Bonjour,
Je suis pour.
Le sujet date, mais étant touchée de près par le sujet, j'ai envie de poster mon avis.
Le topic est long, je ne pourrai donc pas reprendre points par points tout ce qui a été dit. Alors, je vais reprendre et répondre à certains messages de "Patty", en citant ma propre expérience :
Patty écrit :
"Ce qui est pénalement répréhensible, c'est la non assistance à personne en danger et l'incitation au suicide. La tentative de suicide elle-même n'est passible d'aucune poursuite pénale, la loi considère que chacun est maître de sa vie. "
---> Je ne suis pas du tout d'accord.
As-tu déjà fait une tentative de suicide pour dire que la loi considère que chacun est maître de sa propre vie ? Qu'est-ce qui te fait dire cela ?...
Les tentatives de suicide ne sont certes pas punies de poursuites pénales, ni d'emprisonnement, mais... D'internement en hôpital psychiatrique. Ce qui est parfois même... Pire qu'un emprisonnement !
Car les méthodes barbares telles que la contention, le gavage à outrance de neuroleptiques jusqu'aux malaises, les chambres d'isolement etc, ne datent hélas pas du Moyen-âge.
Elles sont toujours d'actualité.
Et ne me dites pas que je dis n'importe quoi, car je parle en pure connaissance de cause.
Après ne serait-ce qu'une simple menace suicidaire en décembre 2012, voici l'enfer que j'ai vécu en hôpital psychiatrique :
http://www.groupeinfoa...0Temoignage_Nutella_18_ans.pdf
Je raconte tout en détail.
Le site du GIA est un site qui défend les victimes des abus psychiatriques.
Vous pouvez lire les autres témoignages :
http://www.groupeinfoa...ages/accueil%20temoignages.htm , car je suis loin d'être la seule à avoir vécu cet enfer.
Peut-être que ce n'est pas partout pareil et qu'il existe des centres où on aide réellement les gens, mais une chose est sûre : Si on empêche des personnes de mettre fin à leurs jours pour les torturer ainsi, il vaut mieux qu'elles meurent...
Croyez-moi, un an et demi plus tard, ce séjour me traumatise encore.
Patty a également écrit :
"Une personne qui veut se suicider n'a plus conscience de ce qu'elle fait réellement. Elle souffre, elle veut mettre un terme à cette souffrance, elle ne voit plus que cette solution. "
---> Que veux-tu dire par là ?
Le suicide est certes, très souvent, l'acte ultime pour mettre fin à une terrible souffrance. Mais il n'a aucun rapport avec la folie. Il ne faut pas confondre souffrances de l'âme et folie.
Les personnes dépressives et / ou suicidaires sont désespérées, mais elles ne sont pas folles.
Patty, tu écris aussi :
"Interférer dans la décision de quelqu'un de se suicider ? Oui je suis pour. Parce que quand on en arrive là, on n'est plus dans son état normal, on a fermé toutes les portes, on a rejeté toute aide, tout espoir, et surtout on est malade de souffrance. Laisse-t-on systématiquement les malades mourir ? Je connais aussi des personnes qui ne sont pas mortes et qui sont bien contentes aujourd'hui qu'on les ait ramenées à la vie quand il était temps. "
---> Et crois-tu que c'est en enfermant ces personnes malheureuses dans des hôpitaux psychiatriques, en les attachant, en les droguant jusqu'à ce qu'elles s'évanouissent qu'elles vont retrouver l'espoir et le goût de vivre ?...
J'espère au moins que si tu es "pour" le fait d'interférer dans la décision de quelqu'un de se suicider, c'est pour réellement l'aider et non pour lui faire subir ce genre d'horreurs.