcher un passage à l'acte.
mais il est vrai que pour moi, en dernier ressort, chacun est maitre de son destin.
sauf cela :
Citation:même s'il est vrai que pour moi le suicide peut quelquefois s'apparenter à une lâcheté.
Est ce une lâcheté que de ne pas vouloir vivre dans certaines conditions ? Est ce égoiste de s'obliger à "continuer" pour que d'autres n'aient pas une soufrance brusque plutôt qu'une longue souffrance impuissante ?
Est ce lâche de quitter un jeu parce qu'on n'est pas d'accord avec les règles ?
Pour la plupart des personnes qui ont répondu, je crois que vous ne voulez pas non plus voir le point de vue des personnes ayant sérieusement décidé de se suicider, pour des raisons X, Y ou Z. Sans doute parce que vous avez eu la chance de ne jamais le vivre et seulement la malchance de le subir, au travers d'un proche, ou autre...
La perception n'est pas la même, je pense.